Visite Les Galapagos d'une autre façon

Visité Les Galápagos d’une autre façon

Nous sommes a Panama dans la baie des flamands coté Pacifique
Nous avons fais les pleins du Coyote et pris les derniers renseignements auprès des autres voisins du mouillage. Il y a la entre autre un bateau en acier et son propriétaire Jean Claude qui est la depuis presqu’un an et qui après plusieurs tentatives de départ, fini toujours par revenir. L’on devine que la grande traversée l’impressionne et que les motifs pour ne pas repartir ne sont pas toujours cohérents. Mais de tous ses faux départs nous en tirons des informations et des enseignements, les bons comme les mauvais …on prend tout.
Nous rencontrons aussi un jeune couple de français qui eux aussi sont la depuis un an mais eux plus par poisse et ennuis de moteur
Toutes chose a du bon car ils ont fini par apprendre l’espagnole et connaissent pleins de bons trucs et de bonnes adresses. Ils doivent partir rapidement car ils ne sont plus très légale dans le pays et scrutent en tout temps le bateau des autorités pour se rendre a terre et éviter les contrôles. Trouvent des combines avec d’autres bateaux pour y laisser leur annexe le soir en cas ou un matin de bonne heure ils seraient surpris.
Justement aujourd’hui c’est le grand départ pour eux ….Soizic et Matthieu sur leur voilier Hildi lèvent l’ancre

Tout le mouillage leur fait la fête a grand renfort de trompes et cornes de brume. Portant on leur avait dit de ne pas partir un vendredi et que cela portait la poisse, mais ils attendent depuis trop longtemps et même si ils sont Bretons pure beurre ils passent outre .On les comprend, entre la poisse et l’amende au mieux et la prison au pire ils choisissent le bon choix .
Trois heures se sont écoulées et qu’es que l’on voit qui pointe sont étrave a l’entrée de la baie …le Hildi et son équipage .
Forcement a peine l’ancre jetée cinq ou six annexes vont au nouvelles.

Plus de peur que de mal, c’est son déssalinisateur qui est en panne .Car n’aillant pu le tester après réparation a cause de la propreté de l’eau de la baie, il a fait un essai en mer.
Deux jours plus tard nouveau départ et re-concert de trompettes.
Deux jours plus tard ce fus notre tour.
Les départ de chaque bateau est toujours saluer et quand c’est votre tour ça vous prend aux trippes comme on dit . Car même pour huit ou neuf jours de navigation, devant c’est l’inconnu.
C’est dur de quitter la terre et sa sécurité.
Les trois premiers jours c’est du prévu, vent, calme plat, puis du vent.
Puis du vent, encore du vent et jamais dans le bon sens .Comme ce n’ai pas suffisant le bon dieu y rajoute éclaires et tonnerre de tous les diables. Puis pour faire bonne mesure un courant de deux nœuds en plein dans le nez.
Trois jours on lutte avec grand voiles et moteur, l’équateur est franchi avec bien de la peine .Après quelles que heures on s’aperçoit que l’on recule et que si cela continu on va de nouveau franchir la ligne à reculons.
Les réserves de diésel on fondues et il faut mettre le moteur a un régime plus élevé.
Je surveille la gauge et me dit que je ferais le plein au petit matin quand il fera jour. Danièle est de quart et surveille.
Je dors sur la banquette du carré et tout d’un coup j’entends le moteur qui s’arrête. Ce n’ai pas normal, il y a encore du diésel, mais sans doute pas assez et dans un coup de gite le moteur a du aspirer de l’air.
Danièle est a la barre et nous avons remis le génois quitte a perdre du cap, mais au moins on avance et le bateau est plus stable.
Je mets deux bidons de vingt litres dans le réservoir et réamorce le moteur. Je tourne la clé de contacte et le moteur démarre dans un grand bruit de ferraille, je coupe aussitôt.
Fini le moteur, y a du vent, on finira a la voile en mettant plus de temps, donc rien de catastrophique .On est en pleine mer et en sécurité.
J’assai de trouvé la panne mais rien à y faire a chaque fois que je redémarre c’est la symphonie d’un tas de ferraille.
Heureusement on avait bien pris la précaution de ne pas partir un vendredi.
Le bon dieu est de nouveau de notre coté il nous a envoyé un bon petit vent qui nous porte vers les Galápagos.
Dans deux jours on arrive, quand tous a coup plus un poil de vent La mer devient lisse, seul une houle fait monter et descendre le Coyote qui devient en peu de temps un perchoir pour les oiseaux de mer
Là ça devient pas drôle du tout. Pas de moteur pas de vent, et bien on va attendre, ça va pas durer.
On a respecté les règles, pas de départ le vendredi, pas de lapin a bord, pas bu une goutte de vin blanc, jamais craché contre le vent, tourner drisses et amarres dans le sens des aiguilles d’une montre et j’en passe car je ne connais pas toutes les superstitions de marin .Donc ça va pas durer.
Au bout de la journée et une nuit y’en a eu marre.
Au petit matin la solution a été trouvée. On allait mettre le moteur hors bord de l’annexe de huit chevaux au cul du Coyote.
Installer sur un barrot de l’échelle de bain avec cales de bois et cordages, plus un bout de chaine pour le récupérer en cas de mauvais sort.
En deux heures le bricolage est mit en place et vogue la galère.
Ça marche du tonnerre, bon il y a bien un petit inconvénient, quand la houle soulève le cul du Coyote, le moteur sort de l’eau et mouline méchamment dans le vide. Mais bon an mal an le Coyote file ses quatre nœuds.
Brave petit Yamaha, robuste, économique et courageux
On arrivera deux jours plus tard en jouant aussi avec les voiles au lever et au couché du soleil. Il nous restera suffisamment d’essence pour se mettre au mouillage ou notre arrivé a fait un peu sensation. Les premiers à nous accueillir sont évidemment Matthieu et Soizic qui se floutent de nous mais qui commençaient quand même à s’inquiéter.
Le deuxième c’est le racketeur de service. Lui c’est vite fait, on est en panne et l’on ne fait rien avant d’avoir réparé, alors si tu veux du pognon grouille toi a nous trouver un mécano. Le tout traduit par Matthieu. L’appât du gain donne des ailes a notre gars, demain matin le mécano sera là.
Super mais voila un mécano aux Galápagos ça ressemble a quoi, avec quoi il va me dépanner, j’en ai tellement vu des mécanos et la liste des pire est malheureusement la plus longue.
Bon comme on n’y peu rien et bien on fait la fête avec Hildi trop heureux de se retrouver.
Lendemain matin de bonne heure le préposé aux formalités nous amène deux mécaniciens et Matthieu pour traduire.
Les gars on une bonne caisse a outils, déjà une bonne chose, ils me demandent ce qu’il s’est passé .Je raconte mon histoire.
Ils remontent tout ce que j’ai démonté, injecteurs, courroie, puis vérifie le circuit du carburant du réservoir au moteur.
Devant leur assurance et leur méthode de travail pour trouvé le problème me déplais pas et je commence a mieux me sentir.
Ensuite il teste tous les injecteurs, un par un pour vérifier que tous donne bien et surtout donne au bon moment au point de combustion. Alors la je trouve qu’ils sont pas mal bon car quand j’ai remonté la courroie de distribution, malgré les repaires que j’ai fais et bien je me suis planté d’un petit cran.
Voila tout est remonté y a plus cas tourner la clé .Et pas de bol toujours ce gros bruit de ferraille. Je me fais un sang d’encre car si c’est une bielle ou un piston on va être coincé la pour un bon bout de temps
On arrive en fin de journée, de plus le démarreur est devenu bouillant et refuse de démarrer a cause des nombreux essais. Les gars me disent qu’il en on un de rechange et qu’ils l’amèneront demain, Je trouve cela drôle et insiste..heu sur c’est bien le même …« si si no problemo amigo , a la magnana ». Ben mon morale remonte un peu .
Pour gagne du temps je démonte le démarreur .Et la surprise et aussi soulagement c’est lui le coupable.
Toute la tête qui tien l’axe de la roue dentée qui s’enclenche sur la grande couronne du volant moteur a disparue et ce sont les morceaux qui font un bruit d’enfer dans la cloche dans la quelle tourne cette grande couronne crantée quand le moteur tourne
Ha je vais dormir tranquille, en plus bonne nouvelle demain ils viennent avec un autre démarreur.
Hop c’est reparti avec Matthieu et Soizic, c’est la fête en plus on a du poisson frais au menu et comme on n’est pas en mer le blanc est de sorti.
Lendemain de bonne heure je vais chercher mes gars et leur montre le coupable.
Les gars me disent que la grande couronne est abimée mais que cela peu marché mais que si je veux la changé il n’y a pas de problème ils en ont une à me vendre. Après le démarreur, maintenant une couronne et tout ça dans un coin perdu au bout du monde c’est trop mystérieux et Matthieu et moi on demande à aller voir avec eux leur atelier.
Ni une ni deux , nous voila parti pour voir leur atelier. Ils nous y conduisent en voiture et cinq minutes plus tard nous sommes dans leur atelier.
L’atelier est bien rangé et ils nous disent qu’ils font surtout de la réparation de flexible hydraulique. Ils sont bien outillés.
Mais surtout ce qui m’attire le plus ce sont les deux moteurs en pièce détachée qui se trouve dans un coin .Les deux même moteurs que le mien. Deux moteurs Prima 50 et pour ainsi dire rien d’autre comme mécanique.
Je leur demande comment ont atterri ici c’est deux moteurs et que eux ne sont pas spécialement mécanicien mais compétent quand même. La réponse n’est pas des plus précise et des plus vague. Ça me creuse la cervelle et je fini par trouver l’explication.
Je demande aux gars si les deux moteurs ne proviendraient pas d’un des deux catamarans abandonnés qui se trouvaient dans la baie il y a de ça quatre ans lorsque nous sommes passés.
Du coup les gars se mettent a rire et nous confirment que se sont bien les moteurs d’un des cata.
Sans autres explications de ce qui c’était passé ni le pourquoi comment ils avaient atterri ici .
Ces deux catamaran des privilèges de chez Jeantot ce trouvaient a l’abandon dans la baie de San Cristobal quand nous sommes passés a notre premier voyage. Sans doute quelqu’un les avait fait venir pour y faire du charter et que cela a du mal tourné.
Toujours est il quand nous les avons visité ils étaient en triste état et servaient de dortoir aux otaries. Une plongée sous les coques nous fit voir une bonne épaisseur de plusieurs centimètres de concrétions sur les coques.
Enfin le malheur des un fait le bonheur des autres. Je me suis approvisionné en pièces détachées pour pas chères et de plus en fouillant dans le bric a brac je dégotais un vérin de pilote automatique qui ne marche pas car il lui manque le moteur et les pièces qui vont avec. Tant pis pour vingt dollars cela peu dépanner moi ou quelqu’un d’autre. Bien bonne idée que j’ai eu car quand le Coyote a heurté une baleine pendant la traversée et coupé le vérin en deux dans le choc avec le safran, j’ai pu avec les deux pilotes en refaire un
Donc ont reviens au bateau avec la joie au cœur et un sac plein de pièces de rechange. En deux journées de travail, tout est changé et le moteur tourne comme une horloge. Ont s’en tirent avec un gros trois cent quatre vingt dollars tout compris.
Merci Manuel et Antonio
Il nous reste plus qu’a visité les Galápagos.
Pour les formalités on oublie. Antonio nous dit que le préposé n’a rien d’officiel et que lui peu nous emmené en voiture visité l’ile nous offrir un repas et visiter la ferme d’élevage de tortue pour vingt dollars par personne.
On visitera tout cela et en plus nous visitons la ferme d’Antonio qui élève des poulets et nous donne un super régime de banane
Bon San Cristobal quand tu as fais tout ça et nagé avec les otaries y a plus grand-chose a voir. Aussi ont décide de filer vers la prochaine ile Santa Cruz.
Avant d’arrivé a San Cristobal j’avais remarqué a environ a cinq ou six milles un énorme rocher couper par une immense faille, mais comme nous étions en panne de moteur pas question de faire un détour pour voir cela de plus prés. Aussi quand nous partons le Coyote ne peu s’empêcher de faire un détour pour voir de quoi il en retourne.
Le rocher se nomme El Leòn dormido .Le lion endormi . Plus on approche et plus l’on trouve que la faille est très étroite, longue et impressionnante avec ses deux falaises qui culminent a un bon cent cinquante mètres pour la plus petite .
On se présente doucement a l’entée les fonds sont a soixante dix mètres, bon ça rassure un peu, par contre la petite houle de deux mètres quand elle pénètre dans la faille a une fâcheuse tendance a prendre de la hauteur et comme il ni a pas la possibilité, ni surtout l’espace de faire demi tour avec cette houle je ne me sent pas très fier ni sur de vouloir y pointer mon étrave, Danièle encore moins, mais ne dit rien faisant toujours confiance au capitaine et rarement contre une séquence frissons.
Bon et bien on y va, on ne sait pas comment fini l’autre bout mais ça doit passer.
A peine fait dix mètres que les fonds commencent à remonter, soixante et ça continu, nous aussi, la houle soulève le cul du Coyote et passe dessous en douceur. Cela parait tellement étroit que nous avons l’impression que l’ont pourrait toucher les parois avec nos mains. Il fait presque noir tant les murailles sont hautes et toujours se maudit fond qui remonte qui remonte. A la moitié nous sommes a trente mètres et le sondeur n’a aucune envie de se stabiliser et encore moins de descendre.
On ne sais plus si ont doit jouir du spectacle ou commencer a envisager la catastrophe. Danièle prend quelles que photos mais je commence a lui demander tellement de choses a surveiller que ça commence a sentir la panique.
Moi j n’ai que d’yeux pour le sondeur et sur la sortie, maintenant le Coyote monte et descend deux fois plus car la houle grossie sur les fonds qui remontent, vingt, quinze, treize, douze c’est fini nous sommes dehors éjecté par un bon surf sur une dernière belle grosse vague.
De soixante dix mètres a l’entrée nous sommes arrivés a douze mètres cent cinquante mètres plus loin. On laisse éclaté notre joie et aussi notre soulagement tellement c’était angoissant. Maintenant on peu prendre le temps de regarder, les fous, les otaries, les frégates et pélicans perchés dans les anfractuosités sur les parois. Car tout le rocher est à brut de falaises qui tombent a pic dans la mer.
Direction Santa Cruz ,Santa Maria et Isabella pour les autres visites comme le Coyote les aime ….. A suivre .

Danièle et Raymond sur Coyote

L'équipage
28 jan. 2015
28 jan. 2015

:pouce:

28 jan. 2015

Merci pour ce partage!

28 jan. 2015

Et dire qu'avec mon voilier équipé d'un HB, j'ai fait sans histoire les Marquises/Panama city(las brisas) en 43 js !!

28 jan. 2015

bravo, que de coup de sueur...merci du partage..bonne continuation.
Michel

29 jan. 2015

belle histoire , pour moi le racket a Cristobal ma pas fait aimé l endroit .

29 jan. 2015

:pouce: Merci pour le récit

29 jan. 2015

faut dire que j étai passé en 82 sur mon petit 9 m , et 2 revus " newlook " avait suffit pour rester une semaine ..... les temps change

31 jan. 2015

2 " newlook " en 82 , et a mon dernier passage en 2012 , 650 US .......

29 jan. 2015

merci pour ce récit passionnant , bonne nave

31 jan. 2015

je suis passé à san christobal en ........1967
en rentrant de polynésie et en allant sur le perou à calao
j'en ai profité pour dépanner leur radio dans la cabane en bois à droite de la baie en rentrant es-ce qu'elle y est toujours avec le tripode de réception et le fouet d'émission ???
maintenant ça doit passer par satellite
alain

31 jan. 2015

Fritz, il y a 40 ans, maintenant c'est un Sheraton!!!!!

31 jan. 201516 juin 2020

Et la poste, est-ce qu'elle s'est modernisée?

02 fév. 2015

tous ça est au musé de Cristobal , d ailleurs que ça sympa a voir le reste bof ...

02 fév. 2015

Tu veux dire que cette « poste » n’existe plus ?
Dommage, car ça avait un côté sympa, je me souviens d’ailleurs qu’à mon passage (1995) j’avais fait le « facteur »r en prélevant du courrier que j’avais ensuite posté de Polynésie histoire de faire perdurer la légende.
;-)

Phare du monde

  • 4.5 (16)

2022