Le livre de John Rousmaniere: "Fastnet , force 10" et une controverse.

La Fastnet 1979.
Une controverse entre " solidarité entre marins" et "prise de mer".
Le voilier anglais Camargue avait été abandonné par son équipage, hélitreuillé dans la tempête. Le mercredi matin de ce mois d'août, le Locarec, un chalutier français, le trouve en mer, à la dérive, abandonné par son équipage, et le prend en remorque jusqu'au port de Milford Haven,Pays de Galles. À l'approche du port, un voilier, "Animal" (participant à la Fastnet et qui avait abandonné), vient "au secours" du Camargue que l'équipage du Locarec considére comme une "prise de mer",et donc comme sa propriété. L'équipage de Animal coupe la remorque du chalutier et passe la sienne dans le but de le rendre à son propriétaire initial (Arthur Moss).
Les français argumentaient du sauvetage d'un navire abandonné par son équipage. En Angleterre le "Receiver of Wrecks" exigeait la restitution du voilier. Le "Department of Trade" considérait l'action Animal comme un acte de piraterie "inversé"! Masis l'histoire a une fin heureuse: les pêcheurs français abandonneront leur proie contre rémunération pour le temps et les efforts de cette opération de sauvetage et le voilier sera rendu à son propriétaire.
Et le Locarec?
Un chalutier-thonier de 16,60m de long et 47 tonneaux, construit en 1959, de Saint-Guénolé (vendu en 1983). Dans son historique on trouve ceci: "En août 1979, lors de l’ouragan qui décima la course à la voile de la Fastnet, le « Locarec » a retrouvé un voilier vide qu’il a ramené à Newlyn" et une suite (règlement de compte?):«Locarec fait partie des bateaux de Saint-Guénolé arraisonnés par la Marine britannique pour des problèmes de maillage de chalut, en janvier 1980; arraisonné sur le banc de Smalls, il est sommé de se rendre au port de Milford Haven. Là, après jugement, Roland Durand doit s’acquitter d’une amende de 350 Livres (3150 F environ)".
Photos du Camargue et du Locarec.