le voyage est toujours moins beau que le reve qui le porte

qu"en pensez vous ?

L'équipage
25 déc. 2005
25 déc. 2005

pas d'accord

c'est valable pour ceux qui ne partent pas, ça rassure. Je suis parti sans aucun espoir particulier, et j'en ai pris un peu plus plein les yeux à chaque escale. Définitivement, le voyage est plus beau, parcequ'il existe, parcequ'on le touche pour de vrai. Mais je suis tout sauf un poête.
Alex le barbare :-p

pourtant le gars qui a ecrit ca

est un tres grand voyageur a la voile !
il s'appelait gerard legrand et il ecrivait dans ln

26 déc. 2005

Gérard Legrand

Bravo les gars pour nous rafraichir la mémoire
C'était le voyage pour le voyage, après la perte de son bateau il n'a pas hésité à repartir sur un tout petit cotre hollandais à la vaille que vaille .
Ces récis dans LN étaient trés bons, qu'est il devenu?

28 déc. 2005

gerard legrand

est parti au pays des couchers de soleils eternel.ces amis ont organise pour lui ,un voyage(le dernier) alors qu'il etait tres malade, et encore jeune....

26 déc. 2005

C'est peut-être le contexte?

Legrand était un authentique poète de l'aventure, qui a vécu de très
grands moments qu'il savait faire partager avec un talent rare.
Personnellement, je le classe au plan humain, maritime et littéraire
sur la même étagère que Moitessier ou Janichon.
Hélas pour lui, il n'était pas au bon endroit au bon moment.

Je pense que cette phrase un peu désabusée est (peut-être? Lui seul
pourrait le dire!) à mettre sur le compte d'une malchance tenace
qui l'a poursuivi des Chagos où il a vu couler son ketch fait main
(c'était tout son bien) à l'Asie du Sud-Est où il a connu quelques
ennuis avec les pirates et les autorités, quand il naviguait là bas
avec son petit cotre acier.

26 déc. 2005

Une piste?

J'ignore ce qu'il est devenu ni s'il navigue encore.

Je crois qu'il a publié il y a quelques années "L'île de l'oubli"
chez "Opales"

25 déc. 2005

pas d'acc non plus

à part pour ceux qui ne veulent pas vraiment prtir,ceux qui fuient des fantôme qu'il embarquent avec eux,et ceux qui se sont trompé de quête.
Pour les autres dont jre fais partie,j'espère bien pouvoir re-regarder les choses et les gens avec un autre regard,et comme dit Alex,en prendre plein les mirettes,même s'il m'azrrive d'en prendre plein la tronche de temps à autres§
cordialement,jacquot

25 déc. 2005

il est bien connu et depuis fort longtemps

qu'il y a loin du reve à la réalité

amicalement

25 déc. 2005

Donc ...

il ne faut pas rêver avant de partir ;-)

25 déc. 2005

le souci

c'est que si on ne reve pas, on ne part pas...

25 déc. 2005

de la daube

le rêve, le bonheur, toutes ces conneries...
pas besoin de tout ça pour partir, juste un peu de curiosité, aimer la vie même quand ça craint.
Alex

26 déc. 2005

Il suffit...

de poser son cul un soir en hiver sur une plage de la Mer du Nord et d'écouter les vagues. Après, c'est dur de quitter la mer.

26 déc. 2005

"marcel" a écrit .....

environ ...... 3000 pages sur ce thème.
"à la recherche ...etc..."
rien de neuf sous le soleil :)

26 déc. 2005

le voyage

est une chose, rever en est une autre ;-)mais bien sur pas inconpatible, quoi que! :-p

26 déc. 2005

on pourrais dire ossi

les reves les plus fous ne sont pas realités ou realisés non ? ;-):Mdr:

26 déc. 2005

oulala un devoir de philo les lendemains de fêtes !!!

L'homme pense à l'avenir.
C'est le seul qui ait le cerveau assez complexe pour concevoir demain.
Alors il rêve, il fait des projets.
Mais la science lui a imposé sa finitude et celle de son espèce.
Alors il est désespéré et il retourne au présent et au beau, il peint, il voyage, trace un sillage, il contemple, il agit, espérant vaguement une fugace portion d'éternité, persuadé que l'art est suffisament sacré pour échapper au temps....
Oui le voyage est définitivement plus beau et aussi inutile que les rêves
bonne année
(il manque des smileys avec des cordes de pendu)

:-D

26 déc. 2005

J'ose esperer

que l'on ne s'arrette pas de rever durant les voyages ;-)

26 déc. 2005

Bien sur que si

qu'il faut partir.

Le seul bémol que j'y mettrais, sauf peut-être pour des coins plus ou moins solitaires ou abandonnés, c'est de repasser dans un endroit chouette que l'on a visité il y a quelques temps... ou les pétoires et le béton ont plus ou moins saccagé le paysage et modifié le comportement des hommes.

Et puis comme Jean Batiste de Banik, il faut aussi savoir quitter le bord pour partir à la découverte de l'intérieur des contrées où l'on aborde. Le trait de côte n'est de mon point de vue qu'une petite partie du voyage, l'arbre qui cache la forêt.

26 déc. 2005

pas d'acc Guy!!!!!

je parts comme tu dis,budjet au raz des paquerettes(et encore ils ont juste tondu la pelouse avant ;-))mais je compte bien voir autre chose que le trait de côte,aussi,j'embarque un vieux VTT en Kitt,et une bonne paire de pompes de trecking,rien de tel pour être au contact de la population visitée,mais ce n'est que ma vue du problème ;-),comme d'hab'!!
0 l'ancienne,que je te dis!!!!!!
Amicalement,jacquot.

26 déc. 2005

c'est beau jacquot

le contact avec les autres et surtout savoir ecouter ;-)
tres tres bon vent a toi et que Eole te protege dans ta quete ;-)

26 déc. 2005

Pas d accord non plus, il peut meme etre plus beau que le reve qui le porte ...

Par exp un solo qui part pour etre zen sous les tropiques et qui rencontrerait sa sirene pendant le voyage ...

26 déc. 2005

partir...

Je conçois trés bien que certains aient le reve ou le desir de "partir" l'envis de voyager.

Celà ne m'a jamais taraudé je me sens bien là ou je suis, tout simplement.Même pour quelques semaines celà ne m'a jamais particulierement fait rever.Lorsque j'étais en activité au retour des vacances les collegues racontaient leurs voyages à l'etranger,l'avion, la plage etc que c'était formidable tout et tout.Alors qu'avec ma famille nous avions fait quelques milles en Bretagne Nord à 1 ou 2h de voiture de chez nous et celà me semblait tellement plus formidable et enrichissant.

Maintenant depuis que je suis en preretraite (celà fait dejà plus de 3ans)je pourrais partir sans probleme, j'ai un bateau je ne suis pas trop gené à la fin du mois ma femme me pousserait m^me .Mais pourquoi partir je vis dans le paradis de la mer ,à la maison j'y suis bien , et je suis entouré de ma famille et de mes amis :le bonheur en faite .

Pour cette année 2006 j'ai decidé de vivre "de grands moments" je vais retourner à la peche à pieds aux ormeaux avec mon copain Robert.Une bouteille de muscadet, un bon morceau de lard (Robert est agriculteur)et etre bien trempé et transis de froid et pécher une dizaine d'ormeaux quoi de plus bon et de plus beau voir tout ses payages decouverts à marée basse.

Oh je vais bien faire quelques balades L'Espagne ou le Pays de Galle , les Scillys suivant les vents mais celà n'est pas partir seulement etre en mer.

Lorsque j'ai envis de rever, de voyager je vais soit à la Barre d'Etel (10km de chez moi)ou sous un arbre dans mes prairies ,vous croyez qu'il y a quelques choses de plus beau? J'en doute.A la Barre d'Etel la lumiere changent sans cesse ,et la mer est belle. Sous mon arbre mon chien s'allonge pret de moi ,je regarde le poulain faire le con et je bois ma biere....formidable ....pourquoi partir?????

A chacun ses reves.

José
:-D

26 déc. 2005

oui enervant

de vouloir toujours comparer, tu pars, tu pars pas, tu creves quand meme, comme gerard legrand, mort de la sclerose en plaque, bande d ignares et il a ecrit l ile de l oubli avec ses dents, au dernier voyage et si il n est pas a la bonne place de l etagere, rien ne t empeche d le mettre

26 déc. 2005

rerectification

Le vrai nom de la maladie est "schlérose latérale amyotrophique", ou maladie de Charcot. Une maladie très dure.

28 déc. 2005

et aussi merci pour

le lien qui est donné un peu plus bas ou plus haut, qui est trés émouvant
j'ai remarqué quelques exemplaires du bouquin l'ile de l'oubli en vente au musée de la marine, paris 16

26 déc. 2005

il y a peut j ai vu un film sur la 5 je crois ou un homme

Faisait un dernier voyage sur un bateau amménagé !!un lit sur le pont !!un ancien copain pilotait et quelques menbre de sa famille l accompagnait!!ce n est pas le méme??bon vent ,bonne fétes!!

pardon de rectifier

il est mort du syndrome lateral amniotrophique et non pas de la sclerose !

merci

bernard !

26 déc. 2005

sa a l'air

tellement simple, mais si chouette!!!! chapeau ;-)
je me dit souvent ossi pkoi aller chercher loint se que j'ai a portée de la main ;-)

26 déc. 2005

pft je repondais

au fil de josé ;-)mais tout les autres font sans doute rever ossi ;-)

31 oct. 2006

slt josé

elle est pas belle la vie telle que tu l'as décrit?
Tu as une bonne vision de la vie.

une étoile pour toi.

Alain

26 déc. 2005

Bravo José!

je te mets une chtite star ;-)
je trouve qu'elle est chouette,ton humilité et ta simplicité!!
pourquoi aller chercher si loin,ce qu'on a à sa porte,si tant est d'avoir la sagesse d'en profiter comme tu sembles le faire,peinard!
seulement,tu as la chance d'avoir ces rêves si accessible et si loin en même temps pour tant d'autre!
mais,il y a aussi ceux qui rêvent d'aller ailleurs,et j'en fais partie.
Ah,ce ailleurs,il en a fait couler de l'encre,il a été le témoin de tant et tant de doux rêveurs,de sacrés aventuriers,de tout un peuple maritime voyageant,buvant la VIE,jusqu'au dégout,hélas,pour certains,qui finissent au mieux déçus,voire clochards!
alors,comme tu le dis si bien,à chacun son rêve,le tout étant pour chacun de le vivre avant tout comme on le sent,en essayant de surtout rester humble par rapport à soi même et au monde qui nous entoure et que l'on compte parcourir,même si c'est à deux encablures de chez soi....
Amicalement,jacquot

26 déc. 2005

à 2 mn près.....

on est deux à te trouver chouette,mon vieux José ;-)

26 déc. 2005

jacquot

il y en a surement d'autre va!! et celà se comprend ;-)

26 déc. 2005

merci les gars

vous etes gentils :-D

Je dois avoir l'âme poetique au lendemain de Noel.Fêtes de fin d'année que je deteste d'aileurs mais celà est une autre histoire :-)

josé

26 déc. 2005

mais que l'on se rassure..

Personnllement je trouve formidable ses gens qui partent ainsi ,bazardant tout derriere eux et partant sur les mers.J'ai beaucoup d'admiration pour celà mais aucunement envie de faire de même .J'espere simplement qu'ils trouvent ce qu'ils cherchent.

Peut etre ai-je eu la chance d'avoir eu une vie professionnelle bien remplie et qui m'a comblé au-delà de toute esperance, enfin c'est ainsi ...

josé

26 déc. 2005

ou alors

tout comme moi tu tiens trop aux biens que tu a en ayant travailler et economiser que pour t'en separer comme cela ;-)
enfin moi c'est mon ca :-)

26 déc. 2005

D'accord!

Je n'oppose pas reve et realite, mais les 2 phases d'un grand projet de depart: construction ou retape du bateau, preparation, etc et grand voyage. Quelle est celle qui apporte le plus de satisfactions, de bonheur? La reponse depend bien sur du caractere de chacun (suivant que l'on est plutot creatif, actif, contemplatif, artiste, etc..). Mais pour repondre, il faut imperativement avoir vecu les 2, ce qui est mon cas (construction de A a Z, puis aller aux Antilles et retour en Mediterrannee). En faisant le bilan, avec un peu de recul, pour moi la periode la plus exhaltante a ete la premiere.
Pendant cette phase l'esprit est tout le temps tendu vers cet objectif du grand depart et l'on reve beaucoup, non pour se complaire dans l'imagination d'un autre monde (meme si c'est celui du voyage), mais pour concevoir le bateau et les multiples systemes qui le constituent. Se melent alors les actions multiples, toutes sources de satisfactions: recherche de renseignement, contacts avec les autres voileux, selection du materiel, realisation de ses mains, etc. Que d'emotions a la mise a l'eau!
Bien sur le but c'est le voyage et non la creation. Mais c'est la creation qui donne la joie.
Puis vient le grand depart, l'aventure et la joie de la decouverte. Mais cette joie s'est peu a peu affadie et c'est sans regret que j'ai repris le travail apres 9 mois de vagabondage. Peut etre est-ce du au fait que l'esprit a alors moins a travailler, moins de questions a resoudre. Pendant le voyage, apres un certain temps de decouverte, Il y a plus d'occasions de consommer, moins de creer.
Apres 25 ans de salariat et avec 3 enfants maintenant "grands", tout recommence, avec un nouveau projet, un nouveau bateau (d'occasion, je n'ai pas eu le courage de repartir a zero) et pleins de sujets de cogitation (avec l'aide de mon site prefere !). Je repartirai un jour...

26 déc. 2005

un mot

merci ;-)

26 déc. 2005

c'est pas mon cas non plus....

mes biens...je laisse mon épouse(comme elle ne veut pas partir,surtout sur de l'eau,ça va pas la tête!!)à poste pour les surveiller!!!mdr
j'espère quelle les fera fructifier en mon absence,sinon,si elle claque tout,j'ai même plus besoin de revenir
;-)
jacquot

26 déc. 2005

ben si fo revenir

elle tiens a toi et puis meme si elle claque tout, ben vous reste le bateau, deja c'est pas la rue ;-):mdr:

26 déc. 2005

bien d'accord gébé mais

je pense amha que l'experiance, elle est transmissible ;-)sinon que diraient les anciens :-)

26 déc. 2005

c'est là....

qu'il peu être judicieux de partir,informé mais pas trop non plus,pour se garder le plaisir ou les emmerdes de la découverte!!!
C'est aussi celà,partir pour moi,j'espère bien avoir du bon temps,mais aussi des galères,de tout un peu(ça fait des trucs à raconter,après,le soir au coin du feu ;-))
je me verrais mal partir sans qu'il n'arrive rien que du bon,ça pourrait être chiant à force,surtout que je ne suis pas habitué! :-)
jacquot

26 déc. 2005

legrand

est decedé suite a une maladie a la con ( laquelle ?? ) j adorais ses recits de voyage

27 déc. 2005

ou est l'inconnu?

Certes mais l'inconnu est il de l'autre cote de la planete? selon chacun il peut etre humain, geographique, scientifique...

26 déc. 2005
26 déc. 2005
27 août 200616 juin 2020

Gérard Legrand

Je tombe sur ce forum, aujourd'hui. Six années sont passées depuis notre tour de la nouvelle-Calédonie, alors que Gérard était immobilisé et sous respirateur. Gérard est mort le 20 Septembre 2001, jour qu'il a choisi lui-même. Une petite chance de le rencontrer maintenant est de lire son dernier récit "L'île de l'oubli" aux éditions Opales. Mais ce livre risque fort de devenir un collector car je ne trouve plus trace de cet éditeur bordelais (avis aux chercheurs). Qui était gérard? Un homme simple, courageux, souriant et navigateur. Nous avons passé 4 mois sur un voilier de 10.5m, très peu modifié; la couchette de gg dans le cockpit était un planche de contreplaqué, son respirateur était casé dessous ainsi que divers appareillages. Au niveau énergie on a rajouté une éolienne et deux batteries neuves. On est parti simplement sur le bateau d'un copain. Voici le début de notre livre de bord; évidemment dicté par Gégé:

Lettre du Pacifique Sud 19 Décembre 2000

Je suis un capitaine lassé de trop d’effort sur la barre à la lame, de trop de vagabondages, de vagues langueurs océanes, de trop de vagues dans l’âme et de lames dans le cœur. Je me suis laissé choir sur la couchette du cockpit. J’ai décidé de ne plus bouger, de laisser mon corps dans une totale décontraction méritée. J’ai posé la tête sur l’oreiller, dans le repos d’un regard zénithal.

Je suis le roi du ciel . . .

Je connais tous les bleus, je sais tous les nuages, le plus petit cirrostratus perché très haut, m’est aussi familier que le gros cumulus explosé de vent. Le soleil dans sa course et dans sa lumière me dit tous ses voyages et quand le sommeil s’approche, il se retire pour laisser s’allumer les étoiles sous la voûte sombre comme des trous de lumière laissant supposer un au-delà incandescent.

Je suis le roi du monde . . .

J’ai enfermé tous les océans sous mon crâne et leurs alizés dans une petite boîte qui les libère à ma convenance directement dans toute ma gorge.

Je suis le roi des mouillages . . .

Mon équipage m’a habilement amené par un large serpent de mer, jusqu'à la baie du carénage au pied de la cascade du ruisseau des pépites. Tout autour. La végétation est on ne peut plus sauvage : La Calédonie s’est détachée de l’Australie, il y a des millions d’années et a emporté avec elle sa forêt primaire, un exemple unique dans le Pacifique. De cette beauté sauvage, s’exhale à la tombée du jour, très volubile, un pouvoir enchanteur.

Véronique s’est envolée, laissant à sa place une enfant de douceur qui masse mes épaules avec délicatesse. Son regard, lumière d’Orient brûle dans la lueur ondulante des lampes à mèches. Mimi a disparu et c’est Bacchus, lui-même qui, quittant la barre descend préparer un Bourguignon de cerf au vin rouge, servi dans de belles assiettes blanches . Denis et Tibo ne sont plus là, sur le pont à l’avant, surveillant le mouillage se tiennent deux princes de la mer, peignés par le vent et sculptés par les houles et les efforts sur les drisses. Le cockpit est un salon de bois posé sur les eaux calmes : Une soirée africaine, en plein Pacifique Sud. La nuit étoilée, superbe, a fait sortir le hamac et les matelas mais une averse tropicale, a ramené tout l’équipage sur l’étarquage du ´ Top Tau ª. Chacun dormira dans sa couchette me laissant seul sur le pont,´ souveraineté oblige ª. Ses ailes repliées sur des eaux de mature et des tendons d’acier, Eurêka s’endort.

Il est le roi des mouillages . . .

Durant trois jours, nous explorons toutes les anses de l’immense baie de Prony. Du mouillage plus abrité au mouillage le plus sauvage, il en est un qui revient plusieurs fois : Celui prolongeant une langue de terre par un immense récif ouvert sur l’alizé et le grand bleu du Pacifique Sud. Cette attirance peut sembler anodine mais elle ne l’est pas à mes yeux, elle trahit la salinité très concentrée qui coule dans les veines des trois gaillards qui mènent le bateau. Ces trois fortes indépendances, comme des électrons libres, s’attirent, se repoussent et derrière leurs railleries, se bousculent, se respectent, s’apprécient . . .

Mimi, le plus expérimenté de tous renâcle souvent aux décisions prises trop à la légère. Ses arguments, toujours sensés, sont écoutés par Tibo et Denis qui dévoilent, à défaut d’expérience équivalente, leur intelligence de marin.

Eurêka, le temps d’une après-midi se transforme en bateau de pêche, son gros moteur Perkins à 1200 tours, nous remontons le canal Woodin ; Un labour d’un bleu intense, éclaboussé de lumière. L’étrave jointe systématiquement sur les norias de mouettes indiquant le poisson, leurs ailes blanches, virevoltant expriment une étourdissante liberté qui semble naître de l’écume elle-même. Nous prenons une bonite pour le repas du soir.

Nous quittons la baie de Prony pour l’île Ouen, en navigation mon tuyau d’alimentation, malmené par les ultraviolets et les positions, cède entre deux anneaux, me privant totalement d’air. Mon regard exprimant la dépendance et ma bouche les appels d’air, l’équipe réagit immédiatement et les trois marins se changent dans l’instant en trois infirmiers d’un centre de réanimation, Mimi prend les commandes du bateau, Tibo s’empare de l’embu pour me ventiler et Denis guidé par l’appareil cherche la panne et la trouve.

La passe d’entrée de l’île Ouen, resserrée entre deux barrières coralliennes est délicate à négocier. C’est à cent mètres de cette passe là que la barre soudain vient à céder. Tibo se précipite à l’intérieur de la barre franche qu’il fixe, rendant le bateau à nouveau manœuvrable. Mimi lui donne des indications guidé par Denis qui à l’avant indique la route. A cinq heures moins le quart, allez savoir pourquoi, peut être en raison d’une rime le décor décalé nous transporte au sein d’une bande dessinée, pour un épisode des ´ pieds nickelés dans le Pacifique Sud ª.

Croquignolle et Filochard partent pécher sur le tombant et ramènent hilares les seuls poissons grateux du récif, Ribouldingue fera des œufs pour le repas . . .

De retour dans la baie de la Somme, nous retrouvons, Véro, Joël, Vanessa et Tyler. Le lendemain matin, nous appareillons pour l’île des Pins par une journée idéale. Eurêka taille une route au prés et parvient, le vent adonnant légèrement à rejoindre l’alignement pour l’atterrissage à Kuto, en un seul bord. Le mouillage est littéralement enchanteur, une longue boucle de sable blanc, quelques cocotiers, des tamaris bleus, des pins colonaires et au loin une montagne à l’architecture élégante. Nous retrouvons l’ambiance de l’escale : Le petit ponton de bois, le plein d’eau et fuel, acheminé par un petit camion, en fût de 200 litres. Au delà d’un quai empierré quelques vieilles maisons coloniales rappellent ces temps d’installation du siècle passé. Plus de 3000 réfugiés politiques furent amenés ici à bord de la frégate Lemaire. Discrètement exposé, une pirogue à balancier et à la voile à double corne rappelle des siècles de navigation du peuple mélanésien. Ils naviguaient sur ces pirogues du nord de la Papouasie jusqu’au sud de la Nouvelle-Calédonie en passant par les nouvelles Hébrides. L’île des Pins, à l’extrémité sud de la Mélanésie est nommée, ´ la perle du Pacifique ª ; Nous allons bientôt vérifier cette renommée par la visite de deux spots éblouissants de beauté : Nokanhui et Gadji.

Nokanhui est un atoll corallien en forme de fer à cheval en plein océan, ses tons émeraude tranchant sur le bleu intense du Pacifique sont d’une pureté fascinante. L’entrée par une passe étroite, donné par un alignement naturel nous fait découvrir trois petits îlots protégés par l’immense récif corallien, une vue idyllique, de sable blanc, poussière de corail et de coquillage, baignés par ces eaux cristallines. Nous passons là une journée et une nuit ballotté agréablement par le clapot rentrant à marée haute. La sortie à la voile, par la passe Nord nous renvoie dans le monde musclé de la forte houle océane bousculé par un courant de plusieurs nœuds s’évacuant de l’immense atoll. Les forts coups de gîte imprimé à Eurêka demandent à l’équipage une prompte organisation : Il faut assurer la tenue de ma couchette, négocier la houle à la barre et réassurer dans la cale, le maintien des batteries. L’arrivée dans les eaux calmes de la baie de Kuto permet à tout le monde de souffler et à Vanessa et Tyler de grimper à bord pour la nième fois. Deux jours de pluie nous lave du sel de Gadji que nous atteignons en contournant toute l’île des Pins par le Nord-Ouest. Une baie un spectacle étonnant. De petite anses très découpées alternant la roche et le sable blanc, surplombées d’une végétation sauvage, des fonds de sable recouverts de deux mètres d’eau donnant une immense lagune émeraude, très lumineuse d’où émerge çà et là de frêles îlots, érodés à leur base, appelés ´ corbeilles ª par les mélanésiens. Nous passons trois jours dans ce site unique de délassement et de plongé. Denis nous ramène un requin pointe blanche de près d’un mètre, tiré à la ligne sur le tombant extérieur ; Cette chair grillé est délicieuse. En fin d’après-midi, nous sortons de la baie de Gadji pour une navigation de nuit nous permettant de couvrir 80 miles afin de nous présenter au lever du jour dans les passes très profondes donnant accès à la cote est de la Grande-Terre. Tibo sort un magnifique mahi-mahi que nous dégustons, grillé. Nous entrons dans la baie de Kinné, au détour d’un petit estuaire encaissé, au pied de la roche à corps, s’ouvre une grande baie entouré de montagne, drainées de cascades. Nous sommes dans le fief des Montagnat, une famille qui a bâti ici tout un village autonome tourné vers la seule richesse exportable de l’île : Le nickel. Une mine à ciel ouvert, aujourd’hui désaffectée montre par les pores énormes excavés de la montagne, les chemins d’accès, les éboulements, en contre point de ce chaos l’extrême discipline et le travail acharné de ces pionniers. Nous sommes accueillis dans la marina privée de ce village unique hors de toute communication et privé. Le régisseur nous reçoit très chaleureusement et nous passons là trois jours dans le calme inouï de ces montagne, pour la première fois loin de l’océan que nous n’entendons et ne voyons plus. Le plein d’eau et de fuel effectués, nous retrouvons les eaux du lagon puis celles vigoureuses du grand large pour une nouvelle nuit en mer ; Une nuit magnifique, douce, étoilée, dans la tiédeur de l’alizé.

Au lever du jour, majestueux, silencieux et magnifique nous apercevons loin devant l’étrave la massé bleuté de Lifou, l’île australe des Loyautés formant avec Maré et Ouvéa un monde à part de la Nouvelle-Calédonie. Nous mouillons à l’heure de la méridienne par cinq mètre de fond, face au petit village de Drueulou dans la baie du Santal. Nous retrouvons avec joie le bruit, les cris joyeux d’enfants jouant sur la plage dans le ressac d’une houle régulière et agréable. La baie du Santal borde un village mélanésien qui aurait plu à la palette de Gauguin. Des cases de bois et de coco tressés, des abords nettoyés, des poules, des arbres fruitiers et bien sûr les cocotiers aux palmes majestueuses...

27 août 2006

il reste

au moins 8 ex en vente au musee de la marine au troca...paris...

26 déc. 2005

heureusement

que tout le monde sur heo ne veut pas partir loin sur les flots, autrement, c'est qui qui garderait la boutique??? :-) :-) :-)

en revanche, je trouve dommage d'avoir vécu une vie entière, satisfaction prof, bonne retraite, sans avoir fait l'expérience de l'adrénaline de l'inconnu, ;-) ;-) ;-)

26 déc. 2005

Son trou ne c'est pas refermé

Qui en sait plus sur Gérard Legrand?

26 déc. 2005

oui!!

C est bien ce film que j ai vu!! sur la 5 je crois!! Quel courage!!!son pote lui en voulait un peut ,je crois car il l avait laissé tomber(ou l inverse va savoir vraiment,quelques années avant)!! mais il a piloté le bateau!!!des gars bien!!bon vent bonnes fétes!!

27 août 2006

Je viens de relire ce fil !!

Suite a ta contribution!! que d émotion!!merci

26 déc. 200516 juin 2020

la lampe c est celle là,jacquot!!

Pas mal pour les barbecues sur la plage !!ou les repas sur le bateau!!

26 déc. 2005

je voulais ajouter......

que le rêve n'a de réelle valeur que tant qu'il reste justement un rêve,attention au jour de l'accomplissement de ce rêve,le résultat peut être quasiment dramatique pour certains,c'est du même tonneau que le fantasme qui n'est fantasme que tant qu'il n'est pas accompli......
Alors,le réveil peut être dûr,très dûr!!!!
Des rêves il en faut,j'en ai eu,et j'espère que mon esprit m'en prépare beaucop d'autre,car,quoi de plus grand que d'accèder à son rêve,si déjà le prochain est en route!!
jacquot

26 déc. 2005

pour pasticher gébé

ouaip le rréalise est souvent plus meilleur :-)que ce dont on avait revé, mais les amis faut pas attendre d'avoir des cheveux blancs pour avoir des reves...

26 déc. 2005

c'est bien de celà que je voulais parler Guy

tant que rêve il y a,tant que vie du rêve il y a,et ce jusqu'a l'accomplissement totu va,c'est de l'après que je parlais...
Amicalement,jacquot

26 déc. 2005

?

" Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens,
qui nous empêche d'en inventer un ?"

Lewis Caroll

personnelement

je pense que le reve et le voyage sont intimement melé:le reve soutend le voyage .
ce que voulais dire legrand, je pense c'est que quelque fois on peut etre decus par un objectif de voyage qui ne nous a pas apporté tout ce qu"on en attendait :c'est humain d 'etre decus ,je l'ai eté plusieurs fois d'ailleurs :aux antilles et dans certains pays d'afrique mais par contre aux marquises la realité a depassée mon reve ainsi que sur le canal du midi d'ailleurs que j'ai trouvé sublime (hors saison!)

27 déc. 2005

Dans la vie...

Dans la vie, il y a deux sortes de tragédie:
La première, c'est de ne pas réaliser ses rèves. La seconde, c'est de réaliser ses rèves...
George Bernard Shaw.

27 déc. 2005

merci Mamaso

je te met plein d'étoiles, ******* c'est exactement pour ce que tu dis que le but du voyage n'est pas de "réaliser ses rêves". Un rêve, c'est pas fait pour être vécu, la vie, oui.
Calypso, on se rencontrera probablement un de ces jours, moi aussi j'ai mon caillou et mes ormeaux qui attendent les grandes marées pour se jeter dans mon seau, la vie est belle chez nous, mais ça vaut le coup de vérifier qu'elle est belle ailleurs aussi. Bonne année...A bientôt
Alex

27 déc. 2005

vous avez raison

Allé je part .... mais ou ...tiens à ile de Sein je n'y ai pas encore mi les pieds.

Pour Alex l'on se rencontre quand tu veux.

José :-D

27 déc. 2005

bravo mamaso,et une étoile,une!!!!!

Alex,josé et les autres,en fait,on est bien d'accord,les rêves il faut les avoir,c'est indispensable,mais le tout étant d'exister,autant vivre,et bien vivre .
pour Pierre,je dirais,ne pas confondre rêve et idée que l'on peut se faire d'une région ou d'un peuple,le rêve reste,l'idée se corrige avec l'expérience vécue.....
cordialement,jacquot

27 déc. 2005

Peut-être aussi

qu'il ne faut pas confondre le voyage et bouffer des milles. Combien de ceux d'entre nous qui logent en collectif connaissent simplement leurs voisins ?

28 déc. 2005

tu vas dire que je chipote,

Maraudeur, mais le bouffeur de milles vit lui aussi un voyage. Le voyage n'est pas forcément géographiquement planétaire, c'est aussi une exploration intérieure. Tous les potes qui ont passé de trés longs moments en mer, seuls ou presque, te le diront. d'ailleurs je me demande si on peut voyager sans s'interroger sur les émotions nouvelles qu'on découvre.
Amicalement
alex

27 déc. 2005

reve et utopie

Il faut aussi prendre garde que le reve ne sombre pas dans l'utopie et constamment le recentrer sur la realite.
L'adolescent par exemple a des reves qu'il lui faudera modeler en fonction de la vie de facon a ce qu'ils soient realisables mais qu'ils gardent leur essence; c'est sans doute une des difficultes que de ne pas les trahir ces moteurs de vie.

28 déc. 2005

c'est drole

en lisant le fil ...
je me disais :je suis un moteur
le reve est mon essence...
je retrouve c'est mots dans ton post...comme quoi sans etre sur le meme bord on cherche le meme port..."brel"

27 déc. 2005

tout juste maraudeur!!!

jusque là,mes obligations ne m'ont permis que de bouffer du mile(en regardant quand même autour de moi ;-))et,maintenant que le voyage se peaaufine,la distance faite ou à faire prends une importance toute relative!
cordialement,jacquot

27 déc. 2005

Du rêve de masse....

Quand Moitessier à fait son périple autour du monde vers 1968, celà en a fait réver plus d'un, des vocations de voyages sont nées.

Moi j'avais dix-sept ans, et je découvris un but : la balade en voilier, qui ne m'a jamais quitté.
Le tour du monde je l'ai déjà fait douze ou treize fois dans ma tête, je connais presque par coeur des tas de coins merveilleux ou je ne suis jamais allé. Le rêve a duré...37 ans....Et c'est maintenant, en 2006, à 54 piges que je vais passer à la réalité...
Où là là, j'ai la trouille, la réalité va t'elle être à la hauteur ?
Je ne sais même pas si mon envie est encore égale à celle que j'avais à 17 ans ?
Mais si je ne réalise pas ce rêve, tout le reste de ma vie va n'être qu'un regret. Alors j'y vais.
Je n'ai encore pas trouvé de récits de baladeurs qui regrettaient leur choix.
Bien sûr avant, c'était une aventure, presque un exploit, et qu'en j'en parle dans ma famille je sens l'admiration de ceux qui restent. Mais moi, mon rêve, je sais que 300 ou 400 voiliers le commencent chaque année vers les Antilles,alors
je ne me considère comme étant simplement un pion au milieu de la transhumance. Il va falloir que la réalité soit belle pour de vrai.
Heureusement je suis capable d'émerveillement devant la nature. Mais pourvu que çà me plaise toujours....,la réalité...

Didier

27 déc. 2005

Merci Gébé

Tu as raison, c'est bien les départementales que je vais emprunter.
Figures toi que à quatre mois du départ, je ne sais toujours pas si je vais quitter la Med par l'ouest ou l'est.... Et si je pars par Gibraltar çà va me gonfler de ne pas aller faire un tour dans la Guadiana ( tu connais je sais ). Mais le plaisir de rencontrer les autres flotteurs doit compenser aussi les "autoroutes". On a beau avoir le temps qu'il faut pour prendre son temps, il est difficile d'être à contre saison dans la majorité des coins.

Didier

28 déc. 2005

didier

les "autoroutes"sont la route du partage des"reves".... de bateaux ....

28 déc. 2005

ne craint rien,

si ti sort des sentiers battus, que tu fuis les marinas, tu retrouveras à chaque mouillage qulques gars comme toi qui cherchent autre chose.
faut traîner à Graciosa, aux îles du Cap Vert, en Dominique, dans les îles du Vénez, à Cuba, laisse ton rêve à la maison, c'est mieux là bas.
Alex

27 août 2006

vivre ses rêves ou rêver sa vie

Quand on décide de voyager,c'est sur qu'on a quelquefois des déceptions donc des frustrations au cours du voyage,mais je préfère cela que des rêves non réalisés.Ma chère mère qui avait peur de notre départ me disait que les rêves réalisés deviennent de tristes réalités.A certains moments
je me disais qu'elle avait vraiment raison mais on est bien content d'avoir "réussi" notre voyage
et on envisage même de recommencer.
pour Guy,j'aimais bien l'histoire de DINASK.

28 août 2006

Rien de nouveau depuis Baudelaire

Un petit lien sur "Le voyage"

hypo.ge-dip.etat-ge.ch[...]fm.html

28 août 2006

merci

ça fait du bien à relire.

28 août 2006

Grand merci Hook

Amer savoir, celui qu'on tire du voyage!
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image:
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui!

Faut-il partir? rester? Si tu peux rester, reste;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps!

(extrait du lien de Hook sur Baudelaire)

29 août 2006

ouaip

j'en reprendrais bien une goutte, d'absinthe

29 août 2006

Quand il n'y aura plus de sillage...

Le coeur brûlé par tous les tabacs de la terre
Et mal guéri d'amours nocives et d'alcools,
Je ne désire plus qu'un endroit solitaire
Pour finir mes vieux jours, paisible et sans faux-col.

Le long des quais déserts d'un petit port charmant
où j'attendrai la mort avec une âme sage,
En voyant, chaque soir, s'endormir au couchant
Le soleil à travers des mâts et des cordages.

Jean de La VILLE de MIRMONT

29 août 2006

en réponse

classique aussi :

Mais, vrai, j'ai trop pleuré! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où, vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi, plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Arthur Rimbaud

29 août 2006

Encore !

encore ! D'autres !

29 août 2006

La Mer! La Mer!

Elle est le rêve et le frisson
Dont j'ai senti vivre mon front.
Elle est l'orgueil qui fit ma tête
Ferme et haute, dans la tempête.
Ma peaun mes mains et mes cheveux
Sentent le mer
Et sa couleur est dans mes yeux;

Et c'est le flux et le jusant
Qui sont le rythme de mon sang

Emile VERHAEREN

29 août 2006

Extrait Journal de bord 17 janvier 1995

"Cette nuit, je l'ai longuement observé : l'étrave l'initie, la poupe l'amplifie, le décore d'écume et lui donne sa large majesté. Là-haut, la lune pleinement épanouie, dans l'axe de ce sillage, efface ses limites et les rend infinies.
Ce sillage là ne se refermera jamais, ni sur l'océan ni dans mon coeur. C'est aussi l'image de l'adieu à cette trace que je ne reverrai plus. Il n'a pas 57 ans devant lui et il ne repassera pas par là! Les autres labours des mers et océans seront des dons en plus.
Sillage à jamais enfui, je te chante, je te salue et te dis à bientôt, à toujours!Ailleurs..."

29 août 2006

Une île

Une île qui nous reste à bâtir
Mais qui donc pourrait retenir
Les rêves que l'on rêve à deux
Une île
Voiçi qu'une île est en partance
Et qui sommeillait en nos yeux
Depuis les portes de l'enfance
Viens
Viens mon amour
Car c'est là-bas que tout commence
Je crois à la dernière chance
Et tu es celle que je veux
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

Jacques BREL

30 oct. 2006

Pas sur !!

;-) a voir !! ;-) :-D

31 oct. 2006

Pas si sûr,

Que Mr de Fustel soit si sympathique que ça, de faire remonter un fil où je relatais un de mes délires océaniques de solitaire...
Extrait d'un journal de bord déjà ancien et "publié" sur H&O, en pleine nuit, après sans doute une soirée trop arrosée de Côtes de Provence. ROUGE!!!
Qu'il est dur parfois de se pencher sur des souvenirs anciens et heureux que vous ne revivrez plus. Mais quelle richesse de les garder vivants en soi.
IdF, à cause de vous, je vais aller prendre mon Pro...! Je plaisante!

;-) :-D

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