Sécurité à bord

Juste une réflexion portant sur mon observation des cas où un accident aurait pu se produire. Peut-être avez-vous eu les mêmes ?

Je parle ici de navigation côtière ou de petites traversées.

Une bôme lors d'un empannage pas contrôlé me fout vraiment la trouille et des divagations à la barre en (fort) vent arrière amènent vite des réactions de ma part.

Le seul moment où j'ai senti un risque d'accident lors de la dernière navigation est celui où le barreur (au vent arrière) se lève et s'avance pour choquer la drisse de foc.
Cumulant le fait de pouvoir faire empanner le bateau (perte du contrôle du bateau car plus en position de barrer correctement) et de recueillir le fruit de son erreur (se prendre la bôme car debout en avant du cockpit). J'ai bien gueulé de laisser l'équipier à côté de lui s'occuper de la drisse et de reprendre contrôle du bateau. La seule fois ou j'ai gueulé en 10 jours.

En ce qui concerne, l'homme à la mer. Ça me fiche un peu la trouille en solo, mais pas trop en équipage.

Comme je suis très conscient qu'une tête hors de l'eau se perd vite de vue je me suis bricolé une perche IOR.
Dès force 5 ou la nuit nous sommes attachés.

En solo par contre, être attaché me parait parfois être pire que de ne pas l'être.

Je ne me vois pas être traîné des heures au bout de mon bout par mon bateau sous pilote, et vois mal comment être attaché si court que le passage par dessus bord soit rendu impossible (bateau de 8.5m).

Par contre j'ai une petite balise PLB sur moi, quand je navigue seul.

Pour le reste, je note que les accidents viennent très souvent de la fébrilité, de l'angoisse auto-générée. Donc en toutes chose bien anticiper, prendre son temps, rester zen. Nous utilisons un moyen de transport lent donc générer des accidents de par la précipitation est assez idiot. En cas de pépin, l'attitude de commencer par ne rien faire pour prendre le temps de réfléchir, est souvent la mienne sauf si la situation est jugée vraiment très critique (c'est moins souvent le cas que des équipiers mal amarinés peuvent parfois le penser).

Les enchaînement de conneries amenant à des situations vraiment critiques étant souvent le fruit de l'adrénaline. Il est à mon sens important de maintenir le niveau de cet hormone le plus bas possible à bord (sauf par plaisir, en régate par exemple).

Le "quasi" accident décrit plus haut (quasi empannage) était dû à une précipitation qui ne se justifiait pas. Donc, cool Raoul, prenez le temps de penser à ce que vous faites. Prenez le temps de le faire en anticipant avant si vous le jugez nécessaire et tout se passera bien. Dans ce cas, même un petit bateau bien fiabilisé peut prendre des conditions de mer où on est tout seul en mer et où elle est finalement la plus belle.

Ou sinon, un bon petit topo sécurité de 10 min, tous les 3 jours est bien utile en début de saison et pourquoi pas, aussi après, mais peut-être en moins intensif (que faire si homme à la mer, que faire si feu à bord etc...).

Qu'en pensez-vous ?

L'équipage
02 août 2017
02 août 201702 août 2017

J'en pense que le plus important, c'est définir les priorités.

Pour reprendre un exemple classique, quand il s'agit de faire rentrer dans un contenant du sable, des graviers, des cailloux, des pierres, il faut toujours rentrer les plus gros d'abord pour terminer par les plus petits sous peine de ne pas pouvoir tout rentrer.

Si le plus important, pour toi, c'est la sécurité, reste à la maison et, avec un peu de chance, si tu es déjà mort, tu ne risqueras plus rien.

Si le plus important est de naviguer il faudra accepter un risque.

Dans ce cas, la question qui se pose n'est plus de savoir comment faire, quoi faire, si ou si mais, plus simplement, de déterminer quel est le niveau de risque que tu es en mesure d'accepter, d'en tirer les conséquences et, surtout, d'en assumer les conséquences.

A mon avis, tout le reste est de la masturbation intellectuelle.

Voilà, c'est cadeau : une bonne base de discussion. :litjournal:

P.S. histoire de relativiser, je tiens à te rappeler que tu as plus de chance de mourir du simple fait que tu es vivant (environ 100% aux derniers relevés) qu'en bateau (finalement très peu de monde)

02 août 2017

Idem.

Attaché court en solo en position statique : anneaux au pied du poste de barre et le long de la cloison cabine lors des micro-siestes.

02 août 2017

Ah cette sacro sainte sécurité!
Combien de têtes cassées tous les ans suite à un empannage intempestif?
Combien d'hommes à la mer chaque année?
Combien de naufrages avec pertes humaines?
Combien de démâtages avec blessures consécutives?
Allons bon la plaisance estivale avec petites étapes diurnes pratiquées par la plupart d'entre nous n'est pas si dangereuse, beaucoup moins en tout cas que l'alpinisme par exemple.

02 août 2017

… ou simplement le vélo !

02 août 2017

Je suis bien d'accord avec toi Némo mais la vérité est qu'étant ancien moniteur en fait j'y prends plaisir à communiquer toutes ces conneries de sécu :-) (la nostalgie de ma jeunesse...) et comme je navigue souvent avec des grands "enfants" (ils avaient 11 et 13 ans lors de notre première traversée en Angleterre, moi seul adulte) c'est aussi une bonne façon de leur apprendre à pouvoir plus tard être autonome et oser voir large dans leurs (j'espère) futures navigations.

Pour le danger, ceux générer par la navigation de plaisance sont probablement 0,001% de ceux générer par la maladie par exemple (je parle ici de la tranche 50+). On remarque souvent sur les pontons beaucoup de plaisanciers figés sur leur place de port par la trouille du risque mais dont la maladie (le cancer le plus souvent) a causé une hécatombe dans leur entourage proche. Autant qu'ils aillent dehors se casser la gueule en bateau (peu probable, mais bon) avant que la maladie les rattrappe.

Maintenant naviguer avec des gens qui sont dangereux à bord de par leur propres conneries et ça jour après jour, ça use et ce n'est pas zen du tout.

02 août 201702 août 2017

@"Je suis bien d'accord avec toi Némo":non:
Alors là tu viens de prendre un grand risque, parce que le vrai, l'authentique,l'excellentissime Némo ne va pas être content du tout que tu ai pu le confondre avec un vulgum pécus comme moi. D'autant que Némo il aime pas du tout qu'on soit d'accord avec lui. :tesur:

@Botte l'ovaire
D'abord même que d'abord.
Même. :mdr:

@Pierre3
L'expérience est plus riche de la compréhension des échecs que de la satisfaction des succès inexpliqués.

Devenir autonome, c'est expérimenter pour commettre des erreurs et certainement pas éviter d'en commettre.

Darwin, revient... :-(

02 août 2017

Je sais :cheri:

et vois mal comment être attaché si court que le passage par dessus bord soit rendu impossible

prévoir une sangle d'amarrage sur le roof plutôt que dans les passavents.
certains coureurs de la transquadra solo ont ce système (et d'autres aussi surement)
reste à régler la sortie de cockpit avec la présene d'une capote.

Une capote en solo n'est pas indispensable.
Une simple combi de quart devrait suffire.

En couple, en revanche, ce peut être utile mais, quand il y a de la mer, on peut y substituer le contraceptif oral : "non, c'est pas le moment".

Je dis ça, je dis rien.
Bon, d'accord, je me tais.

Tu as raison : le navet film "en solitaire" m'était sorti de l'esprit :heu:

Merci de m'avoir repris, pas merci en revanche, de m'avoir rappelé que j'y avais perdu le prix de ma place.

03 août 2017

"Une capote en solo n'est pas indispensable."

Pas d'accord : mieux vaut se méfier de tout le monde !

02 août 2017

J'y ai pensé (sangle sur le roof) mais dans ce cas décrochage quasi obligatoire quand j'arrive au niveau du mât car si je continue avec cette sangle jusqu'à l'avant la tension devrait être énorme (ou ma longe très courte) pour que malgrès la souplesse du système je sois certains de rester à bord ou au moins pas plus bas que les filières en Cas de chute (le bateau n'étant pas large, surtout à l'avant avec ses entrées fines années 70). Je dois affiner mais seul probablement il vaut mieux que j'ai deux points d'attache fixes et bien centraux. Un dans le cockpit et un sur la plage avant un peu à l'avant du mât. Lors du passage de l'un à l'autre, reste plus qu'à bien se tenir...

La solution "sécure" serait de rapporter toutes les manœuvres au cockpit et de ne plus avoir besoin d'aller à l'avant ce qui permet de ne disposer qu'un seul anneau au centre du cockpit avec une longe ne permettant pas d'atteindre les passavants.

02 août 2017

...épiya Nemo, y fait qu'écrire des conneries :langue2:

02 août 201702 août 2017

Moi, il y a déjà lonnnnngtemmmps il m'est arrivé un accident, mais grave, très grave.
J'étais sur mon premier bateau, un 6m, en solo, je revenais de l'ile de Wight, tout se passait bien quand soudain, une grosse vague est venue percuter mon bateau de travers et là, tout ce qui était sur ma table est tombé par terre. Je n'ai rien pu faire, je la revois encore des fois dans mes nuits agitées, ma bouteille de vodka est tombée, a rebondie est a fini par se casser.... :oups: :lavache:
J'étais à 100 mn de St Val, je savais que j'arriverais que le dimanche et à l'époque, rien n'était ouvert pour en racheter une nouvelle :tesur:
Le lundi, j'achetais un cata et depuis, vous me croirez si vous voulez, mais il ne m'est plus jamais arrivé une telle mésaventure si traumatisante à ce point... :doc:
Bon, maintenant, par prudence, j'en prends plusieurs que j'emballe précautionneusement dans divers endroits au cas ou ! :heu: :-p
Pascal :alavotre: :pecheur: :acheval:

02 août 2017

@Pascal. Hé bien c'est un volet "sécurité des bouteilles de vodka". Faut pas rigoler avec ça, c'est important. :alavotre: :pouce:

02 août 2017

comme hubert, je préfère moi aussi "la ligne de vie" sur le roof plutôt que dans les passavants et s'y prendre les pieds. s'arrêter devant le mât n'est pas un problème pour moi, c'est là, majoritairement, que se trouvent les manœuvres "hors cockpit".
Reste que l'on doit prévoir d'aller bidouiller l'enrouleur qui coince, mais pour ça, je met en panne; de toute façon, l'étrave est trop étroite et scabreuse pour que j'y mette les pieds en nav quant le temps est agité.
Par temps calme ou médium, ben je la fis à la méthode "némo"
(c'est dur à avouer , pour moi, mais je sais aussi être objectif ;-) )

Juste avant de lire ta dernière phrase entre parenthèse, je me suis surpris à) penser ce que tu a précisément écrit dans ta dernière phrase.

Comme quoi...
;-)

02 août 201702 août 2017

@Nemo. Oups, tu viens d'écrire qlq chose qui n'est pas une connerie. Nos messages se sont croisés...

S'il te plait, ne relève pas tous mes post dans lesquels je ne dis pas de connerie, ça alourdirait trop les fils. :cheri:

Essaye juste de comprendre ceux que tu penses à tort en être une. :mdr: :-p

02 août 2017

juste une reflexion :

  • 1/ jamais de vent arriére ,c'est trop dangereux pour l'équipage et pour le greement et ce n'est pas une allure rapide ,vaut mieux le portant ...

2/ s'il faut a tout pris faire vent arriere alors je prends la barre ,s'il y a une connerie de faite c'est pour ma pomme ...

"jamais de vent arriére ,c'est trop dangereux pour l'équipage et pour le greement et ce n'est pas une allure rapide ,vaut mieux le portant ..."
:oups: :lavache: :heu:
Le vent arrière n'est pas une des allures du portant ?!? :mdr: :scie:

02 août 201702 août 2017

Là n'est pas la question... mais bon...
Il n'y a pas que des plaisanciers chevronnés, et qui connaissent le cas, sur ce forum... :reflechi:

Justement, c'est un "initiateur durant plusieurs années à la navigation hauturiere", merde ! :mdr:
:jelaferme:

02 août 2017

là du coup c'est moi qui ne te comprends pas bien Nemo ?,, pourquoi ce merde ???

02 août 2017

merci

02 août 201702 août 2017

Oui, mais bon : c'est José et on comprends bien ce qu'il veut dire, d'autant qu'il a raison.

Oui, t'as raison...mais bon : c'est José, merde! :mdr:

Pour m'insurger contre le reproche qui t'est fait.

02 août 2017

Je favorise aussi quand c'est possible plusieurs bords de largue qu'un seul bord de VA.

03 août 2017

Salut , plein vent ar , je met jamais la grand voile , mais génois et trinquette tangonné , on perd presque rien en vitesse , mais quelle sécurité

03 août 2017

Une bôme n'a aucune raison de balayer dangereusement le pont si on utilise un frein de bôme très efficace si bien réglé.
C'est alors presque un plaisir de la regarder changer de bord.
Quand on doit s'attacher autant être assez court pour ne pas
se faire noyer suspendu à son bateau (un cas en Med autrefois). On peut toujours se déplacer en jouant avec les deux longes.
Toute la vie est faite de risques. Et l'endroit le plus dangereux du monde est le lit puisque 75% des gens meurent dans leur lit. Il y a le risque idiot qui est complètement stupide et inutile et le risque BIEN calculé qui a fait progressé l'humanité.
A noter qu'une décharge d'adrénaline faite pour nous booster pour une courte période en situation de survie est suivie d'une période de fatigue importante.

03 août 2017

Si la prise de risque est dangereuse la routine, elle, est mortelle.

Tu serais donc, toi-z-itou, favorable à laisser aux occurrences de risque leur statut d'exception et à éviter les entrainements qui auraient tendance à les banaliser?

Me gourre-je?

03 août 201703 août 2017

Bof ....
Faut pas trop me poser de questions en ce moment.

Je ne sais d'ailleurs plus trop ou est cette banalité aussi nauséeuse que tonique.

Et prétendre y échapper c'est déjà montrer qu'on souffre des ravages de son empoisonnement interne.

03 août 2017

Je pense moi aussi qu'il faut éviter les lignes de vies sur les passavants, et en avoir une centrale à l'avant et une centrale dans le cockpit.
Richard fait une sangle pour ligne de vie avec un filet fluorescent pour mieux la voir de nuit... Intelligent !

03 août 2017

une drisse comme ligne de vie,tu tomberas pas plus bas que ton pont

Voire un élastique : tu tombes à l'eau, tu fais trempette une seconde et l'élastique te remonte à bord :mdr:

Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

Phare du monde

  • 4.5 (190)

Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

2022