Polynésie français, les bateaux à l'abandon posent problèmes...

Voiliers à l'abandon à Punaauia, les riverains tirent la sonnette d'alarme

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L'équipage
17 oct. 2019
17 oct. 201901 nov. 2019

Problème mondial et bien connu aux quatre coin du globe où il y a des zones de mouillages forains bien protégées.

Pour le cas Francais, la procédure est d'une telle lenteur pour destituer un propriétaire de ses droits et ainsi retirer et détruire l'épave (au frais du contribuable) que la plupart du temps elle n'est pas mise en place et les autorités attendent simplement que l'embarcation coule ou se désagrège sur la côte d'elle même... pour vous dire il suffit d'enlever immatriculation et nom du bateau de la coque pour que les autorités ne puissent absolument rien faire à part à vous prendre sur le fait directement sur place, il faut aussi prouver que le navire est ancré depuis x temps par des relevés GPS, etc, etc...

Ce problème en soulève un autre bien plus grave et déprimant à mon gout, il devient aujourd'hui très difficile d'assumer financièrement le cout d'ammarage d'un bateau en marina et cela à cause des prix ostentatoire pratiqué un peu partout. (il n'y a qu'a voir pour exemple la désertification de nos port méditerranéen les plus huppés) De fait de plus en plus d'embarcation (de 5 à plus de 30m les problème financiers touche tout le monde) sont laissés au mouillage bien souvent sans aucune connaissance du fond, de la meilleur technique à employé en terme d'impact écologique, etc, en clair il faut absolument légiférer le mouillage forain, non pas pour faire de la caillasse et encore racler les poches des plaisanciers mais pour harmoniser, guider et empêcher ce genre de cas.

Je suis pro mouillage forain et me bats pour, je vie au mouillage (pas dans la zone cité en article), et tout de même tout n'est pas si noir, beaucoup d'asso se battent pour conserver ce droit en s'astreignant elle même à suivre des règle de bonne conduite civique, nautique et écologique, que ce soit de l'installation du mouillage jusqu’à la vie quotidienne au mouillage

17 oct. 2019

heatingvibesRETURN(bonjour le speudo a recopier :mdr:), tu pourrais aussi rajouter les bateaux au sec!!!

18 oct. 2019

Bien sûr, il y a des épaves qui encombrent les mouillages et la zone de Taina n'y échappe pas....mais c'est loin d'être le principal problème.....l'ouverture depuis 5 ans du territoire aux voiliers pour un séjour de 3 années reconductibles autant que vous le voulez en faisant un aller et retour aux îles cook par ex (500 Mille nautiques donc moins loin que les marquises depuis les ISLV ) et on a transformé une destination d'escale en destination finale....bravo les politiques ! Comme d'habitude, C est le profit à court terme sans investissement : pas de création de nouveaux chantiers, pas de nouvelles marina de crées en 5 ans.....ça,va vite devenir un bazard inextricable.....

19 oct. 2019

Le problème ne vient pas de l'autorisation de séjour de 3 ans (qui est parfaitement logique en Polynésie: la SEULE ressources ici est le tourisme (... enfin, juste après la mendicité auprès de la France ...), donc toute mesure visant à accroître le nombre de touristes est intrinsèquement une bonne mesure ...). Le problème vient du fait que les gouvernements successifs n'ont rien fait pour accompagner cet accroissement de fréquentation: tous les "projets" de marinas sont au point mort. La Nouvelle-Calédonie, confrontée à un problème similaire, a entrepris la construction d'une marina de 1200 places ....

19 oct. 2019

Je comprends parfaitement la logique mais je viens d'avoir un copain au téléphone qui vient d'arriver à Fakarava et qui s'est fait insulter par la population : on ne veut de voiliers ici : dégager les français !.....bonjour l'ambiance....
Tous les projets de marina ont avorté parce que la population locale n'en veut pas....à Raiatea, Moorea etc...
Alors , il faut en tirer les conséquences et stopper cet afflux de voiliers en attendant de trouver de bonnes solutions....si rien de décidé ça va mal finir....

20 oct. 2019

Faut peut être pas trop délirer .... même si effectivement on fait pas grand chose pour les plaisanciers ... on ne leur jette pas de cailloux ! Moi je suis sur Moorea; PGEM effectivement, les mouillages sont toujours autant fréquenté.

20 oct. 2019

Accueil parfait et plus que sympathique à Fakarava. Peut être que ton copain a eu un comportement inadapté, non ?

19 oct. 2019

@ "on a transformé une destination d'escale en destination finale" a écrit kea.

Tout est dit...c'est certainement là LE problème principal.

19 oct. 2019

Hello,
A lire les commentaires récents sur la Polynésie, je me dis que j'ai raison de planifier au moins 2 saisons de nav ailleurs, une fois le canal franchi...
En espérant que la situation se sera arrangée d'ici là? :tesur:

20 oct. 2019

Il faut aussi garder en mémoire que lorsqu'on est arrivé en PF, la prochaine escale est vraiment loin. Ajoutez à cela la douceur émolliente de la PF et il est facile de comprendre que les arrivants n'aient plus le courage de relever leur ancre.

20 oct. 201920 oct. 2019

La Polynésie n'est pas que française et il y a pléthore d'escales paradisiaques entre la Polynésie française et la Nouvelle Calédonie, les Cook, les îles Fidji, les Tonga etc, il est donc dommage de rester scotché en Polynésie française, et puis comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, le paradis c'est super mais si on y reste trop longtemps on fini par s'y emmerder...et peut-être aussi par emmerder les locaux, ce qui semble être le cas actuellement.

21 oct. 2019

Le Fenua est malheureusement paralysé par la bureaucratie et gangrené par la corruption. Quelques exemples :

À Moorea, la disposition du platier permettrait de doubler voire tripler la capacité de la marina de Vaiare par l'Est au prix de travaux de génie civil. Le projet d'extension traîne depuis plus de 10 ans, des millions y ont été affectés, personne ne sait où ils sont passés, alors c'est plus facile de limiter les mouillages dans les 2 grandes baies du Nord.

À Raiatea, il existe un port annexe accolé à la marina de Uturoa, destiné aux pécheurs depuis 10 ans, mais ils n'en veulent pas. Pourquoi ne pas en changer l'affectation ? Impossible répond l'administration. Mieux encore : autour du port, il y a une zone de mouillage que l'on voulait aménager avec un système classique corps morts, bouts à terre et pontons de débarquement. Pas besoin de jetée, le récif large et affleurant à cet endroit y pourvoit. Interdit répond l'administration qui se croit toujours au temps de Blériot : «les mâts des bateaux gêneraient les avions !»

À Faré (Huahiné) il y a un petit port avec un slip de carénage. Depuis 2 ou 3 ans, il est interdit à la plaisance. Sauf bateaux immatriculés PF. Pour d'obscures raisons de subventions m'a-t-on expliqué.
Par contre des gens qui avaient retiré des épaves qui avaient mangé le récif pour les cannibaliser (ship chandler local) on vu débarquer la troupe qui a exigé les papiers et a ordonné d'immatriculer les épaves ! Ça avait fait un gros scandale ils ont laissé tomber...

Sur un plan plus général, avant on pouvait séjourner 18 mois, après fallait payer une taxe de papeetisation égale au quart du prix du bateau en incluant les frais annexes de procédure. Et les taxes sur les importations étaient, et sont toujours exorbitantes. Résultat : de nombreux voiliers ayant souffert ne pouvaient être réparés faute de pièces détachées, leurs occupants les abandonnaient à regret après avoir bradé le matos qui pouvait l'être.
Aujourd'hui, Édouard Fritch a porté le délai à 3 ans et ramené la taxe autour de 12% net. Mais le problème douanier demeure :si l'import de matériel nautique peut bénéficier de détaxes, c'est à la suite d'une procédure kafkaïenne.

Quant à la saisie des bateaux abandonnés, le territoire avait voté une loi de pays permettant d'accélérer la saisie et la mise en vente ou la destruction. Retoqué par les juridictions de tutelle françaises qui n'y connaissent rien mais prétendent tout contrôler à travers leurs œillères à 20.000 Km de là.

Par ailleurs, le territoire a financé il y a 6 ou 7 ans des bouées un peu partout, laissant aux municipalités le soin de les gérer. C'est la cacophonie complète. Ici elles sont gratuites, puis ne le sont plus, le taxman est un copain du tavana qui travaille pour son compte, ailleurs elles ne sont plus entretenues et les manillons rouillés cassent les uns après les autres. Un autre copain du maire plonge pour constater qu'il n'y a rien à faire et a gagné sa journée. And so on...
À Fakarava, l'an dernier, les bouées était municipales, bien entretenues, gratuites et l'accueil cordial. Cela aurait-il changé ?

Sinon, question réaction des autochtones, il y aurait beaucoup à dire. D'un côté il y a les crétins chauffés par des énergumènes du Tavini qui croient que les subventions et défiscalisations destinées aux compagnies de charter, c'est nous qui en profitons ! Mais ils ne sont pas nombreux. Par contre certains Popaa se font détester quand ils débarquent dans des propriétés privées et cueillent des fruits sans rien demander à personne. Pour ma part, j'ai toujours engagé la conversation, proposé d'acheter, et souvent on m'a fait cadeau ou troqué contre une Hinano.

21 oct. 2019

Tout a fait d'accord avec ton analyse...par contre la taxe est de 7% et non 12%
Malheureusement, les comportements sont en train de changer car le nombre toujours croissant de voiliers dans certains atoll tel que fakarava, très touristique, font que les voiliers ne sont plus les bienvenus....40 voiliers au mouillage cette année à irifa ....C est vraiment trop et on peut comprendre que les locaux n'apprécient pas trop....enfin tout change....Jai eu la chance d'arriver en Polynésie en 1991....

21 oct. 2019

Tu as raison c'est 7% brut, j'avais fait le calcul de tête en fonction de ce qu'a payé un ami, autour de 10%, en ajoutant l'expertise obligatoire, les frais de port à Papeete ou de déplacement de l'expert, et ces taxes que l'administration sait si bien inventer comme la participation à l'informatisation de la douane...

21 oct. 201921 oct. 2019

De toute façon la plaisance libre en Polynésie c'est finie. Le gouvernement a opté pour une plaisance de luxe et va très prochainement (c'est à dire .... en octobre 2019 !!! oui, dans 10 jours ...) virer tous les voiliers au mouillage sur Tahiti et Moorea (le PGEM N°2 version hard), les ISLV vont suivre (notamment Mirimiri) ...
Et à la question : mais où vont aller tous ces bateaux vu qu'il n'y a pas de place ailleurs ? le gouvernement a répondu : ce n'est pas mon problème !

Comme d'habitude : pas de concertation, l'argent avant tout, et on expédie tout ça avec une loi à la con.

Nous sommes à l'aube d'un changement majeur du climat, heu non, je veux dire : nous sommes à l'aube d'un changement majeur de la plaisance en Polynésie.

Triste fin...

21 oct. 2019

J'ai vu venir et j'ai vendu mon bateau juste à temps... Quand on a une unité présentable, c'est une option. Même si on n'en obtient pas le prix de métropole, on peut ensuite profiter de la douceur des îles, autrement, l'esprit tranquille.
Il ne manque pas d'acheteurs potentiels, et même des brokers de NZ proposent leurs services.
Autre possibilité : Mangareva où ça resterait assez cool, mais c'est un peu le bout du monde.

31 oct. 2019

Et moi qui voulais allé y vivre avec mon trawler quelques années pffffffff

31 oct. 2019

heureusement je n'y retournerais plus ...
j'y suis resté 3ans et demi il ya 50ans .
enfin bon courage aux victimes du gps qui leur à permis d'y aller sans rien savoir .
alain

31 oct. 2019

Les utilisateurs du GPS ne sont pas tous des blaireaux ignares.
Je suis venu la première fois au Fenua il y a plus de 30 ans, nav 100% sextant y compris entre les atolls... Mais j'avoue ma trouille lorsque je me positionnais aux étoiles par les nuits sans lune. Outre les erreurs toujours possibles, le temps de la visée et du calcul, les courants pouvaient t'envoyer n'importe où...
Ces dernières années, c'était plus agréable d'approcher les Tuamotu au GPS, la passe pile poil à 1 ou 2 NM devant l'étrave au lever du jour.

Si on veut être puriste jusqu'au bout, le fin du fin que j'ai observé avec des navigateurs Micronésiens qui cultivaient la tradition, c'est de se positionner au large grâce à l'observation directe des étoiles et constellations, en fonction de la saison, et de peaufiner la fin du voyage d'après les houles et les oiseaux.
Pour ces gens, avec mon sextant à l'époque, je devais être un blaireau ignare. ;-)

31 oct. 2019

j'aime bien le"pas tous "donc tu partages presque toutes mes idées à ce sujet .
alain :topla:

01 nov. 2019

Le Fenua suit le même chemin que les Saintes. Début des années 80, tu mouillais où tu voulais, personne ne t'embêtait, à terre les gens étaient sympas, ni mendiants ni vendeurs insistants. Après une petite conversation, d'aucuns t'invitaient...
J'y suis retourné en passant il y a 3 ans. Sans le GPS, je me serais demandé si je ne m'étais pas trompé d'îles ! ;-)
Interdiction de nombreuses zones, bouées obligatoires et payantes, contrôles de tout poil, cerbères qui te font dégager manu militari et îliens qui te tolèrent juste le temps de prendre ton fric.

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