Sextant, comparaison tables & méthodes

Bonjour,

Comme beaucoup d'entre-vous j'envisage de commencer l'apprentissage de la navigation au sextant.

Pour des raisons poétiques (entre autres), je préfèrerai apprendre une méthode "manuelle" (sans calculatrice ni logiciel).

Quelques recherches m'ont appris l'existence de différentes tables :
Dieumegard et Bataille, HO249, HO229, HO208, HO214, Le SouDéer, Perrin, Norie's ancienne édition, Norie's édition 2007, Bertin (il y en a sans doute d'autres qui m'ont échappé)

… et également plusieurs "méthodes" :
Droite de hauteur, Astrid, plans des sommets, et celle de de Marcq Saint-Hilaire (il y en a sans doute d'autres qui m'ont échappé)

Je suppose que chaque méthode, tables, livres, a ses avantages et inconvénients selon les souhaits de la personne qui les utilise.

Par exemple, celui pour qui le critère du "poids" est important, il préfèrera un fascicule de 40 pages (Dieumegard et Bataille) que les 6 volumes HO229 de 950 grammes chacun.
Ou ... Le Norie est parait-il plus précis que HO249, HO229, et Dieumegard et Bataille mais qu'en est-il de la rapidité/complexité ?

Bref ...

=>>> Existerait-il un tableau de comparaison de ces différents livres ?

Un tableau dans lequel il y aurait :
* en colonne : HO229, HO249, Le SouDéer, D&B, Norie, ...
* en ligne : méthode, facilité, rapidité, poids, durée de validité, soleil (o/n), Lune (o/n), étoiles (o/n), équipements nécessaires, précision,...

...
Un tel tableau permettrait au néophyte de pouvoir directement aller vers ce qui lui semble le plus approprié d'après ses critères.

Est-ce que quelqu'un connait un tel tableau ? ... Ou saurait en faire un ? (vous pouvez vous mettre à plusieurs :-p ) .... Ou me donner les indications nécessaires pour que j'en fasse un moi-même ? ...

Question subsidiaire : J'ai vu qu'il existe un livre pour déterminer l'heure à partir des relevés de lune. Quelle est la méthode SANS avoir l'heure ni de chronomètre ? Quid de la précision ?

Merci :-)

L'équipage
29 déc. 2014
29 déc. 2014

bonjour,
j'ai appris avec Dieumegarde et Bataille
puis par commodité j'ai trouvé les tables de LESOUDER qui s'arrêtent en 2000 ,je ne sais pas si elles ont étés actualisées ,mais j'ai fait une transat avec et je suis bien arrivé à st martin ;
à l'époque j'avais un EBBCO qui et bien suffisant
il suffit de ne pas le mettre au soleil et de faire une collimation avant la mesure de l'astre ,la nuit pas de problème si on enlève la lunette ,mais sous les tropiques on a peu de temps pour voir l'horizon
qui disparait très vite .
bon courage tu n'est pas un dinosaure comme certains le laissent entendre
alain

14 jan. 2015

Bonjour,
En fait le livre de J.E. Le Soudéer contenait 2 tables :
- La table LSD qui est une sorte de HO249 dont la validité est permanente ;
- La table de calcul des éphémérides qui s'arrètait en l'an 2000.
En conséquence, il est toujours possible d'utiliser la table LSD, à la simple condition de se procurer les éphémérides ailleurs, sur navastro.com[...]gue.php , par exemple.

29 déc. 2014

sans heure ni chronometre ? je ne voie pas comment l'on peut faire

29 déc. 2014

J'ai vu ceci ...
navastro.fr[...]ex.html

... donc j'en ai déduis que ça devait être possible. Mais je n'en sais pas + .

31 déc. 2014

Si si. Avant de pouvoir disposer d'horloges stables, les navigateurs utilisaient les "distances lunaires" pour connaître la longitude. La position de la lune par rapport à d'autres astres fournissait une référence horaire après moult calculs qui renforçaient le prestige des officiers vis-à-vis de l'équipage ignare.

29 déc. 2014

Ca ne me parait pas désagréable, rassure-toi.

Il y a deux approches :
1) ceux qui suivent le troupeau, parce que le troupeau a obligatoirement raison

2) celui qui s'interroge sur les différents outils qui existent, qui s'interroge sur l'approche qui lui est propre, et qui choisit l'outil approprié à son état d'esprit et besoin

...
J'aimerai faire partie de ce dernier groupe. Je n'ai pas envie d'acheter un bouquin pour me dire dans 3 mois "tiens, en fait tel autre était plus approprié que celui-ci" . Et 3 mois encore après "tiens, j'apprends maintenant qu'il existe tel autre qui me correspondrait mieux". C'est un gachis de temps et d'argent.

Du coup je maintiens ma question initiale car je reste persuadé qu'il n'existe pas UNE méthode universelle pour tout le monde mais plutôt que chacun a son cahier des charges.

30 déc. 2014

« J'aimerai faire partie de ce dernier groupe. Je n'ai pas envie d'acheter un bouquin pour me dire dans 3 mois "tiens, en fait tel autre était plus approprié que celui-ci" . Et 3 mois encore après "tiens, j'apprends maintenant qu'il existe tel autre qui me correspondrait mieux". C'est un gachis de temps et d'argent.
Du coup je maintiens ma question initiale car je reste persuadé qu'il n'existe pas UNE méthode universelle pour tout le monde mais plutôt que chacun a son cahier des charges. »

Je ne suis pas de ton avis parce qu’il arrive souvent qu’un concept paraisse obscur dans un bouquin alors qu’il paraîtra très clair dans un autre, et vice versa, et étudier la nav astro (et pas que la nav astro d’ailleurs) à l’aide de plusieurs sources facilite beaucoup les choses, enfin c’est mon avis. Perso je me suis initié à cette discipline avec le bouquin d’Alain Grée « Grande traversée et point astro » et j’ai ensuite approfondi avec ceux d’Olivier Stern-Veyrin « Navigation en haute mer » et de Yves Oliveau « La navigation astronomique », mais il y a d’autres, en l’occurrence celui cité par fritz (Le Souder) plus haut que je m’étais procuré sans l’avoir jamais utilisé en pratique. Bref multiplier les sources a été pour moi, qui ne suis pas matheux (une vraie bille !) très bénéfique, et ce n’est pas comme tu le dis, une perte de temps et d’argent.
Concernant les tables, les Dieumegard et Bataille ont l’avantages d’être peu encombrantes et légères, et les tables HO229 d’être plus faciles d’utilisation. Mai il y a une troisième possibilité c’est une simple calculatrice scientifique, parce qu’en fait la réalisation d’un point astro ne tient qu’en deux formules à la portée de n’importe quelle calculatrice avec parenthèses, sinus et cosinus.
La dernière possibilité c’est la calculatrice programmée dédiée à la nav astro, mais là c’est autre chose puisque la démarche intellectuelle et « poétique » comme tu dis, est compétemment occultée puisqu’il suffit de faire une visée et la calculatrice s’occupe du reste, et il me semble que si on s’intéresse à la nav astro, c’est justement pour éprouver la satisfaction de se passer de ce genre d’artifice. Mais bon, j’avoue que pour ma part ça m’a passé…
;-)

27 mars 2018

bin si... j'ai appris la nav astro en 1 jour.... plus exactement 1 apres midi ....
avec le livre de Alain Grée, un sextant ebbco et les tables américaines

29 déc. 201429 déc. 2014

Depuis 1850, une méthode unique s'est imposée: la droite de Sumner = Marcq Saint-Hilaire = droite de hauteur... avec deux équations
Pour éviter de faire les calculs à l'aide de simples tables trigonométriques et de logarithme (pour transformer les multiplications en additions), diverses tables ont été inventées.
Les plus simples (plus de calculs, mais simples recherches dans des tables), les HO 229 pour la marine très précises, valables partout dans le monde, très volumineuses, les HO249 pour l'aviation, moins précise vers les pôles, moins volumineuses.
Dieumegard et Bataille: petites tables françaises, mais des calculs intermédiaires à faire à la main.
Les Nories, voisines, anglaises...
(Presque) chaque grands pays maritimes (dont Japon, Turquie, Grèce etc...) avaient les siennes avant la deuxième guerre mondiale
Avec un ordinateur, on peut programmer différentes méthodes (exemple méthode des 3 plans ), absolument exactes, mais calculs trop longs pour être fait à la main ou en compulsant des tables.
Au XVIIIe siècle, en l'absence de montres précises, calcul des distances lunaires, par des tables très lourdes et très complexes, et angles > 60°, donc impossible à mesurer avec un simple sextant. Facile avec un ordinateur (il existe des fanatiques dans le monde)

Il faut bien distinguer
* La compréhension des équations mathématiques de base
voir par exemple un cours complet à partir des liens sur cette page
francois.lonchamp.free.fr[...]dex.php
* les techniques de calcul à la base des tables (bien moins intéressant !)
par exemple remplacement des additions par des multiplications pour permettre l'emploi des logs...

29 déc. 2014

Merci pour cette réponse constructive :-)

Tu rapproches les Nories, "voisines anglaises", des Dieumegard et Bataille. Pourtant le premier fait 595 pages et les deux autres 44 pages. Peut-on en déduire que les Nories sont plus rapide à trouver la ligne correspondante, alors que pour les D&B il est nécessaire de faire des calculs intermédiaires avant ?

29 déc. 2014

Oui, erreur de ma part. La technique est voisine, mais les tables de Norie nécessitent moins de calculs à la main.
PS LES Ho sont disponibles légalement et gratuitement
:heu:
msi.nga.mil[...].portal
msi.nga.mil[...].portal

29 déc. 2014

Bonsoir,
pour ma part j'ai appris tout seul en suivant à la lettre le bouquin d'Alain Grée "Grande traversée et point astro".
Ma première droite de hauteur avait du me prendre pas loin de 3/4 d' heures et en pratiquant tous les jours, moins de 10 mn tout compris pour visée, calcul et tracé sur la carte.
Je ne connais pas personnellement les autres méthodes mais celle-ci n'est vraiment pas compliquée et parfaitement bien expliquée par l'auteur.
Bonne Année 2015 et bonnes navs à tous
Gorlann

29 déc. 2014

La Navigation astro pratique usuelle représente 10 pages dans le Bloc Marine annuel. Il suffit de les suivre; Les sites de Navigation astronomique pratique (dont Navastro) les petits opuscules sur le mème sujet sont tous bien faits. Il suffit de s'y mettre tout seul ou mieux de se faire aider. Avant le GPS Antoine, ingénieur de Central, lors d'une escale, avait réussi en moins de 48h à faire entrer dans la tète d'un illuminé sympa qui partait pour une transat sans aucune connaissance de nav astro tout ce qu'il fallait savoir. Il etait arrivé à bon port. Il faut surtout d'abord comprendre ce que l'on fait, faire des mesures correctes (angles et temps) et ensuite suivre bètement la procédure choisie, celle qui vous plait, en commençant par ne pas oublier toutes les corrections instrumentales et en finissant par un report correcte sur la carte.
Les calculatrices dédiées ou bien programmées facilitent grandement les opérations. On peut très facilement s'entrainer à terre avec un horizon artificiel (miroir horizontal). On peut se faire la main simplement avec ses cinq doigts (cela a sauvé un pilote d'avion perdu dans le Pacifique) en testant les méthodes proposées dans les Manuels de survie des naufragés. Tout cela est amusant et très instructif. Truc gènant (en tout cas pour moi): parfois les français et les anglo américains n'utilisent pas dans les tables et calculs les mèmes abréviations symboliques

30 déc. 2014

finalement apres avoir bouquiné pas mal sur le sujet ,j'ai fais un stage pour m'amuser ,c'est pas mal ,car on rentre dans le concret et on echange aussi avec d'autre .

30 déc. 2014

Pour déterminer l'heure à partir des distances "lune - étoiles", Stern Veyrin décrit bien le processus dans son livre.

Pour s'entrainer à la nav astro quand notre fenêtre sur cour Parisienne fait face à un affreux building en béton, il y a l'horizon artificiel certes, mais moi j'aime bien porter un verre de vin rouge à bout de bras. On ajuste la hauteur du poignet pour que la surface liquide s'aligne et donne le point de référence sur le building, notre horizon à nous. De chez moi, juste au dessus des hortensias de Mme Boulin, il y a l'horizon.

Le choix de la méthode dépend pas mal de la précision recherchée. Un relevé d'astre fait au sextant, c'est le nec plus ultra, surtout si l'on a pris soin d'apporter les corrections liées à l'erreur de l'instrument, à la réfraction atmosphérique (selon la hauteur de l'astre), à la hauteur de l'observateur etc. Mais on peut aussi relever un astre à la pogne, au nombre de doigts portés à bout de bras.

Comme abaques, le strict minimum c'est:

  • Une table de déclinaison du soleil, si l'on veut une latitude avec le soleil. On peut l'approximer avec une fonction du cercle (sinus / cosinus), et si on a pas de calculatrice, par construction graphique, par exemple en traçant une forme circulaire sur du papier gradué, avec le cul de notre bouteille de rouge. Le haut du cercle c'est le soleil sur le tropique du cancer, et le bas sur le tropique du capricorne.

  • Une équation du temps, si l'on veut une longitude avec le soleil, parce que les jours n'ont pas exactement la même durée tous les jours... Parfois ils font moins de 24h, parfois plus. Beaucoup plus difficile à approximer, c'est une double ellipse. Elle permet de connaitre la durée exacte du jour.

  • La déclinaison des étoiles, si on veut connaitre notre latitude avec les étoiles. D'année en année elle change très peu, on peut retenir la déclinaison des étoiles comme on peut retenir le numéro de téléphone de nos meilleurs amis. Pas besoin de table pour ça (si on aime vraiment!)

  • Pour une longitude avec les étoiles, pas vraiment besoin d'abaque. Si l'on ne bouge pas, une même étoile revient au même point du ciel toutes les 23h56m04s (jour sidéral). Alors si on bouge, c'est la différence de timing qui nous dit de combien on a bougé.

Hicccccs!

John Doe

30 déc. 2014

"Pour une longitude avec les étoiles, pas vraiment besoin d'abaque. Si l'on ne bouge pas, une même étoile revient au même point du ciel toutes les 23h56m04s (jour sidéral). Alors si on bouge, c'est la différence de timing qui nous dit de combien on a bougé. "
Oui, avec un théodolite bien ancré à terre, et des observations pendant des dizaines de nuit, on doit y arriver...
PS Si c'était faisable ainsi, les anglais n'auraient pas promis au XVIIIe l'équivalent de millions d'euros à celui qui résoudrait le problème de la longitude EN MER.

30 déc. 201430 déc. 2014

En mer, je persiste, il n'y a pas besoin d'abaque pour déterminer une longitude avec les étoiles (sauf pour le soleil il faut une équation du temps). Reste cependant à savoir déterminer l'étoile qui nous donnera les meilleurs résultats en fonction de la période et de la latitude. Si l'on navigue sous les tropiques, les astres situés aux alentours de l'équateur céleste sont les meilleurs candidats. Je n'ai pas écrit qu'il n'y avait pas besoin d'une horloge de précision, problème justement résolu au 18ème siècle!

30 déc. 2014

PS: J'oubliais d'écrire - Ma note est valable pour les voyages en longitude, dont la latitude reste à peu près constante, dans l'esprit "navigation de fortune". Elle est également applicable à la navigation sous les tropiques en général, où les variations en latitude jouent un peu sur les heures de passage des astres certes, mais peuvent être compensées par une formule arithmétique simple: Décalage en minute = (5 x latitude x déclinaison) / 69 (année érotiques pour l'aspect mnémotechnique)

31 déc. 201431 déc. 2014

Tout dépend de l'instrument de visée! Ma note objet de ta critique initiale concernait les "abaques" ou tables, pas les instruments de visée ni de mesure du temps. Avec un sextant on pourra obtenir de biens meilleurs résultats que ça avec les étoiles, sans table, de façon empirique, avec seulement quelques notions de base comme la durée du jour sidéral. Plusieurs méthodes possibles, selon les conditions d'observation, allant des méridiennes d'étoiles à la visée à +/- 20° d'astres de déclinaison proche de notre latitude (celles qui culminent non loin du zénith). Avec le soleil des tropiques, si l'on a la chance de pouvoir observer son lever/coucher, on peut s'en sortir sans instrument de visée, mais avec au minimum une équation du temps, et de préférence une table de déclinaison (la reconstituer avec une fonction du cercle ajoutera une erreur variable selon la période), précision de l'ordre de 60M.

31 déc. 2014

N'ayant pas fait l'expérience de la situation (sextant mais pas de tables), j'aurais du mal à détailler une méthode, seulement quelques grandes lignes théoriques, combinées à ce que j'ai pu voir sur le terrain. Faire des méridiennes d'étoiles, même principe qu'avec le soleil, il faut pouvoir déterminer l'heure de culmination pour connaître la longitude. La principale difficulté est de trouver réunies les conditions pour observer la ligne d'horizon et l'astre suffisamment longtemps avant et après la culmination, disons pendant une heure, et de pouvoir répéter l'opération plusieurs fois pendant la nav afin de rafraichir l'estime. Il faudra compter sur une part de bol! La première, que la lune éclaire la deuxième partie de la nuit au moment de la panne de GPS. La seconde, si l'on a beaucoup de chances, de naviguer de longues nuits sous un ciel dont seul le firmament éclaire l'horizon, cela m'est arrivé, mais il s'agit de conditions exceptionnelles. Au début de la nav "de fortune", je m'intéresserais aux astres culminant en fin de nuit, et en général dans la deuxième partie de la nuit, car la culmination des astres en début de nuit sombre vite dans le jour après quelques temps de nav. Si l'on a que la lune pour éclairer l'horizon, il faut s'attendre à naviguer à l'estime un bon nombre de jours, disons un peu moins d'un cycle de lune! Sur de très longues distance, cela peut avoir un intérêt. Sur de plus courtes, à défaut d'éphémérides, une table d'ascensions droites serait de grand secours, pour au moins pouvoir jongler d'un astre à l'autre et augmenter les chances de réunir les conditions de méridiennes d'étoiles... Alors, avec un sextant et une horloge, il doit être possible de se reconstruire une table d'ascension droite, du moins pour les astres naviguant sur à peu près le même parallèle, en mesurant le temps entre les passages successifs des astres à la même hauteur... A creuser! Bonnes fêtes de fin d'années à toutes et à tous! Il est temps de me mettre à la cambuse. (-;

06 jan. 2015

Concernant la mesure de l'azimut d'une étoile: Je ne pense pas qu'avec un compas de relèvement on puisse arriver à +/- 1° de précision sur l'azimut, d'abord parce-que l'on doit viser le pied de l'astre (et non l'astre lui-même), et aussi parce qu'il faudrait connaître la déclinaison magnétique avec précision (là je suppose que l'ordinateur capable de fournir l'info est en panne et que l'on a pas de carte papier), sur certains trajets cette déclinaison change beaucoup. On peut recaler la déclinaison magnétique avec les étoiles, Christophe Colomb avait d'ailleurs découvert le phénomène avec l'étoile polaire, mais entre la mise à jour de la déclinaison magnétique et la détermination de l'heure de culmination d'un astre, on a des probabilités d'erreurs en cascade, deux visées au pied de l'astre plutôt que sur l'astre lui-même.

30 déc. 2014

Supposons que l'on puisse mesurer l'azimut d'une étoile à + ou - 1° près, ce qui est optimiste. Cela donne une incertitude de + ou - 4 minutes sur le temps de passage. A l'équateur, cela donne une incertitude de + ou - 60 M sur la position en longitude.

31 déc. 2014

"Avec un sextant on pourra obtenir de biens meilleurs résultats que ça avec les étoiles, sans table, de façon empirique, avec seulement quelques notions de base comme la durée du jour sidéral."
Je veux bien te croire, et je voulais marquer mon étonnement plus que formuler des critiques.
Peux-tu nous expliquer de manière détaillée la manière de réaliser l'estimation de la longitude avec un sextant sans table pour les étoiles ?

06 jan. 2015

PS, et un PS qui vient après la nouvelle année, donc bonne année! :: J'oubliais de dire que l'on fonctionnait en longitude relative à la dernière longitude connue (pas de table et/ou pas d'heure UTC réglée). Aussi, comme il y a pas mal de risques de rater ses méridiennes de longitude par les étoiles, on pourra aussi se contenter de méridiennes ratées (hauteurs prises 30/45 minutes avant culmination mais pas après), si la route nous permet de naviguer à latitude constante pendant quelques temps. On pourra alors rattraper ces méridiennes ratées quelques nuits plus tard. La première méridienne avortée pour un astre donné servira au moins de référence temporelle. On commencera à pouvoir changer de latitude sans perdre sa possibilité de faire des longitudes si l'on a accumulé suffisamment de méridiennes espacées de manière à peu près égale sur la durée de la nuit. Si on ne prévoit de naviguer qu'à latitude constante, pas besoin de méridiennes, des relevés d'heures de hauteurs arbitraires suffiront, de préférence au moment ou la hauteur change vite, à partir de 20° pour éviter l'erreur liée à la réfraction atmosphérique. Il faudra jouer finement avec l'éclairage de l'horizon par la lune si on veut limiter le nombre de jours à l'estime. Dans le pire des cas, la première nuit de navigation de fortune sera sans lune. On prendra alors au moins quelques hauteurs à l'aube, fin de nuit, avant le lever du soleil, et le plus tard possible pour avoir une référence pendant quelques jours. Idem, le soir après le coucher du soleil, et le plus tard possible, jusqu'au moment ou l'horizon est toujours visible quand même! Mais on privilègera la fin de nuit car les astres relevés pourront servir pendant plusieurs mois. Pour jouer avec la lune il est bon de savoir: Demi-lune croissante éclaire première moitié de nuit, du côté du couchant (secteur ouest). 1er quart de lune croissante éclaire premier quart de nuit, côté couchant aussi. Pleine lune éclaire toute la nuit, du levant au couchant. Demi-lune décroissante éclaire deuxième partie de nuit, du côté levant. Dernier quart de lune décroissante éclaire dernier quart de nuit, côté levant. Pour maximiser l'usage de la lune, on s'intéressera donc, de préférence, aux étoiles côté levant en fin de nuit (pour pouvoir profiter du dernier quart de lune décroissante). Côté couchant en début de nuit (pour pouvoir profiter du premier quart de lune croissante). Dans les périodes de pleines lunes ou presque, le problème c'est que l'on ne voit plus les étoiles qui sont près d'elle, donc en milieu de nuit on s'intéressera aux astres proches des méridiens nord et/ou sud, pas trop près de l’écliptique, pour éviter l'éblouissement, voir l'occultation de l'astre. Désolé j'ai abusé de l'impératif, pour me mettre dans le bain, mais les longitudes par les étoiles avec instrument de visée je n'ai pas pratiqué. Ne pas prendre la méthode proposée au pied de la lettre non plus car risque d'erreurs, journée de travail dans le sillage! Amitiés nautiques.

01 jan. 2015

il y a plus simple pour une transat :
il faut un horaire d'air caraïbe à jour
avec le vol paris/Point à pitre
on guette le passage de l'avion en transposant son estime .
on ne sait pas quand on arrive mais ou. encore que
en prenant une vitesse moyenne de l'aéronef ça doit pouvoir se calculer .
alain
:whaou:

06 jan. 2015

Excellent, j'avais d'ailleurs entendu parler d'un marin qui naviguait aux observations de vols d'avion, il a écrit un livre, mais je ne me souviens plus du noms, suis preneur d'infos.

07 jan. 2015

je crois que c'est AUBOIROUX
alain

06 jan. 201506 jan. 2015

Dans le Longitude Act une technique à retenue mon intention celle Kenelm Digby, une poudre censée guérir les blessures à distance. Il suffisait de l'appliquer sur un objet ayant été partie prenante à la blessure.
Trouver la longitude à l'aide de cette poudre était un jeu d'enfant.
Blesser un chien :scie:: :-(

Lui prodiguer les premiers soins à midi . :doc:
- Embarquer le chien sur un navire et garder les pansements souillés à terre.
:pecheur:
Vous avez compris le principe. Tous les jours, à midi, on met un peu de la fameuse poudre sur les pansements, :doc:
le chien hurle du fait de ces soins "à distance" douloureux. On compare ce midi terrestre hurlant au midi sur le navire et il ne reste plus qu'à en déduire la longitude par calcul.

N’aimant pas faire souffrir les bêtes :non:
je me suis rabattue sur la méthode Dieumeguarde, :litjournal:
Pour vérifier les calculs, il existe des petit logiciel sur portable :oups:
ce qui permet de voir ou se trouve l’erreur (souvent entre la feuille de calcul, le crayon de bois, la gomme et le Sextant) .

Ça ne me servira à rien donc c’était essentiel pour moi de maitriser la chose !

Bonne amusement.
:-)

06 jan. 2015

Anthropomorphisme, quand tu nous tiens! Pour ménager nos sentiments, on peut aussi remplacer le chien par des bactéries magnéto-tactiques, tenter d'en faire la culture à bord, elles ont découvert la boussole des millions d'années avant les chinois, remporté de nombreuses transat, et comme on ne les voit pas c'est moins dur! :-D

08 jan. 2015

Je ne connais que trois méthodes que j'ai pratiqué en mer: les HO249, les Dieumegarde & Bataille et les tables 1,2,3 de Domenjoud.
Avec une feuille de calculs (des cases ou tu rentres soit tes observations, relevés, soit les données prises dans les tables, soit les calculs à faire entre ces données).
Des trois, les plus simples etaient les D&B (23 relevés; 4 additions ou soustractions), puis les HO249 et enfin les Domenjoud qui contiennent un peu plus de calculs.
.
Par contre, coté "encombrement", les tables Domenjoud sont de loin les plus légères: 10 pages d'un tiers de A4: poids du "livre": 90 grammes ( contre 460 g pour les 98 pages de D&B pour comparer). Je n'ai plus les HO249, mais bien plus lourd et volumineux.
.
Autre avantage à D&B et Domenjoud: valables ad vitam aeternam.
Inconveignant: en trouver d'occasion.
.
Si tu veux essayer les 1/2/3 de Paul Domenjoud, je peux te les photocopier

09 jan. 2015

Bonsoir,

Cela fait plaisir de parler un peu des vieilles méthodes. Je m'intéresse à ce sujet depuis longtemps, et je vous livre quelques réflexions :

1) les tables de calcul : on peut distinguer :

les tables d'azimut (Bataille, Perrin, ABC en GB, etc)

les tables dites "cosine-haversine", type Norie, ou sous forme simplifiée Dieumegard ou encore les tables que l'on trouve das le Reeds.

les tables dites "à double entrée", basées sur le découpage du triangle de position en 2 triangles rectangles, qui ont eu un grand succès entre 1920 et 1940, comme Bertin, Ogura, HO 208 (Dreisonstock), HO 211 (Ageton) ... et Le Soudeer.

les tables à triples entrées, HO 214, 229, 249, mais il y en a d'autres, comme les tables ANT, utilisées en GB par l'aviation.

Par contre, j'avoue que je ne connais les tables Domenjoud dont parle Oliv44, et que je suis intéressé par une copie.

2) la longitude sans chronomètre : la fameuse méthode des distances lunaires part d'une idée très ingénieuse : on utilise le fait que la lune se déplace rapidement par rapport aux autres astres, et on utilise la distance angulaire entre la lune et le soleil (ou la lune et une étoile) pour trouver l'heure du premier méridien. Pour avoir l'heure du lieu, on la calculait à partir de la hauteur d'un astre, mais il fallait connaitre la latitude !

En pratique, c'était beaucoup plus compliqué, car pour passer de la distance observée à la distance vraie, il fallait connaitre la hauteur des deux astres ... et on a proposé une bonne centaine de méthodes de calculs.

Quant à la précision, elle était de l'ordre de 15' de longitude, si l'observation de la distance avait été faite à la demi-minute d'arc près.

Cette méthode a été utilisée au cours du XIXe S, souvent pour vérifier la bonne marche du chronomètre ; mais quand les navires s'équipèrent de 3 chronomètres, on a peu à peu laissé tomber les distances lunaires. Il est d'ailleurs amusant de noter que l'on a cessé de publier les tables lunaires AVANT la diffusions des signaux horaires par TSF !

Bonne soirée

Tiama

09 jan. 2015

Merci pour les explications à propos de mes questions sur le sextant.

  • Concernant les mesures de longitude avec la méthode de distances lunaires, c'est maintenant + clair.
    Egalement le fait du "maximum 15' de précision" ...

  • Concernant le premier point , merci d'avoir listé les différentes tables en les regroupant par méthode. Ca élague un peu le sujet ;-)
    Je me doute que je pousse un peu le bouchon, mais serait-il possible d'avoir une comparaison sur les ... rapidité, facilité, poids, durée de validité, soleil (o/n), Lune (o/n), étoiles (o/n), équipements nécessaires, précision des résultats obtenus (à précision identique de relevés),...

09 jan. 2015

Bonsoir,

il est certain que facilité et rapidité sont les attributs des tables à triple entrée, mais c'est au détriment du "volume" des tables (jusqu'à 10 tomes pour les HO 214) : il semble que la grande majorité des plaisanciers ont opté pour les HO 249, avec en particulier le "volume des étoiles" qui est génial, si le temps est clair !

Beaucoup de tables font encore appel aux logarithmes, comme les cosine-haverines ou les HO 211 par exemple, ce qui complique un peu les choses.

Les tables à double entrée sont complêtement dépassées à l'heure actuelle.

En matière de précision, les HO214 ou 229 sont un peu plus précises que les HO 249 ou Dieumegard, mais, à mon avis, une précision de l'ordre d'une minute d'arc est largement suffisante.

J'ajoute que toutes les tables peuvent s'utiliser quelque soit l'astre observé ... avec une petite réserve pour les étoiles dans HO 249 : le volume I te propose 7 étoiles, mais si par hasard tu observes une étoile ne figurant pas dans ce volume, et de déclinaison supérieure à 30°, tu ne pourras pas faire le calcul ! Enfin, seul ce "volume I" n'est valable que 5 ans, toutes les autres tables sont "permanentes".

14 jan. 2015

Bonjour,
Juste une petite précision : le volume 1 des HO249 (étoiles) est valable 10 ans, et pas 5. Par exemple, le volume vendu actuellement (Epoch 2015) est valable depuis 2011 et jusqu'en 2019 (inclus). Notez enfin que si l'on ne cherche pas une précission absolue, on peut sans inconvénient l'utiliser quelques années (2 ou3) après sa "date de péremption".

14 jan. 201516 juin 2020

Des almanachs (gratuits) de 2015 à 2020 (Soleil, Lune, Etoiles, même présentation que les almanachs US et GB)
thenauticalalmanac.com[...]/

MORAMANGA 1 Bonjour , j'ai bien aimé la façon de faire son estime durant sa traversée, grâce aux horaires des passages des avions d'Air Caraïbes de Fritz the Cat.
Amitiés nautiques
Guy

14 sept. 2017

Petit retour d'expérience (hier soir pendant l'apéro ) :-D
J'utilise habituellement les HO 249 et ect
suite au diffèrent messages d ici j'ai utilisé le add on d'open cpn !!!

quel facilité et quel précision ! :bravo: précision moins de 10 miles :pouce:

Je retenterais ce soir pour vérifier si la précision n'est pas une erreur ! :-D ;-)

14 sept. 2017

la précision est due à l'add-on d'opencpn ou à l'apéro ?
parce que je connais des gens qui tremblent beaucoup moins après le deuxième petit blanc du matin ! :langue2:

14 sept. 201714 sept. 2017

Les deux mon Général !!!

:alavotre:

:-D ;-)

14 sept. 2017

bonjour
si tu veux commencer à COMPRENDRE la navigation astronomique sans acheter de livre tu dois absolument lire ce merveilleux opuscule en téléchargement gratuit :
www.celnav.de[...]ge2.htm
perso je ne pense pas que le choix de telle ou telle table soit déterminant, en fait il ne s'agit que d'outils
l'opuscule mentionné t'indiquera les bases des calculs (y compris pour la mesure des distances lunaires qui est une méthode inutilisable par son manque de précision)
il t'indiquera des formules permettant de calculer la position du soleil
ensuite décider si on utilise des éphémérides et des tables qui ont été calculés par d'autres avec leurs ordinateurs ou si on choisit de faire soi même les calculs avec sa calculatrice programmable ou non est finalement assez secondaire.

27 mars 2018

Bonjour,

Je viens de découvrir que vous étiez à la recherche d'une sorte de panorama des méthodes de navigation astronomique.
Y voyez vous plus clair ?
Serait t'il possible d'avoir connaissance de vos conclusions sur ce passionnant sujet.

Merci

28 mars 2018

bjr,
j'ai appris avec dieumegarde et bataille ,mais quand j'ai découvert "le soudeer "j'ai adopté son système .
maintenant la date d'utilisation est caduque je ne sais pas 'il y a une nouvelle édition ,mais je viens de vendre mon sextant ,donc
alain

28 mars 2018

ça me rappelle de vieux souvenirs les tables 900 ;-)

28 mars 2018

Désolé , mais je ne suis pas vraiment poête ...
Eventuellement je peut l'etre en attendant le rayon vert , un ti-punch à la main , sous les tropiques .
j'aimerais une calculatrice pour m'amuser à tracer des droites de hauteur . Existe-il des calculatrices qui s'y pretent bien ??
Methode pour les programmer .
A la votre ...

28 mars 2018

Bonjour,

j' ai eu une Casio fx702p programmable du début des années 80, Une fois les données rentrées, elle mettait une vingtaine de secondes pour donner l' intercept et l' azimut.

Un ami qui avait une Tamaya qui coûtait la peau du cul préférait nettement la Casio.

Gorlann

28 mars 2018

j'ai eu une nc77 distribuée par plastimo ..
parfaite mais les éphémérides ne sont plus d'actualité
alain

28 mars 2018

Il y a des calculatrices point astro sur le site de Navastro :
navastro.fr[...]ex.html
polben

28 mars 2018

j'ai appris à la fin des années 80 avbec un bouquin de Maurice Oliveau
"navigation astronomique à la portée de tous".
j'ai adoré tout cela et j'en ai été passionné, mais j'avoue que si je devais faire une droite maintenant, il me faudrait une sacrée révision et je ne suis pas sur d'avoir très envie de me remettre aux calculs.
Par contre avec une calculo, pendant une nav hauturiere, pour le fun, pourquoi pas, mon sextant ne demande qu'a prendre un peu l'air...

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