La navigation ancestrale Polynésienne - Tahiti. Avec Francis Cowan

Francia Cowan, compagnon et disciple d'Eric de Bisschop, parle de la navigation dans le Pacifique.

L'équipage
19 juil. 2018
20 juil. 201816 juin 2020

Zéro commentaire là-dessus depuis 1 jour ? Sur un sujet aussi important que la navigation ancestrale dans le Pacifique ? Et par un type aussi intéressant que Francis Cowan ? Et des dizaines pour "des c.......s comme celle-là : les c... ça ose tout, c'est d'ailleurs a ça qu'on les reconnait!!!" (reposté 2 fois!!!)

Cherchez l'erreur...

Pas étonnant que pratiquement personne ne connaisse Bisschop !

Cheers

20 juil. 201820 juil. 2018

bjr

merci pour le lien ,
ne vous fachez pas Tshina
h et h est un forum ou beaucoup sortent leurs manivelles de winch lorsqu'ils entendent la mot culture !

une belle page wikipédia sur cet homme exeptionnel
fr.wikipedia.org[...]isschop
cdlt

21 juil. 2018

La plupart des gens de notre époque ne vivent plus qu'au présent. Coupés de leurs racines, le passé les indiffère autant que le futur les inquiète. Les héros des temps anciens, c'est bon pour les séries télé !

20 juil. 2018

Merci Tshina très interessant.
J'avais regardé une émission reportage plus recente et d'environ une heure sur le même sujet, style Thalassa, mais impossible à retrouver...dommage.
Passionnant ces navigations anciennes.

20 juil. 201820 juil. 2018

Oui, Francis Cowen est un grand bonhomme, j'ai ce livre que je recommande: FRANCIS PUARA COWEN aux éditions "Le Motu, auteur JM Pambrun. De passage à Raiatéa il y a quelques années, j'ai rencontré Teiki Pambrun. J'en parle à la fin de cette page le.talou.free.fr[...]tea.htm où j'y évoque aussi le renouveau de la navigation traditionnelle polynésienne. Oui c'est un gros morceau ignoré de la culture maritime, je me permets aussi de charrier un peu Teiki Pambrun en toute amitié, c'est quelqu'un de contesté car il a du caractère. Bien qu'un peu hors sujet cette page consultation.ladepeche.pf[...]tempete si elle est sincère permet de se faire un peu une opinion. Cet autre fil www.hisse-et-oh.com[...]isschop complète admirablement celui-ci, espérons qu'ils ne partiront pas en vrille.

20 juil. 2018

Marinero76 Merci pour ce commentaire et bravo pour votre page vraiment très intéressante sur Raiatea, truffée de photos et d'informations que pour ma part je trouve passionnantes. Et d'accord avec vous sur vos remarques à propos de la navigation sans instruments, aujourd'hui. Les anciens marins maori et polynésiens avaient certainement une connaissance exceptionnelle du cosmos, une expérience du Pacifique qui était due à des millénaires de grandes navigations; un savoir certainement transmis héréditairement et dont plus personne n'a idée. Lorsque les grands explorateurs du XVIIIe siècle, Cook, La Pérouse, etc., arrivèrent dans le Pacifique, il n'y avait plus de grandes pirogues de haute mer, pour l'exploration. Seulement, en dehors de celles de pêche, ces grandes pirogues de guerre et d'apparat qu'ils ont vues et représentées, et qui ne pouvaient guère d'éloigner. L'ère des grandes migrations était passée. Et pourtant son souvenir n'était pas éteint tout à fait dans la mémoire des Poynésiens, d'où leur immense enthousiasme au départ de Tahiti-Nui I, le radeau de bambous d'Eric de Bisschop, lorsqu'il quitta Tahiti pour rejoindre l'Amérique du Sud, comme avaient fait leurs lointains ancêtres. Il faut voir les photos étonnantes dans son livre Cap à l'Est. Et quand Bisschop arriva au Chili, malheureusement à bord du bâtiment de guerre chilien, sans Tahiti Nui pris en remorque au large de l'île Juan Fernandez (celle de Robinson Crusoë) et qui s'était délabré dans cette opération, c'est un accueil extraordinaire qui l'attendait. Les pêcheurs chiliens lui construisirent un autre radeau avec lequel il rejoignit Callao (port de Lima, au Pérou) et de là, il s'élança vers la Polynésie et se fracassa sur le récif de corail d'ule ^le des Marquises. Epuisé et malade, Eric de Bisschop mourut le soir même, sur la plage.

Les Chiliens, eux, ne l'ont pas oublié:

www.ladepeche.pf[...]ti-nui/

21 juil. 201816 juin 2020

Tena Koe Carpe diem ! Merci pour ce très bon article, très bien illustré. J'avais oublié cette histoire. Cela fait longtemps que j'ai lu les voyages de Cook. Je les rouvre de temps en temps pour chercher un détail ou une explication. Ce Tupaia est celui que nous aurions tous aimé rencontrer, Bisschop le premier, pour mieux comprendre cette chose extraordinaire qu'a été la navigation dans le Pacifique autrefois, avant l'arrivée des Européens: bateaux, techniques, savoirs maritimes, histoire, migrations, introductions et échanges de plantes et d'animaux domestiques. Tout cela a tissé des liens invisible à travers tout le Pacifique. C'est comme le mycélium dans le sol d'une forêt, qui connecte tous les arbres et les champignons entre eux. Juste un exemple: la conque s'appelle pututara en maori et pututo en aymara et quechua (langues autochtones des Andes), c'est le même objet avec le même usage, et pratiquement la même décoration:

www.nzmuseums.co.nz[...]ject/47

www.codespa.org[...]pututo/

Po Maarie

21 juil. 2018

Cook avait embarqué des Polynésiens : detoursdesmondes.typepad.com[...]ok.html

21 juil. 2018

Pour comprendre les réactions de mon ami Téiki, il faut savoir que depuis des décennies, les autorités se sont ingéniées à lui mettre des bâtons dans les roues parce que ses prises de position et ses initiatives dérangent l'establishment local…
Ne jamais oublier que la Polynésie soi-disant française prend parfois des airs de république bananière, avec un favoritisme éhonté pour les amis du pouvoir et une persécution sournoise de ceux qui ne se soumettent pas aux oukases des satrapes.

20 juil. 2018

@Tshina La qualité comme la pérennité ne sont plus depuis longtemps les mamelles de la société de consommation.. Ne vous étonnez pas si votre feu retombe, mais entretenez la braise et continuez à souffler un vent de vraie culture marine sans rien attendre en retour. Sachez seulement que vous n'êtes pas seul.

20 juil. 2018

Merci Capolarge! ça me remonte le moral, ce que vous m'écrivez ! Parfois c'est dur !

(mon blog) pocombelles.over-blog.com[...]de.html

20 juil. 2018

le passé a sert a batir le futur , savoir mais surtout penser a demain ...

20 juil. 201820 juil. 2018

J'ai trouvé le blog de Jorge Orellana Benado, le Chilien dont parlait la Dépêche de Tahiti à propos d'Eric de Bisschop. Blog en français...

www.france-chili.com[...]e-blog/

21 juil. 2018

Les descendants des "plus grands navigateurs du monde" comme écrivait Alain Gerbault ne savent même plus gréer une voile de secours sur leurs potis mararas… Si le moteur tombe en panne, ils dérivent sur le récif ou attendent au large de faire une rencontre "miraculeuse" pour les remorquer… Raison pour laquelle, avant de s'élancer, ils s'arrêtent avant la passe et prient !

21 juil. 2018

Post scriptum : ne voyez rien de médisant dans mes propos, ma grand mère s'appelait Hinaréva, mais cela n'émousse pas mon sens critique.

22 juil. 201816 juin 2020

« Francis Cowan était un navigateur hors pair, il savait s’orienter grâce aux étoiles et aux oiseaux. Malheureusement, il existe très peu de navigateurs qui ont gardé ces qualités ancestrales de Polynésie. »

Jean Pellissier, membre de l'équipage du radeau Tahiti Nui d'Eric de Bisschop

www.hommesdepolynesie.com[...]gateur/

Voici ce que dit aussi Jean Pellissier:

"La navigation hauturière à voile est cruciale dans l’histoire des migrations des peuples du triangle polynésien. Jean Pellissier estime que l’oubli de cette dimension dans la culture polynésienne aurait pour effet d’occulter un pan entier de l’identité polynésienne.

Enfin, l’océanographe de conclure :

« La voile apprend aussi à respecter l’environnement et la nature. Au 21ème siècle, alors qu’on s’apprête à aller sur Mars, on n’est pas capables de nettoyer le soi-disant Continent de Plastique. Réveillons-nous ! »

Photo: Francis Cowan

22 juil. 2018

Et pour la commémoration au Chili, un tiki a même fait le voyage depuis Tahiti, pour le musée de la ville de Constitucion:

www.hiroa.pf[...]-chili/

22 juil. 2018

Francis Cowan, un navigateur d’exception

« Ça nous a plu de travailler sur ce projet pour Francis Cowan, pour la navigation, pour ce que ça a généré derrière – grâce à lui les Polynésiens se sont remis à traverser », raconte Tokai Devatine. Né en 1926 à Papeete, Francis Cowan a passé la majeure partie de sa vie à essayer de retrouver les routes migratoires traditionnelles. Tout a commencé par une rencontre, lorsqu’il a 20 ans, avec Hermann Watzinger, le second de Thor Heyerdhal sur le KonTiki. En s’embarquant sur le Tahiti Nui en tant que second d’Éric de Bisschop quelques années plus tard, Francis Cowan a voulu contredire les thèses de Thor Heyerdhal. Après ce périple de sept mois en direction du Chili, Francis Cowan a poursuivi son aventure en construisant plusieurs pirogues et notamment Hawaiki Nui, à bord de laquelle il s’est rendu de Tahiti à Auckland, en Nouvelle-Zélande, sans aucun instrument de navigation. Il n’a pas pu achever la construction de la pirogue double Hawaiki Nui II avec laquelle il souhaitait faire l’aller-retour entre Tahiti et le Chili. Le navigateur polynésien est décédé en 2009 à Moorea, à l’âge de 83 ans. Tokai Devatine salue le marin, le constructeur de pirogues, mais aussi le passeur de témoin : « Il a formé d’autres navigateurs, c’est dans son sillage que sont venus tous les autres, dont Fa’afaite. »Un livre de Jean-Marc Pambrun lui est consacré : Francis Puara Cowan – Le maître de la pirogue polynésienne – Tahuava’a (éditions Le motu).

www.hiroa.pf[...]-chili/

22 juil. 2018

Arrivée à Auckland de Hawaiki Nui, la pirogue double de Francis Cowan, parti de Tahiti (1985):

teara.govt.nz[...]ui-1985

22 juil. 2018

Francis Cowan s’éteint en 2009 à l’âge de 84 ans alors qu’il avait entamé la construction d’une pirogue dans les années 2000, une pirogue double de 27 mètres de long. Cet homme discret et passionné par la navigation souhaitait entamer un périple vers le Chili sans instruments, renouvelant ainsi son exploit de 1986 à bord du premier Hawaiki Nui. Il avait alors 66 ans lorsqu’ il s’était rendu jusqu’en Nouvelle-Zélande en 36 jours avec sa pirogue conçue entièrement en bois et bambous, délai somme toute raisonnable pour des navigateurs avertis. « Sa vie est une histoire maritime formidable parce qu’il y a des gens qui réfléchissent et d’autres qui agissent… Francis était le dépositaire du savoir de la navigation maritime traditionnelle » dira de lui le navigateur Olivier de Kersauson.

Entre tentatives scientifiques de type archéologie expérimentale et coûteuses expériences maritimes sur des radeaux tressés en roseaux du lac Titicaca ; les contemporains restent résolument fascinés par les anciens navigateurs et leurs grandes traversées maritimes. Déjà Louis-Antoine de Bougainville notait au sujet des polynésiens « Les gens instruits de cette nation…ont une nomenclature des constellations les plus remarquables ; ils en connaissaient le mouvement diurne, et ils s’en servent pour diriger leur route en pleine mer d’une île à l’autre… Leur boussole est le cours du soleil pendant le jour, et la position des étoiles pendant les nuits presque toujours belles entre les tropiques »

Mais la période d’acculturation qui succède à la colonisation de l’archipel polynésien par les Européens au XVIIIème siècle entraîne un rapide abandon des constructions de grandes pirogues de migrations et avec elles s’éteignent les savoirs sur la navigation. Les détenteurs de ces savoirs, les initiés, ceux qui connaissaient la carte du ciel, la position des étoiles zénithales, le mouvement des courants marins disparaissent peu à peu, ce qui fait dire à Eric Conte archéologue et actuel Président de l’Université du Pacifique, « les derniers experts en navigation se sont éteints sans disciples ».

monvr.pf[...]esiens/

22 juil. 2018

Ma mémoire m'a incitée à utiliser la fonction recherche : www.hisse-et-oh.com[...]etoiles

23 juil. 2018

D'autres infos sur les navigations récentes utilisant ces techniques : ciel.polynesien.free.fr[...]ion.htm

23 juil. 2018

Super articles, merci carpe diem. C'est archivé, en ce qui me concerne. Les photos des cartes marines du blog nain de jardin aussi. :pouce:

23 juil. 2018

Et pour la cartographie de la houle on en parle ici : blognaindejardin.canalblog.com[...]31.html

23 juil. 201816 juin 2020

AVIS DE RECHERCHE: plante Harakeke (Phormium tenax, Lin de Nouvelle-Zélande) en Polynésie et dans le Pacifique, ailleurs qu'en Nouvelle-Zélande.

Bonjour à tous et à toutes.
Je profite ce fil de discussion pour demander aux navigateurs et aux résidents dans le Pacifique de bien vouloir me signaler par MP leurs observations éventuelles de cette plante dans le Pacifique. Il s'agit de Phormium tenax (Lin de Nouvelle-Zélande), appelée harakeke en maaori; une plante cultivée, à fibres extrêmement résistantes qui pousse en touffes vigoureuses hautes de 2/3m, voire plus. Elle est originaire de l'Ile Norfolk, près de la Nouvelle-Zélande et elle jouait un rôle essentiel dans l'économie des Maaoris (pagnes, nattes, filets et lignes de pêche, liens, etc.).
J'ai entamé une recherche sur elle depuis que je l'ai découverte il y a 20 ans sur le versant amazonien des Andes boliviennes, à Sorata, où j'avais un projet de jardin botanique (voir première photo avec personnages assis au pied). M'intéressant à sa diffusion dans le Pacifique, notamment au cours des anciennes migrations, j'accueille toutes les informations: observations, photos, etc. dans le Pacifique, localisées (lieu, coord. geog. si possible, nom local et usages encore mieux), à l'exception de la Nouvelle-Zélande qui est son lieu d'origine et où elle est abondante, très connue et étudiée.
Cette plante économique (et sacrée, symbole de la famille) a été introduite dans de nombreux pays à une époque récente comme plante ornementale, notamment en France où on peut la voir maintenant un peu partout, par exemple sur le littoral atlantique (ci-joint photos prises à Oléron en 2016, sur laquelle on voit la haute inflorescence).

Merci d'avance!

Loop Head, Irlande

Phare du monde

  • 4.5 (136)

Loop Head, Irlande

2022