Naufrage de Porticcio : la rescapée témoigne
nul besoin de réaction : ce récit pour information extrait du site Web corse-matin
Sincères condoléances
Par: Ghjilormu Padovani
Publié le: 28 septembre 2020 à 12:09
Dans: Faits-divers/Justice
La voix posée et calme au téléphone tranche avec le fracas des éléments qu'elle a dû affronter la veille. Rien ne laisse deviner que Dominique Debuyser, 66 ans, a vécu l'enfer quelques heures auparavant seulement.
Avec son mari Philippe et un ami, ils étaient à bord de leur voilier, le Be Bop, qui a chaviré dans la nuit de vendredi à samedi, à Purtichju, au large des hôtels Le Maquis et Sofitel.
Les deux hommes âgés de 67 et 75 ans ne s'en sont pas sortis, tandis que Dominique, excellente nageuse et apnéiste, a pu regagner la rive après trente minutes dans l'eau à affronter les déferlantes. Elle revient sur cette nuit d'effroi.
LIRE AUSSI. Naufrage de Porticcio : le deuxième corps retrouvé
En Corse depuis deux mois, après avoir quitté le Cap d'Agde, le petit équipage souhaite regagner l'un des deux ports d'Aiacciu dès le jeudi soir. "Mais il ne restait plus de place déjà, explique la rescapée. Nous avons traversé l'Atlantique, fait le tour de l'Irlande, navigué dans les îles anglo-normandes et nous n'avions jamais eu de problème pour rejoindre les ports, donc on s'est dit que nous aurions de la place le lendemain."
Mais le vendredi matin, le constat est le même, selon elle. Dominique Debuyser l'affirme : "On a sous-entendu que nous étions des inconscients, mais la vérité, c'est qu'on ne nous a pas laissés entrer au port." S'agit-il de Charles-Ornano ou de Tino-Rossi ? Elle penche pour le premier, puis n'est plus sûre.
"J'ai pleuré pour qu'on nous laisse rentrer au port"
"J'ai parlé à quelqu'un dès 8 heures qui m'a dit qu'il n'y avait plus de place mais qu'un bateau qui devait arriver n'était pas encore là. On m'a demandé de rappeler à 10 heures, sans plus de succès. Je me suis mise à pleurer avec la personne au téléphone en lui disant qu'elle ne pouvait pas nous laisser en mer avec le coup de vent qui s'annonçait mais elle n'a rien voulu savoir."
La solidarité en mer rend inimaginable qu'un port refuse l'abri à une embarcation. C'est ce que confirme immédiatement Paul Corticchiato, directeur de Charles-Ornano : "Toutes les demandes passent par moi et nous n'avons refusé personne. Il est inenvisageable de refuser qui que ce soit en pleine tempête. Nous nous sommes organisés pour accueillir tout le monde, bien au-delà du nombre de places maximum."
De son côté, Jean-André Simonetti, directeur du port Tino-Rossi, après vérification auprès de ses équipes, affirme également que "personne n'a été refusé". "La consigne est d'accueillir tout le monde lorsqu'il y a une tempête", a-t-il ajouté.
L'équipage s'est certes organisé tardivement face à un coup de vent prévu depuis une semaine. Mais Dominique Debuyser insiste : "Un port aurait dû nous accueillir." Le voilier trouve finalement refuge à Pitrusedda. Une solution qui ne la réjouit pas. "C'est un parfait abri lorsqu'il y a du vent de sud mais vendredi soir, il a soufflé nord-ouest." Et il a soufflé fort, à près de 50 nœuds, soit plus de 90 km/h.
Dans la nuit, vers 23 heures, la bouée qui tenait jusqu'à présent finit par rompre. Dominique est sur le pont et donne l'alerte. "Mon mari n'a même pas eu le temps d'allumer les instruments de navigation, il a démarré le moteur et évité des rochers de justesse. Pour éviter de nous fracasser sur les écueils, nous avons décidé de nous rapprocher d'Ajaccio. Le bateau était très secoué, confie-t-elle. Malgré nos nombreuses navigations, je n'avais jamais connu ça."
Elle descend dans la cabine rejoindre l'ami du couple et appelle les secours par radio. "C'est là que j'ai entendu un bruit énorme. Je ne le savais pas, car la visibilité était nulle, mais nous venions de toucher le sec (de l'Urbera, ndlr)."
"J'ai fini par lâcher"
Des gilets de sauvetage sont à disposition mais personne n'y pense. "Mon mari s'est réveillé et s'est tout de suite agrippé à la barre pour manœuvrer le bateau", justifie-t-elle. Le navire roule tellement qu'il se couche à deux reprises avant de se redresser. La troisième sera malheureusement la bonne.
"J'étais toujours dans la cabine avec les secours lorsqu'une vague a tout envahi dans le bateau, explique-t-elle. J'ai réussi à m'extirper de la cabine et j'ai vu mon mari, toujours à la barre, qui m'a crié de m'accrocher au bateau. Mais je ne tenais plus, j'ai fini par lâcher." Dans son malheur, Dominique a la chance de s'éloigner de l'épave déjà transformée en tombeau pour son ami. "Je me suis laissée porter jusqu'aux lumières du rivage. Heureusement, je n'ai pas trouvé de rochers à mon arrivée mais la plage de l'hôtel Le Maquis."
Prise en charge par le personnel de l'établissement, les vêtements en lambeaux, elle sera finalement évacuée vers l'hôpital de la Miséricorde par les pompiers. Le voilier qui s'est ouvert en deux a fini par libérer le corps de son ami. Tout comme la mer a rendu la dépouille de Philippe Debuyser, qui a été retrouvée samedi, en fin d'après-midi, sur la plage d'Agosta, commune d'Albitreccia.
D'une voix blanche, elle conclut : "Nous vivions beaucoup sur notre bateau depuis notre retraite (elle était technicienne de laboratoire, lui était électrotechnicien, ndlr) mais nous avons une petite maison en Bretagne, d'où est originaire mon mari. Je pense que c'est là-bas que nous le ramènerons."
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Pour ma part je suis arrivé jeudi soir à Stintino (NW Sardaigne) malgré que je voyais des places inoccupées on m'a refusé l'accès. "The marina IS full...)
J'ai trouvé par chance une place dans l'ancien port...
Le lendemain la place était soit disant réservée. J'ai refusé de bouger. Le vent était très fort pendant 2 jours (vendredi et samedi) style rafales à 40 nds dans le port.
Ces histoires de réservation de place de port me hérissent ?!
Honte aux deux équipes gérants les ports d'Ajaccio , espèrons une enquête et la révélation de la vérité , il y a toujours une place de libre .
J'ai vécu un refus à Ajaccio , je suis rentré de force de nuit et je me suis installé avec mon bateau de 11 m sur une place d'un bateau de 9 m absent .
Je passe les places attribuées sur présentation de la carte d'identité mentionnant un nom d'origine Corse ( Colonna ) .
Lamentable , pas d'autre mots .
C'est très triste, mais cette navigation, telle que décrite, conduite avec autant d'étranges suites de décisions hasardeuses, étonnantes pour des navigateurs aussi expérimentés, ne pouvait que se terminer très mal: Malgré la très mauvaise météo connue, la certitude millénaire que la Med peut être redoutable, particulièrement en côtier Corse, et l'information que le Port d'Ajaccio n'est pas disponible ils s'y rendent tout de même, puis proche d'Ajaccio ils sont contraints au déroutement, à aucun moment envisagé et encore moins préparé et choisissent alors en toute connaissance un mouillage n'offrant aucune sécurité, pour enfin de nuit être obligés dans l'urgence de s'éloigner de la côte en ne prenant a priori pas le bon cap de sortie en sécurité, cap que l'on doit noter impérativement dès qu'on a mouillé (et si le mouillage choisi ne permet pas un dégagement fiable, on va ailleurs ou on retourne au large).
avoir la presence d’esprit d’enregistrer une convertation vhf dans ces moments n’est pas la priorité.
je ne sais plus qui parlait de l’entraide des gens de la mer...je ne suis pas sur que les capitaines de port et leurs employés soient des gens de la mer,il doit y en avoir et j’espere,la plupart du temps je n’ai vu que des gestionnaires portuaire,des fonctionnaires ...
Sur un iphone, je n'ai jamais réussi à enregistrer une conversation avec le dictaphone, c'est verrouillé...
De toute façon, comme dit plus haut, ces solutions ne sont jouables que lorsqu'il fait beau, en croisière, pas dans le mauvais temps.
Quand on se trouve dans le genre de situation que ces pauvres gens ont affrontée, le cerveau ne fonctionne plus de la même manière. Il se bloque en mode survie, et fonctionne d'une manière qui nous surprend. Pour être allé au tas au Bresil(Recife), je confirme...
Il semblerait que les responsables des ports ont changé de version une fois la plainte déposée...
un commentaire trouvé sur le lien fourni par Rob48953
""Joints par téléphone, les responsables des ports Tino Rossi et Charles Ornano assurent pour leur part n'avoir refusé aucune assistance à des navires en détresse. Toutes les places étaient occupées, la tempête ayant été annoncée une semaine à l'avance."
Faux et archi-faux, client dans un des 2 ports, non loin de mon bateau, un professionnel a mis à terre en gardiennage l'embarcation de son client au début de la semaine dernière, la place est toujours vide depuis. Des gens plus qualifiés que moi en tireront les conclusions qui s'imposent."
infiniment triste pour cette dame, pour son mari et leur ami.
courage à elle.
Mes condoléances.
J’espère que la désinvolture des deux équipes de boutiquiers qui tiennent la distribution des places des ports d’Ajaccio sera lourdement condamnée par le tribunal.
Pour répondre à ceux qui suggèrent de laisser une trace du refus d’assistance des 2 ports, il est possible de lancer une demande d’assistance au Cross, en expliquant la situation (le refus des ports mettant en danger la vie de l’équipage). Ces conversations avec le Cross sont enregistrées, j’ai un ami qui l’a utilisé dans un procès Pour un accident survenu avec un nageur qui avait sa bouée de signalisation et s’est fait percuté dans une zone de mouillage.
Certes, les maitres des ports sont moralement condamnables, mais sur nos navires, nous sommes seuls maîtres à bord. Je me souviens d'un pilote qui nous a mis au plein dans les lacs amers du canal de Suez. Il n'en était pas "responsable". Je pense qu'au cours du procès qui aura lieu, la question du choix du mouillage coté sud de la baie d'Ajaccio avec un vent prévu de F9 de NW sera évoquée. Un mouillage conséquent devant Les Cannes ou devant le Ricanto semblait plus approprié. Mais le skipper avait sans doute ses raisons. En tout cas, c'est bien triste.
bon je sais qu'au clavier il est facile de dire mais vu la detresse de l'équipage qui cherchait à se mettre à l'abri et le refus d'etre accueilli par le port pourquoi alors ne pas avoir lancer un mayday .Le Cross aurait alors pris le relais et aurait surement donner l'ordre au port de se demmerder pour trouver une place .
Quelle tristesse.J’adresse toutes mes condoléances à cette dame et aux familles.
J’imagine et je m’associe également la colère qu’ils doivent ressentir face à l’incompréhension des gestionnaires de ce port. Cette situation de refus de donner un abris à été discutée dans ce post:
www.hisse-et-oh.com[...]-un-bms
Les cas dans lesquels un port peut refuser son accès sont peu courants et en l’occurrence ils auraient dû trouver une solution.
Certains gestionnaires sont devenus des loueurs de places de parking. Il faut qu’ils comprennent que quand la situation l’impose, si toutes les places sont occupées il reste les allées et on peut encore « stocker ». Certains savent très bien le faire mais de plus en plus c’est la facilité qui prime et l’incompétence qui se traduit notamment par une ignorance coupable des conséquences potentielles de leurs actes.
Comme d’habitude il faut une catastrophe pour faire réagir espérons que cette fois-ci une jurisprudence verra le jour.
les ports ne sont pas fermés, on peut toujours y rentrer malgrè un refus.
pour moi ça reste un drame comme on peut tous en connaitre malheureusement.
refaire l'histoire, suite au drame est délicat mais condamner un ou deux gus par principe aussi...
on fait tous des erreurs, la question est peut on, doit on , apprendre de celles des autres?
"condamner par principe non"
je ne comprends pas : on condamne toujours parce que des principes (traduits en lois, règlements) ne sont pas respectés.
donc on condamne sur des faits, certes, mais à partir de non respect des principes.
ou alors on part du principe que toute condamnation est vaine.
ceci étant, et selon les différents articles de presse, les individus dont on parle ont menti (témoignage d'un autre bateau sur le refus, témoignage dans commentaire d'article du journal sur place dispo dans le port) puis après dépôt de plainte ont confirmé ce qu'avait rapporté la rescapée sur le refus, mais la contredisant sur l'indication d'un mouillage sûr. vu leur récent palmarès en mensonges, je n'accorderais pas - avec les éléments dont on dispose aujourd'hui - grand crédit à leur parole.
j'ai grande confiance en la population ajaccienne pour regarder ces personnages pour ce qu'ils sont, en attendant la justice (et aussi l'action de leurs employeurs, quand même).
Si c'est avéré, c'est scandaleux, on ne me fera pas croire qu'il était impossible de caser un bateau dans un des deux ports d'Ajaccio fin Septembre.
Bien sur on fait tous des erreurs, bien sur qu'on doit être maitre à son bord, bien sur qu'on doit se débrouiller en toutes circonstances, mais bon sang, cet équipage ne méritait pas ça, pas qu'on les repousse dans le mauvais temps alors qu'ils ont demander de l'aide!
Il y a toujours possibilité de caser un bateau dans ce genre de port, ne serait-ce qu'en bout de ponton, au ponton carburant, a couple ou que sais-je encore. Il y a deux ports très proches, il y avait forcement une solution pour les accueillir.
Que le personnel des ports ne soient pas des marins, ça n'est pas une excuse, il y a des formations, et on peux les briefer à l'approche d'un coup de vent comme celui la pour qu'ils ne refusent personne.
Je suis certains qu'a leur place je n'aurais pas pensé à appeler le cross, mais en lisant ce fil, je trouve que c'est une bonne idée et ça restera certainement en mémoire quelque part... enfin c'est trop tard pour eux maintenant.
Condoléances aux familles, mais il y a de quoi être en colère.
Le skipper est responsable de ses choix.
Si le skipper décide à l'instant t que la meilleure et la plus sûre des options est de s'abriter dans un port, je ne vois qu'un cap hornier de ponton planqué au chaud derrière son clavier pour avoir l'audace de remettre en cause cette décision.
Le refus du ou des ports est pour moi totalement incompréhensible, compte tenu de la demande et des circonstances.
Hello
les ports sont des delegations de service public
la loi leur impose de conserver des places de passage
personne ne controle 😂
perso je rentre je me pose et ensuite je discute
pour me virer faut des gendarmes eventuellement me deplacer
j aurai toujours une bonne mauvaise raison pour etre non manoeuvrant
ne jamais utiliser de téléphone sur la vhf c est eventuellement ecoute par d autres 😊
affaire a suivre
Comme ancien directeur de port, j'ai accueilli 530 bateaux dans un port de 450 places!!!
Tant qu'il y a de l'eau libre à l'intérieur du port, il y a possibilité d'accueil, surtout quand les conditions météo à venir le demande, et d'autant plus quand un bateau se présente ou appel pour se mettre à l'abri.L'amarrage à couple est une possibilité parmi d'autres moins évidentes....
Les règlements de port précisent que la place est attribué au bateau qui se présente le premier, une réservation par téléphone n'est pas une présentation à l'entrée du port, d'autant plus que la place réservée risque d'être longtemps disponible lorsque le mauvais temps est en cours ou prévu.
Un vrai drame, et une réelle responsabilité des ports.
Je me pose néanmoins la question (ce n'est très certainement pas le cas ici), mais n'y a-t-il pas une responsabilité du port aussi s'ils se mettent à accueillir trop de bateaux au point que les bateaux ne se fracassent entre eux ? (surtout dans des conditions difficiles)
Est-ce que les ports sont réellement sans limites, ou tout au moins, capables d'invoquer la force majeure en cas de dégâts matériels ?
Car si c'est de près ou de loin le cas, il suffirait de militer pour que les ports affichent 2 compteurs (comme les places assises/places debout dans les bus) : nombre de places d'accueil normal / nombre de places maximum en cas de coup de vent (qui serait 2 à 5 fois supérieure).
Cela permettrait de mettre clairement une limite en deçà de laquelle le port est automatiquement en tort.
Evidemment, il faudrait que ce soit assorti du principe qu'un port peut refuser à tout navire le droit de sortir en cas de coup de vent, puisqu'une fois surchargé, les voies de sorties ne sont plus nécessairement praticables.
Voici quelques extraits de cartes pour illustrer le contexte de ce drame.
Comme cela a été dit, quand on voit ces cartes, on se doute bien que le risque était grand de prendre un coffre à cet endroit, vu les conditions météo, et qu’il y avait d’autres alternatives bien moins risquées dans la baie.
J’ai l’impression que c’est un équipage épuisé qui s’est résolu à prendre cette décision. Ce peut être aussi le mal de mer, pas celui bien visible, mais plutôt celui qui est insidieux, et qui nous fait retarder la prise de décision, ou en prendre de mauvaises.
Maintenant, en ce qui concerne le comportement du personnel des ports, il est bien sûr inqualifiable, et je suis d’accord avec ceux qui préconisent de ne pas tenir compte des interdictions dans des circonstances pareilles.
Jean
il y a quelques années à la suite d' BMS on décide de s'abriter à Calvi
on appelle le port qui nous dit de nous mettre sur les corps morts
on se présente devant les bouées et là un gars sur un zodiac nous interdit l'amarrage au prétexte que le bateau est trop lourd
on décide donc de se mettre au port, on s'amarre au quai d’accueil nous sommes deux bateaux sur ce quai
arrivent deux jeunes femmes qui nous demandent de partir, on leur explique la situation rien ni fait elles appellent "le chef" ce dernier nous demande de partir devant notre refus il défait nos amarres et les jette à l'eau et nous envoi faire des ronds dans l'eau pendant une heure
il finit par nous caser sur un ponton entre deux bateaux le quai d'accueil est resté vide le deuxième bateau s'est fait éjecter comme nous
on peut donc se faire refuser même physiquement une place dans un port en Corse heureusement pour nous sans conséquence
Si on interdit de plus en plus l'utilisation des ancres pour préserver les fonds marins (mais hors sujet, quand il s'agit de planter des centaines d'eolienne dans les fonds marins, là ce n'est plus un problème), alors il est nécessaire que les corps-morts soient fiables et donc correctement entretenu.
On verra si avec quelques bonnes baffes judiciaires les élus loueurs de corps-morts pourris seront encore aussi soucieux des fonds marins...
PS: je suis d'accord que l'usage intensif d'ancre sur les fonds marins est un problème mais alors que les alternartives imposées le soient correctement.
Vu aussi à las palmas gran canarias
""le chef" ce dernier nous demande de partir devant notre refus il défait nos amarres et les jette à l'eau"
C'est pas toujours évident de s'imposer dans un port de plaisance...
J'ai vu aussi lors d'un BMS un voilier de 40 pieds se faire agresser à quai par une coque de bateau pecheur hostile. Le voilier a gagner un mat fissuré ! Un miracle qu'il n'ait pas démâter... c'était à hondarabia frontière espagnole au port de pêche en 2003.
Ok, mais il y a des cas ou ce largage d'amarres peut se comprendre.
Un intervenant plus haut cite le cas d'un voilier à Hondarribia qui s'est fait jeter par des pêchous...ne l'a t-il pas un peu cherché, étant donné qu'à l'époque (2003) la marina de cette ville n'existait pas, mais il y avait celle de Hendaye, et il suffisait pour cela de traverser la rue (la rivière)...
L'autre exemple cité concerne Las-Palmas aux Canaries, et autant que je sache, il est possible de mouiller dans l'enceinte du port, et donc à l'abri, c'est d'ailleurs ce que j'ai fait à chacun de mes passages, à moins que ça ait changé depuis, car mes souvenirs datent un peu, mais si c'est le cas, l'attitude du personnel du port peut là aussi se comprendre.
A contrario, en cas d'annonce de mauvais temps, et dans la situation ou était ces gens, et qui fait l'objet de ce fil, je n'aurais même pas appelé à la vhf, et je serais rentré dans le port.
J'ai vu plus haut certains intervenants qui remettaient en question le choix du mouillage de Porticcio. Il me semblait que le bateau avait en fait pris une bouée initialement (qui s'est rompue et a provoqué l'accident) dans l'anse de Ste Barbe un peu plus au sud, pas très bien abritée du NO (mais de l'O oui) avec que des bouées de mouillage à la tenue incertaine par gros temps, juste à côté il y avait l'anse Stagnola, elle aussi protégée de l'O et pas du NO aussi avec des bouées mais avec la possibilité de mouiller une ancre. Sinon en faisant le tour de la petite presqu'ile d'ISOLELLA, il y a l'anse MEDEA zone de mouillage et de bouées bien protégée du NO. Enfin il y avait effectivement le fonds du golfe d'Ajaccio devant le port d'Ornano mais ce coin est saturé par des bateaux sur bouées. Les quelques places de mouillage sont par des fonds parfois de plus de 10 m et il y a un peu partout des tas de choses dans les fonds câbles épaves.. qui font que plus d'un y a perdu son mouillage. Si c'était vraiment du NO il y avait aussi la possibilité de mouiller avant la passe des Sanguinaires au nord du golfe sur fonds de sable abrité du NO, ou mieux en quelques heures avec du NO de sortir du golfe d'Ajaccio et d'aller avec vent portant mouiller à Porto Pollo dans le golfe de Propriano très bien abrité de l'O et du NO.
Que ce soit à Hondarribia ou à las palmas le mouillage en toute sécurité est possible juste en dehors du port...je confirme les propos de BWV988. Ces anecdotes sont sans rapport avec le drame...elles illustrent simplement les difficultés pour un plaisancier, respectueux des règles, et qui n'est pas chez lui, de contourner une interdiction des autorités ?
Porticcio j'y ai travaillé presque au port,du moins en relation avec la voile et en dehors des magouilles de fric c'est con et pas con de dire que dans ce contexte s'ils étaient Corses le bateau serait rentré.A bon entendeur si le propos ne plaît pas mais deux ans passés à Ajaccio on lit les choses différemment du continent.
Triste et en colère de voir que les lois de la mer, séculaires et sans frontières, qui ont placé au dessus de tout la solidarité et la sécurité de tous les gens de mer, sans distinction aucune, sont aujourd’hui fracassées par l’ignorance, les petits intérêts personnels et le besoin de légiférer sans cesse et sur tout.
L’histoire retiendra qu’en 2020, on doit désormais s’interroger pour savoir si trois marins peuvent (on dit « ont le droit » apparemment maintenant) s’abriter dans un port pour éviter de mettre leur vie en danger....triste époque.
Je ne comprends même pas qu’on se demande s’il faut vérifier les places de port libres, enregistrer les conversations, valider sa réservation, savoir si on risque d’abîmer d’autres bateaux parcequ’on est trop nombreux, indiquer une capacité maximale ou que sais-je encore!
Que leur sacrifice serve de réponse et qu’ils veillent de là ou ils sont maintenant sur tous les marins du monde.
Bon vent à tous
Condoléances aux proches. Deux âmes des marins pris par les dieux des mers.
Quant à la procédure, c’est parti pour 10 ans et nous verrons le blanc passer au noir, puis blanc-gris, noir encore, blanc …
france3-regions.francetvinfo.fr[...]06.html
Si les responsables des ports ont avoué d'avoir réfusé l'accès, je pense que pour eux ne va pas être facile. La division 240 est bien claire à ce propos, un port c'est un abris et donc on doit pouvoir s'abriter. En temps normaux on peut bien sûr réfuser l'accès à un abris, mais pas en temps de difficulté avérée. D'ailleurs, même la définition du type de navigation est faite par rapport à la "distance d'un abris". Des bons avocats ne devraient pas avoir des difficultés pour avoir gain de cause, sauf si les reponsables des ports arrivaient à demontrer qu'un autre abris était aussi disponible (mouillage sûr à proximité), ce qui va probablement être leur ligne defensive.
Ceci dit, je reste de l'avis que le capitaine aurait mieux pu se renseigner sur les possibilités de mouillage ailleurs, avec plus d'anticipation.
Au delà du drame, il faut rappeler qu'il existe un canal 16 et le cross med ou griznez qui sont efficaces lorsqu'ils sentent qu'il y a un gros problème. Leur intervention auprès d'un port est déterminante et les ports se plient aux recommandation du cross med. Ces personnes sont compétentes.N'ayez pas peur de les contacter en cas de gros pépin.
Naufrage à Ajaccio : information judiciaire ouverte contre X pour homicides involontaires
Par Le Figaro avec AFP
Publié il y a 4 min
«On s'interroge sur des omissions de porter secours voire un homicide volontaire», selon la procureure.
«On s'interroge sur des omissions de porter secours voire un homicide volontaire», selon la procureure. Mike Fouque - stock.adobe.com
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EN SAVOIR PLUS
Une information judiciaire a été ouverte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui, homicides et blessures involontaires après le naufrage d'un voilier fin septembre qui a fait deux morts dans la baie d'Ajaccio, a appris l'AFP mardi 13 octobre auprès du parquet.
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Cette information judiciaire menée par un juge d'instruction a été ouverte «suite aux premiers éléments de l'enquête» de la gendarmerie maritime, a précisé à l'AFP la procureure de la République d'Ajaccio, Carine Greff. «On s'interroge sur des omissions de porter secours voire un homicide volontaire parce que des demandes d'abris dans différents ports pourraient avoir été refusées», a ajouté la procureure.
Deux hommes de 67 et 75 ans ont trouvé la mort
Au moment des faits, la rescapée de ce naufrage avait affirmé dans Corse-Matin que l'un des deux ports d'Ajaccio avait refusé à deux reprises au voilier Be Bop l'accès au port alors que la zone s'apprêtait à être classée par Météo-France en alerte orange pour vents violents. L'audition de cette rescapée avait donné lieu à l'ouverture d'une enquête pour non-assistance à personnes en péril par le parquet d'Ajaccio après une première procédure pour recherche des causes de la mort ouverte dès la découverte du premier corps.
Le Be Bop, un voilier de 11 mètres qui avait mouillé à l'Isolella, sur la rive sud du golfe d'Ajaccio, avait rompu son mouillage dans la nuit du 25 au 26 septembre et heurté des hauts-fonds près de la côte, avant de se disloquer et de couler. Deux hommes de 67 et 75 ans ont trouvé la mort dans ce naufrage tandis que la troisième passagère, épouse de l'un des deux hommes, est parvenue à regagner la côte à la nage. Au lendemain des faits, les directeurs des ports Tino Rossi et Charles Ornano d'Ajaccio avaient assuré au quotidien corse n'avoir refusé aucun navire dans leur port.
La
Les maîtres de port corses , une bien triste espèce
J ai le souvenir de celui de Calvi et de celui de Girolata
Le premier paradait sur les quais dans son uniforme blanc dans l attente des billets promis par les gros yachts italiens qui avaient tous bien compris que c'était le sésame pour trouver une place dans un port toujours officiellement plein à la VHF . Et son second de port n hésitait pas, pour les faire déguerpir à faire le coup de poing et à blesser,des plaisanciers italiens septuagénaires qui étaient venus s abriter dans son port ( Il est toujours en poste malgré une condamnation)
Et pour l hivernage aussi le port était plein , car personne ne pouvait surveiller les bateaux selon le même maître de port , sauf si l’on s‘accordait avec un de ces employés qui en assurerait la sécurité moyennant finances !!
Pour le second; la Girolata , un petit coup de vent en octobre et tout les bateaux se retrouvèrent en vrac dans un coin de la baie, car faute d‘entretien le chaînage de fonds avait cédé.
Ce que découvrir avec stupéfaction les plaisanciers c’est que le maitre de port, un employé municipal , qui leur avaient assurer prendre en charge les dommages, n avait pas souscrit d’assurance pour la commune d Osani opérateur du « mouillage sécurisé .
Gageons que comme tout bon corse, les maîtres de port incriminés dans cette tragique affaire , dont le discours est aussi variable que le vent en méditerranée , se réfugieront derrière l’omerta insulaire pour ne pas dire qui a renvoyé ces plaisanciers à la mort
C ‘est sur des pinsutes sur un petit voilier de 11 metres , ca n a rien a faire dans un port corse !
J oubliai aussi un accueil a Maccinagio où j avais demandé un stop d'urgence pour aller chercher un rouet de pompe a eau, car celui de mon bateau de loc avait lâché et il n y avait pas de rechange a bord.
Le réparateur de moteur se trouvait loin du village sur la route qui descends vers Bastia et j ai du mettre 45 minutes a faire l aller retour a pied en plein cagnard
Au bout d'une demi heure les employés du port venaient menacer mon amie de larguer les amarres manu militari car ca n allait pas assez vite a leur gré
Comme le disait le chroniqueur touristique du Sunday Times : "En corse , le touriste préféré est celui qui envoie de l argent mais ne vient pas"
Il ne faut pas généraliser pour la Corse, souvent sur le continent (même en Bretagne) c'est pas mieux, ce sont des stagiaires ou secretaires qui ne connaissent strictement rien à la navigation parfois, c'est l'esprit petit fonctionnaire peu enclin à servir qui domine.. En Corse à Propriano que je connaissais bien, après refus d'une secrétaire... j'ai vu fréquemment le capitaine de port se démener pour trouver une place.
Je l'ai déjà dit à Tino Rossi m'ai arrivé fréquemment de me placer sans attendre un accord et même ici sur le forum c'état considéré comme mal élevé!
Clinfoc56,
Je n'ai pas une grande expérience mais je n'ai encore jamais vu de corruption et de pots de vin en Bretagne (je parle de l’echelon des opérateurs et salariés).
En revanche j'ai souvent constaté, en Bretagne et ailleurs le professionnalisme de fonctionnaires se considérant comme agent du service public, au service du public, même s'il peut effectivement exister des fumistes indolents ou des mini chefs arrogants, comme dans le privé.
Ici c’est un drame qui permettra j'espère d'assainir les procédures, de formaliser les bonnes pratiques et les obligations, j'espère que les victimes auront une réparation à la hauteur du sinistre.
FJ
Les secrétaires elles ont bon dos !!
Appelée en mai celle de Calvi m avait indiqué qu'il y avait de la place pour l hivernage a partir de septembre. Elle m'avait donné le tarif, et envoyé par fax le formulaire de demande.
J avais renvoyé le lendemain la demande signée et le chèque
Fin aout appel de la même capitainerie qui m 'indique qu'en fait il y a eu une erreur de la secrétaire ( elle n 'est pas compétente la pauvre !!) et qu'il n y a plus de place .
Comme je pratique le corse couramment, je fais " touché " ( c'est l expression consacré sur l ile) le maitre port par un ami corse et finalement il me trouve in extremis une place ( le port de Calvi étant a moitié vide l hiver ) .
Il m explique cependant que cela va être problématique car il n y a personne à la capitainerie pour surveiller les bateaux l hiver, et intervenir en cas de problème !!! A croire que les salariés du port ne sont payés que l'été, mais fort heureusement son second ( Mr Coups et blessures ) peut m'indiquer des gens qui pouvaient s'en occuper ( rires )
Sa grande déception a été quand je lui ai précisé qu'un autre de mes amis habitait Calezanne et qu'il venait tout les matins prendre son service à la caserne de pompiers.
Bref les secrétaires elles font juste ce que leur patron leur demande, et surtout en corse !!
La grande plaisance c'est la clientele rêvée pour la corse. Du travail uniquement sur Juin Juillet et Aout , des prestations facturées hors de prix et de bons pourboires pour remercier ceux qui vous obtiennent les passe droits .
Ce n'est pas pour rien que le maitre de port allait parader dans son bel uniforme blanc sur le quai d'honneur tt les soirs !! Ceux qui étaient là savaient qui remercier
Il faut dire que son prédecesseur avait montré l exemple avec un impressionnant parc immobilier sur Marseille, mais aux nom de ses enfants pour plus de discrétion, qui avait épaté les enquêteurs de l'époque !!
Vous généralisez vite. Il est vrai que Calvi reste un cas à part (ma seule visite dans ce port il y a 20 ans m'a persuadé de ne jamais remettre les pieds ou la quille dans ce port et les témoignages plus récents de copains qui s'y sont frottés me conforte dans cette décision). Je ne considère pas Girolata comme un port mais comme une arnaque qui sous couvert de conserver des fonds propres a multiplié par 4 ou 5 le nombre de bateaux mouillés dans cette baie.
Sauf quelques caractériels qu'on retrouve partout, l'accueil des ports corses s'est bien amélioré. Mes dernières croisières m'ont amené à St Florent (souvent plein l'été mais un accueil très correct), Macinaggio m'a réservé à plusieurs reprises un très bon accueil même si un des gars de la capitainerie état un peu virulent (mais plus avec le personnel qu'avec les plaisanciers), Bonifacio qui a bien changé (en bien) et même Ajaccio Amirauté (rien à dire sauf que les sanitaires avaient brûlé). On constatera que les conditions d'accueil se dégradent quand les ports sont pleins à l'annonce d'un coup de vent (mais c'est le cas en Espagne ou en Italie). Je ne préjuge pas de la responsabilité des maîtres de prot d'ajaccio mais tiens à apporter un témoignage un peu différent des précédents.
peine perdue sarkis... c'est tellement plus simple de taper sur le corse.
entre celui qui vient régler ses comptes, l'autre qui n'a rien vu mais qui sait tout, on a pas avancé d'un iota pour éviter à d'autres le meme sort.
que des raleurs, des petits juges, des gens qui veulent des droits sans aucune contrepartie, la misère quoi. tout le monde sait pertinemment que le niveau du plaisancier n'a jamais été aussi bas. parlez de liberté en exigeant d'etre chaperonné tout le temps n'a pas de sens...
Pour Calvi, il n'est pas le seul à avoir eu ce type de problèmes.
Malheureusement.
J'accompagnais un ami, pb de batteries à changer...(impossible de faire du hauturier sans électricité..)
Refus de nous prendre ou nous aider.
Rentrée dans le port à la voile.
Menaces de couper les amarres....
Franchement, c'est une réalité.
Il y a déjà l'article L5331-7 du code des transports:
www.legifrance.gouv.fr[...]-12-02/
Et une analyse plutôt explicite:actumaritime.com[...]navire/
En gros, penser à demander au CROSS de faire en sorte d'avoir l'autorisation d'entrer.
Rapport du BEA Mer : www.bea-mer.developpement-durable.gouv.fr[...]020.pdf
Je vais me faire l'avocat du diable.
Il est écrit, dans le rapport du BEA, que les ports indiquent "qu'il n'y a pas de place". Les écrit du BEA sont toujours très factuels, j'aurais tendance à croire, du coup, qu'on n'a pas "refusé" d'acceuillir le Be Bop, on lui a dit "qu'il n'y a pas de place".
D'un point de vue légal, ça fait une énorme différence.
Il a été demandé par la rescapée que les conversations téléphoniques soient enregistrées, on verra ce qui en sortira (ou pas).
En attendant, si c'est effectivement ce qui a été répondu, stricto sensu, et comme il a été moulte fois écrit pus haut dans ce fil : tu es dans la merde jusqu'au cou, il y a un port, tu y entres et après, on verra bien. Si y'a de la casse matérielle... ben ça coûte des sous. Mais il y a toutes les chances pour qu'il n'y ait pas de pertes humaines.
Ce qui, malheureusement, a été le cas...
En GRAS dans le rapport du BEA mer :
"Le manque de préparation à la gestion d’une situation d’urgence combiné à un choix de
mouillage exposé est un facteur contributif de l’accident"
"Dans cette situation, le fait de ne pas avoir revêtu un équipement de protection individuel
contre le risque de noyade s’est avéré être un facteur contributif de la noyade du skipper
et de l’équipier."
Eh ben , avec un rapport factuel de cet acabit la sécurité en mer n'est pas près de s'améliorer .
Dans les conclusions du rapport , il est écrit que l'absence de formation etc ..... , et puis quoi encore ? Le gars était marin et naviguait depuis 42 ans , qu'est ce qu'ils font de l'expérience , ces c..s ?
L'absence de gilet de sauvetage , la froideur ou l'absolue factualité exclu toute urgence et comportement différencié face à une extrême urgence , j'ajoute qu'ils mentionnent les conditions de vent ( 117 km/h ) et les vagues .
J'ai en général un respect pour la compétence des BÉA , mais la , on a l'impression que c'est un stagiaire de l'ENA qui a rédigé ce torchon .
" 1. 2021-E-15 : une formation en école de voile et de croisière permet d’acquérir de
façon sûre les savoirs nécessaires à la gestion d’une croisière en toute sécurité."
Je confirme ce genre de conclusion est bien du foutage de gueule.
"2021-E-16 : lorsque du mauvais temps est prévu, il est contre-indiqué de mettre au
mouillage un navire dans une zone exposée aux éléments."
Ah etonnant ?
Je suis certain que la mention est faite dans le cours Yachtmaster RYA, "Onshore Winds are infamous !"
Donc il faut se méfier d'approcher une côte au vent arrière car s'il y a un problème et que l'on doit repartir dans l'autre sens avec une houle qui déferle et un gros vent qui pousse sur la cote ca peut très mal finir.
Oui c'est vrai, mais quelquefois dans l'urgence, on peut oublier son bon sens. Du coup c'est pas plus mal de rappeler des principes de bon sens, la preuve c'est que je l'ai retenu avec leur terme "infamous". Viking a raison car même si j'ai passé le hauturier il y a 25 ans, je ne parirai pas sur le fait que ce danger soit clairement enoncé dans le programme du permis.
Par contre pour le cas du rapport BEA sur l'evenement cité impliquant des marins confirmés ayant bourlingués dans les mer d'Europe du Nord, perso ca me parait complètement hors sujet.
J'ai lu le rapport. Je ne suis pas surpris. A ceux qui l'on mal lu, il est en préambule bien indiqué qu'il ne concerne pas des responsabilités mais analyse les CAUSES DIRECTES qui ont conduit au désastre. Si en effet un certain nombre d'évènements regrettables se succédant (qui me font rugir) ont conduit le skyper a prendre ses décisions; ce sont malheureusement bien les erreurs successives qui sont la cause directe de l'accident et de ses conséquences. Cependant certainement que l'affaire passera par une voie judicière où là il sera débattu des responsabilités de chacun.
Il appartient à chacun de nous humblement de nous questionner sur notre comportement face à ce type de drame. Puisse t-il servir de leçon ?
jj
Je lis régulièrement les rapport du BEA mer et leurs recommandations sont souvent identiques
Dès qu'il y a noyade sans gilet de sauvetage ils le notent (et ils ont bien raison)
Dès qu'une formation complémentaire peut être proposée ils le notent aussi (en l'occurence c'est moins adapté ici)
Le rapport n'exonère pas la responsabilité du port (et même il la suggère) mais ne prend pas partie juridiquement car ce n'est pas son rôle.
Bien sur que si ce navire avait été au port le drame ne serait pas arrivé, mais le BEA peut-il affirmer au vu des éléments que ce navire ne pouvait entrer dans le port... c'est là que le maitre du port joue (cyniquement) sur les mots entre "pas de place" et pas d'accueil
Il est impossible (et malséant) de juger cet équipage qui a fait ce qu'il a pu avec les moyens qu'il avait...
Cet équipage a entrepris beaucoup de choses et on ne peut pas les accuser d'incompétence ni d'imprévoyance. Le drame est d'autant plus triste.
Ne pas mouiller sous le vent, certes, mais quand on est du mauvais côté de la Corse c'est long de faire le tour; Repartir en mer pour prendre du 117km/h ce n'est pas une solution valable non plus. Toutes les formations du monde n'y aurait rien changé
Pour ma part je retiens quelques enseignements de ce drame.
1- si on estime que l'on doit rentrer dans un port, on y rentre (corse ou pas).Sauf à ce que les feux rouges clignotent à l'entrée, c'est au maitre de port de prendre ses responsabilités ensuite. D'abord on se met à l'abri, ensuite on discute.
En cas de difficultés, contacter le cross sur le 16. Cela fera foi devant les tribunaux et pour les assurances. De plus le Cross aurait peut être pu trouver une solution (indiquer un mouillage sur) ou indiquer une marche à suivre (quitter le navire) que l'équipage n'était pas en mesure de prendre seul
2- Si on estime que le mouillage n'est pas sur et que l'on sera en danger en mer, on débarque (la vie d'abord, le bateau ensuite... ici un équipier a débarqué et à eu la vie sauve).
Au vu de l'issue, c'est selon moi la décision qui aurait pu changer les choses. Mais c'est facile de la considérer quand ce n'est pas son navire qui est en jeu, et il me parait humain que l'équipage ne l'ait sinon envisagée du moins pas décidée
Le port du gilet de sauvetage doit être une évidence même si rien ne dit qu'il aurait été utile dans le contexte de cet accident.
3- quand les conditions sont mauvaises, on s'équipe à l'avance pour y faire face, le temps passer à mettre son équipement est perdu et on fait face plus facilement quand on a les vêtements adaptés que lorsque l'on est transis de froid. Cela dit dans le cas d'espèce c'est peu de chose mais c'est un enseignement à tirer pour des situations moins urgentes
4- doubler les amarrages sur les bouées, dans le fond cela ne coûte pas grand chose.
Bref une bien triste histoire qui ne donne pas envie d'aller faire de la plaisance en Corse
Curieux cette mise en examen.
www.sudouest.fr[...]586.php
Hyper bizarre... et ces menteurs d'Ajaccio tranquilisés ("non non on a refusé personne... mais enfin quand même elle était prévue depuis longtemps cette tempête ils auraient pu être prévoyants!" Ah pourquoi dire ça alors...?)
C'est énervant...
(Par contre dire qu'ils ont eu le temps de "débarquer" un passager alors que la passagère en question a sauté à l'eau pour sauver sa peau le vocabulaire employé est... étrange...)
Toujours mille soutiens à la rescapé j'espère qu'elle s'en remet petit a petit je pense souvent au be bop
Cool, mise en examen -ce qui n'est pas le cas ici si j'ai bien lu, il y a ouverture d'information et placement comme témoin assisté, ce qui est une mesure protectrice des intérêts des uns et des autres permettant une approche contradictoire des faits- n'est pas culpabilité, et avant de traiter les uns ou les autres de menteurs, attendons la suite de la procédure, je n'y étais pas et même alors, les perceptions des uns et des autres, plus encore les interprétations a posteriori peuvent être de bonne fois largement divergentes...
ça reste un drame, mais la tendance actuelle à vouloir trouver toujours et parfois à tout prix un coupable est assez inquiétante, surtout avec la caisse de résonance des réseaux.