Salon nautique imprssions...

Salon Nautique: le client est ROI?

Nous avions décidé que ce serait une belle journée. En effet en partant à trois heures du matin de Brussel (banlieue sud), normalement nous devrions être pile poil pour l’ouverture à dix heures devant les portes, voiture garée bien comme il faut, plumage bien propre et sourire de circonstance.

Effectivement un beau soleil d’hivers nous réchauffait lorsqu’après nous etre acquité des 27, 50 € de parking nous nous dirigions vers l’entrée munis de nos deux invitations pour LE salon nautique.

Rien ne pouvait nous démoraliser, se serait une belle journée, presque une fête quoi.

Venir à La Capitale, voir de beaux stands, des bateaux tous plus beaux, tous plus chers, en un mot tous « plus » les uns que les autres.

Rencontrer des gens sympas, quoi ! De salons en salons, d’année en année dans les plus grands salons européens nous en retrouvons avec plaisir.

Rendez vous était pris avec certain, parfois, il est vrai pour justifier notre demande d’invitation.
Si les Forces de Ventes des Multinationales ont leurs techniques rien n’empêche au « visiteur Pigeonus » d’avoir les siennes…

Bref le salon s’annonçait super bien.
Effectivement les bateaux affichaient leurs dessous bien callés sur leurs jolis bers tout propres.
Les hôtesses bien calées sur leurs haut tabourets cachaient les leurs et souriait. Donc tout était dans l’ordre.

Après trois salons ou nous n’avions pas pu visiter (pour le plaisir) le plus gros des voiliers présenté, nous avons pris tout de suite rv pour une belle visite.
Cette fois contrairement autre autres fois le rendez vous ne fut pas à 18h30 mais vers 12h. Impeccable ! Tout n’est pas parfait mais bon, c’est beau.

Au détour d’une allée nous rencontrons ce chanteur que beaucoup envie, nous avons acheté son dernier livre.
Tiens, je n’avais pas remarqué, que pour écrire, il porte vraiment des lunettes !
C’est toute notre jeunesse, bien sur c’était il y a …
Et alors ?
Toujours sympa Antoine.

Voilà une idée géniale ce bateau est posé non pas sur un ber, mais sur l’eau. Un hublot permet de voir ses formes cachées par la piscine qui l’accueille. Comme, un peu comme à travers le trou d’une serrure. On voie sa quille, son safran et ses belles formes éclairées. Plus haut les visiteurs montent sur un voilier qui flotte.

Un peu plus après nous trouvons la même chose pour les agences de location de pénichettes.
Sont regroupés plusieurs loueurs dans une grande piscine sur lequel un ponton flottant donne accès à plusieurs pénichettes.

Déjà il est l’heure de notre premier rv. Le temps file trop vite. Heureusement que nous avons fait une liste de ce que nous voulions voir sinon ce n’est pas possible et en final on ne voit rien.
Nouveau model d’un grand constructeur français qui fabrique de beaux voiliers
« Pour ceux qui ne reste pas au port… »
Le même chantier que le notre.

Alors là, je fais une pose.
Je suis mal élevé, mal poli en plus, sale gamin tout petit, et cela n’a guère changer !
Je n’ai pas appris le savoir vivre du parfait (éventuellement) futur client/pigeon. Non j’ai rien retenu.
Pas même de l’armée, où pourtant on avait promis de me mater !!!!

Alors je vous rappelle les règles pour que vous toutes et tous ne tombiez pas dans le travers des gens comme moi qui passe pour des malappris.

Ce qu’il faut absolument faire et ne pas faire:

Tombez en extase devant tant d’ingéniosité pour arriver à faire ressembler un véritable voilier de départ en véritable camping car, avec tv et tous ces gadgets indispensables à quiconque reste sagement au port.
Ne pas demandez à votre femme de se mettre à la barre, vous-même ayant constaté que à la barre on ne voit absolument pas du tout l’avant.
Vous êtes idiot ou quoi ?
Vous ne pouvez pas faire attention, si vous vous êtes cognés la tète à la barre de capote de descente.
Mais non elle n’est pas trop basse, il suffit de se baisser avant de rentrer, c’est un geste naturel C’est votre faute !

Ce qu’il ne faut pas dire :

Pourquoi ne pas avoir fait un cockpit central sur ce type de voilier ?
Si le vendeur vous dit que « notre chantier n’en a jamais fait » et que vous répondez que vous avez justement un ….
Et que ce chantier en a fabriqué quand même 138 entre 1976 et 1981 que donc, ce n’est pas vraiment un proto !
Et vous savez en plus votre chantier a fabriqué entre 1975 et 1990 138 +21 …….. qui ressemblent au notre mais en plus grand !
Tient sur les modèles précédent les garnitures intérieures des hublots étaient en bois et métal, pas en plastique comme maintenant.
Là le vendeur ne vous suit plus. Seul avec votre matelot préféré vous commenter tout haut : Ben tu vois dans la cabine arrière le plafond est vraiment bas !
Au dessus du lit, il faut supprimer quelques positions….
Vous soulevez les planchers et là, effectivement il ya une grosse différence. Maintenant vous remarquez la couleur cramoisi du vendeur. Et comme vous n’êtes vraiment pas charitable vous poussez un peu plus la cuisson…
Il n’a y pas vraiment de place dans les fonds !!!
Les vaigrages, avant ils étaient en contre moulage, facile a nettoyer et dans le temps cela ne bouge pas.
Là vous vous ressentez les pleins pouvoirs en direct ligne du Marquis de Sade lui-même. Le vendeur objecte chaque fois maladroitement et maintenant devient franchement désagréable !
Voilà presqu’une demie heure que vous êtes dans le cœur de la descendance de votre propre bateau. Le bilan que vous en fait n’est pas brillant. Tant qu’a faire autant en faire profiter ce garçon qui est très sur de lui dans sa chemise blanche au armes du constructeur. (J’avoue avoir regardé si sa taille était la même que a mienne !)
Bilan donc : C’est vrai que maintenant les salles d’eau sont magnifiques !!!!
Ce qui n’était pas le cas avant.

J’attendais un peu d’égard de la part de gens dont c’est le métier d’accepter les remarques et critiques mais qui doivent rebondir pour vanter les qualités nouvelles de nouveaux modèles face aux anciens modèles.

Je ne supporte pas les gens qui démolissent et dénigrent, lorsque l’on parle de maisons concurrentes (deux consonnes) pour ne pas les nommer, des gens reconnus pour leur sérieux plus présent sur les marché du nord de l’Europe.

Ce n’est pas un jeu, mais quand même lorsque l’on est très fier d’appartenir à une grande maison, il ne faut jamais perdre de vue que ce sont les clients qui font la réputation d’une société.
La formation de ces gens qui se disent concessionnaire de la marque dans un petit pays au nord de la France devrait être un minimum formés si l’on prend en compte le prix du mètre carre de salon comme Paris.

Nous allions prendre congé courtoisement, remerciez pour la visite.
Mais retour dans le cockpit il m’a lancé un : « Il faut garder votre bateau si rien ne vous plait dans nos nouveaux modèle »

Chez nous en Belgique on dit : « trop c’est trop ! »
Viens, on s’en va !
Au moment où je remettais mes chaussures ce vendeur qui n’avait décidément rien compris me dit : Je vous adresse une documentation de ce modèle ?

Ce ne sera pas nécessaire ! Merci.

Je suis un consommateur comme les autres, et je refuse de n’être pris que pour une vache à lait !

J’ai vu trop de gens sur les salons se courber devant ces petits ducs investis d’un faux semblant de puissance donnée par la notoriété de leurs sociétés.
Si j’avais un souhait se seraient que ces quelques lignes touchent le regard et l’esprit de quelques grands managers de ces grandes sociétés qui nous font rêver.
Peut être !
Mais que nous, CLIENTS faisons vivre.

Réagissons que diable.
Réagissez !

Demain je vous raconterais, que quand même sur le salon j’y ai rencontré des gens sympas.
Il y avait même un garçon nommé : TOM