Quels efforts sur une têtière de GV, un mousqueton de génois, un spi ?

Bjr,

désolé de poster DEUX questions le même jour !
:mdr:
Non :non: je ne vais pas jouer au "marcheur dans le ciel", promis !
:-p

Voilà, j'aimerais bien savoir quels sont les efforts sur la têtière d'une GV de seulement 11m2, d'un génois de 13m2 et d'un spi de 30m2...
Je sais, c'est tout petit comme voilure - limite taille string pour certains !
:mdr:

Et la corrollaire; qu'y a t-il comme effort au niveau palan de GV à votre avis ?

Je sais, cela dépend du vent etc... Mais j'imagine que les architectes sont bien obligés de calculer ces éléments, sans savoir dans quel vent nous allons naviguer !
:mdr:

L'architecte de ce voilier n'étant plus de ce monde, je ne peux lui poser la question...

L'équipage
05 sept. 2018
05 sept. 201816 juin 2020

Salut. Sans vouloir te démoraliser, peut-être des informations (assez matheuses) ici :
fr.wikipedia.org[...]e_voile
Ca peut t'aider à estimer tes efforts.
Il y a aussi le document joint de Selden qui peut aider à la compréhension.
Pour la têtière, l'effort est plus orienté vers l'avant et retenu, maintenu par le pataras ou les bastaques éventuelles. Maintenant, tout dépend des allures, du vent, etc.
Peut-être voir aussi le couple de chavirage?
Tu poses de ces questions... A croire qu'on t'a transmis le virus skywalk !
:-p


05 sept. 2018

Merci Philippe G d'avoir le courage d'avoir répondu à une question bien technique !
Merci du lien, je vais m'y plonger !
:mdr:

Concernant la têtière, je ne crois pas que les bastaques (que je n'ai pas) ni le pataras (double dans mon cas) soient les plus influants. (mais je ne sais)

La voile est "collée dans le mât, c'est le boulot du mât de "gérer" étai, haubans, bastaques et autres individus :mdr:

Par contre la tétière est issée malgré le vent, se prend des coups à contre, doit supporter les coups lorsque les prises de ris maladroites etc...

P... Je vais essayer de résister à ce damné virus de "marcheur du ciel" !!!

Allez, du rhum pour me désinfecter ce soir !!!
:mdr:

05 sept. 2018

Pour la têtière de GV et l'écoute, tu peux estimer l'effort que tu mets sur la drisse ou l'écoute, et multiplier par la démultiplication des palans ou des winches.
Pour le spi, en partant du principe qu'il peut coucher le bateau lors d'un départ au lof, c'est le moment de redressement du bateau qui te donnera l'effort sur la têtière, ou sinon pour faire simple effort = poids du lest * tirant d'eau/hauteur du capelage de drisse.

06 sept. 2018

@PhilippeG;
merci pour tes informations !
:mdr:

C'est peut être un peu trop technique pour moi, mais j'ai appris quelque chose:
F=1/2 pSV(au carré)C

Je m'en vais donc compter les molécules pour commencer mes calculs:
"Grosso modo, les chocs des molécules sur la voile transmettent quasiment toute leur énergie due au vent sur 90 % de la surface de la voile. Cela revient à dire que le Cz ou coefficient de portance aérodynamique est égal à 0.9."
(dixit Wikipédia)

06 sept. 2018

@ FrédéricL;
effectivement, tirer comme un âne sur les drisses aurait pu me donner une (vague) idée des forces exercées, sans la composante vent dans les voiles/rafales.

Mais justement le voilier n'est pas mâté, et je me pose les questions en amont pour me procurer le matériel adéquat qui ne lâche pas à la première sortie

La piste que tu me donnes concernant le spi/départ au lof est inquiétante :lavache: :tesur: mais je crois que tu as tout a fait raison, et je vais partir là dessus + une marge de sécurité !
:pouce:
Merci !

06 sept. 2018

Sur une GV, la tension sur la têtière mise par les drisses, le cunningham ou l'écoute est plus importante que les efforts générés par le vent, au moins dans le domaine de navigation d'un petit voilier (jusqu'à 6 Bft).
Pour le palan de GV, 4 brins me paraissent suffisants si le palan est fixé en bout de bôme.

06 sept. 2018

Bonjour, avec ce document tu dois pouvoir en déduire certaines forces.
www.technique-greement.com[...]011.pdf
Exemple drisse de GV avec winch N° 30 force de traction 450 kg.
Jac

06 sept. 2018

Une page de publicité pour ceux qui souhaiteraient se voir expliquer quelques forces en jeu sur nos voiliers;
:pouce:
thierry.labarre.pagesperso-orange.fr[...]04.html

06 sept. 2018

Sympa !
Au fait, pourquoi ne pas demander à un architecte ou à l'archi de ton bateau, s'il existe encore, des explications?

06 sept. 2018

Comme tu as dû le voir dans les quelques documents fournis (je n'ai pas voulu aller trop loin dans la chose ni pinailler ou être trop théorique), le mât est le récepteur de plusieurs composantes ou vecteurs, tous reliés à un même point (pour le gréement en tête, restons simples), la tête de mât.
"Au sol" ou sur l'eau, à quai, sans vent, sans voiles, les vecteurs s'équilibrent et les forces exercées sont identiques dans tous les sens, ce qui fait que le mât est vertical par rapport au pont ou quille sur lequel il est posé et il le reste.
Par contre - et c'est là que ça devient intéressant - pour que le mât ne parte pas trop à droite, gauche ou du côté opposé d'où vient l'effort appliqué sur celui-ci (mât nu) ou sur le linge hissé (voiles) en statique, l'ensemble du gréement dormant ce doit d'être tendu à une certaine force pour éviter au mât de faire le fouet et d'osciller ou se mouvoir de façon trop importante. Le gréement dormant doit donc être équilibré en forces de tension pour garder le mât perpendiculaire sur tous les axes par rapport au pont ou à la quille ou l'axe vertical et latéral.
On va donc avoir une somme des tensions - multipliée par des cosinus ou des sinus, le genre de truc qui me donne des allergies - qui donnera la compression sur le pont.
Ca ne suffit pas puisque les haubans et tout le gréement est élastique. Il faut donc tendre plus fort pour raidir l'ensemble et minimiser encore les mouvements du mât.
Là, il te faut de quoi savoir les forces de tension à appliquer, et il te faut aussi un tensiomètre pour respecter ces valeurs et ne pas trop tendre.

J'ai eu le cas sur mon bateau et je m'étais "amusé" à tendre plus ou moins les haubans et l'ensemble du gréement dormant pour voir l’influence des réglages. Intéressant, par contre je n'avais pas été jusqu'à calculer les efforts ni la puissance mise en jeu pour mouvoir un bateau...

06 sept. 2018

"Mais j'imagine que les architectes sont bien obligés de calculer ces éléments"

Non.

Je ne pense pas que les architectes calculent les efforts dans les voiles. C'est le domaine du maitre voilier. (taille têtière, grammage toile, renfort tissus ...).
L’effort sur une drisse de GV, c'est le contrôle du creux: c'est le maitre voilier, pas l'architecte.

L'architecte ne calcule QUE les efforts sur le mat. Et il prend le problème dans l'autre sens. Il se fout de savoir quels sont les efforts dans les voiles. Tout ce qu'il regarde, c'est qu'on peut coucher le bateau en appuyant uniquement sur le mat sans le casser ni le plier. Et pour ça, ça n'est QUE la courbe de redressement qui compte. Même la surface des voiles ne sert à rien.

Et en général, il étudie 4 cas de chargement: le bateau se couche sous foc seul, le bateau se couche sous spi seul, le bateau se couche sous GV haute seule, le bateau se couche sous GV arisée au max seule.

Sinon, pour le dimensionnement des drisses : www.accastillage-diffusion.com[...]s30.pdf

06 sept. 201806 sept. 2018

Ensuite, sur un "petit" bateau, il y a des considérations pratiques qui font que les calculs aéro et hydrodynamiques sont assez "folkloriques".

Un gars de 100kg en marchant sur le pont ou dans le cockpit d'un bateau de 5m crée 10 fois plus d'efforts que l'effet des vagues dans lesquelles est sensé naviguer le bateau.

Pareil pour le rappel. S'il y a 2 ou 3 gus de 100kg, ça peut modifier les calculs considérablement.

Les efforts sur la coque lors de la mise sur une remorque à rouleaux.

Celui qui redresse son bateau dessalé en grimpant sur la quille/dérive.

Ça sera assez compliqué de trouver une manille en dessous de diam 4, et ça résiste déjà à 700-800 kg.

Pareil pour un câble inox. En dessous de 3mm, c'est rare. Et on est déjà à 700-800kg.

Étarquer une drisse en dyneema en 2,5mm, ça risque de couper les mains

Etc etc etc ...

06 sept. 2018

Merci pour vos explications !

Bon, pour les haubans j'ai les plans de l'architecte J.J. Herbulot, disparu au siècle dernier.

Pour les drisses je me base sur un voilier de taille aproximativement similaire mais plus "puissant".
Je vais éviter de trop mettre de manilles inox pour le coté pratique, préférant mousquetons inox et manilles textiles.

Pour le palan je vais encore me renseigner...

12 sept. 201816 juin 2020

Salut.
J'ai trouvé ce tableau concernant la pression du vent sur la coque, ça peut peut-être donner une idée et clarifier certaines choses ?


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