quel était le bateau de Jack Vance ?

Une question pour érudit !
Jack Vance, comme chacun ne le sait pas, fut le pape de la SF version Fantasy. On aime ou on n'aime pas, moi perso j'adore!
Sur une photo il est à la barre de son voilier.
Qui peut me dire de quel voilier il s'agissait?
merci
Michel

L'équipage
20 jan. 2014
20 jan. 2014

Il semblerai que ce soit une construction amateur.

Je peux vous dire maintenant que deux des auteurs favoris de Jack Vance sont P.G. Wodehouse et Jeffrey Farnol…que Jack est un joueur du banjo moyen et un joueur d'échecs médiocre ...J'ai vu le voilier de haute mer que Jack et son fils John ont construit pendant leurs loisirs. J'ai écouté les histoires drôles au sujet de la péniche que Jack a construit avec Poul Andersen et Frank Herbert…Je peux décrire avec étonnement les manuscrits originaux de Jack .... il utilisait toujours une feuille de papier de 8,5x11, pliée et repliée par le milieu de façon à en faire une brochure de quatre pages. Le premier avant-projet était écrit en lettres minuscules et précises en une couleur, ensuite chaque correction consécutive utilisait une couleur différente…

- Charles N. Brown (éditeur )
source
vance.jack.free.fr[...]os.html

20 jan. 201416 juin 2020

J'ai trouvé ça…

Les bateaux. Ils représentent pour Jack ses rêves de voyage et d’aventure. Les bateaux ont toujours été au premier plan des pensées de Jack ; il faisait toujours des plans pour construire son favori, il cherchait toujours le bateau le plus sûr, celui qui puisse le mieux tenir la mer. Une fois il acheta des plans pour construire un trimaran, un Piver de 36 pieds. Il alla même jusqu’à terminer et recouvrir de fibre de verre les trois coques. C’est à ce moment que Mr. Piver disparut en mer, pendant un cabotage dans le sud avec son trimaran. On ne retrouva jamais son corps. Ceci refroidit plutôt l’enthousiasme de Jack en ce qui concerne les trimarans. Il vendit les trois coques et reprit ses recherches.
Nous achetâmes un Venture de 17 pieds, avec un gréement de cotre, pour que notre fils apprenne à faire de la voile et puisse faire partie de l’équipage de Jack ; ensuite un Explorer de 45 pieds, conçu par Huntingford, parce que le Columbia n’était pas assez grand pour pouvoir loger un équipage de trois ou quatre personnes. Nous vendîmes les deux premiers bateaux, et l’Explorer fut baptisé Hinano*.
Une des périodes les plus heureuses de la vie de Jack se passa en compagnie de John, à gréer Hinano, à installer toutes sortes de systèmes pour renforcer la coque, un radar, des lumières de position, la radio, un filet de sécurité et des rambardes, à choisir des voiles, acheter des cartes maritimes et à calculer des itinéraires. Mais en même temps, le glaucome était en train d’affecter la vue de Jack, et John devait commencer ses études à l’Université de Berkeley. Tout ceci fut laissé de côté, même si Jack continua de rechercher un équipage et d’échafauder des plans.
Comme John était indisponible, ainsi que les autres personnes avec qui Jack aurait aimé faire une croisière, il dût se décider à vendre Hinano, à contre-cœur. En plus, la location pour le mouillage et l’entretien coûtaient vraiment trop cher pour que nous puissions garder indéfiniment un bateau de cette taille. Un millionnaire, peut-être, mais pas nous. Comme par hasard, un certain Jack Storer tomba amoureux de Hinano et fut ravi de l’acheter. Pour une croisière d’essai, Jack Storer invita deux amis à l’accompagner jusqu’à Monterey. A leur arrivée, ils ouvrirent des bouteilles pour fêter ça, et quand le stock fut épuisé, ses amis prirent congé. Mais Mr. Storer décida d’aller à terre pour acheter une autre bouteille. Malheureusement, il se prit le pied dans un câble d’amarrage et on le retrouva mort le lendemain matin. Je ne sais pas si la morale de ceci est qu’il ne faut pas tomber amoureux d’un bateau qui s’appelle Hinano, ou qu’il ne faut pas aller à Monterey, ou encore qu’il ne faut pas fêter une aventure… ou qu’il ne faut pas monter tout seul dans un dinghy. Ca donne à réfléchir, en tout cas. Nous fûmes atterrés, et très tristes de la mort de Jack Storer.
Il y a bien des années, lorsque John était encore un bébé, Jack avait dessiné les plans d’un houseboat, et les avait montrés à plusieurs amis, mais ceux-ci étaient trop prudents pour être intéressés. Pourtant, ses amis Frank Herbert et Poul Anderson étaient tous deux aventureux de nature ; ils acceptèrent avec enthousiasme de participer à la construction du houseboat. Ce fut une période heureuse. Jack construisit les pontons dans l’allée de notre garage, et les couvrit de fibre de verre là aussi. Finalement, ils furent prêts à être transportés sur la plage dans la baie près de Point Richmond. Plusieurs amis s’étaient maintenant joints à l’opération, profitant du soleil, de l’air salin et de la compagnie. A chaque étape terminée, on célébrait ça, il y avait vraiment une atmosphère de fête.
Le pauvre Frank Herbert ne put rester dans la course, à cause de problèmes de santé. Par ailleurs, sa famille et lui envisageaient de déménager dans le Nord, ce qui impliquait qu’il devait rompre le partenariat. Finalement, il fut remplacé par notre ami guitariste, Albert Hall, qui avait régulièrement participé aux opérations. A la fin de la journée de travail, les chansons et les airs de guitare d’Albert faisaient notre bonheur. Quelquefois, nous allions dans notre restaurant favori, qui affichait du poisson au menu.
Une fois le pont et les bases fixées aux coques, l’étape suivante fut de mettre le tout à l’eau, là où la cabine était en construction. Un soir, les propriétaires du petit café qui vendait des hamburgers et autres sandwiches sur la jetée apportèrent une bouteille de champagne pour baptiser le houseboat, ce qui fut fait immédiatement… même si aucun nom particulier ne lui fut jamais donné : on l’appela Houseboat, tout simplement.
On installa un moteur de hors-bord à la poupe, relié à la roue du gouvernail dans la cabine avant grâce à une invention de Jack : deux longues barres renforcées, à l’intérieur de tuyaux en aluminium. Le mécanisme fonctionnait remarquablement bien. (A propos : la roue de gouvernail était un cadeau de Frank Herbert). On peignit le bateau en blanc avec des bordures bleues à l’intérieur et à l’extérieur. On installa six matelas en mousse sur les couchettes, on accrocha des rideaux (que j’avais faits moi-même), on installa aussi des toilettes et un lavabo, et un réchaud ventru dans la cuisine-salle à manger. Vint alors le moment de déplacer le bateau dans les Marais du delta des rivières Sacramento-San Joaquim-Mokelumne. Jack fit le voyage inaugural avec six autres hommes et jeunes garçons, en remontant la rivière Sacramento. Une escale de nuit dans le port de Dalrelio, un départ très matinal le jour suivant, et ils arrivèrent largement dans les temps au port de « Moore’s Riverboat », sur la rivière Mokelumne. C’est dans ce même amarrage que Houseboat connut son destin fatal quelques années plus tard, mais pas avant que nous ayons pu amasser toute une moisson de bons souvenirs.
Notre bateau était idéal pour la vie dans les Marais : vacances, fêtes et escales d’une nuit, généralement passées loin du port. Le houseboat glissait à la surface des marais, à la recherche d’un bon ancrage. En été, il y avait des mûriers chargés de baies toutes prêtes à être cueillies depuis le pont. Quand le soleil se couchait, nous nous relaxions sur le pont, les pieds contre le bastingage, chacun tenant en main sa boisson favorite, en écoutant le chant des insectes, animaux et cris d’oiseaux : un pur délice. Les matins étaient généralement froids, mais après avoir chargé et allumé le petit réchaud à bois, la cabine se réchauffait et devenait confortable.
Jack et moi projetions de faire un voyage en Irlande avec John, et pensions y rester un an ou plus. Il nous faudrait donc transférer la propriété du houseboat à notre ami Ali (pour « Alidor ») Szantho, dont la passion était la pêche, et il choisit comme autre partenaire quelqu’un qui aimait également pêcher. Ils trouvaient que l’embarcation était un peu trop basse sur l’eau pour la pêche, et ils retirèrent donc les lourds panneaux des plafonds. Le bateau se redressa d’au moins trente centimètres, peut-être plus encore. C’est peut-être cette petite modification qui a causé la perte du bateau, ou une quelconque mésaventure. Nous ne le saurons jamais.

www.jackvance.fr[...]dex.php

ça ressemblait probablement à ça

20 jan. 2014

intéressant!
merci pour les infos je vais aller voir les sites

Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

Phare du monde

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2022