Marine Traffic vs Vesselfinder

Hello,
J'ai suivi l'AIS d'un ami qui a traversé Porquerolles - Girolata hier.
Sur MT je l'ai perdu rapidement à quelques milles au large de Porquerolles alors que sur VF j'ai pu continuer à le suivre durant toute la traversée.
Comment cela se fait il ? Cela vient il de la manière qu'on les 2 sites de collecter les infos ?
L'AIS de ce voilier est un emTrak classique 2W.
Amicalement.
FX

L'équipage
4j

MT et VF ont chacun leur réseau de station réceptrices diffèrent.
ces stations sont des particuliers qui font ca bénévolement.

a partir de la, c'est aléatoire, il y a des coins ou MT est plus performante, et d'autres ou c'est VF.

Hello,
Je comprends bien que le réseau de réception est différent entre MT et VF.
Mais là l'écart de performances n'est pas à la marge. Il est énorme et en plus dans une région qui est loin d'être un désert et où le trafic est soutenu.
C'est pour celà que je me pose la question car au delà de la différence de maillage des deux sites, c'est à croire que leurs technos utilisée est également différente.
Amicalement.
FX

Bonsoir
Les stations de Marinetraffic.com sont bénévoles mais elles sont enregistrées et surveillées.

Celles de Vesselfinder sont libres, n'importe qui peut envoyer des données. Seul un petit nombre de ces bénévoles est enregistré officiellement . Vesselfinder.com récupére les données d'un réseau AISHub (open source metadata platform) en plus qui est totalement libre.

En France il y a
-177 stations terrestres MarineTraffic.com dont 38 sont OFFLINE
-27 stations déclarées officiellement pour Vesselfinder
Des petits chiffres comparés à ceux des pays nordiques.

A la maison je suis station terrestre pour les deux.
Pour les 100 milles tout autour que je capte, en général, les mêmes données AIS leur sont transmises. Tout est pareil à 100% à l'affichage
Je peux comparer avec l'affichage par OpenCPN de toutes les cibles reçues, pour savoir ce qui est éliminé par MT et VF , comme les MOB-AIS

La plus grande différence vient des satellites utilisés loin des stations terrestres, ce ne sont pas du tout les mêmes réseaux
J'ai une licence illimité d'usage des satellites chez les 2.
Quand je cherche quelqu'un par AIS satellite j'utilise donc les deux sources.
Le prix de cette licence=

  • 999€ par an avec VesselFinder.com
  • 1200€ chez Marinetraffic.com

Si vous voulez améliorer le service fourni par les stations terrestres
devenez en une

N'oubliez pas que l'AIS est loin d'être une science exacte surtout avec des transpondeurs de classe B de 2 watts

Si vous voulez suivre les navires au dela de la portée des stations terrestres, prenez une licence premium avec en plus l'option AIS chez MT et VF

Voici les sattions de MT sur le trajet Porquerolles Girolata
Pour Porquerolles il y a une seule station terrestre au Lavendou et 3 à Toulon, pour VF ce n'est pas facile à savoir.
Je vous montre les statistiques de la station du Lavendou, les classe B son t cpatés en ce moment à, 7,5 milles

A mi-distance de la Corse il y a en ce moment un bateau qui fait du Roaming (il est connecté par internet) autour de lui il ne capte que des AIS de classe A.

Puis ensuite en Corse il y a une trés bonne station à 780 m d'altitude au Nord d'Ajaccio

Latitude/Longitude: 41.95 / 8.7
Station Elevation: 780m
Operated By: TK5KP Radio-Club dAjaccio
Equipment Description: COMAR SLR350Ni

Elle a une très bonne couverture, dés fois jusqu'au continent.

Hello Courtox56,
7.5 milles, c'est ça. Ça correspond environ à la distance où j'ai perdu la trace de mon ami.
Comment se fait-il que ta station capte à 100 milles ? Tu parles là des classes A ? ou A et B confondus ?
Dans MT, peut-on afficher les stations réceptrices sur une carte ? Par curiosité je voudrais connaître la densité à Marseille.
Amicalement
FX

Bonsoir @fxvt,
pour voir les stations il faut une licence premium

A la maison mon antenne AIS (Commune pour VF MT et mon OpenCPN) est à 40m de hauteur.

Sur la carte les stations qui fonctionnent, sont les petits "chateau d'eau" en vert. En orange elles sont en fonction mais ne transmettent pas de données, en rouge elles sont en panne

Copie d'écran de ce que je capte en ce moment, il y a une régate en Solo de 6,50m . Je te montre mes statistiques en ce moment.

J'en profite pour montrer la police maritime en train de faire ses essais en mer
Le JACQUES STOSSKOPF n'est pas une petite vedette de gendarmerie, il fait 194 meters et fonce à 20nds en vitesse "normale" . Une belle trace sur l'eau

Le bateau en question est le nouveau navire de soutien et ravitailleur de la Marine Nationale.

Et question pendante à la question de fxvt, comment faire pour ne pas être tracké ni par MT, ni par VF ?

Pour ne pas être vu par un récepteur AIS il ne faut pas émettre
Pour que cette information ne soit pas diffusée par MT VF AISHUB et autres il faut être riche pour qu'une armée d'avocats démontre que votre position connue par tous est un problème de sécurité pour votre vie.
Je pense qu'il n'y a que Monsieur Bernard Arnault qui y soit arrivé.

N'oubliez pas que de toute façon vous êtes suivit par les marines nationales de tous les pays quand vous entrez dans leurs eaux territoriales par AIS et autres outils secrets.

3j3j

Bonjour, pour info et compléter,

Traduction du paragraphe pertinent par translate.google :
Quote
Sûreté maritime - Données AIS des navires
Lors de sa soixante-dix-neuvième session, en décembre 2004, le Comité de la sécurité maritime (MSC) a convenu que, concernant la question de la libre diffusion sur Internet des données des navires générées par le système d'information automatique (AIS), la publication sur Internet ou ailleurs de données AIS transmises par les navires pourrait nuire à la sûreté et à la sécurité des navires et des installations portuaires et compromettait les efforts déployés par l'Organisation et ses États membres pour renforcer la sécurité de la navigation et la sûreté du transport maritime international.

Le Comité a condamné la publication regrettable sur Internet, ou ailleurs, de données AIS transmises par les navires et a exhorté les gouvernements membres, sous réserve des dispositions de leur législation nationale, à décourager ceux qui mettent à disposition des données AIS pour publication sur Internet ou ailleurs.

En outre, le Comité a condamné ceux qui publient de manière irresponsable des données AIS transmises par les navires sur Internet ou ailleurs, en particulier s'ils offrent des services aux industries maritime et portuaire.
Unquote

Il est vrai que l'ONU n'est plus qu'une coquille vide..

Bonjour,
oui c'était en 2004. Depuis on en parle plus, sauf sur H&O de temps en temps..

Je trouve cette discussion sur MT vs VF très instructive, mais j'aimerais soulever un point qui me dérange. Ces entreprises (MarineTraffic à 1200€/an, VesselFinder à 999€/an pour les licences satellites) bâtissent leur business model sur le dos de bénévoles qui fournissent gratuitement données, équipement et bande passante.

N'est-ce pas un peu ironique que nous alimentions ces plateformes commerciales sans contrepartie significative, pendant qu'elles monétisent nos contributions? Je comprends l'intérêt collectif des données AIS partagées, mais le modèle actuel semble déséquilibré en faveur des entreprises.

Bonjour,
non non, ces prix de 1000€/an sont pour le suivi par les satellites. Il n'y a pas de bénévoles dans l'espace.
La licence premium simple te donne les cartes marines, la possibilité de créer des flottes de navires etc ...pour les navires qui sont captés par des stations terrestres.

Seuls les armateurs achètent ces licences.
Tout le reste est gratuit

AU début ces entreprises avaient été lancées par des étudiants, maintenant elles ont été achetées par des entreprises , comme Kpler qui a acheté Marinetraffic.con et Fleetmon.com

Vesselfinder a essayé de maintenir la gratuité, mais devant les couts des données par satellites, il fallait trouver des finances.

A l'origine Internet était gratuit, car il était maintenu et étendu par des entreprises privées sous forme de Mécéna. On ne devait pas parler de finances, juste de technique, de science . Maintenant c'est Business d'abord. Internet se finance sur notre porte monnaie

3j3j

Merci pour ces précisions, mais je reste sceptique sur le modèle économique global de ces plateformes.
Si les 1000€/an concernent uniquement le suivi par satellites, le cœur de leur proposition de valeur pour la navigation côtière repose toujours sur les données collectées gratuitement par les bénévoles. C'est justement ce trafic côtier et ces données qui rendent ces applications utiles et attractives pour la majorité des utilisateurs.

Sans ce réseau de stations terrestres bénévoles, ces plateformes perdraient une grande partie de leur valeur et de leur audience. Les fonctionnalités premium comme les cartes marines ou la création de flottes ne seraient pas aussi pertinentes sans cette base de données alimentée gratuitement.

D'ailleurs, jusqu'à récemment au moins (je ne sais pas si c'est toujours le cas), il fallait également payer pour des fonctionnalités basiques concernant les bateaux côtiers, comme le tracking détaillé ou les informations sur la taille des navires - des données pourtant collectées gratuitement par ces mêmes bénévoles.

Le passage du modèle étudiant initial à des rachats par des entreprises comme Kpler montre bien la valeur commerciale créée en partie grâce au travail des bénévoles. VesselFinder a peut-être essayé de maintenir la gratuité, mais le fait est que ces entreprises capitalisent sur un réseau construit par des passionnés.

Internet a effectivement évolué du modèle académique vers le business, mais cela ne rend pas moins questionnable ce déséquilibre entre contribution et rémunération.

Bonjour,
les principaux clients de ces entreprises de gestion des données AIS sont les propriétaires, armateurs, transitaires de grandes flottes de cargos, pétroliers, gaziers, minéraliers, bateaux de pêche ... Les assureurs, la marine nationale j'en oublie certainement .

Démarrage en ce moment sur le "Container tracking" imposé par les assureurs et les nations pour la sécurité en suivant tous les contenaires sur le bateau, à terre et tombés à l'eau. Et pour le Business, les armateurs pour améliorer la précision des heures estimées d'arrivée.

Les données stockées sur plusieurs années sont analysables avec ces licences pour montrer le traffic maritime mondial, trouver les meilleurs routes et/ou les plus rapides pour amener les produits d'un continent à l'autre.

La plaisance côtière n'est pas du tout la cible de ces entreprises.

Les bateaux de plaisance avec des transpondeur de Classe B 2 watts ne sont pas détectables souvent par les réseaux de satellites. Avec les Classe B+ 5 watts bien installés avec un câble d'antenne très court et en activant le message 27 dans les paramètres du transpondeur améliorent sensiblement la réception par satellites.

L'instabilité des réceptions des bateaux de plaisance ne permet pas d'en faire le commerce.

Kpler fait partie maintenant du SNDSM Le système mondial de détresse et de sécurité en mer ( en anglais GMDSS : Global Maritime Distress and Safety System) .
Donc 2ème volet la recherche des navires pour sauver les équipages.

Il ne faut pas payer pour avoir les caractéristiques du bateau, ni sa trace sur quelques jours.
Avec la licence premium ou peut avoir la trace sur plusieurs mois, voir années.

Effectivement je ne suis pas rétribué par Kpler. Le matériel est fourni mais l'installation et sa maintenance sont à ma charge.
J'ai donc une "non dépense" de 1000€ par an.

Exemple: les routes utilisées par les transport de Gaz.
Je peux par exemple suivre tous les gaziers qui viennent en France de Russie (Total Energie à 99%) , des Etats Unis (Cracking des schistes bitumeux) principalement.

Je comprends que les grands clients sont effectivement les armateurs, assureurs et marines nationales. Cependant, je pense qu'il serait inexact de dire que "la plaisance côtière n'est pas du tout la cible de ces entreprises."

Pour avoir travaillé avec des personnes de la marine marchande, je confirme qu'elles utilisent généralement des solutions professionnelles spécifiques. En revanche, la quasi-totalité des plaisanciers et curieux que je connais utilisent régulièrement MarineTraffic ou VesselFinder - et ils représentent un volume considérable d'utilisateurs.

Ces plateformes ont clairement développé des interfaces grand public, des applications mobiles et des fonctionnalités orientées vers ce segment. Si les données des classe B sont effectivement moins fiables et moins valorisables commercialement, le trafic web et l'engagement générés par ces millions d'utilisateurs "amateurs" constituent une valeur significative.

Je suis d'accord que l'usage "non dépense" de la licence premium représente une forme de compensation pour les stations bénévoles. Néanmoins, le rapport entre la valeur créée collectivement et celle captée par ces entreprises reste selon moi déséquilibré.

Merci pour ta remarque,
je vais demander un salaire à KPLER qui sera variable en fonction de la couverture de ma station en km2

Je vous ferai part de la réponse.

Les plaisanciers ne sont pas une cible importante dans la mesure ou ils utilisent gratuitement ces services, ce qui semble logique de la part d'une entreprise commerciale.
Pour ma part utiliser un service gratuit me va très bien, j'ai pris l'habitude de passer d'un site a l'autre pour suivre les copains sur l'eau suivant leur positionnement géographique.

Bien sûr que les plaisanciers sont une cible commerciale, il faut arrêter de croire que ces entreprises sont des gentils philanthropes qui offrent leurs services gratuitement.

Ces plateformes ont développé des applications mobiles et des interfaces conviviales spécifiquement pour attirer les plaisanciers et les passionnés. Si nous ne sommes pas la cible principale des licences à 1000€/an, nous représentons néanmoins une masse critique d'utilisateurs qui génère un trafic web considérable, de la valeur publicitaire et des données comportementales.

Le modèle économique est classique du numérique : service de base gratuit pour créer une large base d'utilisateurs, puis monétisation par différents canaux (premium, publicité, vente de données). Les millions de plaisanciers qui consultent quotidiennement ces plateformes représentent une valeur marchande significative.

D'ailleurs, l'argument selon lequel "utiliser un service gratuit me va très bien" illustre parfaitement comment ces entreprises nous ont conditionnés à accepter ce modèle. Nous fournissons nos données (via les stations bénévoles) et notre attention (via nos consultations), sans réaliser que nous participons à enrichir ces entreprises sans contrepartie équitable.

Quand une entreprise propose un service "gratuit", c'est généralement que nous sommes le produit, pas le client.

Dans le cas précis du suivi AIS je suis un consommateur de service gratuit et libre de m'abonner ou non à des données complémentaires, être consommateur ce n'est être l'objet de "l'avidité" des services informatiques, c'est bien comme cela que fonctionnent nos jeunes, la publicité peut ne pas être lu, les ressorts commerciaux des entreprises du net sont connus il suffit de pas être trop nigaud et prendre les offres que l'on pense utiles. Dans un domaine similaire je me contente de la partie gratuite de certains sites meteo et je m'abonne pour des données complémentaires chez d'autres.
Bien évidemment les société n'ont pas des objectifs philanthropiques, c'est normal, heuresement pour les actionnaires, dirigeants et salariés !!

100% d'accord avec Ronand.
Si c'est gratuit, c'est toi le produit.
C'est valable sur tout.

Avec toute l emphase reglementaire d aujourd hui sur respect de la vie privee, protection des donnees personnelles etc j ai vraiment du mal a concevoir comment on puisse permettre a ces entreprises de diffuser sur internet des donnees personnelles comme des MMSI; ce n est pas car comme en me promenant en voiture je montre ma plaque d immatriculation tout autour qu quelqu un peut mettre sur internet tous les mouvements de ma plaque, essayez a le faire et on va rigoler au proces. De plus, la diffusion de mmsi via AIS fait partie du service radiomaritime, donc uniquement a destination des participants a ce service et bien evidemment l internet ne l est pas. C est a eux de demander aux utilisateurs la permission de diffuser les mmsi, pas aux bateaux de demander que leur mmsi ne soit pas diffuse.

Ma question est la suivante : puis-je refuser l'utilisation de mes données par MT et VF? Si oui, quelle est la procédure?

2j2j

Addiction, je crois qu'au fond nous sommes d'accord sur le principe. Les entreprises ont évidemment vocation à générer des profits, et nous sommes libres d'utiliser ou non leurs services gratuits.

Mais revenons justement au problème initial que j'ai soulevé au début : une part considérable de la valeur de ces entreprises est directement basée sur le travail de ces "bénévoles". Ces personnes reçoivent certes l'équipement de MT et VF, mais elles en assurent l'installation, la maintenance, et surtout paient l'électricité et le forfait internet nécessaires à son fonctionnement continu. Et ces entreprises font clairement de l'argent sur leur dos.

On pourrait argumenter que leur véritable valeur ajoutée réside dans les données AIS satellites, mais ne nous leurrons pas : sans le réseau dense de stations terrestres qui permet un suivi précis des zones côtières, ces plateformes perdraient l'essentiel de leur attrait pour la majorité des utilisateurs. C'est précisément ce maillage terrestre - entretenu par des particuliers à leurs frais - qui constitue le socle de leur proposition de valeur et leur permet de monétiser leurs services à hauteur de 1000€/an auprès des professionnels.

Le modèle est simple et redoutablement efficace : faire porter les coûts d'infrastructure à des bénévoles, récupérer gratuitement les données, puis les revendre à prix d'or. En d'autres termes, ces entreprises ont réussi à externaliser leurs coûts d'exploitation tout en conservant la totalité des revenus générés.

Cette asymétrie fondamentale est d'autant plus problématique qu'elle s'accompagne d'une commercialisation de nos données de navigation sans véritable consentement, comme l'a souligné Roberto.

Il ne s'agit pas de rejeter le principe commercial, mais de reconnaître que ces entreprises se sont bâties et continuent de prospérer largement sur le dos d'une communauté de contributeurs insuffisamment rémunérés pour leur apport essentiel.

les professionnels ont-ils besoin des données de positionnement AIS des non-professionnels ?

quel est leur intérêt à les avoir ?

Les professionnels du transport maritime (armateurs, compagnies maritimes, logisticiens) n'ont clairement pas besoin des données AIS des plaisanciers pour leurs opérations principales. Ce n'est pas notre petit voilier de 12m qui intéresse ces acteurs payant des licences à 1000€/an.

En revanche, l'étude des mouvements des voiliers de plaisance est bel et bien revendue pour d'autres usages commerciaux très lucratifs:

  • Marketing ciblé des équipementiers nautiques, marinas, services aux plaisanciers
  • Analyses statistiques détaillées sur les comportements des navigateurs (zones fréquentées, durées de navigation, escales)
  • Modélisation des risques pour les assureurs spécialisés dans la plaisance
  • Études de marché pour les chantiers navals, loueurs, distributeurs d'équipements

Nos habitudes de navigation, nos itinéraires préférés, nos escales favorites - tout cela constitue une mine d'or informationnelle que ces entreprises exploitent commercialement, sans notre consentement explicite et sans contrepartie.

C'est exactement ce qui rend ce modèle économique si déséquilibré: ces plateformes s'enrichissent en s'appuyant sur des "bénévoles" qui maintiennent les stations réceptrices à leurs frais, tout en commercialisant nos données personnelles de navigation.

c'est pas pire que Coyote ! on signale les radars gratuitement, mais on paye pour savoir ou ils sont .

Je ne dis pas que ce n'est pas un problème, mais les aspects économiques me semblent bien secondaires par rapport aux soucis de confidentialité et de respect de la vie privée que des sites comme MT ou VF soulèvent.

C'est peut-être culturel, mais sorti du petit monde des marins français, du côté de nos cousins germains ou anglo-saxons, nombreux sont ceux qui pour continuer à "passer sous les radars" préfèrent couper leur AIS en émission pour des périodes plus ou moins longues.

Après, je suis comme tout le monde, et lorsque je me demande où a bien pu passer un copain, je démarre et MT ou VF et je regarde lequel me donne la position la plus récente.
Hier soir encore, je cherchais un voilier copain et j'ai vu avec amusement que sa trace s'arrêtait il y a un petit mois au sud de Tenerife.
Certains savent encore que pour vivre heureux, un minimum de discrétion ne saurait nuire... ;-)

L'utilisation, le stockage et la distribution de données sur Internet nécessitent l'accord explicite du propriétaire des données. Je pense que la distribution de la position, de la vitesse, de la destination, de l'itinéraire, du mmsi, sans consentement explicite est une violation de la législation européenne.

2j2j

Je suis entièrement d'accord avec vous deux, Jef-370 et LPDJOUR.

Effectivement, au-delà de l'aspect économique que j'ai souligné, les questions de confidentialité et de respect de la vie privée sont fondamentales dans ce débat. C'est même peut-être le problème le plus important.

LPDJOUR, vous avez parfaitement raison - la distribution de nos positions, vitesses, destinations et itinéraires sans notre consentement explicite semble clairement aller à l'encontre des principes du RGPD et de la législation européenne sur la protection des données. Le MMSI est bien un identifiant personnel, et ces plateformes diffusent et commercialisent cette information sans avoir recueilli notre accord formel. Et d'une certaine façon, les "bénévoles" qui alimentent ces systèmes participent, peut-être sans en mesurer toutes les implications, à ce mécanisme problématique. En installant des stations réceptrices, ils contribuent malgré eux à un système qui collecte et diffuse massivement des données personnelles sans autorisation.

Et Jef-370, votre observation sur les différences culturelles est très pertinente. Cette tendance à couper l'AIS pour préserver sa vie privée montre bien qu'il y a un réel problème. Ironiquement, un système conçu pour améliorer la sécurité maritime pousse certains navigateurs à le désactiver, ce qui va à l'encontre de son objectif initial.

Le fait que nous utilisions tous ces services pour suivre nos amis (moi y compris ! ) ne rend pas la pratique plus éthique. C'est un peu comme les réseaux sociaux : nous les utilisons tout en sachant que notre vie privée est exploitée commercialement.

Au fond, ces deux aspects - l'exploitation économique des bénévoles et des données, et les violations potentielles de la vie privée - sont les deux faces d'un même problème: l'absence totale de transparence et de contrôle des utilisateurs sur leurs propres données.

Bonsoir,
chaque fois qu'on parle de visualisation des données AIS sur nos écrans, on arrive à la diffusion interdite de nos données personnelles, lois Européennes Françaisdes Mondiales?

Je vous invite à lire la définition de nos données personnelles sur le site de la CNIL.

Les bases de données de KPLER (Marinetraffic.com plus Fleetmon.com) ont été certifiées conformes à cette définition.

Dans les trames AIS il n'y pas votre intensification personnelle, pas de nom, pas d'adresse, pas de numéro de téléphone.

La seule entreprise d'état qui peut faire le lien entre le MMSI de votre Navire et votre nom adresse etc c'est l'ANFR.

Petit détail supplémentaire, sur MArinetraffic.com il n 'y a pas de publicité que l'on soit connecté ou pas.

Tout comme les plaques de voiture. Tu remarqueras que dans n importe quelle emission tele, reportage etc, article de journal, bref information destineee au public, s il y a des plaques de voitures visibles elles sont floutees. C est immediatement attaquable en justice.

...> Dans les trames AIS il n'y pas votre intensification personnelle, pas de nom, pas d'adresse, pas de numéro de téléphone.

Mon cher Courtox56,

Il ne t'aura pas échappé que lorsque tu sélectionnes une petite flèche violette sur MT ou VS, les informations qui apparaissent sont au minimum le nom du navire et le pavillon, accompagnés le plus souvent de "détails" comme longueur, largeur ou dernier port visité.
Sans compter des photographies souvent prises et postées à l'insu des propriétaires par des "bénévoles" certainement pleins de bonne volonté, mais...

Une telle personne - dont je ne citerai pas le nom - sévit sur Madère par exemple et poste systématiquement des photos de pratiquement tous les bateaux qui passent, voiliers compris.
Si tu trouves normal que MT enrichisse ses bases de données de centaines de photos prises à l'insu des propriétaires, avec en plus la date de passage, sans doute ne sommes-nous pas fait du même bois (?)

J'avoue que sur le plan de la protection des données personnelles, ça pose problème.

Un problème que j'ai résolu à ma manière en me dispensant de naviguer officiellement avec un MMSI, même si c'est une pratique que je ne recommande pas "puisqu'il serait bête de s'en priver".

Tant pis. J'assume d'être bête et libre.

Amitiés,

Jef

Ben non, il faut (pouvoir) naviguer en envoyant un mmsi qu'on sait etre utilise dans le cadre legal prevu.
Si d autres l utilisent en dehors de ce cadre, c est a eux d arreter, voire d etre sanctionnes.

1j1j

En fait, c'est exactement là où ça coince : le MMSI est bien un identifiant unique qui pointe vers un navire et donc vers son propriétaire. Ça colle parfaitement à la définition d'une "donnée permettant d'identifier indirectement une personne".

Même si la trame AIS ne contient pas directement ton nom ou adresse, le MMSI fonctionne comme une plaque d'immatriculation, que la CNIL cite justement comme exemple de donnée personnelle indirecte. Tu le dis toi-même : l'ANFR peut faire le lien entre MMSI et identité.

L'identification indirecte, c'est le point crucial : le RGPD considère comme personnelle toute donnée qui permet d'identifier quelqu'un, même par recoupement. La position GPS d'un bateau de plaisance + son MMSI = on connaît facilement tes habitudes, tes spots préférés, etc.

Que KPLER dise être en règle, c'est la réponse classique, quelle boîte dirait le contraire ? La vraie question est : avons-nous explicitement dit "oui, je veux bien" comme l'exige le RGPD ? La plupart des plaisanciers n'ont jamais donné leur feu vert à MarineTraffic ou VesselFinder. Pour les voitures, la CNIL a déjà tranché : les plaques d'immatriculation sont des données personnelles. Le parallèle avec le MMSI saute aux yeux.

Même si le débat juridique reste ouvert (j'aimerais bien l'avis d'experts RGPD là-dessus), ça ne change rien au problème de fond : nos déplacements sont pistés, stockés et potentiellement revendus sans qu'on ait notre mot à dire.

EDIT : j'ai parcouru la politique de confidentialité de MT. MT admet collecter nos "Device information" incluant "specific geographic locations", donc nos trajectoires de navigation. Ils reconnaissent aussi partager ces données avec leurs "contractors and service providers", des "marketing and market research companies" et même des "government agencies".

Le probleme est est plus le droit à l'anonymat qu'un éventuel commerce des données pour un plaisancier, je ne suis pas sûr de vouloir que mes déplacements et positionnements geographiques soient connus en permanence de l'ensemble des personnes à qui j'ai donné mon n° MMSI, il m'est arrivé de couper l'émission pour ces raisons qui peuvent être parfois d'ordre familiales ou professionnelles avec les conséquences qui en découlent .

Bonjour,
l'entreprise Kpler propriétaire du site Marinetraffic.com fait partie du SNDSM et participe activement aux études des trafics, routes et vitesses sur ces routes à la demande des organismes gouvernementaux membres du SMDSN.

J'ai cherché longtemps une base de données contenant une liste de bateaux (les IMOCA par exemple) avec le nom administratif du bateau, son MMSI, le nom de propriétaire, le nom du skipper, le nom du/des sponsort et le nom donné au bateau pendant la durée de la compétition. Elle n'existe pas.

1j1j

Bonsoir,
Le Règlement des Radiocommunications, traité international traduit en droit Français ne permet pas d'être volontairement à l'écoute de radiocommunications qui ne nous sont pas destinées, si, involontairement, nous sommes en situation d'avoir connaissance du contenu de radiocommunications nous sommes tenu formellement au secret (les peines ne sont pas symboliques).

Le secret ne concerne pas les "appels à tous", MAYDAY, PAN PAN, SÉCURITÉ, Météo etc..

Les autorités désignés par l'État, organismes de surveillance, militaires ou par un juge sont autorisées.

Les émissions AIS sont destinées aux autorités de surveillance (le "I" de AIS) et aux navires alentours pour augmenter le coefficient de sécurité anticollision, et faciliter les contacts entre navires.

Les armateurs concernés par le suivi de leurs navires disposent d'informations envoyées par le matériel (scellé) installé discrètement à bord et émettant à intervalle régulier, un bouton permet d'activer discrètement l'alerte "agression piraterie".

Sur HEO il est très mal vu de partager les sources de copies illicites de cartes et autres documents nautiques, les "modos" interviennent quand ça dérape, violer le Règlement des Radiocommunications par contre on peut s'en vanter et expliquer comment faire ?

Deuxième et dernière intervention sur ce sujet.
Terminé pour moi.

Tout à fait d'accord. Cette dimension juridique des radiocommunications est un point important que je n'avais pas abordé. Et effectivement, s'en vanter et se croire tout-sachant tout en jouant avec les données des autres me dépasse complètement. Terminé également pour moi sur ce sujet.

+1 yantho, meme si cela n' apparait pas. Combat peut etre perdu cela fait des annees que periodiquement on ressort les memes considerations.
Une communication AIS ''all stations'' est faite vers un ensemble juridiquement tres defini: le service radiomaritime. Internet n y est pas.
Dans tout systeme de radiocommunication, la retransmission vers des tiers externes au systeme est interdite et sanctionnable.
J attendais que des amis de ma fille aient termine leurs etudes de droit pour leur presenter cette possibilite d action en justice, pas mal pour un jeune juriste/avocat, on dirait qu on pourrait y penser plus tot?

Bonjour,
merci pour vos réflexions.
Je rappelle simplement que le lien entre le MMSI et le propriétaire actuel du navire n'est détenu que par l'autorité nationale, chez nous c'est l'ANFR. Ce lien n'est pas consultable.
Si l'ANFR diffuse ce lien c'est l'ANFR qui sera attaquable en justice.

Avec l'AIS nous ne faisons pas de radiocommunications, seules des données techniques sont diffusées automatiquement, pas de conversation.

Il est bien sûr interdit de mettre le nom du skipper sur une interface web. Sauf si c'est le nom d'une entreprise, pour cela il faut utiliser un transpondeur de classe A, dans les données dynamiques on verra aussi le port de départ et celui de destination, ce n'est pas le cas avec nos petits transpondeurs de classe B ou B+

Une donnée personnelle est toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable.

Bernard Arnaud s'est essayé sur ce sujet avec ses avocats. Sans succès. Un accord financier a été convenu pour ne pas visualiser le MMSI du bateau sur les interfaces de Marinetraffic.com et vesselfinder.com

Depuis la CNIL a fait un audit des bases de données et de l'affichage de ces données sur l'interface MT

Nota: vous pouvez remarquer que chaque fois qu'un membre de H&O me demande une assistance, je lui demande de donner le nom du bateau et MMSI par message privé.
Nom du bateau et MMSI ne restent visibles sur H&O que sur demande du CROSS Gris nez.

Bien, laissons ce sujet aux Avocats

Voila ce que dit la CNIL sur la plaque de voiture:
La plaque d'immatriculation d'un véhicule est une donnée personnelle dans la mesure où elle permet d'identifier indirectement une personne physique propriétaire du véhicule.
Le fait de diffuser publiquement une telle donnée personnelle sur Internet est un traitement au sens de l'article 4-2 du règlement général sur la protection des données (RGPD).

Source directe, c est bien une donnee personnelle. Je ne vois pas comment on pourrait considerer differemment un MMSI.
www.cnil.fr[...]on/1816 .

Bonjour,
J'ai donné le lien vers les définitions de la CNIL dans ce fil.

Tu peux y voir que le numéro de MMSI d'un navire n'est pas dans la liste.

La plaque d'immatriculation d'une voiture relie le propriétaire, personne physique, à cette voiture. Ce n'est pas le cas du MMSI qui identifie un navire et ne va pas plus loin.

N'hésite pas à faire une demande à la CNIL, pas besoin d'avocat pour cela.

Bonjour,
je redonne le lien, très utile pour une recherche dans l'intérêt des familles, que @Lady-C nous avait rappelé. Je l'utilise souvent pour vérifier si un bateau a ou nom une VHF ASN, un EPIRB , un PLB

N'hésitez pas à taper le nom de votre bateau pour vérifier votre MMSI.

Sans mon cas 325 Bateaux portent le même nom que le mien.

Essayer de taper votre nom personnel comme argument de recherche. Celui qui trouve son bateau peut nous faire une vidéo youtube.
Idem si quelqu'un arrive à trouver le nom du propriétaire (personne physique) par le MMSI du bateau. Une belle vidéo Youtube permettait d'argumenter avec la CNIL.

Courtox56, si tu recherches le nom du propriétaire d'un véhicule à partir de sa plaque d'immatriculation tu aboutiras à la même absence de résultat, et pourtant ...

17h17h

Ca y est j ai ecrit a la CNIL, on verra ce qu ils repondent. S il y a d autres volontaires pour envoyer un mot, ils se diront qu il y a un peu d interet :D

Nous avons bien reçu votre message adressé sur notre site le 14 avril 2025.
Une réponse vous sera apportée par courriel dans un délai moyen de 30 jours.

17h17h

Merci pour ta démarche.

J'avais fait la mienne en Février 2019, réponse: négative mais sans explication
C'était à l'installation de l'antenne de Marinetraffic.com sur mon toit

16h16h

courtox je vois que tu as fermé le fil de discussion plus petit pour concentrer le débat ici, mais ça ressemble franchement à une manière de contrôler la conversation quand tu te sens contredit par plusieurs personnes.

Tu insistes que 'le MMSI n'est pas dans la liste' des données personnelles de la CNIL, mais c'est un argument absurde. La CNIL ne peut pas lister TOUS les identifiants possibles du monde ! Elle donne des EXEMPLES, comme les plaques d'immatriculation, qui fonctionnent EXACTEMENT comme les MMSI.

La définition est claire : 'Une personne physique peut être identifiée indirectement par un identifiant'. Le MMSI est précisément cela : un identifiant qui, par recoupement, permet d'identifier une personne. Ton argument que 'le MMSI identifie un navire et ne va pas plus loin' est complètement fallacieux. Par cette logique, une plaque d'immatriculation 'identifie une voiture et ne va pas plus loin'. Pourtant, la CNIL dit explicitement que c'est une donnée personnelle.

Le fait que tu te poses en expert absolu sur ce sujet alors que plusieurs personnes (roberto, ronang, yantho, et d'autres) t'ont apporté des arguments solides et juridiques est vraiment problématique. Et plutôt que d'admettre que tu pourrais avoir tort, tu fermes les fils de discussion ?

La démarche de roberto auprès de la CNIL sera intéressante et mettra peut-être fin à tes certitudes. En attendant, peut-être que tu pourrais faire preuve d'un peu plus d'ouverture d'esprit face aux arguments des autres plutôt que de systématiquement les écarter et de te poser en autorité indiscutable.

Tentons plutôt de débattre sereinement, avec des arguments factuels.

Je propose un test plutôt simple: Courtox56 nous donne une liste de 30 MMSI de voiliers "privés", dans sa région et au-delà, et regardons combien de propriétaires nous parvenons à identifier en 48 heures.
Sans véritable hacking, uniquement en utilisant les informations disponibles sur internet.

Qui est partant ?

en même temps, celui qui laisse un tas d'infos sur internet, et et se plaint du problème de MT et de son MMSI diffusé , il y a comme une contradiction non ?

Les sites internet doivent obtenir notre accord pour la collecte, le stockage et la diffusion des données. Je n'ai pas de problème si mon mmsi apparaît en VF ou MT, mais les lois doivent protéger mon droit de partager mes données, et le droit des autres de ne pas le faire.

Même si notre petit test ne permettait pas d'identifier les propriétaires, ça ne change rien au problème de fond. C'est comme dire "on peut diffuser les plaques de voitures sans floutage à la télé parce que c'est difficile de retrouver le propriétaire", ce qui est complètement faux ! La CNIL est claire : une plaque d'immatriculation est une donnée personnelle même si tout le monde ne peut pas facilement l'associer à son propriétaire. Ce qui compte, c'est qu'elle peut servir à identifier quelqu'un, pas que ce soit facile.
Si on accepte de diffuser les MMSI librement, autant autoriser la diffusion des plaques d'immatriculation sans floutage partout !

Je pense que 10% au moins des plaisanciers sont assez négligents pour laisser des "petits cailloux" ici et là sur le 'ternet qui permettent de faire le lien entre leur MMSI et leur identité (?)

Après, que MT soit mal conçu au point d'héberger 1101 photos (!) prises par des "bénévoles" du navire de croisière actuellement à quai à Arrecife démontre à mon avis une perversion du système et que certaines "personnes" souffrent d'un besoin de reconnaissance maladif.

Bon jour,
effectivement cela fait beaucoup de photos, elles sont toutes conformes à la charte, bateau visible en entier, aucune personne n'est visible, aucun zoom sur des détails.
La première photo date de 2007-07-09 08:49h. Soit 18 ans soit 60 photos par an, ce bateau navigue toute l'année

Pour tout dire, personnellement que MT montre ma position m importe peu, c est le principe que me reste de travers; ce qui m agace est que a chaque site internet qu'on ouvre, chaque demande officielle dans laquelle on donne ses generalites, etc etc bref on doit tout le temps cliquer sur l acceptation plus ou moins forte de regles sur la protection des donnees, ok c est la loi tant mieux. La ces sites sans demander quoi que ce soit a personne -on ne clique nulle part- recueillent en continu ces donnees et les redistribuent sur internet, gratuitement en temps reel/cotier; en plus tiens si un particulier lambda veut ''voir'' ou mon bateau etait l annee derniere il suffit qu il paye et a tous les details. Eh oh??... Une logique de business reglementairement correcte devrait etre plutot: ''nous avons un plan tarifaire X ou Y, donnez nous l autorisation de recuperer vos donnees, vous decidez qui peut les voir et payez ce qu il faut payer'', la oui.

Franchement, le plus dingue dans cette histoire c'est le rôle de ces "bénévoles" comme courtox. Ils mettent des récepteurs chez eux, payent leur électricité et leur connexion, et pour quoi ? Pour nourrir gratuitement des boîtes qui se font du fric en vendant NOS données ! Sans même s'en rendre compte, ils deviennent complices d'une énorme violation de notre vie privée. Ils aident activement un système qui nous piste jour et nuit et fait commerce de nos déplacements sans qu'on ait notre mot à dire. Et le pire ? Ils sont tellement aveuglés par leur petit sentiment d'importance qu'ils captent même pas à quel point ils se font avoir ! Ces boîtes ont réussi un truc de fou : faire bosser des gens gratuitement tout en leur faisant croire qu'ils sont utiles ! Pendant ce temps, MT et VF empochent des milliers d'euros en vendant des infos qu'ils ont même pas eu à collecter eux-mêmes. Et ces "bénévoles" défendent ce système bec et ongles....

Autre aspect: l AIS fait partie du service radiomaritime de communications. Toute relation de communication dans ce service (comme l aeronautique, les reseaux terrestres etc) est regie par les regles ITU etc, les participants a ce service sont tres bien identifies (lire les Radio Regulations pour les details), stations de navire, stations cotieres etc chaque categorie est definie tres precisement. Parmi les regles de base du service radiomaritime -plus en general de toute communication- il y a le secret de la correspondance: personne ne peut reveler le contenu d une communication station/station a des tiers, et personne ne peut reveler le contenu d une communication a de non participants du service. Dans le radiomaritime on est libres d ecouter, on ne peut pas repeter, bien evidemment reproduire sur internet c est un pas encore plus long.
Les stations receptrices MT/VF 1.ne font pas partie du service radiomaritime, 2.rediffusent sur internet des donnees d un service reglemente. Il y a beaucoup de choses qui clochent.
J ai souleve cet aspect aussi avec la CNIL mais je pense que ce soit en dehors de leur champ de competence, on verra ce qu ils disent.

15h14h

Bonjour,
j'entend bien vos raisonnements.
Je ne suis pas un expert auprès des tribunaux dans ce domaine de l'AIS.

J'ai installé une antenne et un récepteur AIS pour aider à couvrir l'estuaire de la Vilaine au minimum, sachant que mon collègue à quelques Kms allait arrêter pour le grand voyage final. Je transmets ces données AIS à tous les serveurs qui existent sur internet

L'idée du partage fait partie de ma courte vie.
J'aide les CROSS, les familles inquiètes, ceci bénévolement comme le font les radio amateurs depuis toujours.
J'aide les utilisateurs de H&O dans ce domaine de l'AIS et des logiciels qui tournent autour de cette technologie.
Je n'ai aucun moyen de mettre en relation le MMSI d'un navire avec un individu, sauf si la donnée m'a été donnée par lui, ou sa famille ou ses amis proches. Ensuite je détruis ces données

J'avoue que j'ai la liste des IMOCA et leur MMSI, mais pour le nom du skipper et/ou du propriétaire c'est très difficile car ils changent de bateau et de sponsors presque à chaque course.

J'ai fermé le fil de discussion ancien que j'avais ouvert en Mai 2022 pour essayer de pousser certains membres de H&O à devenir station terrestre, sans succès.
Je ne cherche plus à recruter des stations AIS en France, donc j'ai fermé ce vieux fil pour que cela soit plus simple pour échanger entre nous.

Sur H&O on parle beaucoup, mais il y a pas de grandes actions.

Ne me dites pas que vous allez porter plainte au tribunal avec une armée d'avocats ou passer par la CNIL, faites le.

Merci pour ces échanges

Mais non Francis :) En ce qui me concerne, il suffirait qu ils rajoutent la petite case a cocher 'vous nous autorisez a diffuser vos donnees', petite icone sur le site avec mmsi et tout.
Si on repond ''non'' ils pourraient proposer de participer a un de leurs plans tarifaires, payez pour etre vus par vos proches, par tout le monde, pendant un jour ou une annee. Si on dit NON et on n accepte pas un de leur plans tarifaires, aucune trace de notre MMSI sur leur site. Tout est clair et net, cela leur fait une possible source de revenus.
Par contre, et la je rejoins ceux qui se posent des questions sur leur modele de business, en ce cas cela leur serait tres difficile d aller voir des benevoles genereux et desinteresses comme toi (je suis sincere) en leur disant ''montez des stations cotieres et maintenez les gratuitement, nous on essaye de vendre les donnees''.

11h11h

Oui je comprends. Dans ce cas tu devrai créer un profil utilisateur de marinetraffic.com dans lequel tu donnerai le nom du navire son MMSI et ton nom officiel, pas de pseudo. Ensuite qui pourra dire que ces données sont vraie? en dehors de l'ANFR.
Donc le risque est grand que n'importe qui vienne sur MT pour dire : "ce numéro MMSI ne doit pas apparaitre" sans apporter la preuve qu'il est le propriétaire du bateau.
Il faudrait faire une reconnaissance faciale, un scan de ton passeport, un scan du document annuel de l'ANFR. Un scan de ton paiement du DAFN.
Ou aller physiquement à l'ANFR, devant un officier de police pour informer MT qu'on est bien le propriétaire du bateau avec ce MMSI, puis demander à MT de te supprimer de l'affichage Web et te supprimer des bases de données, de ne pas utiliser tes données à des fins de statistiques.

Complexe?
Il faut y réfléchir, car MT ne connait pas le propriétaire du bateau dont il a le MMSI, sauf si c'est une entreprise.

Je vous laisse , je vais continuer de préparer mon bateau.

Demonstration de plus que le systeme tel qu il est est vraiment mal fait, je ne dois avoir absolument aucune obligation de creer creer quoi que ce soit comme profil pour empecher que mes donnees soient diffusees par des prives; la loi dit cela a priori.
Allez courage avec ton bateau, j ai aussi le grutage 48h cette semaine, hate de me couvrir de gouttes d antifouling..
bv r

La responsabilité, le cas échéant, incombe aux entreprises concernées, et non aux bénévoles qui travaillent à améliorer la sécurité et l'assistance. À aucun moment, je n'envisagerai, même de loin, des actions qui pourraient nuire à ceux qui ont constamment montré leur volonté d'aider, de partager et de conseiller les autres membres de ce forum, comme le font Courtox, et bien d'autres, sur de nombreuses questions qui m'intéressent. Les débats sont souvent vifs, mais je crois que les différences d'opinion ne devraient jamais être personnelles.

Bonsoir,

Le nom du propriétaire d' un bateau émettant à l' AIS.
Par exemple, dans "mon" port, personne ne connaît mon nom de famille... mais quasiment tout le monde connaît mon bateau.

Alors évidemment, on est pas obligé de mentionner le nom du bateau, on peut se contenter du MMSI seul... mais çà doit quand-même pas être top pour la communication entre navires!

J' ai beau passer pour un inconscient sur Hisséo à naviguer en solo en semi-hauturier voir hauturier sans transpondeur, mais tant que n' importe qui en quelques clics pourra savoir où se trouve mon canote avec simplement son nom et/ou MMSI, je me contenterai d' un récepteur AIS.

Par contre, le jour où je pourrai CHOISIR qui peut suivre mon bateau (famille ou amis), je me dépêcherai de m' équiper en conséquence.

Oups, pas clair le début de mon post précédent!
Je voulais dire que même si le nom du propriétaire n' est pas visible etc etc...

L'ANFR pourrait exiger du propriétaire du bateau qu'il accepte, ou non, permettant à VF ou MT de diffuser les données AIS (diffusées par VHF) sur internet, les entreprises ne pouvant partager les données que de celles qui étaient d'accord.
VF et MT pourraient également exiger les documents requis pour prouver la propriété, comme le font de nombreuses autres entreprises, et n'utiliser que les données de ceux qui s'inscrivent à leur service.
Une troisième option, VF et MT, pourraient cesser de diffuser des données sur les bateaux privés et se limiter à celles appartenant à une société et aux navires commerciaux.

Concernant le "système mal fait" :
Le système n'est pas mal fait du tout, c'est son application qui est complètement à l'envers ! Selon le RGPD, c'est aux entreprises de demander notre consentement avant de collecter et diffuser nos données, pas à nous de devoir faire des pieds et des mains pour ne pas être pistés. Quand Courtox tu suggères qu'on devrait créer des profils, fournir des papiers et faire des démarches pour ne pas être suivis, tu inverses totalement la logique. C'est comme si un voleur te disait "prouve-moi que c'est ton portefeuille si tu ne veux pas que je le prenne".

Sur "H&O on parle beaucoup mais pas d'action..." :
Rejeter la faute sur les autres... Le truc, c'est qu'on ne devrait pas avoir à se battre ou engager des avocats pour faire respecter nos droits de base. La charge ne devrait pas être sur nous, mais sur ces entreprises qui devraient respecter la loi dès le départ.

Sur les propos défendant Courtox :
Je comprends qu'on veuille garder les débats courtois, et c'est tout à fait louable. Mais être sympa et serviable ne fait pas automatiquement de quelqu'un un expert sur tous les sujets. Sur cette question des MMSI et données perso, Courtox défend avec une confiance déconcertante une position qui va à l'opposé des principes de base de la protection des données. On peut apprécier ses contributions au forum tout en admettant que sur certains sujets techniques ou juridiques, il avance parfois des affirmations qui mériteraient d'être vérifiées plus sérieusement.

Bonsoir,
le grand soucis c'est que MT, VF et autres ne te connaissent pas, comment veux tu qu'ils te contactent pour te demander ton avis. Ils ne connaissent que des MMSI et des noms de bateaux.
En créant un profil très privé, tu pourrais démontrer que tu es le propriétaire et donc interdire la diffusion sur le net de ton MMSI et de sa localisation.

Autre solution technique, meilleure: l'ANFR coordonne les actions d'autorisations sans dévoiler à MT et VF ... qui sont ces propriétaires. l'ANFR fourni à MT, VF ... la liste des MMSI à ne pas diffuser.

Qui fait une demande à l'ANFR pour voir leur réaction?

En fait, c'est vraiment tout simple : si MT et VF ne peuvent pas nous demander notre autorisation, la loi est claire : ils n'ont simplement pas le droit de diffuser nos données.

La logique du RGPD est basée sur le consentement préalable, pas sur un système où on diffuse d'abord et on permet de retirer après. Par défaut, mes données restent privées jusqu'à ce que je dise "oui, vous pouvez les utiliser".

C'est comme si quelqu'un publiait des photos de moi et me disait ensuite "Désolé, je ne savais pas comment te joindre pour demander ta permission... mais tu peux créer un compte pour les faire retirer!"

L'impossibilité de me contacter n'est pas un feu vert pour utiliser mes données, c'est plutôt un feu rouge qui dit "stop, n'utilisez pas ces données".

Bonsoir,
je te propose de remplir ce formulaire RGPD pour l'ANFR. Demande qu'ils vérifient l'usage du MMSI, de ton navire, par MT et VF sans ton consentement.

Simple c'est ici:

Je l'ai déja fait il y a quelques années, j'ai recommencé ce soir. On verra quelle sera la réponse du gestionnaire des MMSI de nos bateaux.

Je vois que ce sujet t'intéresse fort, tu as plus de messages (7) sur H&O depuis le 7 avril 2025 que depuis Aout 2020 et ce 7 avril 2025 (5).

Merci pour le lien vers le formulaire RGPD de l'ANFR, mais franchement, cette discussion commence à tourner en rond et ça me fatigue.

Je travaille justement dans le secteur de la data et de la conformité RGPD. J'ai croisé ce sujet par hasard et il m'a vraiment irrité car il touche à des principes fondamentaux. Si nous ne restons pas vigilants sur ces questions, nous risquons de glisser vers un modèle à l'américaine.

Ce qui me désole, c'est de voir à quel point il semble difficile pour toi d'envisager une autre perspective. Plusieurs personnes t'ont présenté des arguments juridiques qui méritent réflexion, mais tu sembles réticent à les considérer. Même quand on évoque l'exemple des plaques d'immatriculation clairement mentionné par la CNIL, tu restes fermement sur ta position initiale.

Tu as raison sur un point : je me suis sans doute trop investi dans ce débat. Je vais prendre du recul et ne plus utiliser ce forum que pour consultation.

Bonne navigation.

Merci pour ton partage d'informations

Vous essayez de faire en sorte que les collecteurs de données ne diffusent pas vos informations une fois qu'elles sont dans leurs systèmes, mais en prenant le problème à l'envers il suffirait que les stations émettrices indiquent dans leurs trames AIS qu'elles ne veulent pas être diffusées, un peu comme le header «Do Not Track» HTTP. Par exemple en mettant un contenu spécifique (à définir entre les parties prenantes) dans le message 8 du protocole qui indiquerait aux aggrégateurs de ne pas diffuser publiquement les données de cette station. Concrètement, après une mise à jour de firmware, ça se résumerait dans la plupart des cas à une case à cocher dans l'interface de l'émetteur.

Je crois que je vais rester avec mon récepteur AIS pendant quelques temps encore. C'est largement suffisant pour moi et mes navigations tranquilles

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

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2022