Vos histoires de mer 11

L'idée est de raconter une histoire, étonnante, surprenante, drôle, qui vous est arrivée en navigation ou en escale.
Les règles : Gentillesse, tolérance, bon enfant, retour sur les histoires racontées.
Pas de nouvelle histoire avant la fin de la discussion sur l'histoire en cours.
Prenez votre temps, on risque d'être plus longtemps que prévu derrière nos écrans.
Suite de www.hisse-et-oh.com[...]-mer-10

L'équipage
02 avr. 2022
02 avr. 2022

Elle s’appelle Françoise.

En automne, chaque WE à l’école de voile, on recevait des étudiants. Les WE d’intégration, pendants aux bizutages interdits remplissaient les sites sportifs de centaines de jeunes festifs.
Les grandes écoles, les universités aimaient notre site : plage directement accessible depuis un gros camping, catamarans, kayaks, planches à voile, paddles, chars à voile… en plus de la piscine et des équipements propres au camping, nous permettaient de développer un CA sur l’automne presque équivalent aux mois d’été.
Pour accueillir ces écoles, j’embauchais ponctuellement des moniteurs en plus de mon équipe habituelle.
C’étaient souvent des moniteurs de l’été que je connaissais et qui se reprenaient un petit WE de travail nautique.
Cette fois, les saisonniers habituels étaient tous pris, mais l’un d’eux m’avait proposé sa copine, monitrice qui pouvait se libérer.
Je l’embauche donc, et comme elle ne connaissait pas le site, nous l’accueillons le Vendredi soir à la maison.
Elle avait « oublié » son diplôme, mais ne manquerai pas de me le faire parvenir rapidement par mail.
Dès cette soirée, un doute nous effleure. Ce qu’elle racontait manquait souvent de sens (elle allait souvent en URSS, mais ne connaissait pas l’existence de l’écriture cyrillique…)
Mais comme c’était la copine d’Olaf …
Dès l’arrivée à l’école de voile, le matin, ça n’allait pas. Manifestement, elle ne savait pas gréer un bateau, ni démarrer un moteur… Les questions qu’elle posait était dénuées de sens marin ou nautique.
Mais c’était la copine d’Olaf…
Pourtant, dès son départ sur l’eau, c’était n’importe quoi. Elle était incapable de manier une sécu, elle tentait de faire naviguer des catas bout au vent.
Cette fille ne pouvait pas être monitrice.
Son sac était là, dans le local moniteur. Je l’ouvre et prends son porte monnaie, sa carte d’identité.
Françoise était bien Françoise, mais n’avait poas le même nom. Elle n’avait pas 22 ans, mais 30. Pour confirmer, j’appelle l’école de voile de LR ou elle m’avait dit avoir été monitrice.
La réponse fut directe : Oui, on la connaît. C’est une affabulatrice, voleuse. Elle n’est absolument pas monitrice, mais écume les vestiaires des écoles de voile pour vider les poches et le portefeuilles… elle est recherchée par tout le monde.
Dans l’heure suivante, elle était dans un bus.
Quand j’ai appelé Olaf, il était amoureux et ne m’a pas cru.
Quelques mois après, il m’appelle et me raconte son histoire.
En rentrant, Françoise lui avait raconté qu’elle avait du s’enfuir, car j’avais tenté d’abuser d’elle dans mon bureau.
Tout se passa bien pendant quelques mois quand Olaf vit arriver les gendarmes chez lui. Il était accusé d’avoir abusé, séquestré et volé une jeune fille du nom de Françoise..
Rapidement, la plainte fut classée, mais Françoise avait disparu.

Quelques années après, j’étais au Marin, en Martinique et je recevait un viel ami, Jules (que je connaissais depuis mes 15 ans), qui allait bientôt rentrer en Europe sur son bateau. Il m’avait dit qu’il était depuis quelques mois avec une jeune fille qu’il avait initialement embarquée comme équipière et dont il était tombé amoureux, malgré la différence d’âge (elle avait 22 ans et lui 50). Il devait nous la, présenter ce soir, au ti ponch.

On vit donc arriver dans leur annexe, Jules, qui monte à bord et … Françoise.
On se reconnaît bien sûr immédiatement. Mais ni l’un ni l’autre ne disons rien. La soirée se passa tant bien que mal. Françoise restant coite dans un coin.
Pourtant, le lendemain, j’arrive à discuter avec Jules. Je lui raconte toute l’histoire.
Il m’écouta, mais amoureux, enchanté des « avantages » que lui procurait la vie avec une jeune fille de 22 ans, il me dit « ok, mais elle a du changer, on est bien ensemble, ne t’inquiète pas... ».
Pourtant, j’étais inquiet. Naviguer dans les Antilles est une chose, retraverser l’Atlantique par les Açores en est une autre. Même si Françoise s’est soignée ou a grandi, elle est toujours « malade ». La preuve, elle a plus de 32 ans maintenant et en déclare 22…
Ils sont partis.
Jules a débarqué Françoise à Horta.
Il nous expliqua plus tard qu’il avait réfléchi à ce que je lui avait raconté. Il avait été attentif.
Bien lui en prit. Il s’était aperçu que quelques jours avant d’arriver à Horta, que son café avait un goût bizarre.
Les explications pour les tubes de somnifère trouvés dans la poubelle ne l’ont pas convaincu.

03 avr. 2022

Oui quand il y a du "décalage horaire" avec les âges, il faut se poser les bonnes questions!

02 avr. 2022

La vache !!

02 avr. 2022

Hello,
Je ne sais pas de quand date cette histoire...mais mon bon pote Alain avait, sur mes conseils, pris contact avec une charmante Françoise, via la bourse aux équipiers, pour sa transpacifique...
La Françoise en question se targuait d'une solide expérience en navigation, affichait 52 printemps, et était à priori très enthousiaste et sympathique au tel..
Rdv pris à St Martin, elle arrivait de Guyane...étant déjà un peu en retard, ils sont partis aussi sec le lendemain pour Panama.
Une fois arrivé, Alain m'appelle , très énervé...
La Françoise en question avait en fait 65 ans, fumait et picolait toute la journée, était sous anti depresseurs, et n'a pas pris un seul quart de toute la nav...
Mon pote pourtant très armé côté caractère, n'a pas osé la ramener de trop, la Françoise se révélant vite agressive à jeun...il a préféré la laisser cuver son vin plutôt que d'entrer en conflit ouvert avec la demoiselle.
Il a heureusement pu la "refiler" à un autre équipage, et a traversé tout seul sans encombre.
C'était en 2018...
Quelques mois plus tard, Françoise était à nouveau sur le site, avec une photo d'elle à la barre sur le Gin Fizz de mon copain...😀🙄
On en rigole encore maintenant...

02 avr. 2022

J'avais changé les prénoms, car le copain "Jules" a écumé la caraïbe pendant près de 40 ans comme skipper de charter et la "Françoise" est peut être encore sur les pontons du marin.

03 avr. 2022

Ah,ok...😁😀

03 avr. 2022

Elle est peut être sur H&O 😀

03 avr. 2022

Avanie et Franç(b)oise sont les mamelles du destin !

04 avr. 2022

MOURIR DANS SON DROIT

Il y a prés de vingt ans, en croisière familiale sur un First 305, nous descendions le Chenal du Four au louvoyage par un gentil vent de sud de force 3. Mer plate, courant favorable, soleil, les conditions sont idéales.

Mon fils, 10 ans, est à la barre, bien calé au vent. Tribord amure, notre cap nous emmène vers la pointe Corsen à 1 ou 2 milles. Au loin, un voilier, génois tangonné bâbord amure remonte le chenal. Nos routes sont convergentes.

Il devient évident que nous nous croiserons de prés. J’identifie un Hood 38 avec son barreur assis derrière sa barre à roue.

L’occasion est idéale pour faire un peu de pédagogie.
- Cédric, quel est le voilier prioritaire ?
- Ben, nous.
- Pourquoi ? D’où vient le vent ?
- Euh, de la droite. etc…

Pour appuyer ma démonstration, je lui explique qu’il ne doit pas modifier son cap.
Pourtant, plus l’on se rapproche, et plus il s’avère que notre route nous fait passer juste devant son étrave, comme en régate. Il se confirme que notre « adversaire » n’a pas l’intention de modifier sa route. Peut être ne connaît il pas les règles de priorité ?

Dans le doute, je choisis d’éviter de forcer ma priorité et virer avant de le croiser, à quelques dizaines de mètres de lui.

Je lui fais savoir mon mécontentement et voit surgir le propriétaire dans la descente.

A la barre, un superbe dogue trône, impassible, assis sur le siège du barreur…

04 avr. 2022
04 avr. 2022

Prioritaire cela n’existe pas

05 avr. 202205 avr. 2022

Le Hood 38, un bateau qui a du chien😀

04 avr. 2022

Pas prioritaire! Privilégié (à la rigueur). Cf. RIPAM règle 17.
Autant bien apprendre tout de suite. ;-)

04 avr. 2022

Tu as raison mais, même sur H&O,peu de navigateurs font la différence alors, à 10 ans... mieux vzut être pédagogue.

04 avr. 2022

Je ne comprends pas bien cette tentative de différencier les actions à effectuer en fonction d'une différence de signification entre navire prioritaire et privilégié. Les 2 mots ont le même résultat tant qu'aux règles à respecter. En terre on utilise les mots prioritaire et droite, en mer privilégiés et tribord mais le résultat et le même.
Le bateau non privilégié doit manoeuvrer pour ne pas entrer en collision avec celui qui est privilégié. A terre le véhicule non prioritaire doit agir pour que le véhicule prioritaire n'est pas à manoeuvrer pour l'éviter. C'est la même chose.
Je vois trop souvent en mer des bateaux retarder leur manoeuvre d'évitement le plus longtemps possible en espérant que l'autre abandonne son privilège comme si c'était une régate de "grosses couilles".
Après c'est ma lecture du RIPAM, et c'est comme celà que j'ai appris ces règles il y a 50 ans

04 avr. 2022

C est différent sinon il n’y aurait pas deux mots, quand tu grilles en stop tu as 100 % des torts pas en bateau ou les deux doivent faire tout ce qui est possible pour éviter le choc

Quand je suis privilégié j’attends un moment pour me détourner si le fautif ne réagit pas car si les deux bateaux manœuvrent en me temps ça peut etre dangereux mais ça arrive tout le temps en med l été, j ai failli me faire couper en deux plusieurs fois et pas seulement par des moteurs

04 avr. 2022

Règle 16
Manœuvre du navire non privilégié
Tout navire qui est tenu de s’écarter de la route d’un autre navire doit, autant que possible, manœuvrer de bonne heure et franchement de manière à s’écarter largement

La différence c'est essentiellement la notion du "autant que possible" qui permet à chacun de s'arranger avec la règle et de forcer le passage. Navrant

04 avr. 2022

Je ne m arrange pas avec la règle, j observé si il y a une veille active ou non sur le bateau, je parle de situation où il y a beaucoup plus qu’un bateau par mille carré et il faut gérer plusieurs situations, ce n est pas la Bretagne en mars ou même la med en décembre, la on se rapproche pour se saluer 🤓😎👍

04 avr. 2022

Ma remarque ne te visait pas particulièrement, pas de soucis ;-), c'est juste que c'est un comportement que je remarque trop souvent sur l'eau et dans les discours victorieux au comptoire du port des mecs qui n'ont pas bouger leur barre et sont fiers d'avoir fait craquer celui qui n'aurait pas du manoeuvrer.

04 avr. 202204 avr. 2022

Nous sommes dans les histoires de mer alors pour illustrer, modérer mon propos précedent et préciser que je comprend quand même la notion de "dans la mesure du possible" une petite histoire dans l'entrée du Solent.
Nous avions loué un bateau à Cherbourg pour aller passer un WE prolongé à l'ile de Wight. Notre Skipper, un ancien Lieutenant de la Royale, volontier régatier, etait très sympa mais un tantinet bourrin. Le vent venait du Sud et nous avions passé le Needles, un voilier anglais descendait le chenal en rasant les hauts fonds au près sérré. J'étais chargé de la nav et assez rapidement je me rend compte que nos routes vont se croiser de très très près. Je le fait remarquer à Henry (notre Skipper s'appelait Henry) et lui suggère d'appuyer un peu à tribord pour passer derrière lui. Il me rétorque aussi sec, nous sommes prioritaires, c'est au rosbeff de bouger. Je lui fait remarquer qu'il est un peu coincé au ras des haut fonds de Christchurch Bay, que pour nous cela ne change pas grand chose et que celà va éviter au voilier qui descend de tirer un bord à 80° minimum. Rien à faire, Henry regarde le barreur et lui dit: tu ne bouges pas. Le temps passe et personne ne bouge. J'insiste un peu et fait valoir à Henry que je ne serais pas étonné que dans ces conditions il y ait, entre les habitués du secteur, un genre de "Gentlemen agrément". Un définitif tu ne bouges pas, c'est à lui de bouger, en direction du barreur clos la discussion.
Si bel et si bien que juste avant qu'il ne soit trop tard, le Britisch à viré et notre barreur, qui a pris peur a fait de même en même temps.
La manoeuvre a été bien scabreuse, bien peu maîtrisée et je me souviens encore du regard, non pas courroussé mais totalement interloqué du skipper anglais.
Le soir à l'apéro, Henry a frisé la mutinerie ;-D.
Sur la première image l'anglais est en rouge, le vent en bleu. La deuxième image, la position ridicule dans laquelle nous nous sommes retrouvé bord à bord, assez proche pour se serrer la main. Vous devinez que nous ne l'avons pas fait ...
Dans la même situation qu'auriez vous fait (je précise que c'était à peu prêt l'étale de marée basse)

04 avr. 2022

Qu'aurais je fait?
J'aurais fait preuve d'intelligence. Il était facile de lofer un chouîa. D'autant plus que je ne vois pas l'intérêt d'aller longer les bancs...

04 avr. 2022

Dans les années 80 j'avais lu dans un magazine de bateaux aujourd'hui disparu qu'un couple d'Égyptiens avait été arrêté sur avis de recherche international.
Ils faisaient du bateau-stop, se présentant habitués de la mer et des bateaux.
Présentant très bien, souriants, polis et bien élevés, savaient séduire par un bon niveau de conversation. Ils formaient un très beau couple qui avait séduit un certain nombre de propriétaires de bateau fortunés... qui avaient disparu sans laisser de trace après avoir pris le couple à leur bord pour une traversée.

05 avr. 2022

UNE CAUSE DE DIVORCE?

Aux premières heures d’une magnifique journée de juin, alors que le soleil commence à se lever, bien réveillé, je vais prendre une douche aux sanitaires de la marina de St Hélier à Jersey. La journée s’annonce chaude.

Au retour, il est tôt mais je décide de mettre en route plus tôt que prévu. A peine de retour au bateau, un Sun Fizz, je prends garde de vérifier que mes deux copains, qui ont surement « fait la fermeture des pubs », sont bien dans leurs cabines respectives. Pour ma femme, pas de problèmes, elle dormait encore, il y a 20 minutes.

Je largue les amarres, et fait route tranquillement au moteur dans la pétôle, cap au sud après Dog Ness. Ne disposant pas de pilote, je prends mon temps pour déjeuner dans le cockpit. La Demie de Pas et Jersey s’éloignent, quelques voiliers font route au moteur. Je savoure le plaisir d’une navigation matinale.

Après un certain temps, 30 à 45 minutes, je m’étonne d’un voilier qui me suit. En effet, j’ai l’intention de me rendre à Minquiers et ce n’est pas une route habituellement fréquentée.

En plus, il s’agit d’un équipage exubérant. Aux jumelles, j’aperçois trois équipiers qui s’agitent sur la plage avant. Dédaigneux, je continue ma route sans me retourner.

En approche de la Demie de Vascelin, arrivés à une centaine de mètres derrière moi, j’entends maintenant leurs cris et me retourne. A l’œil nu, il me semble reconnaître la silhouette de ma femme. Je me précipite dans notre cabine. Elle ne s’y trouve pas !

Transbordement, explications, remerciements à l’équipage du First 28 à qui elle a fait du bateau stop…

L’explication est limpide. Réveillée quand j’ai quitté la cabine, elle a fait la même chose que moi, c'est-à-dire se rendre aux sanitaires de la marina. A son retour, notre Sun Fizz avait disparu…

05 avr. 2022

Si la matinée est plein soleil, que tes 2 équipiers ronflent comme des sonneurs et que ta femme est sensée faire de même près d'une heure après le départ au moteur, la soirée et la nuit avaient dû être bien arrossée ;-D

05 avr. 2022

marrant quelques jours après notre mariage en mai 81 location d'un sun fizz de Hyères pour la corse

a calvi on etait qd même onze a bord, je suis le skipper concentré pour préparer le départ et la manœuvre , je demande all aboard, on me dit oui

on part puis vers la dernière panne, cornes de brumes etc, les corses écroulés de rire, eh vous avez oublié votre épouse !

elle était imprudemment partie acheter des cartes postales juste avant le départ !!

05 avr. 2022

"plein soleil" ?

J'ai écris : "alors que le soleil commence à se lever"

05 avr. 2022

sorry "beau soleil naissant" j'aurais du écrire, c'est juste un clin d'oeil, pas de soucis ton histoire est drôle mais ta femme a du avoir un grand moment de solitude en sortant de la douche avec sa serviette et sa trousse de toilette.

05 avr. 2022

Effectivement, cela lui afait tout drôle. Mais les plus surpris ont été l'équipage familial du First 28 qu'elle a hélé... A mon avis, ils n'ont toujours pas compris.

Ils n'ont rattrapé notre Sun Fizz que, moteur à fond, à l'approche de la Demie de Vascelin ! A l'entrée nord des Minquiers.

05 avr. 2022

Au moins, elle a été débrouillarde !
Et le First 28 n'avait pas de VHF pour te prévenir ?

05 avr. 2022

A l'époque, tous les voiliers n'avaient pas de VHF.

05 avr. 2022

La suite a été compliquée à gérer ? ;-)

06 avr. 2022

Aucun souvenir. Mais le fait que Jean a vécu une aventure similaire démontre que ce ne doit pas être aussi rare que cela...

06 avr. 202206 avr. 2022

UNE BOUILLABAISSE, CELA SE MERITE…

« Connaissant peu la Méditerranée, en 1986, j’ai accepté de skipper un Sun Légende loué par deux couples de parfaits citadins, ignares des choses de la mer. L’un d’entre eux, riche ferrailleur de Gennevilliers était plutôt sympathique ; l’autre, agent immobilier, d’origine pied noir, réunissait toutes les « qualités » qu’on leur prête au cinéma.

Leur objectif unique était d’être le soir dans un port avec un casino. Ils partaient chaque soir avec de la « fraiche », 8000 francs ( 1200 euros ) chacun.

Dans les calanques de Cassis, « Navarro » se mit en tête d’aller manger le soir, la meilleure bouillabaisse de Marseille, disait-il, dans le petit port des Goudes.

A l'approche de l'entrée étroite, j’objectais que la carte indiquait une profondeur de 2 m, soit le tirant d’eau du bateau. Mon refus a rendu Navarro hystérique.

Sous la menace, et à l’extrême ralenti, je consenti à avancer en touchant le fond de temps à autre. Ce restaurant était effectivement une excellente adresse, celle ou Mireille Darc et Alain Delon déjeunent dans le film « Le deuxième souffle », me semble t-il...

Pour l’anecdote, à la fin de la semaine, « Navarro » m’a offert un pourboire, ainsi qu’il était d’usage en Méditerranée. Un billet de 100 F ! Je l’ai évidemment refusé…»

07 avr. 202207 avr. 2022

« Je suis parti l’automne dernier de France, vers l Afrique du Sud pour tester mon nouveau bateau et faire un beau voyage .

Malheureusement, mon safran s’est cassé au large des Canaries, dans une embardée avec un peu de houle, 3m.. Gros temps diraient certains...

En tout cas, un grand remerciement pour avoir posté la méthode de l’ancre flottante, je l’avais noté avant de partir.

Je suis arrivé de cette façon, seul, à mouiller devant la marina de Mindelo au bout d’une semaine.
Ça a été malgré tout, une de mes plus belle traversée.

C’était sur un SO 40. Après inspection, la rupture a eu lieu au niveau de la mèche, environ 30 cm sous la coque, en raison d’une ´paille à l’intérieur de l’inox, là aussi où le safran travaille le plus." Un Héonaute anonyme

16 avr. 2022

Absolument on ne doit pas abandonner un bateau pour perte de safran

08 avr. 2022

MA PREMIERE FOIS

Nous étions en stage de croisière, partis la veille dans la nuit de Granville à cinq sur un Ghibli ( 6.5 m ). Arrivés le samedi matin à l’aube à Jersey, mon copain François, a embarqué sur un autre voilier, jugeant mon expérience suffisante.

Le courant s’inversant vers l’est en fin d’après midi, nous avons quitté le bassin de St Hélier, à la godille et à la voile, vers 15 à 16h. Les bateaux n’ayant pas de moteur hors-bord. La météo était celle d’un temps habituel de Manche à cette époque de l’année. Ni mauvais, ni froid mais gris et bouché. Le vent est modéré, force 4 d’ouest.

Nous laissons la Demie de Pas derrière nous et filons bon train sous grand voile à 1 ris et foc 1, cap au Sud vers les Minquiers.

En novembre, la nuit tombe vite. Peu de souvenirs me reviennent en mémoire de ces 15 milles vers l’ouest de Chausey. Sans doute, une certaine anxiété, puis la satisfaction de découvrir les feux successifs des Caux puis de Chausey et des Ardentes. Sans doute aussi, le plaisir maintenant inconnu de tracer un semblant de point par relèvement sur une table à carte éclairée, tant bien que mal, par le faisceau d’une lampe torche.

En effet, la route imposée passe par l’ouest de Chausey. Et aucun feu ni bouée ne balise les rochers acérés des Rondes de l’Ouest et de La Déchirée.

Pas facile donc, de se situer. Par exemple, pour le danger isolé de la Cancalaise, situé deux mille dans le sud-est, il suffisait de le parer en relevant le phare de Chausey. Encore fallait-il que le relèvement soit correct sur le compas de relèvement « Mini-Morin » un tantinet baladeur sur un voilier barré par un stagiaire qui en était le plus souvent à sa première expérience maritime.

Ce dernier danger paré, il fallait encore arrondir les trois balises Ouest non éclairées du Marteau sous le phare de Chausey avant de remonter le Sound au louvoyage contre le courant et de mouiller dans la nuit noire.

Aujourd’hui, un coup d’œil sur Maxsea, et quelques modifications de cap sur le pilote, bien abrité sous une capote, auraient permis une navigation sans soucis, navigation pourtant source de la satisfaction d’avoir déjoué tous les pièges.

Comme chaque week-end, nous étions partis la veille de Granville vers minuit. Les stagiaires arrivant de Paris par le dernier train de 23 h 15.

Immédiatement embarqués, nous partions au plus vite avant la fermeture des portes du bassin à flot (ouvertes deux heures par marée) et la première manœuvre consistait, les connaisseurs apprécieront, à tirer trois bords dans le sas de l’écluse !

Les « chiens jaunes » étaient dans le bain. Porté par le courant, il s’en suivait généralement un bord de 5 à 6h vers le banc Violet et St Hélier ou nous arrivions à l’aube.

J’avoue qu’en écrivant ces lignes, j’ai un peu de mal à imaginer que des jeunes et des moins jeunes payaient pour se retrouver à 5 dans un bateau à 4 couchettes avec un chef de bord plus jeune qu’eux. J’oubliais, j’avais 19 ans.
Pourtant, cette formation ne devait pas être si mauvaise, puisque sur 5 voiliers écumant sans moteur les Anglo-normande et l’Angleterre de 1967 à 1977, 40 week-end ou semaines par an, je ne me souviens pas d’échouement ou de problèmes sérieux.

C’était une autre époque et pour plagier Ch.Aznavour, je dirais » un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître ».

08 avr. 202208 avr. 2022

Je pense que maintenant, avec les GPS et tablettes ou on a notre position à quelques mètres en permanence, les AIS qui nous donnent la position. de tous les navires alentours, beaucoup ne se rendent pas compte du niveau d'attention, d'estimation (et de pifomètre) que la navigation demandait. Cette électronique a amélioré la sécurité de manière énorme et a permis à beaucoup de naviguer.

16 avr. 2022

je ne partage pas ton avis
ces progrès ont permis à beaucoup de naviguer mais ont diminué la sécurité .
ce qui l'a améliorée c'est l'évolution des navires .
parce que le niveau des équipages serait plutôt en chute libre ,surtout avec la location
des voiliers .

16 avr. 2022

Je partage malheureusement ton avis. La précision potentielle des outils à la disposition des plaisanciers tant à niveler par le bas le niveau d'attention porté à la navigation. Ce forum est plein d'histoires pour nous le rappeler.

08 avr. 2022

Hé oui que de souvenirs...

16 avr. 202216 avr. 2022

tiens une anecdote ;
dans les années 80 avec notre neptune 99 nous sommes partis des îles de lérins sur calvi.
à l'estime bien sûr avec la gonio en support si nécessaire.
nuit assez noire devant nous un feu blanc que nous rattrapons
je l'appelle avec la vhf et le gars me réponds qu'il va aux baléares ...
poliment je lui dis que ce n'est pas la bonne route ni le bon cap ..
il m'assure que si et qu'il voit bien mes feux de route derrière lui .
intrigué je démarre le moteur et j'accélère pour le rattraper ,arrivé à sa hauteur
je lui envoie un coup de lampe ,il me réponds ,et je l'appelle à la vhf
il me dit qu'il voit toujours mes feux de nav et que je suis toujours derrière .
donc
celui qui me répondait allait bien au baléares mais ce n'était pas celui qui était devant moi
et lui avait bien un autre voilier qui le suivait derrière .
alain

16 avr. 2022

Au niveau de la nav, je ne sais pas, je ne suis pas sur le bateau des autres et à part voir 90% des voiliers au moteur, je m'en tape. Mais j'ai enseigné la voile pendant des années et je m'en veut beaucoup de ne pas avoir fait plus de cours systématiques sur le mouillage. D'abord pour mettre à mal les chiffres Glenan (3 fois la hauteur d'eau, quant t'as 5m, tu mets 15mde chaine?), et puis pour apprendre aux voileux à mouiller sans stress, sans vitesse, sans moteur à fond.... Jusqu'aux Canaries et ensuite le début de saison aux Antilles, c'est une plaie. Même sur Navily, on peut lire "10m d'eau, j'ai mis 35m "en sécurité"😥.
Fin de saison, ça va un peu mieux. Les sabattiques sont dans le Nord, prêts à repartir, les locs sont rares. Mais un mouillage, c'est mouiller tranquille, repérer ou on sera une fois mouillé et mettre l'ancre 40m devant un autre par 10m d'eau c'est pas bon.

17 avr. 2022

Ce qui m'ennuie terriblement , ce sont les pros ...un gros catas ( catalante) de charter qui est à moins de 10m à coté. Et c'est sûr qu'on évite pas pareil...
Ce dernier en exemple, car je lui fait remarquer . il me dit qu'il part après diner. J'ai quand meme relevé le px solaire et changé l'annexe de bord ) Et je le crois.
Il est parti le lendemain.
Je comprends que les pros bossent, ont l'expérience du coin mais il y a des règles à observer....

19 avr. 202219 avr. 2022

je vais vous raconter l'histoire d'un plaisancier occasionnel qui à décider de passer une semaine de vacances avec sa famille au mois de juillet sur un voilier de location .
après avoir regardé plein de vidéos sur youtub ,instagram et consort ,lu la voile pour les nuls ,consulté stw et h&o ,il ont loué à une entreprise bien connue du port de hyères pour se rendre sans escale jusqu'à porquerolles à la baie de l'alycastre un voilier trois cabines avec tout sur enrouleur
le frigo ,l'annexe en option avec le moteur électrique dernière génération ainsi que le paddle .
arrivée le lundi matin avec le breack chargé comme une mule avec 15jours de vivres (on ne sait jamais)
l'épouse pas si emballée que ça ,les deux enfants dont un adolescent et l'autre plus jeune ,et le chien .
reçus cordialement par le loueur qui leur fait faire le tour du voilier en leur expliquant les manœuvres ,la mise en route des batteries et des appareils du bord ainsi que l'inventaire qui signent
évidemment .
pendant qu'il déchargent le breack la police du port leur dit qu'ils ne faut pas rester là que ce n'est pas autorisé de stationner et qu'il y a un parking gratuit à 1km que la capitainerie prête des charrettes et qu'elle est à l'autre bout du port .
et le déchargement continue avec empilement de tout sur la table du carré avec le matériel de survie laissé par l'agence ,comme il est midi passé ,on va casser une croute (les restos ce n'est pas ce qui manque )et l'après midi continue ,pendant ce temps là madame va à la plage avec les enfants ,et le skipper se retrouve tout seul ....quand la famille rentre cuite par le soleil ,on décide de rester à quai et nous partirons demain matin aux aurores ...quand au chien qui est resté à l'ombre de la capote toute la journée il faut aller le promener ,mais comme la famille est fatiguée c'est monsieur qui s'y colle
la suite demain ..

20 avr. 2022

En Normandie sur mon bateau vétuste, ma voisine de ponton sur son bateau parisien : ' vous n'avez pas peur que votre parasol s'envole ?' 'non il est assuré' ... Regard dans le vide et gros blanc... J'avais mis un bout au cazou

20 avr. 2022

deuxième jour ;
Après une nuit épouvantable rythmée par les basses de l'orchestre du café d'en face ,les moustiques
et le changement de matelas ,tout le monde émerge péniblement de sa couchette moite ,il fait 35°
dehors ,et on décide de partir .
mais ..
comme hier on a chargé le frigo ,que les batteries sont restées couplée sur both et que l'on a oublié de brancher le quai ,le moteur refuse de démarrer .
donc on tire la rallonge et on branche ,en attendant tout le monde va à la douche de l'autre coté
du port ,et madame prépare le p'ti dej.. en attendant d'y aller après ,il faut aller promener le chien
et surtout attendre que cette foutue batterie ait assez d'énergie pour lancer le moteur .
évidement pas un poil de vent et une chaleur à crever .
donc en attendant on va à la plage se baigner pour se rafraichir ,comme les animaux sont interdits sur la plage le pauvre animal reste attaché sous la capote avec une gamelle d'eau .
quand on revient 2 heures après ,le chien est à moitié dans le coma ,il faut trouver un vétérinaire
d'urgence ..
madame commence à râler et les enfants aussi .
le taxi nous a emmené à hyères ,le chien est sauvé ,mais la journée est passée et nous sommes encore à quai .
de plus le thermique c'est levé et dehors il y a 20nds de vent établis ...
donc deuxième nuit au port ..
la suite demain
alain

20 avr. 2022

Sympa. On attend la suite !

20 avr. 2022

Et t'as encore un bateau et/ou ta femme (sauf à supprimer le suspense ) ?

21 avr. 2022

troisème jour:
ce matin on part ,il faut aller chercher le pain frais ,promener le chien ,gonfler l'annexe ,mettre de l'essence dans le hb ,mais le bidon est vide ,donc on fera le plein en prenant du g.o à la station du port .
on démarre le moteur et on largue les amarres ,tout le monde a son gilet automatique ...
un à l'avant pour larguer la pendille et un à chaque amarre arrière et on décolle du quai .
mais on a oublié cette foutue rallonge entourée autour de la borne qui arrache celle-ci .
comme elle était trop longue elle trempait dans l'eau et on ne l'a pas vue .
à ce moment un agent du port qui pointait les batos qui a assisté à la scène , demande à ce que l'on aille a la capitainerie pour faire un constat d'assurance ,donc retour à quai et direction les bureaux .
tout ça va nous prendre au moins jusqu'à midi ...
on verra pour la suite de la journée ...

21 avr. 2022

Tu fais durer le suspens, Alain !
Tu en écris un peu moins chaque jour. À ce rythme, tu nous tiens jusqu'à la Toussaint !

21 avr. 2022

le suite
donc on se restaure et enfin après le café on décolle du quai ,rangement des parre batt du coté opposé à l'accostage de la station ou nous arrivons sans problèmes ,le pompiste très aimable voyant notre incompétence nous aide à nous amarrer ,me passe la canne de GO pendant ce temps mon ainé va prendre de l'essence pour le hb .
les évènement du matin ,m'ayant un peu perturbé je confond le nable de l'eau avec celui du g.o que je mets dans le mauvais réservoir .
donc ,retour à quai pour vidanger 200l d'eau et le g;o qui est par dessus
dans l'affolement on se prend la pendille dans l'hélice car au départ elle s'était accrochée dans le parre bat du voisin .
donc il faut trouver un plongeur et nettoyer ce foutu réservoir ,
la mutinerie commence à monter à bord ..
l'après midi est bien occupée et pour me faire pardonner (je ne sais pas de quoi d'ailleurs ) j'invite tout le monde au resto
3eme nuit au port rythmé par les basses du café d'en face
c'est promis on part demain matin ..

21 avr. 2022

Je verrai bien cette série saison 1 illustrée par Margerin!

21 avr. 2022

Tres sympa ton histoire ! Tu as essayé de vendre les droits à Netflix ?
On attend la suite...

21 avr. 2022

Netflix ? Il faudrait que l'ado soit en délicatesse de genre et le petit de préférence métisse, adopté et handicapé, sinon ça va pas l'faire... :-(

21 avr. 2022

Et demain,il met le go dans la cuve à eau noire et l'eau dans la cuve à go?

21 avr. 2022

@ Fritz: ton histoire nous fait beaucoup sourire, ça semble trop beau !
C’est « liberté Oleron » en plus moderne…
Il nous tarde la suite
😇😇😇
E.

22 avr. 202222 avr. 2022

et ça continue ;
ce foutu plongeur qui devait venir hier soir en rentrant de plongée n'est toujours pas là ,pourtant il m'avait promis de venir à 8h sa plongée de nuit au recycleur sur le prosper schiaffino a dù l'épuiser .
je raconte mes malheurs au voisin en attendant qui me dit que ce n'est pas un problème et qu'il s'en occupe ,en 30secondes il est à l'eau avec son couteau et me libère ,à peine est'il sorti de l'eau que le plongeur arrive équipé comme un cosmonaute et m'engueule car j'ai fait venir quelqu'un d'autre ,enfin on s'arrange ..
maintenant il faut récupérer l'équipage qui est parti à la plage sauf mon ainé qui a trouvé une copine et ils sont partis promener le chien ensemble .
c'est là que le portable entre en action sauf celui de mon ainé qui est sur messagerie ...
on approche des 10h et le thermique se lève ,vers 11h tout le monde est à bord et nous décidons de partir en longeant la cote ,en sortant du port ça souffle à l'ouest entre 15 et 20nds ,on déroule la moitié de la gv et appui au moteur en surveillant le fond qui par là n'est pas important .
arrivés à la pointe st joseph à giens nous rentrons dans la passe ,le vent monte d'un cran et le houle se creuse ,ma femme est malade et le petit aussi .
nous décidons courageusement de faire demi-tour et d'aller ancrer à la badine ,pendant notre manœuvre
mous passons à coté de l'école de kite et évidement un élève vient coller sa voile dans mont mat ,
panique à bord ,le moniteur qui est connu pour sa délicatesse nous insulte .
direction le fond de la baie à l'abri pour demmeller tout ça ,mais nous ne pouvons pas enrouler la gv qui n'est pas sortie totalement donc pas l'affaler non plus ,je sens que ça va être acrobatique .
heureusement nous sommes bien abrités ,un jeune acrobate du club vient à bord ,je le hisse dans le mat pour mettre tout ça au clair ,
nous allons pouvoir nous baigner et déjeuner tranquilles ,malgré les jets ski qui tournent entre les bateaux au mouillage comme des mouches .il faut dire que vu de la mer cette baie ressemble plus à un port ...
si le vent se calme nous tenterons la traversée sur porquerolles qui n'est pas bien loin ,nous voudrions visiter la fondation carmignac .
malheureusement le 452eme avis de vent fort sur le canal 63 nous fera rester au mouillage pour la nuit .
la suite demain et ça va pas être triste

22 avr. 2022

Alain tu devrais trouver un éditeur 😀

22 avr. 2022

tout ceci n'est qu'un florilège condensé de ce qui arrive autour de moi et auquel j'ai participé activement .tant pis pour ceux qui se reconnaitrons
ndlr
alain

22 avr. 2022

Salut,

Je confirme : il y a quelques années, des amis sont restés une semaine de juillet à Hyères sans sortir le bateau du port. Ils avaient bien commencé: le samedi matin devant chez le loueur, leur cadet se cassait le bras en faisant le singe sur une balustrade...

Quand ça veut pas, ça veut pas...

Amitiés,
J.

23 avr. 202223 avr. 2022

quatrième jour ,
il ne nous en reste plus que deux
hier soir le petit à fait tomber un jouet dans les toilettes ,une voiture en plastique ,et comme on ne s'en est pas aperçu ça les à bouchée ,donc à 23h avec la lampe de tête démontage de la pompe ,le grand n'arrête pas de parler de sa nouvelle copine qui est à porquerolles sur la vedette de son père .( il faudrait sortir le chien ,mais avec ce vent j'ai peur d'y aller en annexe ,donc on verra bien) .il voudrait savoir quand es-ce que nous y allons ,mais pour l'instant ça souffle dehors ,tout le monde va se coucher sauf moi qui fait la veille dans le cokpit ,le voilier qui est devant un kirie33
m'inquiète comme nous sommes nombreux avec son fardage j'ai peur qu'il dérape et à une heure du matin ça ne manque pas ,heureusement que j'ai laissé les parre battages ,il m'arrive droit dessus et personne sur le pont ,c'est quand il me touche que le propriétaire sort comme un fou en criant que je lui suis rentré dedans ce qui réveille les batos voisins .sa chaine est passée par dessus la mienne
il faut qu'il démarre son moteur et reparte en avant .en une petite heure le problème est réglé ,finalement il est parti en direction du port .
j'arrive à dormir un peu dans le cokpit et au lever du jour le vent est complètement tombé ,
la journée commence bien ,temps magnifique ,comme je suis tout seul je vais me baigner pour me détendre ,je suis un peu crevé ,et l'eau me fait du bien ,il commence déjà à faire chaud ,il parait que c'est la canicule .ça commence le petit crie que sa tablette c'est arrêtée ,nous n'avons rien à bord pour recharger les téléphones et nous avons oubliè le power bank dans la voiture .
donc on déjeunera plus tard ,on part vers porquerolles au moteur ,j'appelle la capitainerie qui ne réponds pas pour avoir une place ,finalement à l'entrée du port un canot pneumatique vient me dire que le port est plein qu'il n'y a plus de place et que je rappelle plus tard pour savoir si des batos sont partis ,il me conseille plage d'argent qui n'est pas loin ...
donc nous y allons ,on mouille et nous décidons d'aller au port avec l'annexe ,quand nous enlevons la housse du moteur ,on s'aperçoit que c'est un moteur électrique ,que l'essence ne sert à rien et surtout que sa batterie est vide ,et à la rame aller au port ce n'est pas possible à 5 dedans .
finalement un semi rigide qui sert d'annexe à un gros cata emmène ma famille avec le chien et surtout tout ce qu'il y a à recharger ,mon fils est aux anges il va retrouver sa copine .
moi je vais me coucher
la suite cet après midi

23 avr. 2022

je me réveille ,il est 13h30 au début je ne sais pas trop ou je suis les trois nuits dans sommeil
m'ont perturbé ,n'ayant aucun moyen de joindre ma famille à terre ça m'ennuie ,donc pour passer le temps je regarde un peu tout ,je trouve dans la tac une prise allume cigare avec une prise usb ,nous sommes sauvés ,mais je n'ai plus mon tph qui est à terre .
vers 15h00 le pneumatique du port me ramène l'équipage :
mon fils fait le gue... sa copine a son copain officiel à bord ,en plus elle lui a dit que c'était le chien qu'elle trouvait mignon ,du coup ils sont partis à la fondation carmignac ,ou il y avait une queue il a fallu attendre 1h pour arriver à la caisse ou on leur a refusé l'entrée avec le chien ,puisqu'il faut marcher pieds nus (a nous les verrues plantaires),même le sol a été sculpté à la main .en plus ce n'est pas donné .
donc ils se sont baladés en attendant que les appareils chargent au resto ou ils ont pris un encas pour midi ,d'après ma femme ,c'est la foule sur l'île on s'y bouscule avec les vedettes qui vomissent des passagers en flots discontinus .
,comme la brise d'ouest c'est levée nous prévoyons d'aller faire de la voile dans la rade
nous quittons le mouillage mais en passant trop près de la côte on se prends le haut fond qu'il y a juste à la sortie ,nous voila échoués ..
en faisant pivoter le voilier au moteur et avec l'aide du semi rigide du cata on arrive à s'en sortir .
nous voila en eau libre ,on déroule la gv qui se coince ,quand on a démélé l'aile du kite on a détendu la drisse et maintenant elle est bourrée dans le mat elle est à moitié sortie et ne veut plus rentrer .
la tension monte à bord .
la suite ce soir ..

23 avr. 2022

en étarquant la drisse et en jouant sur la vis sans fin ,nous avons réussi à débloquer cette foutue voile et enfin nous tirons des bords dans la rade comme tout va à merveille ,le petit joue avec sa tablette
ma femme est calée dans le cokpit sous le bimini et mon fils barre le chien est à mes pieds ,je commence à me détendre ,nous approchons de brégançon ,juste à coté l'anse de léoube ou même en plein juillet il n'y a à pas trop de monde ,je crois que nous allons y aller pour la nuit qui s'annonce calme le baro est très haut et la voie off du 63 n'annonce rien de mauvais dans l'immédiat .pour demain nous improviserons ,j'ai mis la batterie du hb en charge sur la prise allume cigare ,c'est presque le bonheur
bonne soirée

23 avr. 2022

Merci pour cette belle histoire de mer ! Un vrai délice ce sujet sur H&O, grace a vos souvenirs et talents de conteurs.

23 avr. 2022

ça continue demain on ne rends le voilier qu'après demain avant midi .
et nous ne sommes pas encore rentrés "suspense"
alain

23 avr. 2022

J'attends avec une délectation anticipée la fin de la charge de la batterie du moteur de l'annexe sur la prise d'allume-cigare....

24 avr. 2022

après une huit réparatrice passée dans le cokpit ,il faut trop chaud dedans ,on a même eu droit à un bain de minuit traditionnel ,le jour se lève ,on met le paddle à l'eau et l'annexe pour aller faire un tour à terre ,les vraies vacances commencent ,malheureusement il faut faire tourner le moteur pour les batteries ,comme c'est un volvo ,il fume ce qui ne plait pas aux voisins équipés de panneaux solaires .
mais nécessité fait loi ,donc on le stoppe et nous partirons plus tôt vers port cros en espérant avoir une bouée puisqu'il est interdit de mouiller ou alors port man ou on peut encore le faire ,mais pour combien de temps ?
donc après un petit tour rapide à terre on appareille au moteur ,il n'y a pas de vent et il nous faut du courant ..
une heure après on tourne entre les bouées toutes occupées ,le port est plein ,donc direction port man
ou les navires de moins de 12m ont encore le droit de jeter l'ancre ..
évidement il y a trop de monde ,mais il faut faire avec .
comme nous devons rendre le voilier demain avant midi nous décidons vers 19h d'aller mouiller en face de la capte ,et on appareille au moteur ...
vers 21h à 1mn environ d'arriver le moteur s'arrête ,pourtant la jauge est à la moitié ,mais ma femme me dit qu'elle est comme ça depuis le début ,la nuit commence à devenir noire sans lune ,
on allume les feux et on hisse nous allons essayer d'aller au plus près du port à la voile .
quand j'ai mis le g;o dans l'eau ,ça m'a tellement perturbé que je n'en ai pas mis dans le réservoir.évidement pas de bidon de secours à bord .
avec des brises erratiques nous sommes devant l'entrée à 3h du matin ,et on jette l'ancre .
on verra demain pour la suite .on va se coucher
nous sommes réveillés par la première navette qui sort comme une balle du port ,puis les vedettes qui font la course pour aller aux iles ,les jets ski on se croirait place de la concorde ...
mon fils part avec le bidon d'essence pour l'échanger contre du g;o avec le paddle et tombe plusieurs fois à l'eau à cause de tous ces c...
il m'a dit qu'à la station c'est la foire d'empoigne ,mais que le pompiste ne lui a rien fait payer .
donc nous démarrons après quelques hésitations le temps que le moteur se purge tout seul .
et nous rentrons à quai ,mais pas de pendille ,pour nous dégager le voisin l'a carrément coupée
je ne veux pas aller déranger le plongeur et pour cause ,donc je prends le masque après m'être amarré à couple et je vais la chercher ,l'employé du port qui est toujours là au mauvais moment me dit qu'il est interdit de s'y baigner.
c'est la goutte qui fait déborder le vase ,et malheureusement pour lui ,il en prends pour son grade ,bien qu'il n'y soit pour rien .
conclusion ,ne venez pas sur la région en été il vaut mieux aller à la montagne ...
je vais aller sur h&o raconter notre périple ,j'espère que celui qui habille tout le monde avec ses petites phrases sibyllines ne se moquera pas trop de moi .
bonne lectures et bonnes navigations à tous

24 avr. 2022

🤣 Excellent, je m’attendais à la panne de gasoil, mais pas au coup de la pendille !

24 avr. 2022

Histoire d'escale...
Il y a quelques années, j'arrive en fin de matinée dans un port proche de Deauville, en solo comme d'habitude.
Alors que je commence mes préparatifs de déjeuner arrive sur un catway voisin un trawler, genre Grand Banks quelque peu défraichi, mené par un couple. J'aide madame à l'amarrage, avec échange de quelques banalités et je regagne mon bord.
Environ 15mn plus tard, arrive la dame qui me tend un papier plié avec ce commentaire "vous me direz ce que vous en pensez". Curieux et intrigué, je déplie et lis le message qui dit en substance : "mon mari trouve que je n'ai pas été très aimable avec vous et que je mérite une fessée. Nous vous invitons donc à venir prendre l'apéritif ce soir". ???
Je plaisante en lui répondant que j'apprécierais l'apéritif mais que la fessée ne m’intéressait pas.Je pensais l'affaire classée, mais elle confirme l'apéritif.
Dans l'après midi, c'est le compagnon ou mari qui vient me voir en me disant que je n'ai pas été très sympa mais confirme l'apéritif.
J'étais donc coincé tout en me disant que si cela commençait à déraper, je quitterai leur bord immédiatement.

L'apéritif prévu se passa donc normalement et sans dérapage, mais ce fut le service minimum et rapide, tout juste aimable. Ils prétextèrent un diner au restaurant à deux pour écourter, à ma grande satisfaction.

Principalement dans mes années en solo, j'ai reçu et rendu de nombreuses invitations, ce qui m'a permis de faire bon nombre de belles rencontres, mais il y a tout de même des gens bizarres!

25 avr. 2022

Encore une histoire d'escale... Il faut toujours se méfier des femmes.

Un diner était prévu à terre ou nous avons été invités par toutes nos nouvelles amies de rencontre. Pensez donc, 5 hommes pour 80 femmes!
Soirée sympathique et bien arrosée pour certaines.

Vint le moment de rentrer à bord des voiliers mouillés devant la jetée, à l'extérieur du port.

Le vent n'était pas fort, sans doute 15 à 18 nœuds de nord-est. Mais cela devient sportif et humide quand il faut retourner à bord sur de petites annexes, à la pagaie, dans le noir, sur une dizaine de voiliers au mouillage, non éclairés, avec des équipières éméchées.

Fort de mes années de canoë, je me suis auto proclamé chef de l'annexe. Après deux voyages sportifs et humides, les dernières équipières transportées m'invitent à leur bord pour un dernier verre. Je ne pouvais décemment pas refuser.

Minuit étant passé, bien à l'abri dans le carré de " l'Audacieuse Tarentelle", il n'était pas humain de repartir à la recherche de mon bord. Qu'à cela ne tienne, unanimes, les cinq équipières m'imposent de rester à leur bord. Je partagerais le poste avant. Un peu serré entre Catherine et Sylvie, le petit bisou du soir se transforme vite en un baiser langoureux avec la chef de personnel.

L'infirmière, sur ma droite, n'entend pas rester sur la touche, se penche sur mon cas et prend la chose en bouche. Tétanisé, coincé, craignant pour mon intégrité physique, incapable du moindre mouvement, je laisse passer l'orage...

Evidemment, il se trouvera toujours un mauvais esprit qui considèrera que j'étais un homme "facile"..."

25 avr. 2022

Ouf tu nous a épargné tous les détails... Un moment je me suis cru revenu à mes jeunes années d'ado puceau lisant Union magazine

25 avr. 202225 avr. 2022

Une autre histoire de rencontre et d’apéro !

Depuis plusieurs saisons, je navigue sur la côte Ouest de l’Irlande. Je fais un à deux aller-retour par an depuis Saint Malo. Mon fidèle Sauvignon, un dériveur lesté en contreplaqué du célèbre tandem Harlé- Aubin, est parfaitement adapté à cette région et à la nav en solitaire.

Cet été là, sur la route retour des îles d’Aran, je m’arrête à Crookhaven à l’entrée Nord de la baie de Long Island, à quelques milles du phare du Fastnet. J’adore l’ambiance chaude, bruyante et alcoolisée qui règne dans les deux pubs qui bordent le quai. Il y a un monde fou à l’apéro, et je me fraye difficilement un passage jusqu’au bar pour commander une pinte de Beamish red.

Ma belle coque en contreplaqué se dandine à une encablure du pub, donc je vais boire ma bière au bout du quai, face au bateau, pour profiter de la vue et d’un peu de calme. Après deux mois de mer, j’apprécie de retrouver le bruit et le tumulte de la vie, mais pas trop près quand même !

Une jolie fille s’approche, à ma grande surprise. Les terriens anglosaxons ne vont jamais vers les marins français, d’autant moins qu’ils ne sont pas toujours très propres sur eux ! Elle a mon âge. Entre 25 et 30 ans.
Elle me branche en anglais, très directe : « je t’observe depuis que tu es arrivé dans le mouillage. Tu es français et seul, ça me plait. J’aimerais naviguer avec toi ». J’aime ce genre d’approche directe et aucunement malsaine alors que je suis moi-même absolument incapable de le faire. On cause. Cette fille est très chouette. Néozélandaise venue voir sa grand-mère irlandaise, elle fait maintenant du tourisme et voyage en bus. Elle est encore dans le pays pour deux semaines, ainsi nous prévoyons qu’elle embarque avec moi dès le lendemain pour quelques jours. Je fais route vers le Sud et elle vers le Nord du pays. Pas grave. Elle refera en bus en quelques heures ce que nous aurons parcouru en plusieurs jours dans le mauvais sens !

Rendez-vous est pris pour le lendemain matin au levé du jour, à l’endroit précis où nous terminons notre troisième bière. Venant à pieds chargée de son gros sac à dos depuis le camping situé à 5 kilomètres, elle devra se lever tôt. Nous-nous quittons sur sa promesse d’être à l’heure : « tu verras bien !, me dit-elle ». Peu optimiste de nature en ce qui concerne les relations humaines, je prends cela pour une façon polie de me dire qu’elle ne viendra pas, ayant certainement changé d’avis au cours de notre discussion. J’en suis soulagé, car je suis à dire vrai un peu « sauvage » et pas plus intéressé que ça par la gente féminine à cette époque de ma vie, encore moins à mon bord.

Je passe la tête par mon capot de descente au réveil et… elle est là, assise sur son sac, scrutant un signe de vie qui tarde à se montrer à bord. Je saute dans l’annexe sans plus réfléchir et nous prenons le petit déjeuner dans le carré. Je sens la demoiselle tout de suite à l’aise à bord. C’est une baroudeuse. Les bateaux, elle connait peu, mais elle n’a nullement peur et ne montre aucune maladresse à se déplacer à bord.

Nous dérapons l’ancre et faisons voiles vers Cap Clear Island, en faisant un détour par le phare du Fastnet. Ce n’est qu’une balade de quelques heures. Une grande houle d’Ouest annonciatrice du deuxième coup de vent d’août se lève. Je n’ai pas envie de forcer l’allure pour rejoindre Kinsale, sur la côte Sud. Je vais rendre la jeune femme novice et pas amarinée malade, ce qui va compliquer ma nav. Nous passerons donc ces quelques jours à l’abri des îles, et je la ramènerai au port de pêche de Schull. Mon équipière est ravie de cette décision. Elle m’avoue avoir tenté sa chance avec un soupçon d’inquiétude, pour toutes les raisons qu’on peut imaginer, et pas seulement le mauvais temps au large.

Finalement, les vents forts n’arrivant que deux jours plus tard, nous-nous trainons sous voile, pêchons le lieu jaune, arpentons les îles à pied et parlons beaucoup. A bord, les choses se passent très bien. La miss à pris ses quartiers dans la partie avant du bateau, fermée et indépendante avec les toilettes. A l’arrivée de la dépression, il est temps de débarquer ma jeune néozélandaise à Schull et d’y rester planqué le temps que la bouillasse et les vents forts passent.

Nous tournons dans le mouillage, mais les bonnes places près de la digue à l’abri du clapot sont déjà prises et le vent de Sud-ouest rend le seul espace libre au Nord-est de la baie peu confortable. Mon équipière est cependant ravie. Son trip s’est bien passé et je l’ai ramenée presque à son point de départ. Elle n’aura que quelques minutes de marche pour se rendre à la gare routière de la ville. Alors, elle me propose de prolonger un peu la plaisir tous les deux. Déjeuner déjà, car il est midi, « puis nous verrons bien après », me dit-elle.

Pas idiot j’ai compris, et trouve l’idée séduisante, mais… je suis malade au mouillage ! C’est con, mais c’est ainsi. En mer, même quand ça cogne je suis bien. Par contre, le roulis des mouillages mal protégés me rend nauséeux. C’est pour cela que je navigue toujours sur des dériveurs. Il faut que je me planque et mieux encore, que le bateau se pose.

Après le déjeuner, alors que la miss se montre tout à fait entreprenante et me fait une proposition sans équivoque en me montrant des yeux la large couchette arrière, et bien, je ne peux pas ! J’ai une nausée que la perspective d’une partie de jambes en l’air ne fait absolument pas passer. Alors, gêné je prétexte devoir la débarquer et faire l’approvisionnement avant que les conditions ne se dégradent. Je sens une furtive déception passer sur le visage de cette jolie fille. Elle réagit très vite en me disant : « tu es un homme bien. Tu ne m’as même pas proposé de coucher avec moi ! »

Un quart de siècle plus tard, j’ai totalement oublié le nom de cette jeune femme souriante, qui pourrait aujourd’hui être (jeune) grand-mère. Mais comme tout mâle qui se respecte je regrette encore, quand j’y pense, cette occasion manquée !

P.S. : promis, je mettrai son prénom en commentaire dans quelques mois lorsque j’aurai accès au livre de bord, qui ne se trouve pas dans le même hémisphère que moi.

26 avr. 2022

Belle histoire !

26 avr. 2022

tres belle histoire, emouvante.

27 avr. 2022

Sympa. Je pense que les histoires skippers/équipieres, hommes/femmes et vis versa sont beaucoup plus simples et bon enfant que la mode actuelle veut faire croire. Toutes les femmes ne sont pas des saintes nitouches et tous les hommes des pervers.

27 avr. 2022

Hello,
Jolie histoire...comme quoi les rencontres en bateau ne tournent pas toujours au vinaigre, fort heureusement !
😏

27 avr. 2022

Merci à vous.

Oui ED, c'est implicitement ce que j'exprime avec cette histoire vécue toute simple, non édulcorée ni modifiée.

27 avr. 2022

Au resto-bar du chantier
ou tous les soirs nous allons et donc bien sur nous parlons de se projet d’aller tremper notre quille dans les eaux de se grand fleuve qu’est l’Orénoque
Alors là ont en voit et entend de toutes les couleurs .D’abord ils y a les contres, ceux qui n’osent pas, ceux qui étaient partant et qui ont abandonné, ceux qui jalousent et qui n’osent pas , ceux qui prédisent les pires ennuis , ceux qui savent tout ,et ceux qui ne savent rien mais qui sont contre . Enfin tous sont d’accord que l’on va vers des ennuis gros comme le bras. Le plus petit sera une belle amende, le pire sera la saisie du bateau et un aller simple pour une prison Vénézuélienne cinq étoiles en dessous de zéro.
Pas loin du vrai tout ça. Nous comprenons aussi pourquoi le premier projet a capoté.
Pas de carte sures et encore moins avec détails, on sait ou plus tôt on dit qu’il y a un chenal, qu’il y a des bouées, que se chenal a été creusé pendant la guerre, (la dernière), pour le transport de minerai parait il. Il y a de l’eau et du courant partout, de nombreux bancs de sable, de plus la mi-mai c’est la période des moustiques et qu’ils y pullulent par nuages entiers, et le gâteau par-dessus la cerise on n’a pas la moindre autorisation de ce beau pays qu’est le Venezuela. Pour la simple raison, on ne sait pas où aller les demander. Ben voila toutes les conditions sont réunies pour faire une aventure.
Nous partirons de très bonheur le matin, d’abord pour éviter le champ de mine que sont les dizaines de plates formes pétrolières, actives ou abandonnées, même que des fois nous croiserons de vielles carcasses ou de méchants bouts de tuyaux sortent a fleure d’eau .Ça sa ne nous rassure pas.

06 mai 202206 mai 2022

Sortie nocturne…

Nous sommes allés ce week-end à la pêche au calamar avec mon beauf.
Faut en profiter, la météo n’est pas mauvaise et c’est presque la fin de la saison.

Dimanche matin, réveil à 2 heures, petit déjeuner copieux, on y va.

Dégun sur la route ni sur le ponton. Le bateau, un Merry Fisher 7.55 ancienne génération. Une VHF, un sondeur et on a fait le tour de l'équipement.
Les 200Cv du Volvo démarrent au quart de tour, et on sort. Le Vieux Port de Marseille, la nuit, c’est magique…

Nous longeons le fort St Jean éclairé à giorno, puis le Mucem plus discret dans ses lumières bleues, et nous voilà en mer dans le noir, la lune est restée au lit.
Cap sur le Frioul à 20 nœuds, avec un beau sillage phosphorescent.

Arrivés vers le Cap de Groix, nous mettons nos deux traînes à l’eau.
Deux cannes souples, armées chacune de trois turlutes de couleur différentes.
Et nous commençons à prospecter à 2 nœuds le long du rocher vers le Port de l’Eoube, et voilà, ça tape, nous ramenons nos deux premiers
« totènes », c’est comme ça qu’on dit à Marseille, pour les calamars.

Nous continuons vers la Pointe de Banc, on y voit rien.
Le beauf navigue à cinq mètres du rocher, qu’on devine dans la lueur du feu bâbord, un peu trop près à mon goût. Mais bon, il connaît…

Et on continue. Il y a quelques prises, que l'on jette dans le "vivier", en fait une caisse en polystyrène alimentée en eau de mer par une pompe et dont le trop-plein dégueule dans le cockpit.
Nous virons la Pointe du Soldat et rentrons dans la calanque de Morgiret.

On y voit toujours pas mieux, et c’est là que le beauf décide qu'il a envie d'un café dont il va s'occuper en me laissant la barre.

Je prends, mais je ne vois vraiment rien. Je pose ma veste sur le tableau de bord pour masquer la lueur des cadrans.
Je ne veux pas passer pour un touriste, mais là, je commence à flipper, je n’y vois carrément rien du tout, et la dernière fois que j’ai navigué de nuit dans le secteur, c’était il y a pas loin de soixante ans, avec mon grand-père.

D’un coup, je crois deviner des rochers devant l'étrave, je vire sec à tribord et je retrouve de l’eau libre.
Je continue sur ce cap, en pensant me sortir de ce piège.
Je vois la falaise à bâbord dans le halo du feu rouge, et je me détends un peu.
Je sors mon portable, ce que j’aurais dû faire bien avant. J’envoie Navionics, et dès que l’appli démarre, je vois que je suis en cap de collision avec l’ile des Eyglaudes, dont je ne rappelais même plus l’existence.
Bon, ça va mieux, là, je sais où je suis et où je vais.

Et je me fais engueuler par le beauf qui rapplique avec les mugs de café parce que je n’ai pas vu que les deux cannes sont pliées. Il remonte trois calamars sur chacune d’elles.

Nous avons fait le tour du Frioul, puis retour sur Marseille où nous avons fini de traîner le long des Catalans en rentrant vers le port, mais là, à trois mètres du rocher, avec un peu de houle du large qui te poussait dessus.
Le beauf barrait, et moi, je stressais en ramenant toutefois à bord les calamars qui décidément aiment bien les turluttes.
Un hoquet du moteur, et on était bons pour finir à la nage.

J’ai vraiment été content de rentrer au port, qui n’était plus magique du tout, dans un tout petit jour sale humide et froid, ayant repris la barre et failli m’emplâtrer dans la tourelle du tunnel dont le feu était éteint et que j’ai vue au dernier moment.

Content quand le bateau a été amarré. Quand même une grosse vingtaine de calamars, cuisinés à la planxa à midi, et mangés avec les voisins accompagnés d'un petit Bandol bien frais.

Mais quand même, à naviguer de nuit, je préfère nettement être au large, et à la voile…

VdB

06 mai 202206 mai 2022

Le pire stress.
C’était en 2006. Juin.
Je pars de fortaleza direction Horta en solitaire.
Avec une grosse saudade je dois dire puisque je quittais le Brésil et provisoirement celle qui allait devenir ma femme un an après.
Mais bon la n’est pas le propos …
Tout se passe sans encombre, les premiers jours passés surtout à suivre la coupe du monde à la radio. (Radio Amazonia puis FI)
Arrivé à peu près à la latitude de Gibraltar et au sud des acores je recommence à faire des quarts de veille.

Une nuit justement le réveil sonne.
15 nds de vent, mer facile, tribord amure.
A peine levé et encore dans le carré je sens le bateau prendre un grand coup de gîte puis se remettre à plat.
Ma première pensée va vers une petite vague de tsunami du à une secousse sismique.
Je sors dans le cockpit.
Et là… vision d’horreur.
Un mur noir immense me bouche toute la vue sur ma droite.
Un gros cargo défile à quelques mètres du bateau.

Mais le pire est encore à venir. Je jette un coup d’œil devant et je m’aperçois que les voiles ont pris à contre et que je me rapproche du cargo.

Pas le temps de mettre le moteur. Juste le temps de débrancher le régulateur et de contrer à la barre.

Le cargo défile et je ne vois pas l’arrière.

Je me rapproche encore.

Je vois enfin l’arrière et les remous de l’hélice. Le cargo doit être à vide.

Je me dis que je vais me prendre l’hélice.

Le cargo défile encore.

J’arrive au niveau de l’hélice et je passe tout juste.

Une fois le cargo passé le vent revient tribord amure.

Je prend la vhf et j’appelle. Je n’ai jamais eu de réponse.

Il me restait encore 4 jours avant les acores.

Je n’ai pas pu dormir.

Après réflexion je me suis pris la vague d’étrave du bulbe du cargo. C’était ça le coup de gîte.

06 mai 2022

Ouah, c'était de peu!
J'avais eu peur aussi, au près, sur mon petit arpège, assis le dos au roof, sous navik, à rêvasser entre deux coups d'oeil. Quand tout d'un coup, juste sous mon vent, à quelques mètres m'est apparu l'arrière d'un chalutier. Je pense que le haut de mon mat est passé au dessus de leur arrière et que ma quille, bien gitee est passée quelques cm au dessus de ses câbles de chalut. En croisant quelques secondes le regard du marin à l'arrière du bateau, j'ai vu qu'il était aussi étonné que moi.

06 mai 202206 mai 2022

Oui ça m’est arrivé aussi !!
Première nav en solitaire. Brest lorient.
Tout stresse que j’étais et pas encore habitué aux sommes de 15 mn je n’avais pas dormi de la nuit.
Ça n’a pas raté au petit matin je me suis endormi à la barre. J’ai été réveillé par la corne d’un petit chalutier qui m’est passé à ras … ça m’a bien réveillé !!

06 mai 202206 mai 2022

J'ai eu, à mon tour une histoire avec un pêcheur (plutôt sympa celle-là).
Au début des années 80, je travaillais comme moniteur-chef de bord sur un Mousquetaire de l'école de voile de Boyardville, sur l'île d'Oléron.
La croisière (avec trois nanas sympas d'une vingtaine d'années comme stagiaires) commença super bien avec, comme but, une remontée jusqu'à Noirmoutier, puis retour.
Au deuxième jour, nous prenons un filin de casier dans la dérive qui se coince à cause de ce bout de polypropylène. Nous sommes au nord de l'île de Ré. Je fais mettre en panne le voilier et je descend à l'eau pour essayer de décoincer le cordage par le dessous. J'y arrive après quelques belles apnées et m'être aussi un peu éraflé contre la coque.
Arrive sur nous un petit bateau caseyeur d'environ 7-8m du plus beau rouge vif que j'aie vu pour un bateau de pêche. A son bord, un matelot et le patron qui gesticule, imaginant que j'ai coupé son orin sans plus de considération. Arrivé près de nous, je lui explique que j'ai délicatement décroché sa ligne de ma dérive en lui précisant qu'il n'y avait pas lieu de s'énerver plus que cela.
Nous quittons les lieux après quelques échanges redevenus plus amicaux. Le patron a surtout remarqué les trois filles en maillot de bain qui m'accompagnaient à bord.
Le gars me demande quelle est ma destination? Je lui réponds de façon assez évasive que je vais caboter jusqu'à l'île de Noirmoutier avant de faire demi-tour.
Nous remettons à la voile en direction du petit port de la Tranche-sur-Mer pour y passer la nuit.
A l'heure de l'apéro, nous voyons entrer dans le port notre beau caseyeur rouge vif (son nom était l'Arapède) qui vient, sans plus de formalité, se mettre à couple de nous.
Le patron nous explique qu'il veut me remercier de ne pas avoir coupé son orin et il nous offre trois très belles langoustes avant de s'inviter à bord.
Je comprends aussitôt que les filles du bord l'intéressent bien plus que cette histoire d'orin et de langoustes. Le gars nous a suivi au troquet du port puis a passé une partie de la soirée avec nous avant de s'endormir fin bourré sur son pont, à même le tas de filins et d'orins rangés là.
Le lendemain de bonne heure, nous avons réussi à nous désaccoupler du caseyeur sans bruit pour quitter le port à la godille et de hisser les voiles. Cap vers Port-Joinville, sur l'île d'Yeu.
Eh bien... Le gars et son matelot son réapparus là aussi, et il en fut ainsi chaque jour d'escale jusqu'à Noirmoutier. Chaque soir il nous offrait un ou deux poissons ou une ou deux langoustes...
Je pense qu'au cours de la première soirée bien arrosée au troquet de La Tranche, une des filles de mon bord lui avait donné des indications sur notre itinéraire et, le gars ayant flashé sur la jolie sirène, nous a suivi ainsi toute la semaine.
Ce fut assez rigolo et je suis assez content d'avoir ainsi œuvré au rapprochement entre le monde de la plaisance et celui de la pêche, ce qui, à l'époque, n'était vraiment pas évident.

06 mai 2022

Super ton histoire rouletabille. J’en rigole encore .

14 mai 202214 mai 2022

Petite histoire sans prétention pour maintenir ce fil à flot. Elle me vient à l’esprit parce que j'ai largué 3.000 euros la semaine dernière dans du matériel de sécurité à bord !

Des sept voiliers de croisière ou de voyage que j’ai eu depuis 35 ans ce sera seulement la deuxième fois que je serai en règle avec les textes de la réglementation en vigueur. Et on sait que cela ne dure qu’un temps, car il faut renouveler le matériel dans les délais impartis !

Autant dire que mes deux premières embarcations en contreplaqué, dont les bordés tenaient d’avantage en place par la force de l’habitude que celle de la colle disparue depuis longtemps, n’étaient absolument pas en règle. L’indispensable n’y était pas. Tout juste embarquais-je de vieux gilets de sauvetage, devant correspondre à une norme périmée depuis quelques dizaines d’années, car je les avais trouvés remisés dans la cave de mon grand père, qui stockait là des surplus de guerre (la seconde). Pas sûr non plus que la mousse friable de ces boudins durs qu’on se ficelait autour du ventre ne se serait pas gorgés d’eau, rendant plus certaine encore une noyade probable.

Dans les années 80, j’ai été contrôlé plusieurs fois par les affaires maritimes et la douane le long des côtes bretonnes, sans que le défaut d’armement ne pose problème. C’était une autre époque, où seules des leçons de morales m’étaient distribuées avec injonction (non contraignante !) d’acheter des gilets de sauvetage ayant le bon goût de flotter. Il ne serait pas venu à l’esprit d’un officier de planter des petits jeunes du coin ayant l’âge de ses gamins, avec à peine 100 balles en poche pour leurs trois semaines de vacances à bord. Le dernier contrôle s’était soldé par une discussion dans mon cockpit entre un officier et … ses subordonnés, où il leur avait expliqué que si nous avions des gilets de sauvetage homologués à bord, ils viendraient nous repêcher à l’eau. Bien sûr, nous n’avions pas lesdits gilets, et encore moins de VHF pour appeler les secours, mais la seule explication d’un déroulement idéal du futur sauvetage semblait satisfaire l’officier. Nous avons couru au bistrot du coin boire un coup à sa santé après le contrôle. Saint homme !

L’expérience et un peu d’argent arrivant, mon troisième voilier était apte à naviguer au large. C’était un Sauvignon, plan Harlé en contreplaqué encore, acheté le jour de mes 28 ans. Je me contrefoutais toujours de l’armement de sécurité autant que de ma première dent. Les sous se faisant moins rares, j’ai dépensé ce que j’avais gagné dans un équipement de navigation donnant au bateau des capacités réellement hauturières. Gréement, voiles et accastillage, etc. Tout était impeccable à bord. Et comme le bateau était récent et en très bon état, j’ai fais voiles de Saint Malo aux les côtes Ouest irlandaises tous les étés, sans connaitre de soucis autres que les bricoles habituelles lorsqu’on navigue beaucoup.

Mon dernier retour du Connemara sur Guillemot, mon « very capable » petit voilier, s’est faite d’une traite exactement comme la montée. J’ai filé droit des îles d'Aran sur les îles Chausey. J’y avais rendez-vous avec quelques crabes et ormeaux, à la grande marée de la fin de l’été. J’étais seul comme à mon habitude. J’arrive sous spi par le Nord et l’Est des Minquiers et entre dans port Homard où je jette la pioche devant la plage. Il n’y a que deux ou trois voiliers et vedettes dans le mouillage en ce début d’après midi, malgré le grand beau temps sur l'archipel.

Je laisse la GV en vrac sur la bôme posée sur le pont parce que je suis pressé d’aller boire une bière fraiche au bistrot de la cale, de l’autre côté de la maîtresse île. Je balance le kayak à l’eau le long du bordé. Je n’ai pas d’annexe gonflable. J’utilise depuis plusieurs années un kayak « sit on top » en polyéthylène, que je sangle solidement dans les filières en navigation. C’est un modèle léger, court et étroit, très facile manipuler, qui ne dépasse pas du haut des filières ne gênant ainsi pas le passage des écoutes. Je saute à bord en T-shirt, short, casquette et je pagaie vers la plage. Mais je n’ai pas fait 10 mètres, que le semi-rigide, annexe de la grosse vedette des douanes de Saint Malo ou Cherbourg (je ne sais plus) déboule dans le mouillage avec quatre hommes à bord. Je vais me faire chopper en Kayak, sans gilet, arrivant depuis l'Irlande d’un bateau sans équipement de sécu…

Je fais demi-tour avant qu’ils m’aient vu, alors qu’ils s’arrêtent contrôler le bateau qui se trouve derrière le mien. J’enfile discrètement un gilet pas trop pourri et je repars. C’est peine perdue, le semi-rigide arrive rapidement à ma hauteur et un douanier me demande de faire demi tour et de rejoindre mon bord pour un contrôle de l’équipement de sécurité. Gloups… Je ne suis plus le petit jeune sympa d’il y a 10 ans sur une barcasse à trois sous. Je suis un plaisancier Lambda sur un voilier de riche, à une époque où les amendes pleuvent et peuvent se monter à un mois de salaire.

Je monte à bord tout sourire et les invitent à en faire autant, voulant me montrer le plus sympa possible. Ca va peut être alléger la douloureuse. C’est inutile. Le visage des deux gars est de glace et on me demande de présenter les papiers. Pendant que le premier regarde le livret, l’autre jette un œil à l’intérieur et inspecte le pont du regard. Il semble impressionné par la qualité de l’ensemble (c’est le cas) et me demande d’où je peux arriver ainsi seul.
- « J’arrive de saint Malo en longeant la côte », réponds-je espérant que la cinquième catégorie du bateau ne les fera pas tiquer. En effet, Saint Malo est à 16 milles de Chausey, distance en principe interdite en cinquième catégorie. Mais la traversée est tolérée dans la mesure où le bateau est en bon état de navigation et où l’équipage respecte les règles minimales de sécurité. Je m’attends à des remontrances concernant la distance limite, mais c’est à mon grand étonnement une tout autre réponse que j’obtiens.
- « Hein ?? Vous naviguez seul de si loin sur un si gros bateau ? C’est pas souvent qu’on voit des plaisanciers comme ça ». Et le douanier ajoute. « Votre bateau est super équipé ». Je réponds par l’affirmative, me félicitant en levant les yeux aux barres de flèches, de ne pas avoir oublié de descendre le pavillon de courtoisie de la république d’Irlande !

J’espère que le contrôle va s’arrêter là, car je n’ai strictement rien à bord de la longue liste du matériel obligatoire « approuvé marine marchande », mis à part une vieille bouée couronne dans le balcon arrière. Et c’est le cas. Les gars quittent le bord visiblement satisfaits et continuent à regarder le bateau. Je peux vous dire que la bière avait particulièrement bonne saveur ce jour là !

14 mai 2022

En France, les douaniers cherchent la drogue sur les bateaux. L'armement, c'est les Aff mar.
Notre dernier contrôle, et je pense le seul, c'était il y a 5 ou 6 ans, on amenait le bateau en chantier, de La Rochelle à Cordemais et on n'avait rien chargé. Ni bib, ni fusées, ni gilet... Je l'ai dit aux douaniers, à l'ile d'Yeu quand ils sont montés. M'ont répondu, rien à faire, nous ce qu'on cherche, c'est la "marchandise prohibée".
Sinon, c'est vrai que l'équipement de sécurité est venu avec l'évolution sécuritaire de la société.
Ma première traversée vers les Antilles, je n'avais rien. Pas de bib, pas de gilet, pas de harnais, pas de radio, pas de moteur, pas de programme, pas d'envie de retour ... Pas de voile de cape😀.
Quand on voit la pléthore d'équipements et d'assurances des sabbatiques actuels, on se dit que le monde a bien changé.

14 mai 2022

Plus court pour l'anecdote : on mouille à Grande anse d'arlet, il y a pas mal de vent en rafales et on reste à bord. Bien sûr que la gendarmerie maritime nous saute dessus le matin. Ils sont lève tôt !!! Contrôle . Pas de survie...
Je vois que le voilier est immatriculé Pointe à pitre , Guadeloupe. PP. Vous etes donc en infraction. La george commence à se serrer.
Et la copine qui leur dit , vous lisez mal PTT , c'est Papeete en polynésie. On en arrive !!! Toute fiére .
Là , c'est l'opération aux amydalesde mon côté . Les gendarmes nous ont fait un long sermons et pour étre légal , j'ai mis l'embarcation en 5 eme catégorie. Ouf, pas d'amende.

14 mai 202214 mai 2022

Tu sais ED en Bretagne, j'ai vu la douane contrôler le matériel de sécurité comme les affaires maritimes.
D'ailleurs la Douane de Saint Malo m'a dit qu'ils avaient les mêmes prérogatives... vrai ou pas, quand ils contrôlent les promène-couillons le weekend dans les mouillages, c'est pas pour chercher de la drogue. C'est pour contrôler le matos de sécu.

14 mai 2022

T'as surement raison, mais les douaniers rencontrés à l'ile d'Yeu, très sympas d'ailleurs, m'avaient dit qu'ils se foutaient de mon armement.
Pour l'anecdote, ils m'ont aussi dit qu'ils regardaient particulièrement les bateaux sans AIS (on n'émettait pas à cette époque)

14 mai 2022

Il faut se rappeler qu'en France les douaniers ont tous les droits et passent au-dessus des services de police et de gendarmerie habituels.

15 mai 2022

ne pas confondre le ministère des finances et celui de la défense ...
je me suis fait arrêter de nuit en hiver sur une petite route de camargue par la gendarmerie (c'était à l'époque de mitterrand ou l'on pouvait pas vous contrôler sans motif .
pour une vérification de papiers ,comme j'ai grogné un peu ils m'ont dit la douane est un peu plus loin on peu les appeler ils vont s'occuper de votre voiture ..
donc..
je sais je suis un peu hors sujet
mais bon pour une fois on fermera les yeux

14 mai 2022

Contrôle par la brigade maritime de la gendarmerie de la Manche, il y a trois ans, dans le raz Blanchard, par pétrole.
Il a fallut leur monter sur le pont les papiers du bateau, puis l’un des deux gendarmes est descendu avec moi pour inspecter le matériel de sécurité, savoir si le radeau était dans sa date de validité, pareil pour les gilets, les extincteurs, etc.
Ils m’ont donné un certificat en me disant que si j’étais contrôlé à nouveau je n’avais qu’à le montrer. Bref, l’histoire a duré une bonne demi-heure.

14 mai 2022

En effet, les douaniers font des contrôles d’armement de sécurité.
Un jour de novembre je suis en nav avec de vieux potes. Autant dire qu’on n’est pas emmerdés par la foule quand on arrive à Palais.
On met le bateau en attente devant l’écluse pour entrer dans le port tout au fond.
On arrive des Glenans après une bonne virée bien venteuse.
On se détend.
Manque de bol la détente est interrompue par l’arrivée de la douane. C’est pas dur, il n’y a que nous à contrôler.
Rapidou disparaissent par les toilettes quelques résidus herbeux qui nous servent de calumets de la paix et les voilà à bord.
Ça commence par une lecture attentive du livre de bord.
Y sont consignées quelques virées précédentes et en particulier un récit détaillé d’un gros strong gale qu’on s’était pris sur la côte Ouest irlandaise l’année précédente.
Y était raconté la fin du périple ou après avoir mis des heures à rentrer en tirant des bords dans la Bantry bay contre un bon 50 nds d’est, du nuit et sous la pluie, au moment de rentrer dans l’étroiture entre la bear island et le continent en direction de castletownbearhaven, nous nous apercevons qu’un bout s’est pris dans l’hélice et qu’il va nous falloir y rentrer à la voile et y mouiller à la voile. Ce fut fait mais avec quelques difficultés.
A la lecture de ce récit, le douanier en chef, visiblement pas très averti de ce que c’est que la navigation commence à me regarder de travers en me traitant de skipper dangereux et des vertes et des pas mûres.
Bon je la ferme bien que bouillonnant mais c’est pas le moment de faire des esclandres.
Ça n’a servi à rien, nous avons eu ensuite droit à un contrôle minutieux de l’armement et évidemment des fusées étaient obsoletes. Donc confiscation des papiers du bateau, interdiction de sortir sans s’être mis en règle.

Le lendemain lundi je me rends au ship qui était au fond du port ( je crois qu’il existe toujours). Je raconte mon histoire au gars du ship.
Et là le gars me raconte l’histoire malheureuse qui venait d’arriver à son fils avec ces même douaniers quelques semaines auparavant.
Son fils était un peu genre baba-dreadlocks etc …. Il sort de la navette. Les douaniers l’ont forcés à se mettre nus dans leur local en espérant y trouver quelques produits. Qu’ils n’ont pas trouvés. Mais le fils a été bien humilié.
Le ship nous raconte alors que les douaniers sont mutés tous les deux ans et qu’ils ne sont pas forcément placés dans des contrées qu’ils connaissent. En effet !!
Je ne me rappelle si nous avons eu une ristourne mais nous sommes repartis avec les fusées.
Après présentation à la douane. Nous avons pu repartir sans pb.

14 mai 2022

Rien d'étonnant à ce contrôle.
C'est certainement la période de navigation, novembre, qui les a intrigué.
En effet, le plaisancier lambda ne navigue généralement pas à cette période.
En revanche, les trafiquants de drogue ont pour habitude d'essayer de passer dans le sens ouest-est (des Caraïbes à l'Europe) en dehors des périodes habituelles de nav en espérant échapper à tout contrôle, ce qui est une gageure car les douaniers sont maintenant à l'affût toute l'année, le trafic ne cessant d'augmenter...

14 mai 2022

C’est aussi ce que nous nous sommes dit à l’époque

17 mai 2022

En étant artisan chez les militaires à Papeete, au centre des communications, j'ai écouté....
Là haut, super mahina , toutes les communications sont scannées et entendues. Donc, faites gaffe.
Et , justement des convoyeurs de voiliers de loc donnaient rendez vous pour du rhum et ordis portables qui à l'époque valaient à PTT 5000 $.
Ils se sont fait cueillir dans la baie en question par des jolies vahinés....

17 mai 202217 mai 2022

Je voulais écrire le très récent épilogue d'une histoire que j'ai relatée dans "vos histoires de mer 8", sous l'histoire elle-même mais le fil est désactivé. On ne peut pas répondre.

Alors je vous mets le lien ici. L’histoire est trop longue pour être recollée dans ce fil.
Elle s’appelle " de Newlyn au Connemara, où la rencontre de deux mousses". Elle est en milieu de fil.
www.hisse-et-oh.com[...]e-mer-8

Donc.
Après avoir perdu de vue mon copain irlandais Andrew pendant plus de 30 ans, j'ai tenté de le retrouver avec les outils qu'internet et les réseaux sociaux mettent à disposition. Peine perdue. J'ai laissé tomber et 5 années supplémentaires ont passé, mais l'idée de retrouver l’ami de ces aventures maritimes d'enfance me titillait, quand même.

Il y a moins d'une semaine, je raconte cette belle aventure irlandaise à mes enfants, au cours d'un dîner. Ils ont aujourd'hui l'âge que j'avais à l'époque. J'ai été surpris par l'intérêt que j'ai suscité chez eux. Assez naturel, à vrai dire. J'ai toujours adoré moi aussi les histoires vécues racontées par mon père ou mes grands parents.

Suite à quoi mes enfants ont voulu que je leur montre où se trouvait la maison d'Andrew à l'époque à Dublin, ainsi que la maison de pêcheur où nous avons séjourné dans le Connemara. Illico presto, on ouvre Google earth et on trouve. Ca j'avais déjà fait, mais n'en avais recueillis aucune information utile à ma recherche. Puis je leur montre la marina de Dublin, toute proche de la maison et j'ai une idée. Me connecter au site internet du yacht club et utiliser son moteur de recherche pour voir si le nom d'Andrew apparait quelque part, dans la longue liste des classements de régates.

Et c'est le cas, avec des photos de beaucoup de gens ... mais je ne reconnais pas Andrew. Certes, 37 ans ont passé, mais j'ai encore en mémoire sa bouille ronde d'ado blondinet aux yeux bleus. Là, c'est un vieux chauve barbu et tordu dont le visage ne m'époque rien. Vraiment rien. Je tape « Prénom Nom » sur Facebook et le même type apparait. Il a davantage l’air d’un éminent prof d’université, le prestigieux Trinity Collège de Dublin listé dans l’intro de son profil, que du charpentier de marine que mon Andrew à moi voulait devenir. Ce n’est pas lui. Encore raté. Mais c’est assez logique. Il y a des centaines, sinon des milliers de d’Andrew portant le même nom de filiation très commun en Irlande.

Alors je tente une dernière option, j’écris un mail au Yachtclub de Dublin, j’explique en quelques lignes ma petite histoire et expose ma requête. C’était samedi dernier, il y a quelques jours. Une heure après, j’ai une réponse d’une charmante Karen, la webmaster du club :
- « Bien sûr Vincent, je fais suivre votre message à Andrew »
C’est dingue, à quel point cette réponse que j’ai interprétée comme « c’est bien votre Andrew, il est ici », m’a mis dans un état d’excitation peu commun ! La bouteille de Jameson en a pris un sacré coup samedi soir ! Mes enfants étaient presque aussi excités que moi.

La réponse n’a pas tardé. J’ai reçu un mail, intitulé « You Found Me ! » à peine 10 minutes plus tard, ainsi qu’une invitation Facebook… du prof de fac chauve, barbu et tordu que j’avais exclu de la liste d’Andrew possibles !

Mon Andrew est donc bien vivant, habite à Baltimore, conté de Cork, n’est pas prof de fac mais cinéaste, et ne navigue presque plus. Il a pris un sacré coup de mieux le lascar, et j’imagine qu’il a eu le même sentiment en regardant mes photos !
Nous allons nous retrouver bientôt à Baltimore, nous le nous sommes promis.

17 mai 2022

Wahouuu !

17 mai 2022

Super

22 mai 2022

Il y a quelques temps, j'avais raconté mes rencontres avec Thomas Tangvald fils de Pier (www.hisse-et-oh.com[...]e-mer-5 ), navigateurs tous les deux et perdus en mer tous les deux.
Dans le cadre de la création d'un film documentaire sur la vie de Pier et des enquêtes liées, on recherche toutes les infos le concernant. Le déroulement de sa vie apparaît de plus en plus dans toute son horreur. Celle ci est ponctuée de disparitions inquiétantes, de femmes tuées dans des circonstances étonnantes, d'enquêtes bâclées, de pièces à convictions perdues, mais dont le nombre ne laisse que peu de doute dans la dangerosité de cet homme .
L’histoire commence dans les années 30, ou on découvre que Pier est considéré comme un adolescent violent, sujet à des crises de colère intense. Il est suivi jusqu'à l'âge de 14 ans par des psychiatres, d'abord à Paris, puis à Oslo. A 14 ans son père »découvre » qu'il est suivi et embauche un marin pour le faire naviguer intensément pendant quelques mois.
Quelques années plus tard, son frère se « suicide » d'une balle dans la tête en apprenant que ses enfants ne sont pas de lui, mais de Pier, qui était l'amant de sa belle sœur. Il part en mer, traversant l'atlantique, le jour même ou la mort de son frère est découverte.
Pendant quelques années, il vit avec des femmes dont il a 3 enfants, mais on n'a pas retrouvé ces femmes.
Il semble qu'il y ait à cette époque (vers 1959) une femme embarquée à Casablanca, mais il est seul à son arrivée aux Canaries. Dans une lettre à son ami James Wharram dans laquelle il relate sa navigation, il indique en fin de lettre, « tiens, au fait, ….. est morte »
On le retrouve quelques années plus tard, avec sa nouvelle femme, Lydia en Indonésie. Lydia veut divorcer, mais a très peur des réactions de Pier. En effet, celui-ci, dans un accès de colère, lui a avoué qu'il avait déjà « foutu 2 femmes par dessus bord » et qu'elle devait rester. Lydia en fait part à une de ses bonnes amies de bateau, France Guillain et lui écrit même une lettre mentionnant ses craintes. Dans cette lettre, elle lui dit que si elle disparaît, c'est qu'elle se sera fait trucider.
Lydia disparaît quelques mois plus tard, « assassinée » par des pirates en Indonésie. Pier, fait sont entrée et la déclaration de décès de Lydia à Brunei. Une enquête est effectuée et les Guillain fournissent le courrier à la police. Mais Pier étant de nationalité norvégienne et Lydia française, l’enquête est rapidement fermée.
Nous retrouvons Pier quelques temps plus tard à Singapour. Il est alors avec Ann, jeune malaise qui était l'institutrice de Thomas, fils qu'il avait eut avec Lydia.
Ann était malade, en mer. Elle ne sortait pas hors de la cabine en navigation. Nous avons navigué proche d'eux, en se retrouvant aux escales jusqu'à Suez.
En 1985, je retrouvais l'Artémis de Pythéas arrivant à Fort de France. Pier m'informe alors qu'Ann était tombée par dessus bord dans l'Atlantique. Il arrivait de Grenade, n'ayant pas voulu faire la déclaration de décès en territoire français.
Il était alors avec Carmen, la fille d'Ann encore bébé, et Thomas, adolescent blond et triste.
Plus tard, il rencontre une jeune canadienne, dont il aura une fille (qui réalise actuellement ce film sur son père), Cette femme, effrayée par le comportement, les propos et le caractère de Pier dont elle dira qu'il avait des crises de folie paranoïaque régulière, s'enfuit avec sa fille.
Peu de temps après l'Artémis se mets sur la cote au vent de Bonaire. Pier et Carmen périssent et Thomas, qui se trouvait alors dans son bateau remorqué survit.
Les circonstances de ce naufrage sont de nouveau étranges. Par beau temps, l'Artémis s'est dirigé vers la côte. Dans la nuit, après le naufrage, Thomas a pu voir son père avec une lampe torche arpenter le pont et entendre les cris terribles de sa sœur enfermée à clef dans sa cabine. Au matin avec l'arrivée des secours, le corps de Pier a été retrouvé écrasé entre la falaise et le bateau. La petite Carmen était noyée dans l'épave.
Lorsque je rencontrais de nouveau Thomas, adulte, à Cayenne, il n'a pas voulu parler du passé.
Quelques jours après, il quittait Degrad des Cannes pour se rendre au Brésil ou il n'est jamais arrivé. Ni lui ni son bateau n'ont été retrouvés.

Malgré beaucoup de recherches, de voyages, de lectures et de rencontres, beaucoup de zones sombres demeurent dans cette histoire. Si, par le biais d'H&O, quelqu'un aurait une quelconque précision de quelque nature qu'elle soit, on est preneurs.

22 mai 202222 mai 2022

Un peu glauque ton histoire
Cela ressemble beaucoup à la vie et la mort d'un tueur en série... Un bon support pour nauticgirl

22 mai 2022

Ca fait froid dans le dos... mais non, pas Nautigirl mais l'histoire des Tangvald !

22 mai 2022

En fait, toute la difficulté de ce documentaire est qu'il n'y a aucune certitude. Les gens de cette époque, qu'ils soient policiers, navigateurs comme Moitessier, Wharram, Jonhson, ou mes parents ou les Guillain sont soit morts soit très âgés, les témoignages sont rares et sujets à caution. Pier, Thomas, Carmen et presque toutes ses femmes sont mortes.
Peut être que ce gars avait un manque de bol total et toutes ses femmes périssaient? Rien n'est sûr, en fait. Et la recherche de sa fille est autant une quête personnelle qu'un sujet de film (et soit dit en passant, si c'était une fiction, personne ne croirait)

22 mai 2022

Tiens je vais mettre celle la ici , elle était sur un autre poste, j'en ai plein des comme ca, je pourrais meme étoffer un peu et bientôt la Plaide?

Alors petite histoire corse en relation avec les annonces:
Un matin je pars d'Ajaccio (Tino Rossi) reposé après une petite bringue et vers de nouvelles aventures...pas trop réveillé, je largue et m'avance doucement vers la sortie du port...ho, ho mais plus d'annexe!... Celle ci, presque neuve, était amarrée négligemment (c'est a dire sans cadenassage, pratique dont j'ai orrore) sur l'avant pour vivre sa vie...En matière de vie, elle avait tout simplement été kidnappée par un navigateur nocturne ...3 années plus tard je n'avais cessé d'avoir l'oeil sur les annexes...Ce tic a fini par prendre fin un jour ou il me semble la retrouver sur la plage, le temps de verifier le no, elle avait re-disparu, mais, surprise, 2 semaines après je vois une annonce sur LBC Ajaccio le même model bombard air truc, le meme bout vert...je prend contact délicatement avec le "vendeur" corse (1/2 rital...), tranquillou rdvou et je vérifie le n° de série avec ma facture c'est bien la mienne...ha ha...je taquine ma proie qui en rajoute sur la bonne affaire, qui est d'ailleurs un peu abimée, mais je reste mystérieux...soudain je sort ma facture Ha Ha.. Je devais etre sympa car le corse me propose dans ce cas une réduction de tarif (400 € qd même). Il me confesse avoir du acheter le pneumatique a un vendeur indélicat...Tu parles après discussion je vois dans son garage un magnifique semi-rigide bombard utilisé par son fils qui pratique la pêche sous marine (surement tard le soir!)..j'ai envie d'aller plus loin mais ayant d'autres chose plus sympa a faire (style naviguer surlo) je gueule un bon coup et remballe mon annexe..bye bye
Aurais je du faire plus? Après reflexion je pense avoir été trop cool avec ce genre de personnage qui fleurit sur la cote...Non?...

Bon allez y, je sais d'avance que ca va etre moi le méchant de l'histoire et que c'est mal de provoquer les voleurs...

27 mai 2022

Après avoir navigué un petit peu partout dans le monde, mes parents ont passé les 15 dernières années sur le bateau dans la Caraïbe. Ils naviguaient entre Miami, Grenade, la Colombie, et de moins en moins loin au fur et a mesure du temps et de leurs capacité physiques.
En 2010, à 80 ans, ils ont retraversé l’Atlantique et posé leur bateau près de chez eux à La Rochelle, jusqu’en 2017 ou ils me l’ont donné.
Nous sommes donc repartis avec ce bateau sur lequel j’avais vécu ado.
Cette année, nous naviguons dans les Antilles.

Si les amis qu’ils avaient il y a 20 à 30 ans ont souvent disparu, il en reste quelques uns, âgés, qui se sont établis à terre et qui sont toujours ravis de revoir notre Alkinoos dans la baie.
Mais les boat boys, pauvres antillais qui, depuis leur jeunesse, vivent en vendant qui leurs langoustes, qui leur fruits et légumes, qui leur poissons sont pour la plupart toujours là.

En arrivant à Carriacou, Warrior, qui rame tout doucement du haut de ses 70 ans, moitié aveugle, car les lunettes sont bien trop chères pour ses maigres ressources arrive au bateau et se mets le long du bord en grognant « Mais ça fait au mois 30 ans que vous n’êtes pas venus, vous auriez pu me prévenir. Vous m’aviez dit que vous m’apporteriez des lunettes » J’avais de vielles paires à bord et lui ai donné.
Ensuite ce fut Simon « ah vous voilà de retour, j’ai du vin pour vous, si vous voulez, toujours le même qu’avant »
A Bequia, c’est Doris, dans son épicerie confidentielle qui me dit « ah Monsieur Alkinoos, ça fait longtemps que vous n’êtes pas venu ,Vous n’avez pas vieilli ». « Eh non, Doris, il y a 20 ans, c’était mon Papa ».
A Cannouan, le petit enfant que mon papa avait soigné d’une plaie purulente à la jambe qui allait, sans les antibiotiques du bord, se terminer par une amputation est venu exprès nous voir et nous embrasser (un gros balaise de 35 ans).
A Cumberland, sur St Vincent Whisley dans sa barque en bois nous a emmené voir les petits enfants en nous précisant que mon papa avait soigné sa fille d’à peine 1 ans.

Bien sur qu’il y a du monde aux Antilles, mais les gens y sont bons, gentils et ouverts. Ils sont pauvres, certes, mais on est partout bien reçu et c’est un plaisir de les rencontrer.

28 mai 2022

Sans vouloir te commander, ED850, il va bien falloir que tu écrives ce bouquin... ;-)

Amitiés,
J.

06 juin 202206 juin 2022

Une petite mignonne pour garder le fil à flot.

Bébé à bord

J’en ai eu le souvenir ce matin en faisant du vélo avec ma fille, 16 ans après les faits.
Nous avons fait une boucle en VTT dans les montagnes malgaches, hors des routes bien sûr. Les chemins ne sont que piétonniers, ou à la rigueur adaptés aux charrettes à zébus. Nous dépassons un petit groupe de villageois à pied en les saluant et je m’arrête car un petit garçon qui marche devant reste au milieu du chemin. Là, je constate qu’il porte un bébé dans son dos, soigneusement emballé dans un lambahoany, grande pièce de tissus en coton.

Nous voyons ça tous les jours, mais ce sont en général les mères qui marchent ou travaillent en portant leur bébé dans le dos. Là, c’est un gosse de 4 ans à peine, qui en porte un de quelques mois. Et ce n’était pas pour le jeu, c’était pour rejoindre le village à plusieurs kilomètres. Le petit ne semblait pas courbé sous le poids de son petit frère et marchait tout à fait normalement.

Une fois remonté sur le vélo, j’ai pensé à ce qu’aurait pu dire des parents occidentaux aujourd'hui à un gosse de maternelle qui porte un nourrisson sur un chemin accidenté au bord d’une rivière, plusieurs mètres en contrebas. J’ai imaginé la scène de panique en souriant…

Alors au bout du chemin, pendant la pose casse-croute sous un petit bois de conifères à l’abri du vent piquant de l’hiver qui arrive dans les montagnes, j’ai raconté à ma fille l’anecdote d’une rencontre aux îles Silly, alors qu’elle avait tout juste quatre semaines.

Nous avons embarqué à bord de notre dériveur hauturier de 34 pieds dès la sortie de la maternité de la demoiselle. Elle avait 6 jours. Lorsque mon épouse a dit à la sage femme que nous filions droit vers l’ouest en voilier, elle a vu son visage changer. Pas prudent a-t-elle répondu. "Attendez deux semaines". Elle avait quelques arguments médicaux qui m’échappent aujourd’hui, donc nous avons accepté de rester à bord à Saint Malo … mais pas d’attendre un jour de plus !

Nous avons donc filé droit sur le Finistère, fait une pose au fond du port de Sein, puis rejoint notre mouillage fétiche de l’île de Bryher, aux Scilly. Il n’était en effet pas question d’attendre, pour mon épouse comme pour moi, que des sagouins voisins de mouillage équipés de matos professionnel au bouquet, aillent vider les marres avant que nous le fassions nous-mêmes ! C’est que j’en connais deux ou trois, experts de l’épuisette et autres pièges à bestioles, sous le bateau desquels l’énorme tas de reliefs calcaires jetés par dessus bord à la fin des repas finit, au bout de quelques semaines, par faire un marche pied pour descendre du bateau à marée basse aussi bien qu’une échelle !

Donc sitôt arrivés, je colle ma crevette à moi dans la poche ventrale (cf photo suspendue sous la capote de descente), j’enfile ma combinaison parce que l’eau reste fraiche même en juillet, et nous partons à pieds fouiller les grosses mares où sont cachées des centaines de bouquets, à l’abri des algues. J’ai la satisfaction d’être le premier. Chaque passe me garantit 5 à 8 beaux bouquets. Je ne conserve que les plus gros, néanmoins au bout d’une heure alors que la petite se réveille, j’en ai un bon kilogramme.

Je rentre satisfait de cette première pêche et en arrivant à bord je passe au cul d’un catamaran de 11 mètres posé devant nous. Là, le couple de navigateurs me hèle et la dame descend à ma rencontre.
« ça fait bien longtemps que je n’ai pas vu des jeunes parents qui osent vivre normalement avec des bébés ! »
Et elle ajoute. « Nous étions médecins tous les deux, et nous avons navigué toute notre vie avec quatre enfants à bord autour du monde, même des nourrissons sans jamais nous soucier comme le font les jeunes maintenant ».

Et la dame presque octogénaire de déplorer que les jeunes ne suivent pas ce bon exemple et surprotègent leurs gosses en les enfermant.

Ce problème ne m’avait encore jamais traversé l’esprit. C’est que j’ai eu cette éducation au bord de l’eau avec des parents parfois un soupçon inconscients, à moins que ce soit l’époque bénie des années 70. En plus, mon épouse est malgache et n’a jamais imaginé qu’on puisse vivre autrement qu’au grand air avec un bébé.

Nous n’avons pris conscience de l'évolution que plus tard, lors de discussions avec des copains, où on nous traitait allègrement d’inconscients parce que nous emmenions des gosses de moins de 5 ans à bord, et danger et patati et patata !

PS : j’ai déjà écrit plusieurs textes sur cette époque, dans les fils précédents. « Les enfants sauvages », « deux bottes pour une vie » et « aventures enfantines d’insouciances adultes »

Photos : les crevettes qu'on voit à table sont précisément celle pêchées ce jour là.

06 juin 2022

Un million d'* !

06 juin 2022

C'est de Julio Villar (Un million d'étoiles...)

06 juin 2022

Tout comme Flora

12 juin 202215 juin 2022

Ce fil coule désespérément...
Pourtant, on a tous des histoires à raconter.
Sur une idée de Hubert de Cherbourg dans son topic "Ya un p'tit bruit", je mets ici un texte largement étoffé par rapport à l'autre fil de discussion.
Ce n'est pas un "récit de mer", mais c'est bien une histoire de mer, au sens de "succession d'évènements compliqués, malencontreux".

Les bruits qui courent.

Un son est musical par nature. Il est l’expression matérielle d’une partition écrite par les divinités de la philosophie naturelle (la physique aujourd’hui). Un ensemble par définition harmonieux, puisqu’il est constitué d’harmoniques, suite géométrique d’ondes pures et cristallines par essence. La partition qu’elles jouent dans une parfaite orchestration est aussi rigoureuse que celle d’une suite de Jean-Sébastien Bach et constitue le timbre, une œuvre unique reconnaissable entre toutes.

Le timbre offre un cadeau divin. La singularité du son joué par l’artiste. Ainsi, le manchot rentrant de plusieurs jours de pêche dans les eaux riches de l’Antarctique reconnait-il son petit, boule de duvet identique à des milliers d’autres, agglutinés plumes contre plumes dans la gigantesque nurserie posée au milieu de nulle part sur un océan de glace. Le cri de l’adulte est une musique unique aux oreilles du bébé qui lui répond par un autre son tout aussi singulier et des retrouvailles joyeuses ont lieu à coup sûr.

Le bruit lui, il est moche. Il n’est pas harmonique donc pas harmonieux. Il n’est constitué que d’une horde de perturbations désordonnées qui agressent les oreilles comme des brutes barbares, sales et puantes attaquent pour la détruire une citée, joyaux d’art et d’architecture. Pas de chef d’orchestre, pas même un chef de guerre pour mener la meute de braillements appelant au massacre des oreilles.

Les conséquences de ses caractéristiques physiques sont que le son est un invité qui donne du plaisir à celui qui le perçoit, adoucit l'humeur et rassure, alors que le bruit est un indésirable, source d'irritation qui impose rapidement une action pour le faire cesser.

Ainsi, le son des vagues ou du clapotis de l’eau qui caresse la coque d’un voilier, est-il une musique qui nourrit l’imaginaire du marin et berce son sommeil en mer. Le bruit, lui, est un parasite du bord. C'est au mieux un grincement ou un claquement, au pire le hurlement strident d'un objet qui n'a pas vocation à se faire entendre. Alors on traque la source du mal, on chasse l'indésirable jusqu'à l’éliminer comme un moustique parasite dont la vibration aigue du vol si désagréable ruine une nuit de sommeil.

Autant mon précédent voilier, une unité hauturière construite et isolée de façon très soigneuse, était une chambre sourde, étouffant aussi bien les bruits venant de l’extérieur que les vibrations qui les accompagnent, autant le Westerly Konsort que je possède aujourd'hui est une caisse de résonnance qui vibre tout entier et amplifie des bruits qu'on voudrait ne pas entendre.

L’épaisse et solide coque doublée du voilier de voyage réduisait au silence les claquements enragés et dévastateurs de la bôme et de la grand-voile que j’arisais par coup de vent, sans en transmettre à l’intérieur les cris déchirants et secousses, à tel point que l’équipage ne se réveillait pas s’il dormait. La barque actuelle, dont la coque et le pont ne sont constitués que d’une fine peau de polyester sur une structure toute aussi délicate est prise de spasmes qui la font vibrer des fonds jusqu’ à la tête de mât sous le déchaînement de colère des perturbations sonores qui y rebondissent en tous sens. Même la table du carré prise de convulsions fait sauter les bouteilles dans leur logement.

En navigation, le principal responsable de ce désordre est le moteur. C’est un rustre et massif bloc d’acier à la technologie aujourd’hui révolue. L’énorme volant d’inertie d’un quintal qui masque les trois quart de la face avant de la bête ne peut faire oublier l’absence d’arbre équilibrage dans les entrailles du monstre, ni un taux de compression démesuré apte à faire sauter n’importe quelle civilisée culasse moderne. Toutes les portes, ouvertures d’équipets, éléments mobiles et la vaisselle se mettent à claquer des dents de peur, faisant un bruit infernal jusqu’à l’extérieur du bateau, obligeant le marin à changer de régime moteur pour dompter la brute afin d’apaiser tout le monde.

Je ne sais si c’est par jalousie ou par leur antique et approximative conception, que les deux jambes de fer de mon biquille anglais trouvent le moyen de secouer aussi violemment les fonds du bateau en mer. Lorsque le voilier gîte, la quille au vent qui devrait barboter sagement en surface en faisant son travail de rappel, prend un malin plaisir à se mettre en travers de la vague d’étrave qui ne demande qu’à courir le long du bordé.

Le choc est brutal, comme celui de deux rugbymans lancés à pleine vitesse l’un contre l’autre, et dont aucun ce cède un pouce de terrain. C’est le reste du bateau qui recule, transmettant l’onde de choc des deux joueurs jusqu’en tête de mat, ce qui fait valdinguer la pauvre girouette qui s’accroche comme elle peut à son axe en alu. Là, ce sont les boites de conserves métalliques, bouteilles en verre et autres passagers des coffres de couchettes qui manifestent bruyamment leur mécontentement en sautant à pied joint sur le fond de la coque.

De nuit au mouillage, ce sont en premier lieu les divers battages du gréement qui obligent chaque soir le capitaine à faire le tour du pont pour exécuter une check-list de calages, sanglages et calfeutrages experts. Y'a pire punition que de faire le tour du propriétaire avant une nuit bien méritée, je vous l'accorde !
Mais voilà. Une fois le Soleil couché et l'équipage au lit désireux de trouver le sommeil, tout un petit monde de démons terrés dans le silence le jour, comme écrasés sous la masse de l’expression sonore de la vie diurne, se réveillent et se mettent à causer brillamment.

La pire emmerdeuse sur le pont est une poulie d'avale-tout du rail d’écoute de génois. Elle émet des claquements secs et continus d'une puissance démesurée en rapport à sa petite taille. Si le skipper oublie de libérer et détendre complètement l'écoute de génois, l’équipage aura toute la nuit les yeux grands ouverts pour élaborer des modèles mathématiques sur la relation entre la fréquence de vibration de la poulie, la vitesse du vent et la tension que l’on a cru raisonnable de laisser sur l'écoute. Il faut donc la poser sur le pont. Tout oubli, même bateau caché au fond d'une marina, se paie comptant par une sortie dans le cockpit au milieu de la nuit pour libérer le cordage du winch.

Un autre démon à bord est le capot de descente. C'est un vulgaire panneau de plexiglas coulissant sur des glissières en aluminium doublées de bois de teck. Lui, il couine. Ça fait quarante ans qu'il couine sur ce bateau, profitant de la souplesse des superstructures du voilier pour gémir à chaque balancement de la coque au mouillage.
Je vous entends d'ici vous exclamer : "Marin d'eau douce, vas, trop facile à régler ! ».
Et bien non, rien n'y fait. Le calage du capot en butée, la lubrification des glissières, la sainte petite cuillère prise dans un sens comme dans l'autre pour soulever un bord du panneau... Pas même le tonitruant "Mais putain de bordel de merde" au milieu de la nuit, après s'être relevé une énième fois pour tenter une ultime solution à la feuille de sopalin pliée en huit, calée dans un coin.

Parfois, le gouvernail lui même prend la relève, des fois que l’équipage ne serait pas suffisamment réveillé. C’est lui qui dirige la cacophonie, je vous l’assure. Le long aiguillot en inox, organe mâle du dispositif, claque sèchement dans le femelot, organe femelle disposé comme il se doit à l’extrémité de la voluptueuse voute de la carène. A chaque caresse de l'eau qui fait se dandiner le voilier, le gouvernail met un grand coup de reins. Le bougre. Par ses talonnades, il secoue tout le postérieur de la coque.

Alors, le skipper met en œuvre des trésors d'ingénierie à la MacGyver pour caler de foutu aiguillot, en l'absence des bagues en Ertalon disposées en principe à cet endroit. Une cannette de boisson fait l'affaire. D'abord la boire. Puis effectuer un savant calcul de périmètre de l'aiguillot, découper soigneusement un rectangle aux bords arrondis dans le métal tendre du récipient, le replier sur lui même comme on roule une cigarette pour former un tube de diamètre adapté, le graisser puis l'enfiler très délicatement dans le mince interstice entre l'aiguillot et le femelot.

L'astuce fait des miracles. Silence absolu de la bête en rut, mais cela ne dure qu'un temps. De toute son ardeur elle déchire le dispositif, comme un amant trop vigoureux déchirerait une capote anglaise !

12 juin 2022

Très bien vu et rendu. Bravo et merci et ... bonne nuit quand même.

12 juin 2022

Là on atteint un sommet littéraire dont ce forum n'est pas vraiment coutumier... Chapeau !

13 juin 2022

Savoureux ! Merci pour ce texte exceptionnel et le plaisir passé à le lire silencieusement dans ma tête.

12 juin 2022

Merci FVL35, un régal à lire !

Moi, ce sont d’autres sons que j’entends. Parfois, pendant une navigation assez longue, je m’allonge un quart d’heure dans le cockpit, calée sous le vent, histoire de fermer les yeux et de me détendre, sans chercher à dormir (je mets quand même un minuteur, au cas où). Dans cette position, je perçois des bruits que je ne remarque pas en étant assise : deux pots qui font gling-gling dans un équipet, le compas de relèvement sur son crochet qui tapote gentiment contre la cloison, un bitonio qui grince… et des voix. Une voix d’homme ou de femme qui dit quelques mots ou chante quelques notes. Ça vous est arrivé ? Je précise que je ne suis pas dans un état d’épuisement avancé, en proie à des hallucinations, et que la radio est éteinte 😅

12 juin 2022

👍👏

12 juin 202212 juin 2022

Chouette texte.
C'est vrai que les sons font vraiment partie de la vie du bord. Il peut y avoir une variété de sons cacophoniques pour le non initié qui parlent et qui disent que tout va bien et il suffit d'une petite perturbation, un murmure quelquefois pour être en éveil. Un cargo à plusieurs miles, une variation du vent qui te fais prendre les vagues différemment, une survente qui te fait sortir de ta couchette bien chaude.
Notre voilier a un son bien particulier engendré par le trou de sortie de la bosse de prise de ris d'artimon. Celle ci, à certaines allures, se mets, comme une flute arabe, à sortir une mélodie digne des mille et unes nuits. Quand elle est là, c'est signe que tout va bien, comme si le bateau sifflait de bonheur dans un vent régulier, comme s'il me parlait en me disant "dors tranquille, je veille sur toi".
Image; sur la bôme d'artimon, le petit trou de flute.

13 juin 2022

En complement d'Ed : sur ma bome , il y avait des trous oblongs pour les bosses de ris. Quand le ciel est clair, sous les tropiques , il y avait des sons auxquels je ne faisais pas vraiment attention.
Mais quand je me suis trouvé dans la brume Californienne , le registre était autre. Des sons genre corne de brume : c'est déjà horrible d'étre dans la ouate la nuit mais d'avoir réalisé ,après coup ,que la bome était coupable de se prendre pour un orgue 🤬🤬

13 juin 2022

Anecdote , un ami navigateur ,de temps à autre , mettait à la cape en plein ocean pour mieux communiquer avec les bêtes sous marine ...
Son voilier à l'époque était un côtre en bois classique qui favorisait les échanges ...

13 juin 202213 juin 2022

Merci pour vos retours !
Ce fil initié par ED, ainsi que d'autres relatant diverses anecdotes, comme la perceuse en route dans un coffre du bateau d'Hubert de Cherbourg, sont une source infinie d'inspiration.

A vous lire !

13 juin 2022

Bonjour!
Moi c'est le silence qui m'a une nuit tiré de mon sommeil: Tout fier et tout naïf sur mon premier quillard, un Challenger Scout, j'écumais... la rade de Brest! (faut bien commencer). Et pour notre première nuit en mer, j'avais choisit un coffre visiteur au port de Landevennec. Nous nous endormîmes au son joyeux du petit clapot sur l'arrière de la coque, assez plat.
A minuit, quelque chose d'anormal me réveille mais je ne sais pas quoi. Et puis je comprends: le silence est total. Tiens? le clapot a disparu? puis... Mais ça penche! Branle-bas de combat, pose des béquilles (c'est pratique un petit bateau, une personne peut le mettre à la contre gîte quand c'est assez tôt): je croyais qu'il y avait toujours de l'eau sous la quille dans les ports! :-D
On apprend vite de ses erreurs de débutant, mais je sais que mes oreilles veillent toujours, suis pas prêt à mettre de boules quiès!

27 juin 2022

Juste une petite histoire pour remonter le fil.
Dans les années 80, j'étais jeune moniteur de voile et j'encadre un stage formation moniteurs à la croisière. Parmi les stagiaires, un belge flamand,J., un peu plus vieux que moi.
Le lundi matin, on fait les courses et on prépare le bateau. Le midi, on prend l'apéro chez Pennec au bar du port de Rosbras.
Je vois passer mon copain Alex qui rentre de la pêche et je vais lui mendier 2 poignées de palourdes. Nous voici à l'apéritif muscadet palourdes. Pour J., une grande première. mais il a beaucoup aimé les palourdes.
L'après-midi, manoeuvres dans la baie. Le soir, on rentre dans le Belon et on débarque acheter 2 douzaines d'huitres plates que un ostréiculteur que je connais.

2 jours après, nous voici aux Glenans. Ceux qui ont connu les Glenans avant que cela ne devienne un parking à bateaux se souviennent avec émotion de Chez Castric. je me souviens d'une revue nautique de l 'époque: Castric ,c'était un mélange de " faut pas jeter, ça peut toujours servir" et de "pose ça là, je le rangerai demain".
Bref, on achète 4 tourteaux direct du vivier. la aussi, grande première pour J.

Le lendemain, on va à Lomeneur. Je dis à mes équipiers "faut arriver avant 18h et on pourra acheter des langoustines sur le quai aux femmes de pecheurs". Donc soirée langoustines.

Au total, J. a beaucoup apprécié les à-coté de la croisière. 40 ans après, c'est un de mes fidèles équipiers qui navigue avec moi une quinzaine de jours tous les ans ou presque.

28 juin 2022

Un son que j'ai vraiment aimé entendre.
Sur K V, long couloir lesté,j'avais pris mes habitudes dans la couchette cercueil du navigateur, celle derrière la table à cartes.
Elle permet d'être bien calé quelque soit l'armure. Elle a un petit défaut, elle n'est séparée du moteur que par une mince cloison en contreplaqué (cela permet d'intervenir dessus rapidement en cas de contrariété).
Mais elle a l'énorme avantage de pouvoir être bercé, à la gite bâbord amure, par l'ensorcellante musique de l'eau qui glisse sans obstacle jusqu'au tableau arrière, si loin; juste de l'autre côté de la fine plaque de contreplaqué!

28 juin 2022

"Elle permet d'être bien calé quelque soit l'armure"
Tu naviguais au moyen-âge ?

MDR

29 juin 2022

Pas vu l'erreur de frappe automatique 😟.
Mais les années 70 ne peuvent-elles pas être considérées comme le moyen-âge de la plaisance 🤔?

29 juin 2022

Mon premier voilier
C’était il y a 6 ans maintenant je pense, je voulais pouvoir me déplacer sur le bassin d’Arcachon mais je n’avais pas assez d’argent pour me payer de l’essence (j’étais étudiant).
Je connais très bien le bassin, j’y pêche sur un bateau à moteur depuis toujours donc pas de soucis de ce côté.
Je me suis donc dit que le voilier serait parfait : je pourrais me déplacer gratuitement. Mais là j’ai moins d’expérience : une semaine en colonie de vacances en Espagne à bord d’un 12m il y a 6ans et une semaine de stage de cata de sport il y a 4 ans.
Tout peut s’apprendre donc je me dis que je peux essayer, en plus les petits dériveurs se trouvent pour pas trop chère.
J’achète donc chez mes parents, vers Metz, un Jet Lanaverre (un 470 avec plus de toile) de 1968, voiles d’origines, sur une remorque, sans pouvoir l’essayer ou même monter le mat.
Je me retrouve donc avec ce bateau sur sa remorque, à essayer de comprendre comment le mat est censé tenir sur le bateau et qu’est ce qui doit aller où.
Finalement, je comprends plus ou moins comment « l’assembler » et les vacances arrivent, je descends avec sur le bassin d’Arcachon (sans passer par l’autoroute évidemment).
Là-bas je retrouve mon cousin, qui avait fait la semaine de cata de sport en même temps que moi et il voudrait venir avec moi pour naviguer. Je précise qu’il n’a absolument pas l’habitude d’être en mer et qu’il n’est pas très sportif ni bricoleur (et à ce moment, je ne suis pas très doué non plus).

On regarde les marées et on prévoit la sortie du lendemain : départ 8h du matin du port d’Arès, on prévoit de rester sur l’eau toute la journée, pause sur une ile à la marée basse et retour prévu vers 17h. Un peu trop ambitieux pour une première sortie entre deux novices complet :)

On met à l’eau, on monte le mat tant bien que mal, et il essaye de monter à bord : premier dessalage…

Donc on le redresse, je monte à bord, je l’aide à monter et on part, cap sur Arcachon (parce que le vent venait d’Ouest et c’était la direction la plus simple). Au bout de 5mn, le safran remonte et ne veut plus redescendre, je verrais après que le sertissage du câble qui le maintien descendu n’a pas tenu.
Je me dit tant-pis, il reste un bout dans l’eau, je peux encore tourner, tout va bien.
On continu tout droit et tout vas bien, c’est beau, c’est sympa, super.
Sauf qu’on arrive devant Arcachon, en Juillet il me semble et qu’il a beaucoup de bateaux et de navettes donc « beaucoup » de « grosses » vagues. Et on se rend compte que le mat ne tient pas bien, l’était n’est pas tendu du tout et le mat fait de grands mouvements secs à chaque vague d’avant en arrière.
Et j’entend mon cousin qui crie plusieurs fois mon prénom et je ne comprends pas. Puis je vois le mat qui commence à basculer en arrière, l’était ne le retiens plus… Je me lève tout de suite, je retiens le mat et je le fais descendre aussi doucement que possible avec les vagues autour pour ne pas casser plus de choses. Et pendant ce temps mon cousin n’arrête pas de me crier dessus : « Qu’est-ce qu’on va faire ? »
On reste quelques minutes assis, le temps de jauger la situation et un bateau moteur vient nous proposer de l’aide : il peut nous remorquer vers la plage d’Arcachon. Je m’active, je remonte à bord le mat et les voiles qui traine à moitié dans l’eau, je trouve un bout pour le remorquage et c’est parti direction la plage du club de voile d’Arcachon. Je me rends compte que c’est la goupille qui retient l’était qui c est cisaillé avec les mouvements du mat et des vagues donc je la change (j’en avais de rechange, coup de chance). J’essaye aussi de bricoler quelque chose pour faire tenir le safran qui ne veut plus se baisser mais ça à dut tenir moins d’une minute.
A ce moment il doit être 11h et la marée basse doit être vers 13h donc je décide d’aller sur l’Ile aux Oiseaux, sur la partie entre les cabanes et Arcachon.
On y arrive sans (trop de) problèmes, on mange, on boit et mon cousin commence à souffrir du soleil. Après une heure d’attente il me dit qu’il veut absolument y aller, il en a marre, il est brulé par le soleil, il est fatigué etc… Je lui qu’on ne peut pas, la marée n’est pas encore assez haute, on ne passera pas les bancs. Mais il insiste tellement que j’en ai marre aussi et j’accepte de partir alors que je sais très bien qu’on ne passera pas.
Donc on remonte les voiles, on monte à bord, et c’est reparti.
On remonte l’ile aux oiseaux et pour la première fois de la journée on essaye quelque chose : remonter au vent !
On veut passer entre la pointe des Graouères et l’Ile aux Oiseaux pour ensuite pouvoir remonter vers le port. On louvoie pendant au moins une heure, on se fait dépasser en quelques secondes par deux 590 Lanaverre super bien équipé et je regarde autour de moi : on a fait du sur place pendant une heure, on n’a pas avancé d’un seul mètre… C’est le coup de grâce pour mon cousin, il me dit « Je m’en fou, j’en peut plus, j’appelle les secours, je ne peux pas rester ici ». Je le calme et je lui dis qu’on va passer par-dessus les iles, tant pis pour le chenal, avec un peu de chance il y a assez d’eau.
Donc on met le cap direct sur le port d’Arès, en essayant quand même d’éviter les parcs à huitres.
Evidemment, il n’y a pas assez d’eau, le bateau racle le fond plein d’huitre et je ne veux pas aimer le bateau (en tout cas pas plus).
Donc je dis à mon cousin qu’il faut qu’on aille à l’eau et que l’on tire le bateau jusqu’au prochain chenal. Il n’a pas envie, il me dit qu’il s’en fou du bateau et il commence sérieusement à m’énerver donc je le pousse à l’eau et je le suis. Je me mets à tirer le bateau et lui marche à côté de moi.
Pour ceux qui ne connaisse pas le bassin, on marchait sur des coquilles d’huitres et de la vase où on s’enfonce entre la cheville et le genou. Heureusement, mon cousin avait des chaussures en plastique mais moi je n’avais que mes tongs.
On marche donc quelques minutes et mon cousin ne veut absolument plus marcher, il remonte dans le bateau et s’écroule dedans. Je me retrouve donc seul à tirer le bateau, je remonte dedans de temps en temps pour passer un chenal ou une zone avec plus d’eau puis je saute à nouveau pour le tirer dès qu’il y a moins d’eau.
Je ne sais pas exactement combien de temps j’ai tiré ce bateau mais j’était aussi fatigué donc plutôt que de vouloir revenir à notre point de départ, je décide de viser plutôt la base de voile d’Arès, plus proche de nous. J’ai dû tirer le bateau sur au moins 5km, j’avais les jambes bien amochées à cause des coquilles d’huitre mais finalement, j’arrive à tirer le bateau jusqu’à cette base de voile.
Je suis reparti à pied cherche la voiture et la remorque à notre point de départ, je suis revenu avec et dès qu’il m’a vu avec la voiture, mon cousin c’est assis dedans sans un mot et j’ai compris que je devrais me débrouiller seul pour remettre le bateau sur la remorque…
Je range tout, j’enlève les voiles, le mat, je tire le bateau et la remorque de mise à l’eau de la plage à la voiture, j’attache le tout et on rentre, enfin.

Je crois qu’on est finalement arrivé vers 20h ou 21h, et tout le reste des vacances, mon cousin est resté enfermé dans sa chambre sans vouloir me parler ni sortir dehors.
De mon côté, je suis ressorti seul, sans trop de problèmes à part de nombreux dessalages, pendant le reste des vacances. A la fin des vacances je savais aller où je voulais et je ne dessalais plus, c’était génial !
Et depuis j’ai bien appris en navigation et en bricolage, j’ai eu un ETAP 20 avec lequel je suis beaucoup sorti à Cannes sans problèmes et maintenant je suis toujours à Cannes avec un Sarum 28 en alu que je compte restaurer, ce qui sera l’objet d’un nouveau fil bientôt 😊

29 juin 2022

Bravo !
C'est en navigation que se révèlent les caractères...

29 juin 2022

On allait souvent jusque sous le vent de l'Île pour observer l'impressionnant vol des nuées d'oiseaux, en fin de journée avec un beau soleil rasant.
J'avais envie de faire le tour de l'ile au plus proche pour changer : tout à fait possible même si il est vrai que le coin n'est pas super bien pavé et qu'il faut y aller en "marche à vue".

Mon paternel / skipper / propriétaire du bateau n'était pas super chaud à l'idée, j'attaque donc la chose par la ruse, en lui disant "oui, on va bien-tôt faire demi-tour sans faire le tour". Moi à l'avant le guidant entre les "pions" dans une eau limpide permettant de voir bien assez à temps un rocher.
A ce petit jeu-là, j'ai bien évidemment fini par dire "bon, bein, zut alors je crois qu'en fait on a fait le tour complet pour finir".

Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

Phare du monde

  • 4.5 (18)

Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

2022