Tempête et bêtise humaine

Vous aviez entendu comme moi l'avis de grand coup de vent? Ils prévoyaient des rafales à plus de 150km/h. Les pouvoirs publiques demandaient même aux automobilistes d'éviter de prendre la route, c'est dire si c'était annoncé.
Et bien malgré ca, des petits comiques ont trouvés très intéressant de prendre un voilier et d'aller braver les éléments. Résultat : 1 mort. C'est pas malin du tout.
D'après ce que j'ai cru voir c'était un bateau de location. A défaut de perdre une journée de nav, ils ont perdu un copain.... ca fait pas réfléchir un peu ca ? Non ?
Dire que plus de 50% des accidents mortels sur les zones navigables francaises sont du à un manque d'information météo de la part des accidentés.... pff...

L'équipage
29 déc. 2003
29 déc. 2003

C'est de ca que tu parles Nico

Pris sur Yahoo :
&lt&lt&lt
RENNES (AFP) - La violente tempête qui a soufflé dans la nuit de samedi à dimanche sur le nord-ouest de la France avec des vents atteignant 130 km/h a causé la mort d'un Anglais aux Sables d'Olonne (Vendée) et fait trois blessés au Mans mais n'a provoqué que des dégâts matériels minimes.

Un voilier britannique s'est échoué sur la plage de Paracou, près des Sables d'Olonne, faisant un mort parmi ses trois jeunes passagers. Un deuxième Anglais, porté disparu, a été retrouvé vivant en milieu de journée.

Il s'est réfugié dans un camping et s'est présenté à la capitainerie vers 12h30. "Il était frigorifié", selon une source policière.

Le troisième passager, un mineur néerlandais, a pu être sauvé: il se trouvait dimanche hospitalisé aux Sables d'Olonnes et ses jours n'étaient pas en danger.

Les secours ont été déclenchés par les sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) alertés par le CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer) qui avait repéré une fusée de détresse.

Le voilier de 15 mètres, tout neuf, est parti du port des Sables d'Olonne après minuit et s'est retrouvé sur la plage de Paracou après avoir démâté sous la force du vent qui soufflait à 130 km/h. Il devait être convoyé vers Saint-Lucie aux Antilles. L'équipage avait 13 semaines pour réaliser cette mission.

Une enquête a été ouverte par le parquet des Sables d'Olonne pour déterminer dans quelles circonstances les trois jeunes ont embarqué sur le voilier. "Ils voulaient peut-être essayer le matériel", a estimé un fonctionnaire de la préfecture.
&gt&gt&gt

29 déc. 2003

Rectif : c'est de ca que tu parles Nico ?

J'avais oublié le point d'interrogation.

29 déc. 2003

Bêtise, pas si sûr !!

Bonjour,
Sur le site de Ouest France, ils disent que le voilier est parti samedi midi. Le bulletin météo, qu'ils ont pris à la capitainerie, annonçait un force 7. Le skipper était un professionnel, le bateau était neuf et faisait 49 pieds (sun Odyssey). Ils le convoyaient pour Moorings. Un bateau comme ça, avec un équipage avisé étale un force 7 sans problème à mon avis. L'avis de coup de vent n'est tombé qu'à 16h00. Voyant le vent forcir, ils ont décidé de faire demi tour. C'est en arrivant sur Les Sables, qu'ils ont démâté et fait un tonneau. Le skipper et un équipier ont été éjectés. Ils ont nagé jusqu'à la plage, le skipper a perdu connaissance et est mort pendant que l'autre était parti chercher du secours, avant de perdre connaissance à son tour.
www.ouest-france.fr[...]ene.asp
Alors, bêtise, je ne sais pas s'il faut être si rapide dans ses jugements. En tout cas, c'est triste !!
JM

29 déc. 2003

Ne critiquons que nous meme ....

C est trop facile de critiquer apres coup ...
Ils ont meme été assez prudents pour faire demi-tour, ce qui leur a été fatal. Si ils avaient continué, ils seraient peut etre tous en vie, qui sait ? (les vagues du large sont moins tordues que celles de la cote).
A 3 sur un 15m neuf, un Force 7 annoncé n est pas mechant, et la meteo se trompe dans les 2 sens (il y aurait pu y avoir que Force 5 + tard ...).
La seule leçon que je peux tirer de cela est le port du harnais/gilet que l on doit vraiment se forcer à respecter, car ce genre d accident peut nous arriver à tous.

29 déc. 2003

Circonspection.

Partit à minuit pour certains, midi pour d'autres;.. je sais que ça ne change pas fondamentalement grand chose , mais méfions nous de ces sources d'informations qui ne pense qu'à être les premières sur le scoop :-(

29 déc. 2003

Heureusement pour moi

Mon Zod étant mort de vieillesse, je ne me sent plus obligé de prendre des risques.
Ca me met quand même en rogne, une telle inconscience.

29 déc. 2003

En tout cas le résultat est là.

Même par force 7 visiblement un 45 pieds démate avec un skiper pro.
Donc n'oublions pas que nous ne sommes rien face aux éléments, et que partir 48h plus tard n'est rien par rapport au risque pris.

29 déc. 2003

Chercher...

A part les réactions à chaud bien compréhensibles... les midi,minuit de la désinformation (AFP contre Ouest France?) ... les 49 pieds qui deviennent 45 ... les prévs météo qui sont ce qu\'elles sont (aussi bien dans leur élaboration que dans leur diffusion), on peut quand même essayer, sans préjuger des choix pris, d\'apprendre comment éviter le pire.
Perso, pour l\'instant, je ne vois que 2 choses :
1 - Comme l\'a très justement rappelé TT, le harnais aurait peut être modifié pas mal les choses, mais peut être, les deux dans le cockpit seraient morts écrasés par le grééments ??
2 - Le hollandais qui est resté à bord (et à l\'intérieur) s\'en est sorti sans dommage.

J\'aurais pas eu l\'idée de rester à l\'intérieur, mais je crois qu\'une fois encore, il faut se donner TOUS les moyens possibles de rester à bord, tant qu\'il reste un bout qui flotte.

Vous avez certainement d\'autres approches et d\'autres conclusions positives qui nous permettraient d\'y refléchir ensemble.

29 déc. 2003

chercher encore...

Le hollandais, en fait, s'est fait ramené à terre par un nageur pompier. J'attends de connaître la nature de l'intervention de la SNSM et de savoir dans quel état était le hollandais quand les Sauveteurs l'ont trouvé.
Les zeus qu'ont des infos....

29 déc. 2003

Au fait, les fusées...

ça à l'air de marcher non ?

29 déc. 2003

bien triste tout ça.........

est ce que,dans ces cas precis,les responsables du port,n'ont pas une decision a prendre,ou,plutot obligation de demander au naviguateurs,si ils sont bien consients des risques meteo.(ils sont en general trés actifs pour se faire payer.....)
simple sugjestion.
maintenant,si personne n'est capable de dire a quelle heure ils sont partis,c'est zazbi,non?.
le coin a l'air d'etre bien pourri,et les lascards ne le connaissaient pas.et comme il partaient ils n'ont pas eu besoin de l'etudier.on etudit plus les endroits ou on arrive,les pauvres n'avaient pas prevu de revenir,sinon,c'etait un peu balot de sortir de ce temps là pour un essais.
enfin,je crois.................

ce maudit coin,est il assez signalé??

29 déc. 2003

tirer des lecons...

plutot que d'en donner.

Je suis sorti plus d'une fois avec 7 annoncé, j'ai pris du 8 vent contre courant en passant les heaux de bréhat au près et ca n'a jamais été dangereux (chiant par contre!).

2 questions.

Legerté de construction des gréements de ce genre de bateau?

Aurait-il été mieux avisé de rester au large plutot que de vouloir rentrer à tout prix?

Je suis plutot étonné qu'un dématage survienne dans ces conditions alors est-ce du a la mauvaise mer de ces environs? à la légerté du gréement? à un surtoilage?

Bref si il y a une lecon que je retiens, c'est qu'on est peut etre mieux au large a fuir (si il y a de l'eau a courir) qu'à vouloir rentrer au port...

29 déc. 2003

Ouille mes oreilles !

Etant en mer ce we du côté de Groix et Belle-ile ce WE (sauf dans la nuit de samedi à dimanche bien entendu), j'étais particulièrement bien placé pour voir et subir ce fort coup de vent prévu depuis.... samedi matin 07h15 (heure de diffusion sur l'émetteur de Groix).

Moi je retiens deux choses pour le moment de la triste aventure de ces gens.

1- S'il ne se sont contenté que de cela: la météo donnée par la capitainerie n'est qu'un service. En aucun cas il ne faut s'en contenter. D'autant plus qu'elle n'est raffraichie que toutes les 24h. C'est pourquoi il est obligatoire d'excercer une veille VHF attentive et de prendre en note les bulletins météos de 7h et 16h quotidiens. D'autres moyens existent, NAVTEX, BLU, France Inter,...

2- Je n'ai pas le réflexe sauf à l'étranger, mais comme le dit Gérard, on porte souvent moins d'attention à la zone de départ qu'à la zone d'arrivée. C'est peut-être ce qui à joué contre eux alors qu'avec un suroît pareil ils auraient pu se trouver à l'abri sous Yeu...

J'avoue sincèrement que je suis un peu de parti pris et n'accorde en général que peu de crédit aux bulletins de météo-consult et autre météo-rem pourtant réputés au sein de la communauté de la course hauturière. D'après mes observations ils sont souvent alarmiste et tablent presque systèmatiquement sur 1 ou 2 Beauforts de plus que les prévisions météo-france. Au final c'est encore celle-ci qui sont le plus fiable à 24h. J'aimerai avoir l'avis d'autres plaisanciers si c'était possible.

Ah! Autre chose, mon baro (pourtant pas excellent) nous a indiqué une chute régulière de 1hpa grosso modo par heure depuis vendredi et une chute de 20hpa en 10h à partir de samedi 15h puis une remontée régulière de 1hpa/heure jusque vers dimanche midi. Aie-je besoin d'en dire plus ?

Ah et puis autre chose encore. Personne ne va faire 30 milles au près serré pour "essayer" un bateau de loc (en plus). J'aimerai bien connaitre le CV nautique de l'abruti de la préfecture qui sort une ineptie pareille.

Et pour finir, je ne vois pas pourquoi, qui que ce soit me demanderait des comptes sur mes sorties en mer. Je n'ai pas envie d'être Sarkozifié, la mer est mon espace de liberté, je me tue si j'en ai envie point.
Par contre il est prudent d'annoncer, et j'insiste sur sa propre initiative, toute sortie "risquée" en précisant le nombre de personnes à bord comme le fait la SNSM lorsqu'ils sortent en exercice. D'un autre côté je ne vois pas l'intérêt de sortir si l'on doit en arriver là (sauf si on a une tendance suicidaire).

Bref, le monde de la mer doit rester un monde de gens responsables et au diable leur connerie de risque zéro !

30 déc. 2003

Y'a une phrase qui me choque

"je me tue si j'en ai envie, point"
Si tu veux te tuer en mer, ne mets pas en danger ceux qui par idéal vont risquer leur peau.
Pour en finir avec la vie, je peux t'offrir au choix:
10 mètres de bout en 12, avec le noeud qui va bien

ou
une CQR de 45livres + 15m de chaine de 10
Eole te soit clément

29 déc. 2003

bourricket bourricot ?

Qu'est-ce que je lis : "je me tue si j'en ai envie point" ?
Oui, tu peux, avec une corde ou des somnifères bien tranquillement, mais pas en mer, avec des personnes à bord.
De plus je rappellerai que la SNSM vient en aide aux personnes en difficulté quoiqu'il arrive et ce au risque de leur vie.
Alors par respect pour ces hommes remarquable, non, on ne se tue pas en mer comme cela.
Cette fois si, il y a eu un seul mort, mais il aurait très bien pu y avoir un mort coté SNSM et cela est innadmissible si c'est du fait d'une négligeance du skipper.
En mer on fait gaffe. Quand arrive un pépin, un paquet de monde devient impliqué pour nous secourir qu'on le veuille ou non.

29 déc. 2003

Je me demande vraiment...

Ce que j'aurais fait avec 65 noeuds...
J'ai eu la chance de ne jamais rencontrer ce genre de situation en tant que skipper.
Demi-tour, continuer à en chier ?
Je ne sais pas.
Les zeus qui ont skippés dans un tel marasme, près d'une côte avec un Sud6Ouest qui ne porte pas au large :-(, puisque vous êtes encore vivants, racontez-nous vos actions, réactions et envies ou peurs

29 déc. 2003

re: Je me demande vraiment...

Ce que j'aurais fait avec 65 noeuds...

se diriger vers le pressing le plus proche avec ses caleçons bien fermés dans un sac hermétique :-D

29 déc. 2003

Donne-moi l'adresse

Parce que ca , je suis certain que ca me servira ;-)

29 déc. 2003

Nous, on a continué ...

Meme si certains vont dire que je fais la pub de mon livre, ce passage est dans l extrait gratuit en ligne (triptrop.free.fr[...]ait.PDF )
et repond à la question du dessus.

"Ca y est, tout est réglé, et là, vous larguez les amarres pour de Vrai. On était à la
Trinité sur Mer le 20 septembre 1983, après une croisière côtière en provenance de Deauville.
Mes parents ont l’air mélancolique. Moi, j'ai 15 ans et une fois les voiles montées avec plaisir,
je me mets à la barre avec mon Walkman pour écouter AC/DC. L'air est frais et il y a déjà un
bon Force 6 établi, ce qui donne bien, une fois la Teignouse passée. On se pose la question du
demi-tour pour météo incertaine car l'Espagne est loin, mais pas si loin que ça, quand on part
pour beaucoup plus loin. Alors non, pas de demi-tour. Au soir, je suis passé à Van Halen, du
Hard Rock, et Eole à force 7 à 8. Je me régale à faire marcher à fond notre 41 pieds même si la
barre à roue devient un peu dure. On mange, puis les quarts se mettent en place. Pour les
navigations côtiè res, mon père est hors quart puisqu’il surveille constamment. On les partage
donc avec ma mère. Généralement 2 heures chacun auxquelles ma mère ajoute la TVA (à ses 2
heures) pour me laisser le temps d’émerger. Et Eole qui continue à forcir, la mer aussi et ce
sacré Golfe de Gascogne …
Voilà, c’est le lendemain, deuxième jour de la Grande Aventure et cela a déjà des
allures de Galères. Vers 4 heures du matin, je prends mon quart et suis bien fatigué de mes
exploits à la barre de la veille, heureusement que le pilote automatique bosse. Il fait nuit, froid,
la mer est déchaînée, il faut prendre un troisième ris dans la Grand Voile, rerereenrouler du
génois et Eole crie Force 9. M'enfin, cela passera. Il suffit de tenir le coup encore 2 heures,
puis dodo au chaud dedans. Mais voilà, ce 21/09/83, c’est Force 10 avec des creux de près de
10 mètres et qui déferlent. L’eau rentre dedans par les daurades étanches. Elles le sont et si
vous mettez un jet d'eau dedans à fond, pas une goutte ne passe, seulement là, ce sont des
tonnes d'eau qui s'affalent sur le bateau à chaque vague. Dedans, c’est la machine à laver, tout
vole, tout est trempé, impossible de dormir. Dehors, c'est la tempête, la Grand Voile est ferlée,
il reste 3 mètres carrés de Génois pour faire un travers au vent et aux vagues, et le bateau est
régulièrement complètement sous l’eau. Celui de quart tient grâce au Harnais, et tente de faire
au mieux pour régler le pilote pour passer les vagues. J’ai le mal de mer, ce qui ne m’est
jamais arrivé, même dans la cabine avant dans le raz Blanchard par force 8. Je vomis tout, et
plus, plusieurs fois et impossible de prendre les cachets, qui repartent de suite avec l’eau
avalée.
Là, c'est vraiment l'enfer. On ne se regarde même plus, on fait de notre mieux pour
faire tenir le bateau. Plusieurs fois, Aventurine se couche complètement, à 90 degrés,
heureusement, en haut d’une vague, ce qui évite le grand tour. On évite aussi le grand Soleil
(sancir) même si on rentre dans les vagues souvent jusqu’au mât. Quelques années plus tard,
mes Parents m’ont avoué qu’ils pensaient alors au pire et ma Mère d’ajouter qu’elle tenait le
coup uniquement par ma présence à bord. Personnellement, seules les premières chutes libres
de vague, quand les 10 tonnes retombent de plusieurs mètres en bas de la vague, m’ont fait
penser que le bateau pouvait se casser, mais la difficulté de tenir et de passer l’instant présent
occupait toutes mes pensées. Puis Eole est retombé, encore plus vite qu’il était monté. Force 8
ne vous paraît plus qu’une bonne brise et la déferlante de 5 mètres vous aspergeant vous fait
sourire. Sûr que ceux qui reviennent des 50èmes Sud se seraient régalés de ces 50 Nœuds de
vent, moins sûr, de certaines déferlantes."

29 déc. 2003

OK TT, mais c'est les réactions, actions.....

de ton papa que j'aimerais connaître.
Alors si c'est encore possible, je ne doute pas que tu sauras le mettre à contribution
;-)

29 déc. 2003

moins c'est long,plus c'est bon........

les quelques coup de tabac a la voile que j'ai subit" n'ont heureusement pas durés trés longtemps.
mais je n'oublierais jamais les vagues croisées de 7 à 8 métres dans le 'raz blanchard' sur un edel 4 deriveur de 7m..............au retour d'aurigny.........vent 7 à 8 de nord ouest...
ni une soirée trés agitée avec du sud de 9 a 10 dans le raz de barfleur,ou il etait impossible de voir la difference entre,la mer,le ciel et la terretellement il faisait noir ............... et quand j'entend que le gps' ou le radard' sont des gadjets je peux vous dire que tirer des bords carrés devant St Vaast sans pouvoir prendre un alignement........merci.

je suis seul en general et si ça devait durer beaucoups plus longtemps,ce serait d'autant plus dur.........
l'endroit et le ship,compte pour beaucoups.......

29 déc. 2003

je parle juste pour parler

évidemment, mais amha il y a une énorme différence entre force 8-9 et 65 noeuds

f9 signifie 40/45nd constants, peut etre des rafales à 50: un bateau de bonne taille et un bon équipage et on peut faire encore qque chose.

A 65nd amha on parle de conditions de survie pour presque n'importe quel bateau

Avec l'équipage de course sur notre 12m on faisait encore du près sous voile de cape et génois 4 et on se demandait quoi faire si le vent augmentait encore, les génoux tremblotants; plusieures années après avec le meme bateau la barre des conditions de survie serait beaucoup plus basse..

donc si la limite entre gros temps et survie dépend du bateau / équipage, 65 nd me parait vraiment survie pour tuot le monde.. et là serait intéréssant d'avoir des récits, un peut comme dans le livre Nav de gros temps

29 déc. 2003

Prevoir le pire ...

Désolé evenkeel, mon Papa n aime pas le net !
Mais depuis ce passage, j ai eu mes propres voiliers et donc mes galeres de skipper... meme si j ai bien hérité de son savoir (il est vennu le verifier sur chacun de mes voiliers !).
Bref, un exemple concret de ce qu il nous avait fait faire de pas ordinaire pour qu on survive à cette tempete (force 10 etabli dans le Golf) est qu on avait vissé tous les planchers !!!
Avec les bouteilles qu il y avait dessous, sur qu on etait plus là pour le raconter sans cette preparation. Une fois dans la galere, le seul but est de tennir la minute suivante ...
Sinon, j en connais qui ont des casques à bord, et sans aller jusqu au casque de moto, j ai eu un casque de skate pour tenir dedans en cas de coup dur (cyclone entre autres ...).

29 déc. 2003

Bien vu, nico poil au dos.

Certes je me suis un peu emporté. Je suis tout à fait d'accord avec toi. Il n'est bien évidement pas question de chercher à se tuer avec des gens à bord. Biensûr les secours sont déclanchés malgré tout et des gens risquent leur vie pour sauver la tienne.

Je voulais juste appuyé sur le fait que toute entrave à la libre navigation serait la fin du dernier espace de liberté. Il faut protéger cela, et bien faire comprendre au gens que ce n'est pas un permis ou demande d'autorisation de sortie qui réduira sensiblement le nombre de mort en mer. ;-)

29 déc. 2003

Attention aux conditions sur zone :

Je ne connais surtout le golfe du Lion, mais une Tramontane (N/O) à 8/9 est "navigable" si on reste prés de la cote( sachant que les erreurs se payent comptant, cad un équipier à la mer est perdu à 99%)
Par contre sortir par S/E pour la même force de vent est du suicide.
La différence vient des vagues, du fetch, et du fond.

29 déc. 2003

capitaineries

une idée comme ça......

et si les capitaineries avaient des pavillon de couleur comme pour les plages pour prevenir d'un changement de temps.............

il y a quelques années a l'entrés des ports,il y avait des mats ou on hissait des cylindres,cones et boules qui nous donnaient,les marées,et les avis de coup de vent ou changement de méteo.....
je pense qu'ils ont ete demontés quand les radios ont ete monté dans les bateaux de peche' (c'etait pour eux)
la plupart des capitaineries sont a l'ecoute et pouraient en cas de galere prevue,balancer un pavillon special du genre...mef'....

29 déc. 2003

l'individu

qui a commencé sur ce sujet devrait relire son premier texte. Approximations, bêtises, jugements hâtifs, fausses informations. Et ca ce permet de donner des leçons !!!!!!!!!!

29 déc. 2003

cool garcon,

Meme comme ca, il nous a permis de reflechir a certaines choses , non ?

30 déc. 2003

serait ce le retour du ............

serpent a plumes ?????????????????

29 déc. 2003

quel age??

j'ai aussi entendu partis à minuit et anglais de 23 ans, donc ici on en a déduit anglais= un petit coup de pinard en trop, et sortir sans trop réfléchir,
maintenant si partis à midi : ça change la chose, mais je serais le skipper ou proprio je regarde la météo sur 7 jours sur le net, ce que je fais toujours avant de planifier un voyage beaucoup plus modeste !! le navtex aussi ns donne les vents de plusieurs régions, je ne crois donc pas que en presque 2004 ont part sans connaitre + d'infos sur la météo !
ma conclusion je passerais pas si facilement mon bateau à des 'moorings' j'aimerais des convoyeurs un peu plus 'murs' pour confier un tel investissement...
en plus si on n'est pas sur on retourne pas au port !!
qui va casquer?? le proprio? les convoyeurs?

03 jan. 2004

qui va casquer?

l' assurance of course!

29 déc. 2003

Flash...

Le port de St Cyprien -pyrénées orientales- est équipé d\'un flash, qui surplombe le dome de la capitainerie. Il fonctionne à deux vitesses, et permet à tout un chacun, sur son ponton, sans avoir à se déplacer, s\'il y aura un coup de vent à 3heures d\'intervalle, ou 6heures. C\'est une chouette idée, car à sortir à l\'année, et pas toujours à jeun.., on a au moins le réflexe de lever les yeux pour voir si c\'est praticable...Ils se trompent des fois, mais ce n\'est pas bien grave, en regard des risques évités...

30 déc. 2003

conjonction

Ce genre d'accident est bien souvent du a la conjonction de plusieurs facteurs :
- meteo affichee pas a jour : parfois j'ai pu remarque que le dernier bulletin meteo n'etait pas toujours affiche a temps dans les capitaineries. y'a que celui de la veille. Alors que le bulletin d'alerte semble avoir ete emis le samedi soir (je l'ai vu a la tele), si pas d'affichage le lendemain matin , alors pas d'info.
- Meconnaissance du lieu : la force du vent n'a bien souvent pas grand chose a voir avec l'etat de la mer en fonction du relief, des haut fond , de la direction de ce vent,etc... Pour completer Kidd, en manche le nordet leve une mer beaucoup plus dure que les vents dominants d'ouest.
- Le bato : tout neuf, pas rode. Peut etre a t il cree des pb a son equipage ?
- pas de harnais : mais passer par dessus bord avec le harnais attache a la ligne de vie, le quidam secoue contre la coque, noye dans l'eau par moment, sans pouvoir remonter represente il une alternative disont...vivable ? ce point la m'a toujours interpelle.
- l'erreur humaine, pasqu'on fait tous des conneries un jour ou l'autre et y'a des moments ou ca pardonnen pas.

30 déc. 2003

Bien attacher son harnais

La ligne de vie est utilisée surtout pour les petits bateaux et surtout ceux qui n ont pas de GSE (pour se deplacer + easy). Pour un 15m et un bateau avec un GSE, et meme souvent une GVSE, il suffit d un peu de bon sens. Naviguant souvent en solo, sur des 10/13m avec GSE, je reste dans le cockpit avec une prise sur une main courante de la descente et une sur la colonne de barre. Impossible de passer par dessus bord. Le pire qu il me sois arrivé est un effet coup du "lapin" ... et bang la colonne de barre dans les cotes (et une coté cassée de plus !).
Pour un deplacement exceptionnel vers l avant, je prend bien garde à ne pas "betement" passer le mousqueton sur la filiere, mais sur une main courante centrale ou sur les balcons de pied de mat ... C est en effet tres important de savoir bien utiliser son harnais (deja le mettre rapidement est un bon exercice ... puis se deplacer "intelligemment" )
Pour repondre au Sujet Moorings, "la valeur n attend pas le nombre des années". Des jeunes de 15ans sont parfois moins cons que certains de 50ans sur un voilier. Qui paient ? Hormis les parents et les proches de la victime de l accident qui paient trop cher la perte affective, ce sont les assurances de Moorings, puis plus tard leurs clients ...
Pour moi, ce cas est un pur accident, comme celui de Tabarly. Et qui m encouragera surement à investir dans une bonne veste/harnais + pratique et confortable que je me forcera à porter le + souvent possible (surtout en solo ...).

30 déc. 2003

Le problème ...

c'est qu'il faut toujours un coupable simplissime dans notre douce France :-(

Un coup c'est l'administration, un coup c'est le capitaine du port, un coup se sont les journalistes, un coup c'est l'âge du skipper ...

Et donc si la capitainerie prévoit un système d'alerte, il finira toujours par y avoir un couillon qui va se fiche en l'air un jour de mauvais temps et qui va attaquer en justice la capitainerie parce-que ce jour là les prévis afichées sous la responsabilité du 'pitaine étaient fausses.

Mettons nous à la place du capitaine de port: quelle(s) source(s) météo va-t-il décider de consulter de son propre chef ? Avec quelle fréquence quotidienne ? Avec quelle décision simple binaire (couleur du drapeau) si les sources de prévi sont contradictoire ?

Cela serait sûrement un bon système dans un pays anglosaxon, encore que ... aux US les avocats se font des c***les en or avec ce genre de recherche de responsabilité :-)

Il faut demander leur avis aux organisateurs d'une régate par météo un peu "chaude", et qui serrent les fesses en pensant qu'ils peuvent aussi bien aller en tôle le jour où les héritiers d'un gusse qui s'est fichu en l'air ont envie de faciliter leur deuil de leur défunt sur le dos d'un tiers :-(

Robert.

30 déc. 2003

Le harnais

Tant que je vais pas a l'avant, je fais comme toi. Mais pour aller bricoler sur la plage avant (genre envoyer un foc2 sur l'etai larguable) peux tu me dire ou tu le croches ? A part les lignes de vie,le balcon avant, les taquets j'ai rien d'autres.

30 déc. 2003

j'en en discutais l'autre jour

avec un ami, la solution qu'on croit plus efficace avec du gros temps est de tirer un bout bien tendu entre le mat et l'étrave, donc en position centrale, et s'y accrocher très court, genre 1m (de toute façon s'il y a de la mer on serpente sur le pont plutot que marcher). Amha c'est la meilleure façon de ne pas tomber au délà des filières.

qu est ce que vous en pensez ?

30 déc. 2003

Attacher Le Harnais

J ai toujours eu un bas hauban ou d autres fixations centrales (guideau, balcon ...). Mais sur mon Gladiateur (sans GSE), je me rappele avoir attaché un coté du harnais au liston tribord et l autre à babord de telle façon que j etais en limite à l avant pour changer de Foc tout en etant calé par mes 2 attaches opposés et en arriere. Faut juste faire tres gaffe en repartant, d autant plus qu on detache le premier à bout de bras (cause l autre attache nous bloque) et que pour le 2eme, on est au bord ... Pas de solution miracle, mais juste pour creuser l idée de limiter son risque de mouvement par les DEUX attaches (pendant la manoeuvre) et non seulement sur une (comme lors du deplacement).
Je me deplace aussi souvent en rampant à l avant, des que les vagues depassent les 4m ...

30 déc. 2003

Configuration du bateau...

De même qu'on adapte ses déplacements aux chemins praticables sur chaque bateau, je préfère adapter des longueurs différentes pour le harnais : une tres courte (1 bras tendu) pour tenir la position, une plus longue (une enjambée) pour les déplacements, sachant que, dans ce cas, je garde toujours une main pour le marin. Le tout adapté, tant que faire ce peut, aux différents points où j'ai prévu de m'attacher.
Je retiens le bout tendu entre l'étrave et le pied de mat, especialement pour le cata ou les mouvements peuvent etre vraiment spaces et où le trampoline et la plage avant ne ressemblent plus qu'à un grand jeu à la disney du genre ejectator.(Je pense même en mettre 2, chacun partants de chaque coin de la poutre jusqu'au pied de mat).
La seule fois où, en course, j'ai vu un gus mettre un harnais, c'était pour aller passer la bosse de 3eme ris dans la GV. A l'époque, c'était pas la mode. Heureusement que ça change, ca permet qu'on puisse en profiter aujourd'hui :-)

30 déc. 2003

Fortune de mer, respectons le malheur.

:-(Bien sûr qu'il y a eu peut-être imprudence ou mauvaise interprétation de la situation ou encore une succession de facteurs agravants.....Mais un homme l'a payé de sa vie et deux autres traumatisés à vie peut-être. En tant que pilote de profession j'ai appris à rester modeste quant à mes jugements et c'est si facile de discuter au chaud autour d'une table devant un verre!

30 déc. 2003

Oui mais....

Oui, effectivement, c'est toujours facile de conjecturer devant un verre, bien au chaud. N'empeche, les témoignages font avancer le shmilblick. La preuve, c'est que la ligne de vie.... ben finalement.... je vais penser à la mettre... je me suis toujours dis que sur un mini, ça ne servait à rien, voire que l'on pouvait glisser dessus... Finalement, en solitaire, ça peut toujours servir.... Le harnais aussi -je crois ne l'avoir jamais sorti du carré-... Enfin bref, ça permet tout de même de revenir à plus de responsabilité....à faire plus attention quoi...

30 déc. 2003

Patrick...

On reflechit seulement...
et tu vois, nous sommes même plusieurs à n'avoir même pas pensé qu'il y avait eu "BIen sur, une imprudence ou une mauvaise interprétation..."
Ce qu'on essaye de faire, c'est d'éviter que ça nous arrive.
Chez certaines tribus, on appelle ça le deuil.

30 déc. 2003

y a t il

quelqu'un qui peut m'expliquer comment faire pour ne pas avoir des opinions de personne assise au chaud derrière un clavier quand on est assis au chaud derrière un clavier ?

:-)

30 déc. 2003

Oui, il y a moi.

Je puis vous dire que j'ai mon opinion, mais je n'ai pas assez d'éléments en ma possession pour la partager. En ce qui concerne d'être au chaud derrière un clavier je puis vous dire que l'on a pas trop intérêt à ce "mélanger les pinceaux" et qu'il n'y a pas besoin d'avoir froid pour avoir peur car en cas de problème majeur on est assez rapidement fixé sur la suite des évènements! Mais rassurez-vous, je me paye aussi parfois de "belles trouilles" dans le froid du cockpit de mon voilier.

30 déc. 2003

On est clean!

Comparé à d'autres sujet du même type, a part la première contrib. (surement influencée par la téloche qui disait texto que des gamins étaient sortis pour "s'essayer" au gros temps), il me semble qu'on fait moins les malins et qu'il n'a pas trop de donneurs de lecons sentencieux parmis nous...

30 déc. 2003

Le respect ne passe pas forcement par le silence

AMHA, quand je force un de mes invités à mettre un harnais en lui rappelant ce qui est arrivé à Tabarly, je le fais juste pour le bien de mon invité sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit. Je crois que si ce sujet sert à mieux nous prevenir de ce type d accident, ce sera "bien". Je raconte parfois mes experiences malheureuses à d autres pour que cela leur soit utile, et si je cassais ma pipe dans un accident, et bien je serais content que cela permette d'eviter ne serait-ce qu un seul accident du meme genre à un autre ...
Le harnais, c est comme la ceinture en voiture, il faut en parler, aussi et surtout dans la douleur.

30 déc. 2003

Ligne de vie plate ...

Une banalité: Pour ceux qui n'ont pas encore de ligne de vie ... pensez à utiliser de la sangle plate plutôt que du bout rond ... ça évite de se casser la figure en marchant dessus :-)

Il ressort de cet accident, comme de celui du bateau échoué il y a deux semaines sur les côtes du Languedoc, que c'est en restant dedans qu'on a le plus de chance de s'en sortir au moment où le bateau se met à la côte si celle-ci est plate et ne fracasse pas trop le bateau. Le bateau échoué dans le Languedoc avait à peu près zéro dégats, alors que le marin qui avait voulu se mettre volontairement à l'eau est mort noyé.

ça fait au moins une chose positive à déduire du malheur.

Robert.

30 déc. 2003

Ok mais...

le hollandais a été secouru par la SNSM et c'est ça que j'aimerais savoir :
- Si c'était en mer (à priori c'est un nageur pompier qui l'a secouru).
- qu'est devenu l'épave ?

Sinon, entièrement d'acord avec toi : tant que ca flotte, même une planche.... le tout étant de pouvoir rester dedans (ou dessus).

31 déc. 2003

Languedoc....

Es tu allé voir l'Euros échoué dans le Languedoc... Robert..? Complètement dématé, hublots explosés, il était en piteux état -rencontre avec les bancs de sable de Canet-. Le coup de vent était aussi annoncé, depuis les Baléares, et le propriétaire, par vent d'est, n'a pu rejoindre les petits ports que sont Canet ou St Cyp. Il lui a été conseillé de rejoindre Port Vendres, ou Sète, alors que son moteur était en panne. Quelle décision prendre lorsque on ne voit plus la terre, que les éléments sont en furie, lorsqu'on croit la plage loin, que les repères n'existent plus ...? Vaste question...Et puis un banc de sable qui stoppe net la monture et qui vous envoie cogner d'abord, puis qui vous éjecte, à moitié groggi..... Un banc de sable a arrété ce bateau, qui n'était déjà plus manoeuvrant. Un texte émouvant rend hommage à ce marin, dans les capitaineries de la cote.

02 jan. 2004

le lendemain

j'ai vu l'euros echoué le lendemain du drame, et je t'assures qu'il était en bon état: les livres de bord étaient encore sur la bibliotheque!
mais dans la nuit meme il a été pillé et dépecé , hublots compris!!

30 déc. 2003

Fortune de mer (suite)

J'ai été effectivement un peu sévère dans mon intervention et je n'avais aucune intention de froisser quiconque. Ce qui m'a fait bondir c'est le titre "bêtise humaine". Je suis entièrement d'accord qu'il est important de partager nos expériences et nos réflexions. La seule chose dont je me méfie ce sont les amalgames et les confusions entre opinion, jugement et analyse. Bref, je pense que ces mots auront eu l'avantage de relancer un débat et je voudrais terminer par un clin d'oeil en citant un proverbe:

En navigation il existe trois situations:
La première, vous réfléchissez aux conneries que vous avez faites pour ne pas les refaire.
La deuxième, vous réfléchissez aux conneries que d'autres ont faites pour ne pas les faire.
La troisième, vous ne réfléchissez pas et vous êtes en train de la faire!

NB: Applicable dans beaucoup de domaines.

30 déc. 2003

merci pour ces precisions..............

si cela peut servir de leçon a certain,qu'on en profite,les pendules n'etant pas prevues pour fonctioner en arriere,on ne peut plus rien y faire,si ce n'est eviter de reproduire le meme scenario.........
chacun se doit d'analyser cette situation et le fait d'avoir l'histoire reele nous permet de mieux apreander l'evenement.

30 déc. 2003

Oui, oui, ça fait réfléchir !!

Bonjour,

C'est vrai que la contribution de Nico, qui a lancé le sujet pouvait paraître un peu hâtive, tout comme l'information reçue le 1er jour à la télé.
Mais dans l'ensemble, j'aime bien ce sujet, qui, justement évite la polémique. Et, c'est tant mieux pour le pauvre marin qui y est resté.
Je me dis qu'on peut tous faire une co....rie. Je m'imagine à leur place : peut-être ils ne parlent pas français et n'ont que le bulletin de la capitainerie, en anglais. Peut-être se disent-ils qu'en tirant vers le SSO, leur route, ils ne prendront qu'un bout de la dépression.
Et puis ça se gâte. Ils sont sortis des Sables et en sortant, on ne se doute pas que ça peut être dangereux quand on ne connaît pas. Au contraire, l'entrée a l'air dégagée. Ensuite, méconnaissance des lieux, fatigue, certainement anxiété vu les conditions, manque de visibilité, et voilà..
Alors, je me dis que oui, je mettrais ma sangle plus souvent, que oui je me dirais en sortant d'un port, que je regarderais désormais comment on y rentre si on doit y rentrer en urgence. Pour le reste, je suis incapable de dire si je suis capable de prendre la bonne décision, de rester en mer par F10, ou d'essayer de me mettre à l'abri quelque part.
Par contre, mais je n'en suis pas sûr, j'aurais peut-être pris la décision de ne pas sortir avec un 6-8 annoncé et un bateau inconnu. Parce que effectivement, ça peut forcir, qu'un 8 ça peut donner des rafales à 50 noeuds et que, je le dis, j'aime pas ça !!! Mais, vas savoir...
Alors, oui je promets maintenant d'y regarder à trois fois avant de prendre ce genre de décision, de m'attacher plus souvent !!
Mais vous, vous êtes à 30 M des Sables, se lève un F10 que vous n'avez forcément pas prévu (autrement vous ne seriez pas dedans, hein !), vous faites quoi ? Vous vous dites, je reste en mer, j'en ai que pour une quinzaine d'heures de ce régime, c'est la meilleure décision ?? Les parents de TT, ils ont continué, mais pas fiers, d'après ce que j'ai compris.
Moi, je trouve que c'est une décision difficile..
Bon, voilà, ça n'avance à rien, désolé, mais, c'est juste pour exprimer mes doutes...
Bonnes fêtes

30 déc. 2003

pour conforter Robert...

L'épave, vue à la télé ne ressemblait pas
à une épave!

On voyait le gel-coat neuf encore brillant et, à part le mât qui manquait, on aurait dis un bateau à l'échouage...

Par contre, pas de quille!
Est-ce un deriveur intégral ou l'a-t-il perdu?

enfin merci JM pour ton:
"Mais vous, vous êtes à 30 M des Sables, se lève un F10 que vous n'avez forcément pas prévu (autrement vous ne seriez pas dedans, hein !), vous faites quoi ? Vous vous dites, je reste en mer, j'en ai que pour une quinzaine d'heures de ce régime, c'est la meilleure décision ?? "

C'est la bonne question et la réponse instinctive serait:"on va se mettre au chaud"
mais au vu de plusieurs expériences, il ne semble pas que ce soit forcemment la bonne solution.

30 déc. 2003

Proverbe

Je ne sais plus d'où il est mais il dit:
"La mer n'est jamais aussi dure que les rochers qui la bordent".
Je l'ai entendu sur l'Abeille Provence.C'est peut être (pour moi c'est) une indication sur le choix à faire en cas de surprise météo.

30 déc. 2003

OSO et ONO ??

D'abord merci à GB pour les précisions.
Il y a un truc que j'aimerais qu'on me confirme:
Les mecs faisaient route à l'OSO. C'était un coup de SE ou une dep classique avec SO renforcement a l'O pui NO ?
Parce que la stratégie qu'on m'a apprise c'est de partir tribord amure pour s'écarter du centre. Dans ce cas, ça donne quoi ?
Si c'est du classique, et que je suis super cool et que je reagis tout comme il faut je plonge au Sud voir au SE (difficile au Sables avec la derive de faire du SE sans savoir combien de temps ça va durer ?). Qu'est-ce que vous en pensez ?
Si c'est du SE, ça risque de tourner encore plus vinaigre.... p'tet que j'essaye de rentrer au portant... conneries ???

31 déc. 2003

et la panne...........

il faudrait aussi penser que ces pauvres mecs n'y sont p'tetre pour rien...........il suffit qu'ils aient eu une galere de derive,de quille ou de barre pour ne plus etre assez manoeuvrant pour rester en mer.et passer dans ce coin de merdre.
ils peuvent aussi avoir rencontrer un bleme de greement les obligeant a rester sur un bord plutot qu'un autre......
moi,je vais attendre que ça se tasse et on aurra p'tetre des explications ettonnantes qui remetront tout ce debat a plat.
ils etaient surement capable de gerer ce temps si ils ont pris la mer et n'avaient sans doute pas prevu de revenir meme avec un temps agravé.
pour moi,si ces mecs etaient là pour ce boulot,c'est qu'ils savaient le faire ,et temps qu'on ne m'aura pas prouver le contraire,je vais metre cela sur le dos de pas de chance.et du bleme maudit qui pourit la sortie......
et malheureusement,la vie.......

31 déc. 200316 juin 2020

le gros temps

Sauvetage
Paru dans "Cols Bleus"
N° 2550 du18/11/2000 -
Rotors providentiels

Pendant qu'à Cherbourg, le préfet maritime, ses partenaires et ses collaborateurs répondaient à la curiosité légitime des journalistes, sur les mesures prises pour préserver la mer et le littoral après le naufrage
du Ievoli Sun, la Marine nationale poursuivait dans la discrétion sa mission habituelle de service public, particulièrement soutenue ces
derniers jours, comme souvent quand la tempête souffle à l'ouest: Récit
d'un nouveau sauvetage.

A Lanvéoc-Poulmic, on n'oubliera pas la journée du 6 novembre 2000.
L'alerte est venue du Cross Etel, via l'amirauté, en début de matinée. Un voilier est en détresse dans le golfe de Gascogne à 250 km au sud-ouest de Penmarc'h. Le skipper en a déclenché la balise de détresse après le chavirage du voilier dans la tempête. Privé de safran, voiles déchirées, moteur en panne, le voilier qui a retrouvé son assiette après un tour complet sur lui-même dérive dans une houle infernale. A bord, un skipper et un marin professionnels et 16 passagers terrifiés, en croisière vers les Canaries. Deux d'entre eux sont blessés. Ce sont là les seules informations dont dispose le LV Jean-Mathieu Fleckinger, pilote du Super-Frelon, quand il s'envole au secours des naufragés.

Un Atlantique et un Super-Frelon
Le CF Patrick Macary, aux commandes de l'Atlantique venu de Lann-Bihoué, qui l'a précédé sur zone et qui le guide, lui donnera d'autres précisions au terme de son transit. Une route longue, 1h30 de vol à l'aller, autant au retour, soit 40 minutes seulement à passer sur zone… Une évaluation rigoureuse de l'autonomie de l'appareil qui n'épargne pas tous les risques
comme la suite nous le dira. Le lourd hélicoptère de la 32F est à la verticale du voilier. C'est un beau bateau anglais de 25 mètres désemparé dans la tempète, le Creightons Naturally. Il roule tellement que son mât géant bat les flots déchaînés d'un bord puis de l'autre. Les passagers sont dans l'abri. Seuls le skipper et son équipier affrontent les éléments
sur le pont.

Le danger du mât et des haubans

Par l'intermédiaire de l'Atlantique, Jean-Mathieu Fleckinger a déjà donné ses intentions de manœuvre au skipper. Le pilote sait que l'état de la mer, la hauteur du mât du voilier et ses haubans ne permettront pas l'hélitreuillage direct des passagers. Il faudrait les transférer par groupes successifs sur un canot de sauvetage éloigné de 100 mètres au moins du voilier. Le skipper et ses passagers ne veulent pas de cette solution et le pilote comprend pourquoi quand il les survole. L'un des trois canots, vide, est déjà à la mer amarré par un long bout au voilier.
Il danse comme un bouchon, se dresse dans l'écume, se retourne plusieurs fois, surfe sur les déferlantes, disparaît aux yeux de tous puis
réapparaît comme un dauphin enchaînant lesfigures acrobatiques.
Les passagers du voilier n'ont pas vraiment envie de se réfugier dans le canot de sauvetage

Plongeur acrobate

De toute façon, il est déjà trop tard pour appliquer la solution du canot.
Le temps de faire embarquer les passagers et l'hélicoptère sera en limite d'autonomie. Fernando Sans, le PM plongeur se balance déjà sous le Super-Frelon pour tenter de rejoindre le voilier. L'opération n'est passans danger. Le voilier garde un cap assez stable travers à la houle mais le roulis est impitoyable, offrant en cadence un bain au mât sur chaque bord. Le plongeur pourrait être assommé ou tranché par les haubans d'acier. En déroulant son câble de 50 mètres, le treuil a délivré Fernando Sans qui nage maintenant vers le voilier mais quand il s'en approche enfin, la tension du câble l'empêche d'aborder. " Cela me faisait penser à
un chien goûtant aux joies de la baignade dont le maître tirerait cruellement la laisse… ", raconte le LV Fleckinger.

Deux tentatives

Le pauvre plongeur tente plusieurs fois d'approcher mais en vain. Dans l'opération il perd ses palmes mais établit un record en surfant à cru sur 20 ou 30 mètres. Il faut repartir vers Lanvéoc-Poulmic, refaire le plein, inspecter l'appareil et se restaurer. Tous les protagonistes, le Cross, le Com Brest, les équipages de l'Atlantique et du Super-Frelon, deux cargos déroutés et les sauveteurs espagnols du MRCC de Bilbao, savent à présent que le sauvetage ne pourra être assuré que si les naufragés embarquent sur un canot à bonne distance du voilier. Le skipper en est lui aussi
convaincu à présent. Quand le Super-Frelon revient sur zone dans l'après-midi, les dispositions ont été prises. Neuf passagers ont embarqué sur l'un des trois canots de sauvetage du voilier avec lequel une ligne de vie est maintenue. Ainsi, s'il y avait un incident et que l'hélitreuillage de la totalité des naufragés n'était pas possible, ils pourraient rejoindre l'abri intact du yacht. Le PM Fernando Sans est revenu avec l'équipage de l'après-midi toujours commandé par le LV Fleckinger mais c'est un plongeur " frais ", le MT Fabrice Querville, qui va assurer l'évacuation du canot passant les sangles d'hélitreuillage aux neuf croisiéristes sinistrés. Comme le matin, l'hélicoptère disposait d'un créneau de travail de 40 minutes. L'opération n'en a demandé que 20.
Heureusement. Entre temps la météo s'est considérablement dégradée. Le vent souffle à présent à 65 nœuds ! Et pas dans la bonne direction ! "
J'ai ramé pour rentrer ", nous confie le LV Fleckinger". Il restait neuf personnes à évacuer. En appliquant la même méthode, c'est un hélicoptère Sea-King de la Marine espagnole qui les a sauvées. Un second Super-Frelon piloté par le LV Christophe Clément était déjà en route. Il n'a pas eu cette fois à intervenir.

L'événement ne fait pas la une

Une coopération européenne exemplaire. 18 vies sauvées dans des conditions
extrêmes. Ce nouveau sauvetage n'a pas fait les manchettes de nos grands
quotidiens.
------------------------------
Suite et commentaires perso:

Le bateau était un solide ancien de la "Whitbread"; le skipper un authentique professionnel, de même que le second. Il avait fait rentrer les passagers ( des stagiaires sportifs ) lorsque leur présence sur le pont fut devenue dangereuse pour leur sécurité.
Le voilier a été par la suite récupéré et remorqué vers un port d'Espagne par les garde-côtes de ce pays
Le Skipper a été fortement critiqué par les autorités maritimes et sportives britanniques pour n'avoir pas cherché abri dans un port français dès le début du gros temps. Il a tenté de se justifier par le désir légitime de ne pas mettre bateau et équipage dans une situation dangereuse en tentant de trouver refuge dans un port sous le vent, compte tenu des dimensions et du tirant d'eau de son bateau ( pour qui pourrait être intéressé, je dispose de l'étude détaillée - en Anglais- de cette "fortune de mer" ).

Conclusion:
Il n'y a pas à faire le "faraud" d'être allé dans un "force 10" (quand on s'y trouve, on l'est moins, de toute façon). La chance n'est pas une vertu, et elle est versatile .Le milieu des marins sportifs, navigateurs exceptionnels, compte ses pertes au fil des années; c'est le "risque accepté", comme celui du métier des navigateurs commerciaux.. Le problème est lorsqu' on n "accepte" pas seulement ce risque pour soi-même, mais aussi pour les personnes embarquées.

Seule conséquence positive d'avoir traversé (au moins) un "Force 10", c'est que personne ne peut plus vous faire peur après ...

La photo, prise de l'un des hélicoptères de sauvetage, est celle du "Creighton Naturally" en détresse : l'angle de prise de vue "aplatit" la mer.

31 déc. 2003

Juste un petit ( un petit peu long ) récit de coup de chien

Juste une petite contribution sur les coups de chien.
Avec un Sun Odyssée 47.2 très semblable à celui des malheureux cités plus haut. Date le 19 juillet 2001. Nous sommes partis de Stintino dans le Nord Sardaigne pour rejoindre Alghero ( Nord Ouest Sardaigne) par la passe Dei Fornelli. Un coup de vent d'Ouest fort à très fort était annoncé pour 20 heures T.U., mais à 15 heures. le vent était de l'ordre de 15 – 20 nœuds, mer belle côté Stintino, la décision fut donc prise de rallier Alghero avant le coup de vent. C'était un poil juste, mais bon, en avant.
Equipage composé de 3 couples, les dames dont l'une ne parlait pas un mot de français et mettait les pieds sur un voilier pour la première fois, comptaient un peu pour "du beurre".
La passe des Fornelli, longue, étroite, tortueuse, se passe grâce aux alignements, et bien sûr au moteur, car il n'y a pas la place d'évoluer sous voile. Légère crispation de l'équipage. La sortie se fait dans une mer houleuse de Sud-ouest, dont nous nous échappons rapidement à l'aide du moteur pleine avance.
Nous sommes cueillis par un vent de SO 30-35 Nœuds qui nous colle aux rochers. De cet endroit jusqu'à Alghero, la côte est S-S-O, il faut donc dégager vers le large, à l'évidence nous n'arriverons pas à Alghero avant le coup de vent.
Retourner sur la passe Dei Fornelli? Rentrer dans un goulet mal pavé en surfant sur des vagues dans le dos ne me tente vraiment pas. Tirer au moteur à 7 nœuds la proue dans la vague? Et si le moteur lâchait ? J'en suis là de mes réflexions quand tout à coup le moteur s'emballe ! Le bateau ralenti, le barreur et moi nous regardons étonnés : le moteur ne tire plus!

Il semble que l'hélice ( 3 palles, pliante ) se soit mise en drapeau ! Au moins, ça supprime l'option retour, impossible de refaire la passe.
Hisse les voiles vite, vite fait! Nous sommes à 1/4 de mile des nonos! Et on dérive plutôt vite finalement! La baie se referme! Il y a de moins en moins d'eau à courir! Lance la barque ! Vire! P..n de P..n de sort! 20 ans que j'avais pas manqué à virer, et ça m'arrive là!!!!!!
Je relance la barque, carrément vent de travers, droit sur les rochers, j'évite de les regarder, me concentre sur la vitesse : "A virer!", nous n'avons jamais viré si vite et si bien, mes coéquipiers sont pâles, moi je dois être vert.
"T'as vu les belles algues vertes sur le rocher gris?" me demande l'un d'eux.
On souffle un peu, on observe, le ciel si bleu de l'autre côté de la langue de terre nous apparaît plombé, pas superbe, nous sommes bâbord amure, au prés serré dans cette mer hachée et de plus en plus venteuse, on fait cap sur les Baléares, ou presque. Du point de vue tactique, je décide de tirer ce bord jusqu'à pouvoir virer sur une ligne qui me ramènera sous le cap Caccia. Si le vent ne vire pas et ne forcit pas, c'est sûr on sera aux Baléares dans 36 heures, mais je pense au coup de vent d'Ouest annoncé, alors je virerai à ce moment.
20 heures. La mer se creuse, la falaise surmontée d'immeubles sous laquelle j'ai manqué à virer, est maintenant éclairée par le soleil couchant, loin dans le sillage. Certains, là-bas, doivent se demander ce qui nous pousse sur cette écume.
La mer s'est creusée, rafales à 40-45 nœuds. L'intérieur du bateau est un peu en vrac, ma moitié qui ne savait pas ce qu'est le mal de mer, est très, très malade, la femme de mon copain s'est couchée sur le plancher et fait de la respiration zen. La troisième, allongée sur le canapé du carré, me regarde avec de grands yeux apeurés.
"Keep cool, it's O.K." Je lui lance, ce sont les seuls mots d'anglais qui me reviennent, elle me souri rassurée! L'inconsciente!
Sur le pont, on a capelé les harnais, pas les brassières, je crains que cela effraie les passagères et les copains, de plus ce n'est pas pratique pour manœuvrer.
La mer se creuse de plus en plus. Le bateau cogne fort. Les vagues balaient le pont, mais l'eau est chaude.
J'aimerai bien que mes équipiers aillent se reposer. Et moi? J'irai quand ?
"ça mollit" me dit le barreur
C'est vrai que depuis quelques minutes, je sentais le vent moins furieux, l'anémo donne 25-30 nœuds, mer toujours forte.
"O.K., c'est le mistral qui va rentrer, on va pouvoir virer", je lui réponds. Je ne suis pas Madame Soleil, ni grenouille, je me remémore simplement le BMS.
Avait raison le BMS, le mistral est rentré fort, très fort! 55 nœuds établis, le top rafale à l'anémo 65 nœuds!!.
Nous avons viré, droit sur Alghéro, un mouchoir devant, un confetti en guise de grand voile, 9 noeuds de moyenne, des pointes à plus de 12. On aurait dû faire beaucoup mieux, mais les vagues étaient si hautes que j'avais peur d'exploser le bateau ou de descendre le mat.
A 10 minutes du port, mon copain me demande comment nous ferons pour nous mettre à quai, sans moteur. C'est le cadet de mes soucis! Je lui réponds que nous jetterons l'ancre au milieu du port, et que demain il fera jour, car pour cette nuit cela m'étonnerait qu'un bateau sorte ou entre après nous, mais il peut toujours essayer de relancer la mule.
Il essaie, et miracle! L'hélice enclenche!

0 heure: Les pontonniers tenus éveillés par un autre voilier entré vers les 22 heures, nous ont aidés à nous amarrer, après nous avoir demandé d'où nous arrivions, ils ont tenu à me féliciter et à me serrer la main en me traitant de "Super Skiper".

Non, les mecs, juste un gars léger qui n'a pas bien jugé la situation, qui n'a pas tenu compte du BMS, qui crevait de trouille d'exploser la barque, d'envoyer les équipières et les copains par le fond.

Le plus fort souvenir de cette furia? Sortant de la cabine où j'étais allé vérifier la route sur le traceur de carte, une vague qui déferlait sur le pont m'a saisi en traître, je suis passé à l'horizontale entre les barres à roues, sans le harnais et la sangle...

1 heure du mat : le whisky qu'on s'est offert! Bateau amarré dans le port.

Quelqu'un a dit plus haut : quand on a vécut force 10, on ne craint plus personne. Et bien, moi, je crains toujours force 10.

31 déc. 2003

la meteo de cette nuit là aux sables

j'étais aux sables cette nuit là, pas douilettement dans mon duvet, mais en train de vérifier les amarres des bateaux du ponton (en même temps que les gars de la capitainerie)
la force deu vent? je n'en sais rien, l'anémo à foutu le camp en decembre 99, ce que je peux dire c'est que le vent est passé de l'OSO au nord en se renforçant sérieusement vers minuit, difficile de marcher sur les pontons avec la violence du vent et des rafales
ça a peut être l'air con, mais même au port on était pas très rassuré pour les bateaux alors en mer...
c'est vrai que le coin est mal pavé, mais par contre extrêment bien balisé et tous les blocs marine... stipulent (en anglais également) que l'accès au port est merdique à partir de 6.

j'ai vu l'épave à la Paracou, si le pont est encore présentable, le reste est en piteux état

pour être franc, si je déplore les bléssés et bien évidemment la mort d'un homme il me semble qu'il y a quand même une ompridence certaine à l'origine de ce drame.

31 déc. 2003

pro ou pas ily a des règles à respecter

j'ai été moniteur de voile pendant 6 ans , marin pro sur de gros voiliers pendant 4 et j'en suis à mon troisième bateau.
du gros temps , j'en ai vu pas mal , du genre anémo bloqué à 60 noeuds sur une goelette de 30 M ou force 7/8 sur un muscadet devant l'ile d'Yeux .
Il y a des choses que je ne ferait pas (même si ça n'engage que moi) :
-Sortir avec un avis de coup de vent -même modéré- venant du large . Au moindre pepin on revient à la côte
-Me diriger vers un port sous le vent pour la mçeme raison . en plus un port au vent est abrité de la mer : ça ne déferle pas dans l'entrée.
-Toujours dans le même esprit et pour les mêmes raisons venir vers la côte ou les vagues sont beaucoup plus abruptes . Au pire on met à la cape et on attend que ça passe.

L'entrée des Sables est délicate , au moindre problème on se retrouve sur la plage . Il y a quelques années le canot SNSM faisait un point fixe devant pour assister d'éventuels bateaux en difficulté par un vent de force 6.

Les météos de capitaineries ne sont que rarement fiables . A la fin des années 80 la capitainerie des Sables prenait sa météo au terrain d'aviation du coin...
Je me souviens avoir conseillé au préposé de service d'ouvrir sa fenêtre pour vérifier si le force 4-mer peu agitée affichés correspondait à la réalité . Les vagues sautaient par dessus la digue.

Pour finir -quoique sans rapport avec cet accident - il serait temps que les ports acceptent de renoncer à leurs taxes journalières par gros temps et que les loueurs ne pénalisent pas les bateaux coincés dans d\'autrees ports que le leur . Beaucoup d\'accident pourraient être évités

31 déc. 2003

Meteo

Je ne sais ce que les Sables affichaient comme météo, mais je suis passé à la capitainerie de Port la Forêt ( à 250 miles à peu près des Sables, près de Concarneau) le vendredi matin.

Il y avait deux bulletins d'affichés dont, de mémoire, Meteo Rem.

Vendredi matin il y avait un avis de grand frais (force 7) pour l'après midi et le samedi. Une aggravation était annoncée, l'un des bulletins parlant de force 8 et l'autre de force 9 quelque part entre samedi et dimanche. La zone concernée était a priori la pointe de Bretagne.

Le coup de vent était donc prévu dès vendredi matin mais pas forcément aux Sables.

Je me demande si les bulletins affichés aux Sables ne donnaient pas des situations locales, et si un déplacement de la trajectoire prévue de la dépression aurait conduit à une révision forte des conditions sur place.

Ce sont là pures conjonctures de ma part.

Enfin j'ai peine à croire que l'on part en transat en n'ayant comme seule source d'info météo le bulletin de la capitainerie.

MichelR

01 jan. 2004

as t'on des nouvelles ?

comment vont les rescapés,et ont ils fait des declarations ?
tant que je n'en sait pas plus,je me garderais de tout commentaire...........

01 jan. 2004

Météo

Une petite remarque, issue de l'expérience: quelle météo a été jugée crédible à bord du voilier? Des anglais ont peut-ètre écouté la BBC. Pas mauvaise, bien sûr, mais tout le Golfe en un seul bloc...Que disait-elle? En Grèce, de nombreux anglais et saxons ne jurent que par Hamburg, très bonne bien sûr, mais pas meilleure que l'excellente météo grèque ou, pour la côte ouest, que l'italienne émettant en permanence (ch 12, je crois).

03 jan. 2004

quand un endroit est dangereux,

il y a toujours au moins un con pour aller voir si c'est bien dangereux

il y a souvent au moins un con qui n'en revient pas

on l'appelle alors VICTIME

pourquoi devenir victime connement?

mystère insondable....

amicalement

04 jan. 2004

Témoignage....

Lors d'un convoyage,début novembre 83,d'un Panda 31 sans enrouleur de la Corogne à Concarneau,je me suis pris un front froid secondaire non annoncé au large de Bilbao avec des vents atteignant 65 noeuds confirmés pas la capitainerie du port de Bilbao (où nous nous sommes réfugiés) qui n'en croyait pas ses yeux!ça a tétanisé un peu tout le monde à bord pendant quelques heures mais nous avons tout de même ramené le bateau,dans la "foulée",à son port de destination non sans se prendre 45 noeuds devant les Sable dOl.(presque un plaisir....!)Mes conclusions? - merci à la compétence,au courage de l'équipage et à la qualité du bateau qui a tenu le choc - à l'ami Moitessier dont j'avais lu qu'il s'était tiré d'affaire dans une situation analogue en bordant le tourmentin plat dans l'axe,bridé sur les 2 écoutes(il faut le hisser ainsi pour qu'il ne batte pas),afin d'éviter de se metre en travers des lames,ce qui devient vite dramatique...- et... à la mer qui n'a pas voulu de nous ce jour-là...Même si je ne désire pas renouveler cette expérience,il a été très instructif pour nous de la traverser,à différents plans....et,depuis,je ne porte plus aucun jugement sur qui sort,quand et comment...ayant bien assez affaire avec ma propre évaluation de la situation,sans exclure le partage avec les autres,bien sûr. Alors...amitiés et bon vent à tous en 04! Hotel

05 jan. 2004

c'est zarbi,plus de nouvelles.....

c'est zarbi,cette chape de plomb qui tombe dés qu'autre chose arrive sur le marché des mediats...........
nous avons vraiment une memoire courte et selective............

quelqu'un a t'il des nouvelles de ce naufrage dramatique ??????
et de ses circonstances precise,de par les rescapés.....

gerard.

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

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