Pour combien de temps encore

Bientôt le retour à bord et la suite de l’aventure.
Dans quelques jours nous retournons aux Antilles pour continuer et terminer notre périple. Ces derniers instants en Europe me donnent l’occasion de la réflexion sur une question que l’on nous pose très régulièrement.
En 2012…….est il encore possible de réaliser un voyage authentique avec un voilier ?
Voici ma réponse.
C’est oui. Mais le principal problème ou que l’on aille ou presque est l’excès de touristes qui visitent la région en voilier mais qui ne sont ni marins ni apprentis marins.
Le chartering ( location de voiliers avec ou sans équipage) a atteint des sommets dans plusieurs régions du monde.
En effet, grâce à des lois de défiscalisation, des centaines d’investisseurs achètent et mettent en location des catamarans ou des voiliers monocoques. Ils s’y retrouvent financièrement par le fruit de cette location mais aussi et surtout car ils bénéficient de tout un système de déductions fiscales. Ils contribuent très peu ou pas du tout à l’amélioration des conditions de vie dans la région installée car ils n’emploient que peu de gens, toujours mal payés et au contraire détruisent par contre souvent très bien l’environnement autour de leurs infrastructures.
La plupart des clients qui louent ces voiliers n’ont aucun sens marin. Ils se sentent comme en appartement et se conduisent comme tels. ( font bruyamment la fête le soir, consomment sans modération, tirent la chasse de leurs wc sans même se demander ou va le contenu, etc).
Le problème est qu’un voilier de type croiseur n’est pas fait pour être un appartement .
C’est un navire destiné à se déplacer à la voile qui permet, après bien des efforts et quelques dangers, de découvrir le monde si vous en avez le courage et l’humilité.
Venir en avion, s’installer à 8 dans un catamaran et ensuite se retrouver à des dizaines d’autres catamarans dans une baie n’est en rien favorable à la découverte des autres. C’est juste un amusement. Une occupation.
Ce ne serait rien si cette état de chose était sans conséquences. Malheureusement, si les Hommes sont intéressants vus individuellement ou en petits groupes, la foule pervertit tout. Et d’avoir trop de monde qui ne fait que passer aux mêmes endroits détruit non seulement l’environnement, mais aussi change les hommes qui y vivent. L’argent facile, l’impression que les autres sont richissimes perverti.
Alors, ceux qui ont faits des efforts considérables, car ils sont venus par la mer après un long voyage et de lourds sacrifices, pour venir découvrir le même lieu auront des difficultés considérables à voir son authenticité et à briser le cercle infernal créé par les touristes venus en avion.
Trop souvent à présent, les états qui reçoivent beaucoup de visite par charter taxent les voiliers qui ancrent dans leurs eaux. Payer 15 euros par nuit sur un catamarans ( à diviser par 8) n’est rien lorsque vous restez 8 jours. Par contre, pour la plupart des apprentis marins ou marins visiteurs c’est plus élevé que le budget nourriture………et donc impayable.
Heureusement, il est encore possible de louvoyer entre tous les inconvénients crées par cette situation. Mais je pense que ca va être de plus en plus difficile et nous sommes nombreux à attendre avec impatience que les cours du pétrole rendent plus compliqués les voyages en avion. Ce qui aura comme conséquence de laisser les mers lointaines aux locaux et à ceux qui veulent apprendre à la découvrir en acceptant les efforts et les risques encourus.

Pour terminer j'entends déjà ceux qui disent " mais pourquoi ne pas aller plus loin ? là ou il n'ya a encore personne ?

Ma réponse : Les habitants des antilles aussi sont intéressants à découvrir.

L'équipage
19 jan. 2012
19 jan. 2012

nous sommes nombreux à attendre avec impatience que les cours du pétrole rendent plus compliqués les voyages en avion. Ce qui aura comme conséquence de laisser les mers lointaines aux locaux et à ceux qui veulent apprendre à la découvrir en acceptant les efforts et les risques encourus.
...
Et comme les locaux n'auront plus de touristes pour vivre, ils se tourneront vers une autre activité lucrative mais criminelle : le piratage.
Et ces régions deviendront infréquentables...

Pour rappel, on a passé le cap de 8 milliards d'êtres humains sur terre.
Faut donc être un peu tolérant et "se serrer" dans tous les sens du terme.

19 jan. 2012

Pour avoir une idée du problème :

fr.wikipedia.org[...]Mayotte

19 jan. 2012

Je ne veux pas polémiquer, ce sujet n'est que mon avis fruit de mon expérience mais que mon avis quend même.
Mais, le tourisme de masse n'est en aucun cas une activité durable.......et ne profite qu'à un petit nombre de gens.

Quant à transformer des gens en pirates juste car les touristes disparaissent......c'est un pas franchi dont je te laisse la responsabilité.
Nautiquement

O

19 jan. 2012

Le tourisme de luxe n'est pas mieux.

Les 3 plus beaux mouillages d'une ile du sud pas française , qui étaient déserts à l'époque de mes parents, ont vu des hotels pour touristes de luxe pousser. Les 3.

Hotels de luxe en bord de mer + legislation autre que la france = plages privées gardiennées et zone maritime strictement reservée pour les jetskis et autres cata de plage de l'hotel.

Touristes de passage en bateau : vous fréquentez le restaurant de l'hotel de luxe (prix ***** pour touristes) et on acceptera de laisser votre bateau au mouillage devant. Sinon, deguerpissez rapidement avant que la police n'enlève votre bateau.

19 jan. 201219 jan. 2012

Il y a un également un son de cloche qui pourrait carillonner à tes oreilles : Encore un adepte du "c'était mieux avant" !

Ca fait longtemps que je me suis fait cette même réflexion, sans songer en particulier aux antilles, aux lois sur la défiscalisation,etc mais tout simplement sur le comportement du plaisancier moderne, ce que tu résumes par "La plupart des clients qui louent ces voiliers n’ont aucun sens marin. Ils se sentent comme en appartement et se conduisent comme tels".
C'est parce que je ne comprenais plus le comportement de mes voisins de ponton que j'ai revendu mon quillard et quitté la marina. Les rentrées au port le Dimanche soir ont désormais des senteurs de péages autoroutiers où chacun essaie de grapiller une place dans la queue; les canots-moteur qui "klaxonnent" en arrivant pleins gaz et t'empêche de donner le coup de barre pour rejoindre ton catway; les invectives échangées d'un bord à l'autre; les batailles pour une place de stationnement; ce qui est vrai pour les marinas de l'hexagone est donc désormais la réalité pour tous les sites à portée de charter?

J'ai personnellement résolu - provisoirement sans doute - la question en achetant le bateau adapté à mon nouveau port d'attache, un bassin d'échouage qui borde mon village. Les plaisanciers, ici, se saluent d'un grand signe jovial, on s'entraide, on s'inquiète sincèrement d'untel qui n'est pas rentré à l'heure pleine de l'étale,... Bref, j'ai retrouvé mon atoll, mon île, mon havre, celui que j'avais stupidement quitté.
Tout n'est pas fini, tout n'est pas désespéré...

21 jan. 2012

Aux Minimes, malgré le gigantisme, à part un ou deux malheureux, l'ambiance me semble assez sympa même les jours de forte activité. Il faut dire qu'un simple geste sourire ou autre suffit souvent à adoucir les tensions.
L'ambiance sur les pontons est au pire discrète, réservée, et lorsqu'on sort souvent, on a plaisir à dévier sa route pour aller saluer un autre habitué.

19 jan. 2012

Je trouve cette discussion très intéressante, il me semble que chacun d'entre nous cherche un peu de répits dans ce monde qui va vite. Je pense que c'est le devoir de chacun de faire en sorte que la communauté de plaisancier reste une communauté d'entre aide de tolérance et de savoir vivre, d'une manière où d'une autre il y a des cons partout ainsi que des gens biens. A notre niveau nous pouvons essayer de faire en sorte d'améliorer certaines choses.

19 jan. 2012

Je fais déjà mon devoir! Suis le président d'une petite communauté de 100 plaisanciers (voileux et motoristes) mais je n'ai pas d'effort à faire; comme je l'écrivais, nous bouchonnons - plus exactement nos bateaux bouchonnent en attendant leur skipper - dans un havre de paix; non, le problème c'est pas nous, nous sommes des gens biens; le problème c'est les autres, tous des c..s !
:langue2:

19 jan. 2012

Heureusement, Tribal tu as raison. Et ce que tu raconte existe encore. Mais j'imagine pas dans les hlm pour voilier que sont les immenses ports dortoirs comme vous en avez en France.

19 jan. 201216 juin 2020

Bonsoir. C'est sur que là ou çà se trouve, ce n'est pas demain qu'il y aura des trois étoiles, ce fut mon coin à mes débuts et passer sur le banc du "milieu" n'est possible qu'avec une libellule. ;-)

19 jan. 201219 jan. 2012

Mais en lieu et place des 3 étoiles, on est très bien reçu au bar du "port", dénommé "l'escale" comme il se doit.
Clairement, au rythme où ça va, la mer n'y viendra plus, on sera les rois !

19 jan. 201216 juin 2020

c'est pour ça que je me pose la question :pourquoi aller tres loin chercher ce qu'on trouve chez nous en mieux(cet été le 9 aout trois bateaux au mouillage a giannutri )

19 jan. 2012

Pourquoi???

je dirai juste pour la température : j'aime le soleil et l'eau chaude............tout simplement
S'il faisait ce temps à Chausey, + du rhum et des citrons verts sauvages, un peu de muzik genre zouk ou brazil et des casamancais......ah ça oui je n'irai pas plus loin !!!!
:mdr: :mdr: :mdr:

19 jan. 2012

Oui mais ça serait sérieusement encombré si c'était le cas !

l'eau etait a 28 deg et j'avais des citrons verts et du rhum bologne

19 jan. 2012

C'est tout pareil à Chausey : Rhum, citron (bon, ok, y poussent pas sur les arbres, ici), muzik; y a juste un truc à rajouter pour que la panoplie soit complète : qq millimètres de néoprène pour la baignade...

19 jan. 201219 jan. 2012

je dois reconnaitre quand meme que les bahamas me font rever (ya personne dans les iles peripheriques)

19 jan. 2012

:pouce: :topla: :alavotre:
Rien a rajouter fleurdelys...
Ainsi va le monde...

19 jan. 201216 juin 2020

coin de paradis,
avec bateaux amis;
ancrés, les bateaux,
pour l'heure de l'apéro.

19 jan. 2012

ma solution:naviguez hors saison,en septembre 2003 nous etions 3 bateaux à marigot bay!!!actuellement pour l'hivers à marseillan sur l'étang de thau,profusion d'huitres et de moules sur la jetée que nous dégustons avec le p'tit blanc dela coopérative(1,10e le litre)en tirant des bords relax sur l'étang,super temps depuis lundi,rares plaisanciers sympa,capitaine du port pas stressé qui a le temps de tapper la causette,que du bonheur!!!

19 jan. 201219 jan. 2012

Bah… vous savez, en dehors des spots à touristes durant quelques mois de l'année… les criques et plages sont désertes, les petits coins nombreux, les îlets déserts aussi… il y en a un en face de chez moi, où j'aime aller souvent, accessible uniquement en annexe ou en kayak, une merveille, où jamais je n'ai croisé d'humain… à part quelques iguanes timides, quelques bernards l'hermites sur la plage, des foultitudes de poissons sous l'eau, des langoustes… et mes copines les tortues vertes qui viennent voir qui traine par là avec sa banane rouge et basta… le clapot… un rapace qui siffle… j'y passerai bien mon temps s'il n'y avait pas à travailler ;-)
Les citrons sont du jardin, le rhum du jardin un peu plus loin… comme quoi…
Mais bien entendu, n'en parlez pas autour de vous.

Le mois prochain, programme :
Promenade à Marie Galante, puis aux Saintes, surtout Terre de Bas, puis en Dominique, voir les mille rivières… et, à part aux saintes, pas de risque de se faire bousculer par les hordes de touristes avides de souvenir…

19 jan. 2012

Merci, fleurdelys!
Un peu de démystification ne fait pas de mal...

19 jan. 201216 juin 2020

Mais si ils poussent sur les arbres les citrons!!les clémentines sont déjà mangées et çà ne va pas tarder pour les citrons et les oranges sont prévues pour l'an prochain, y a pas que dans le midi que çà pousse. La photo date de novembre. :-p

19 jan. 2012

Olivier, bonjour,

Je ne sais si ton vrai nom de famille est Nemo, mais tu auras constaté qu'il y a un fil tout à côté du tien sur le point Nemo. J'ai trouvé fort amusant ce rapprochement.

Pour en revenir à ton propos, je navigue toute l'année comme tu le sais. Je suis surpris de voir tous les français se précipiter sur la période Janvier Mars. C'est pour moi une saison très très ventée et pas la meilleure.

Je préfère et de loin Avril à Juin. Pour le reste de l'année, beaucoup ont peur des cyclones. Il en passe un tous les 10 ans en Martinique et sauf cas très exceptionnel, aucun dans les iles plus au sud. En plus, on les voit venir 8 jours à l'avance quand ils se forment.

En novembre, par exemple, nous étions 3 bateaux à Marigot Bay et seuls à passer la nuit à l'Anse Cochon. Il m'est arrivé qu'il y ait 3 ou 4 bateaux aux Tobago. Quant à Cumberland, c'est jamais plus de 2 ou 3 bateaux.

Tout ceci au grand désespoir des locaux qui vendent leur bouée et des Boys boats.

Ce ne sont pas nos bateaux effectivement qui font vivre ces gens dans ces iles, mais plutôt les gros paquebots qui déversent quotidiennement 3.000 à 4.000 touristes et ces iles qui se développent à grande allure avec la construction de grands complexes hôteliers. Les trusts américains achètent à prix d'or toutes les terres disponibles pour y construire soit des complexes hôteliers, soit des résidences de luxe (exemple de Béquia).

Même Chatham Bay à Union qui était un de mes coins préférés n'y a pas échappé, il y a maintenant un superbe hôtel sur la plage. OK, il a un ponton on on peut faire gratos le plein d'eau, mais les petits lolos sur la plage ont perdu beaucoup de leur charme.

RV

19 jan. 2012

La question est aussi, pourquoi toujours aller s'entasser là où tout le monde s'entasse… pourquoi toujours avoir comme fantasme ce que fantasment les autres… à 8 milliards, c'est pas trop tenable si tout le monde veut voir la même chose !… je peux parler, c'est une part de ce fantasme qui m'a conduit aux Antilles… seulement je ne dirais jamais que "j'ai fait" les Antilles… c'est déjà ça, je n'ai rien accompli à part vivre.

A deux pas de là, du fantasme collectif, il y a du beau, du bon, des rencontres, et la nature… presque comme avant… car rien ne sera comme avant… avant que tous regardent l'ailleurs avec l'envie d'y aller voir… avant que les pèlerinages aient changé de forme, et se rêvent sur les plages, sacrifiant la langouste, buvant le sang du coco.

C'est pareil en montagne… là, ils sont tous, dans un petit coin, entassés, alors qu'alentour est vide, de plus en plus vide.

19 jan. 201216 juin 2020

En Bretagne aussi, il y a des coins quasi déserts, même au mois d'août ; mais il faut (et il suffit) d'avoir un bateau qui pose, soit DI , soit avec béquilles ; et apprendre à se servir de deux ancres, une avant et une arrière, pour beacher ; ça n'est pas sorcier ; il suffit d'apprendre une fois avec un skipper qui connaît, et vogue la galère...

Je peux au hasard citer Chausey, grève des Blainvillais, Port Homard, ou Cancale, Rothéneuf, ou Les Hébihens, ou même Brehat, le Port Clos, ou personne n'ose aller, Port de l'Île de Batz ; sur les Anglo-Normandes, Herm ou Sark, le Port Creux ; là aussi, personne n'ose y entrer

liste non exhaustive, toutes les idées sont ouvertes (remarque, toute cette liste représente des ports ou mouillages non payants)

Si vous voulez fuir les ports-HLM sur l'eau, ayez un peu d'idées

(Photo à Port Homard, Chausey, au mois d'août)

19 jan. 2012

C'est tout à fait exact Daniel… la plupart du temps et de l'année, personne ou fort peu de voiliers à fréquenter ces lieux…

19 jan. 201216 juin 2020

@daniellouis, j'ai comme l'impression d'un air de ressemblance ;-),je me trompe?

22 jan. 2012

Tout à fait ; c'est bien mon fifty LADY KATE ; mais je ne me souviens plus où est exactement cette plage de sable entre deux champs de cailloux ; peux-tu rafraîchir ma mémoire ?

22 jan. 2012

Bonjour. Aux Scilly, Porth Cressa

20 jan. 2012

D'accord avec vous, les amis, pour dire qu'hors saison c'est mieux.....le problème est que le mal a été fait durant la saison. Certains locaux croient que le voyageur de passage va pouvoir etre un bon pigeon comme le vacancier alors que celui ci n'a pas le sou pour se faire rouler......et de toutes facons ce n'est absolument pas son rôle que de faire vivre l'économie locale.
Le voyageur au long cours n'a pas de pouvoir d'achat.......et est bien souvent hors de la société de consommation.........et on en revient à mon post ci dessus.

O

20 jan. 2012

Là il s'agit d'une autre considération… "l'habit fait-il le moine ?"
Dans certaines îles, où la mer se prend encore à la rame, que tu aies une poubelle rouillée ou un cata de loc ou tout autre engin, tu es sensé, et ce n'est pas une boutade, avoir le pouvoir d'achat et être le seul "riche" des environs à qui on peut espérer rendre service en échange d'un peu de $… la couleur de la peau étant associée + ou - au niveau du porte-monnaie, on est doublement sollicité en ce cas. Qu'importe, le monde marche ainsi, et ça n'empêche rien, surtout pas de découvrir le monde et les gens derrière la vitrine... car ce n'est qu'une vitrine ! La nuance du voileux tourdumondiste à la recherche d'authentique et de candide, s'est trompé d'un siècle… amha.
Mais je le répète, il y a des lieux qui ne voient passer personne, et sont en dehors des escales Ôbligatoires du cata de loc, ou de l'arrivée de transat...

20 jan. 2012

De toutes façons, que ce soit aux antilles, ou en méditerranée, ou ailleurs, les beaux coins attirent les touristes. Et je suis désolé, mais si je veux profiter d'une mer chaude, et du soleil, je n'ai pas d'autre choix que de naviguer entre juin et septembre. Ces 3 dernières années j'ai fait le cap corse, les baléares et l'ile d'Elbe. Je n'ai que rarement eu de problème pour trouver une place dans un mouillage, ni pour faire le plein d'eau ou recharger les batteries. C'est vrai qu'il y a des comportements de capitaines de petites vedettes désagréables, et du monde. Mais en quoi serais-je supérieur aux autres et aurais-je, moi, le droit de profiter seul de ces espaces.
Je crois que l'on peut déplorer pas mal de choses quant à l'évolution de notre société. L'insécurité en fait partie, ou la méfiance des uns envers les autres.
Mais le fait de pouvoir naviguer, et le nombre d'endroits encores accessibles, nous rends plutôt privilégiés.
Mais imaginer naviguer aujourd'hui comme en 1970 c'est autre chose.

Enfin, peut-être que grace au tourisme les "locaux" ont comprix qu'une langouste ça vaut un peu plus cher qu'un demi paquet de cigarette et qu'un plateau de fruits ça peut rapporter de quoi faire vivre la famille pendant une semaine.

21 jan. 2012

Le tourisme de masse............tout le problème évidemment. Et pour qu'il soit de masse il faut que des touristes isolés acceptent de s'entasser dans des cloaques......
Ils ne découvrent donc rien.....ils y passent leur temps.

21 jan. 2012

Peut on se poser la question ...opposée?

Pourquoi la "masse" aurait elle le droit au tourisme? C'est tellement mieux lorsque seul quelques très riches peuvent se payer le luxe d'ancrer leur yacht dans de superbes endroits?
2 ou 3 magnifiques yachts dans une anse, c'est quand même plus sympathique que 15 barcasses en plastique occupées que par de minables locataires!

Un bon gâteau, ça ne se partage pas. Et la meilleure façon de ne pas avoir à le partager, est de ne pas le montrer. Le crime originel a été commis par les riches que la "télé" a montrés

21 jan. 2012

Pas d'accord (si c'est autorisé) il y a 30 ans nous sommes partis et avons "visité" ces endroits et nous étions tout sauf riches (très, mais alors très loin d'être riches...), mais c'était plus compliqué, plus difficile, peut être plus risqué et en toutes hypothèses, nécessitant un plus long apprentissage.
Résultat moins de monde (quoique on nous disait déjà que c'était "foutu" et que c'était tellement mieux AVANT). !!!
Aujourd'hui si vous naviguez vers d'autres destinations (le Nord lointain ou le Sud profond) vous retrouverez le calme, la solitude, l’accueil qui étaient la norme "AVANT".

Autre solution : suppression du GPS ... :acheval:

21 jan. 2012

Pour moi, ce n'est pas un problème, la plupart des riches et pauvres touristes ont les mêmes goûts, de toute façon… ils l'expriment juste avec leurs moyens respectifs… il suffit juste de ne pas avoir de goûts similaires… ça se travaille, c'est un effort, mais comme pour tout effort, on est récompensé.

21 jan. 2012

Bien d'accord

21 jan. 2012

Ne pas avoir de goûts similaires ? Le jour où je devrai naviguer l'hiver dans des endroits froids et pluvieux pour éviter des mouillages encombrés je laisserai peut-être tomber la navigation !

21 jan. 2012

Je suis surpris de lire les réponses de certains qui sur un autre fil trouvent normal que des croisiéristes affrètent des H.L.M. flottants de plus de 4000 passagers...

21 jan. 2012

La solution est simple: supprimons les congés payés. Comme ça, on sera débarrassé de tous ces pouilleux de travailleurs qui prennent des vacances dans des coins sympas.
:jelaferme:

21 jan. 2012

C'est en effet ainsi qu'ont réagi les privilégiés d'avant-guerre: un simple cadre de banque (issu d'un milieu modeste) pouvait alors partir skier en pleine nature vu l'absence de tire-fesses avec l'aide d'un guide local...c'était probablement le paradis aussi en mer à cette époque.

21 jan. 2012

Certains confondent tourisme de masse et voyage de découverte.
Ce qui gache tout c'est le tourisme de masse, ici favorisé par la location de voiliers considérés comme des appartements.

21 jan. 201221 jan. 2012

Voyage de masse et voyage de découverte.

Tout le monde ne peut peut être pas se payer un bateau et assurer un revenu suffisant pour naviguer pendant plusieurs mois sans travailler, tout en assurant la vie d'une famille.
Sans parler de ceux qui ne sont pas forcément motivés pour un voyage de longue durée.

Ceux ci n'auraient-ils pas droit au plaisir du soleil en hiver, pour le dixième du prix du bateaux de ceux là?
Et parce qu'ils ont dû partager un bateaux, ne peuvent-ils pas profiter des joies du groupe (les autres ayant les joies de l'intimité)? Ces joies partagées sont-elles opposées à l'esprit de découverte?

21 jan. 201221 jan. 2012

fleurdelys

Tu veux de la solitude pour découvrir des zones vierges ? Qu'à cela ne tienne, la frontière existe, recoins de Micronésie, coins de Polynésie, ou de Mélanésie… si tu aimes la chaleur et les cocotiers… par contre, comme "avant", ça se gagne, la nav est longue, le tourisme de masse se dilue dans l'espace et n'aime pas ce qui est compliqué. L'accessibilité est parfois ce qui mine les espaces de solitude. Mais je peux t'assurer qu'il ne tient qu'à toi de visiter le monde en dehors des spots du tourisme de masse, en dehors des dates et même des horaires de celui-ci… J'en sais quelque chose, ayant vécu longtemps au cœur d'une des zones les plus touristiques de France (St Malo Intra muros), il était souvent possible de s'y sentir seul, même là. En Martinique, certaines petites criques ne voient jamais aucun vacancier, certains ilets sont comme au premier jour… car personne ne pense même à y aller… il faut soit marcher, soit se passer des clichés et des signes extérieurs d'exotisme, soit zigzaguer un peu entre 3 patates de corail, ce qui complique la vie du marin de base, de masse.

J'ai discuté hier avec un skipper qui fait du "promène couillon" sur un cata de 18m… la demande est toujours la même de la part des clients, ce qui les intéresse, ce sont 2 clichés, 3h de nav maxi et la baignade à l'arrivée, le punch en remontant...

Le tourisme élitiste que tu semble regretter, qu'a t il de différent, au fond ? Qu'entend-il découvrir au fond ? Qu'apporte-t-il, au fond ? Celui qui viendra à la rame pour te vendre une langouste, verra en toi un consommateur, comme toi dans ton métier, le client qui fait marcher ton activité... et cet homme qui rame, n'a comme ambition, qu'avoir un bateau plus productif, voir une flottille, un chiffre d'affaire qui lui permette de se passer de ramer, voir même qui l'emmène demain avec sa famille découvrir Liège, New York ou la Galice, son voyage de découverte à lui, en quelque sorte. Il n'y a pas de musée vivant, c'est ce qu'ont cru à tort les européens pendant trop longtemps… il n'y a pas de paysage humain. Il n'existe presque plus de paysage sans humains… et la seule véritable découverte réside entre les lignes, entre l'humain et son paysage, sa culture, ou dans la nature qui n'est souvent plus qu'un jardin.

21 jan. 201221 jan. 2012

J'adhère évidemment!

On peut en plus se réjouir de savoir que d'autres que soi, bien moins privilégiés (la masse!) peuvent se faire plaisir également.

21 jan. 201221 jan. 2012

J'aime bien ce commentaire. En général, la première chose que l'on trouve en arrivant ailleurs, c'est ce qu'on y apporte! Pas le matériel mais la mentalité. Si on est ouvert aux autres, on y trouvera une certaine ouverture en retour.

Il y a dans l'approche de FleurdeLys quelque chose de gênant : A trop vouloir l'authentique "préservé", il lui faudrait presque le bon sauvage pour faire dans l'authentique. et tous ces cons qui viennent polluer SA conception de la voile ou des îles, ne feraient-ils pas mieux de rester chez eux?

En Polynésie, comme ailleurs je suppose, on trouve de tout. On peut aimer les endroits déserts, les villages tranquilles, les marinas de loc et les chantiers qu'elles font vivre, les embouteillages, les MacDo (c'est tlo bon!), les pirogues festives pour locaux ou jeunes mariés afin de se déchirer le weekend avec force alcool et musique, les car-boom-boom dont les basses s'entendent sur des kilomètres, les meutes de chiens errants... et les touristes enchantés ou désabusés. Mais cette diversité est vivante, peu enfermée dans des clichés justement. Elle est profondément humaine.

21 jan. 2012

Sans doute pas, mais si tu regardes bien, 14 ponts, les infrastructures offertes, tout est fait pour que tu prennes ton plaisir et que tu dépenses tes économies DANS le bateau...
Il resterait sur place sous une coupole avec une météo programmée et un horizon et un ciel projeté, le résultat serait le même !

21 jan. 2012

Z
Ton message me fait bien plaisir
Philippe

21 jan. 2012

Chacun son avis.....mais je ne partage, pour tout un tas de raison pas celui de "Z"

Je voudrais quand même insister que le tourisme de masse n'est pas opposable au tourisme de découvert au point de vue de l'agent.

Et malheureusement un des posts ci dessus a bien raison de dire que la plupart ne veulent que quelques photos et un verre de punch.......

Nous connaissons des endroits non pervertis, même en martinique mais ils sont vraiment rares

22 jan. 2012

:pouce: Z :bravo: :topla: :alavotre:

22 jan. 2012

et on tueras tous les affreux

22 jan. 201222 jan. 2012

Que de pessimisme fleurdelys! si tu veux trouver des coins désertiques c'est simple: tu ouvres googleearth et tu trouves des centaines de milliers d'endroits isolés. D'autre part je ne partage pas ta vision élitiste et restrictive des autres, en quoi est elle plus légitime qu'une autre? quand on prend un peu de recul on juge de façon plus relative.

22 jan. 2012

Un des problèmes de ce tourisme de masse, je pense en particulier aux paquebots de croisière est que le temps est compté. Pour que les clients en aient pour leur argent, il faut voir le maximum de choses dans le minimum de temps.
Grenade, escale à St Georges, 2 heures à terre et ces gens auront vu Grenade. Idem à Castries à Ste Lucie. Un saut à la Duty Free, un autre au marché aux épices et ils ont fait Ste Lucie. De même pour St Martin.
Donc, pas le temps de flâner, de se perdre dans des ruelles, de se poser et de boire un coup, de discuter avec des locaux, etc...
Le record maintenant est que quasiment sur le quai d'accueil, il y a un grand mall avec une centaine de boutiques de spécialités dites locales. Le temps de faire le mall, de prendre 2 ou 3 photos de Madame et hop, on rembarque pour l'ile suivante.
Et le paquebot navigue la nuit.

Certains loueurs comme Switch font la même chose à la voile. 7 jours pour faire les Grenadines, il faut pas trainer. Nav de nuit, prise en charge à l'escale par des taxi boat, enfournement dans un taxi pour voir l'attraction, 15 mn de baignade et hop, en route.

Le seul côté positif quand on est à cöté est qu'ils ne restent pas trop longtemps. Je pense à St Martin, pendant 2 heures, c'est noir de monde et d'un coup, ca se vide, on se retrouve quasiment seul.

L'autre facteur, c'est la masse. 4.000 personnes qu'il faut faire débarquer et rembarquer en moins d'une 1/2 heure, c'est un exploit et ils y arrivent même quand les bateaux ne sont pas à quai. Une noria de grosses embarcations qui embarquent une centaine de personnes à la fois.

Est-ce un bien ou un mal, chacun apportera sa réponse.

RV

22 jan. 2012

Ça me rappelle Terre-de-Haut aux Saintes, de 9h45 à 15h45, durant la saison, c'est un centre commercial… en dehors de ces horaires, c'est un petit village du bout du monde, où la place devant l'embarcadère, 10 minutes plus tôt noire de monde, se mue en cour de récré pour des dizaines d'enfants du village, piaillant, rigolant, pleurant, encadrés par quelques anciens sur les bancs. En 10 minutes ce petit village s'est transfiguré, l'intimité est revenue, la vie paisible aussi.

22 jan. 201216 juin 2020

Une synthèse en quelques images

par un sociologue trop tôt disparu :

22 jan. 2012

Merci REISER !

22 jan. 2012

J'ai un peu de mal avec ton état d'esprit "Fleur de Lys" !
Sans voir la vie en rose, il faut raison garder. Si tu nous parlais plutot des choses qui te botte au lieux au lieu rabaisser le niveau des navigateur au long cour !
sans rancune
Eric

ce mepris vis a vis des gens qui s'entasse a 4000 sur un paquebot me fait froid dans le dos !ont ils le choix pour choisir leurs loisirs (ski de masse et nav de masse )?

23 jan. 2012

J'adore les mouillages déserts et les voyages terrestres avec les bus locaux. Mais je n'ai ni la possibilité ni l'envie de faire un tour du monde avec mon bateau.

J'ai donc fait partie de "la masse" en visitant les Marquises et les canaux de Patagonie en cargo mixte et je n'en éprouve pas la moindre honte. Le mépris de certains m'agace donc également.

23 jan. 2012

Ah , le symbole de la royauté... je me disais aussi...Ah ça ira, ça ira ça ira, les aristocrates à la lanterne....!!!!

nous avons ce meme probleme içi a port cros et porquerolles ,l'été des milliers de personnes debarquent journellement sur ces iles ,pourtant hors saison on peut se balader sans rencontrer une seule personne !pour autant doit on porter un jugement sur ce tourisme mercantile ? c'est a nous de nous adapter ,parce qu'içi dans le var le tourisme est notre premiere activité

Le phare de Thimble Shoal, est un phare offshore à caisson situé au nord du chenal de Hampton Roads, en baie de Chesapeake sur la côte la Norfolk en Virginie

Phare du monde

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Le phare de Thimble Shoal, est un phare offshore à caisson situé au nord du chenal de Hampton Roads, en baie de Chesapeake sur la côte la Norfolk en Virginie

2022