Pas si mal St Quay Portrieux apres tout

le Telegramme du 11 novembre

"Jean-Michel Gaigné, directeur de Saint-Quay Port d'Armor depuis près de 18 ans, est une figure du milieu de la plaisance. Sur les ondes et dans les instances internationales, il porte haut l'image de son port, qui fut autrefois qualifié de « trou perdu » par un animateur de télévision.

« De Dunkerque à Hendaye, aucun port de plaisance n'avait une image aussi négative que Saint-Quay-Portrieux »... La déléguée du ministère de l'Environnement venue à contrecoeur décerner une récompense au nouveau port costarmoricain, et même le qualificatif de « trou perdu » jeté sur les ondes par un célèbre animateur de télévision, Jean-Michel Gaigné en rit, aujourd'hui. Il peut : Saint-Quay Port d'Armor, comme on dit désormais, a bien redoré son blason (*). « Nous avons 1.030 postes d'amarrage, tous occupés, une liste d'attente de 400 noms et 10.000 nuitées de passage chaque année », énumère celui qui en assure la direction depuis janvier 1999. « Si, avec toute l'équipe (une douzaine de personnes), nous avons réussi à faire de Saint-Quay un port apprécié, c'est parce que nous avons misé sur la qualité de l'accueil et sur l'innovation. Il a fallu se battre ! », raconte-t-il.

Des services comme à l'hôtel

« Innovation » : voilà un terme qui plaît à ce fonceur apparemment toujours calme et souriant mais qui piaffe devant les freins et les lenteurs administratives. En l'an 2000, rappelle-t-il, Saint-Quay fut le premier port à installer une pompe à « eaux noires » pour les bateaux. Récemment, la création d'un service de conciergerie pour les plaisanciers visiteurs fut aussi une première, « comme dans un hôtel de luxe ». Besoin d'un vélo, d'un horaire de train, d'une voiture... ? Jean-Michel se souvient d'un client fortuné qui ne se satisfaisait pas des petits modèles proposés par les loueurs du coin. « On la lui a trouvée, sa voiture de prestige ! ». Ce Parisien, qui fut moniteur de voile à l'âge de 18 ans, avait devant lui une belle carrière comme cadre de marketing chez Alcatel. Mais il quitte le groupe sans regret quand on lui propose la direction du Tour de France à la Voile. En 1989, la société organisatrice dépose le bilan, pour cause de désengagement de sponsors visés par la loi Évin régissant la publicité sur les boissons alcoolisées. Jean-Michel rebondit et vient s'installer en Bretagne avec sa famille. Recruté comme directeur de la communication par Bic Sports à Vannes, il quitte le navire lorsque fléchit l'engouement populaire pour la planche à voile. « Et là, le groupe Bouygues est venu me chercher pour créer à partir de rien le port de plaisance de Dieppe ». L'aventure sera passionnante mais Jean-Michel Gaigné ne se voit pas « passer sa vie à Dieppe ».

Saint-Quay-Portrieux « redressé »

Soutenu par le groupe Bouygues, il présente sa candidature au port de Saint-Quay, alors empêtré dans de grandes difficultés de fonctionnement. Après quelques péripéties, le voilà dans la place. « Deux ans plus tard, le port était rempli et agrandi, ses aménagements enfin terminés, son image redressée, ses tarifs ramenés à une norme acceptable », se réjouit-il.

Parler anglais pour plaire outre-Manche

Aujourd'hui, l'époque n'est pas économiquement très favorable à la plaisance. Alors, pour Jean-Michel Gaigné, c'est de l'autre côté de la Manche qu'il faut aller chercher une clientèle aisée mais exigeante, séduite par le label « Cinq ancres d'or » que Saint-Quay ne partage, en France, qu'avec Cherbourg. « Le Brexit n'empêchera pas les Anglais de naviguer ». Encore faut-il, conditions élémentaires, développer l'esprit de service et disposer d'un personnel bilingue... Au bout de 18 ans, Jean-Michel Gaigné ne s'endort pas sur ses lauriers. Cet hyperactif investi de nombreuses responsabilités internationales dans la filière met à profit ses contacts (en anglais, of course !) pour mieux cerner et devancer les besoins nouveaux et les innovations qui font « tilt ». Et trouve encore le temps de présider une caisse locale de banque mutualiste et d'honorer un rendez-vous radiophonique de vulgarisation maritime. Sud-Finistérien d'adoption, contraint à traverser chaque semaine la Bretagne en diagonale, il élude lorsqu'on lui parle de retraite. « On verra bien », dit-il. Ce n'est pas encore demain qu'un certain petit navire, actuellement au chômage, voguera en toute insouciance entre les ports de Basse-Cornouaille ! * Lors de sa construction à la fin des années 80, puis au début de son exploitation par une société privée, le port en eau profonde de Saint-Quay-Portrieux avait défrayé la chronique, notamment pour des raisons environnementales et de coût. Il est aujourd'hui géré par un syndicat mixte.

© Le Télégrammehttp://

L'équipage
11 nov. 2016
11 nov. 2016

:pouce:

11 nov. 2016

+1
:pouce:

11 nov. 2016

Je suis passé plusieurs fois , l'accueil est toujours agréable à la capitainerie et sur l'eau par un Anglais bilingue " Trévor ".
Le gros avantage arrivée possible à toutes heures avec de l'eau partout.
Cette une bonne escale sur la cote Nord . :pouce: :pouce: :pouce:

11 nov. 2016

:pouce: ... pas original, mais plus j'y réfléchis... :pouce:
Et merci à Calypso pour le partage !

11 nov. 2016

un des rares port ou le service est de mon point de vue irréprochable
j y suis arrivé un jour , ma femme avait une rage de dent , il nous fallait un dentiste tout de suite , la responsable ce jour la a demandé à un des salariés du port de nous emmener avec le véhicule du port .
quand j ai demandé ce que je leur devait pour ce transport , ils n ont rien voulu savoir !
c était gratuit !

:bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo:

11 nov. 2016

:pouce:

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