La balise, il n'y a que ça de vrai

Ce sont les quatrièmes plaisanciers sauvés dans le Pacifique sud, grâce à leur balise. A la limité c'est plus utile que le bib qui, dans les quatres cas, n'a pas servi...

Grâce à leur balise de détresse, trois plaisanciers norvégiens sont secourus sur un atoll désertique des Tuamotu

Le Commandement de la marine et aéronautique navale en Polynésie française (COMAR) annonce, le sauvetage - pendant le week-end du 22 au 23 juillet - d'un navire norvégien près de l'atoll inhabité de Temoe, dans l'archipel des Tuamotu-Gambier

Samedi, vers 17heures, le centre de sauvetage des vies humaines en mer en Polynésie française (MRCC Papeete) était informé par le centre spatial de Toulouse d'une alerte de détresse. La position donnée par le satellite informait le MRCC Papeete que celle ci correspond à l'atoll inhabité de Temoe situé dans le sud-est de Mangareva à 60 kilomètres. L'identité du navire est vite retrouvée : il s'agit d'un voilier norvégien, le Carpe Diem, dont le transit était connu grâce à l'avis de traversée émis par le MRCC Chilien de Valparaiso.
Les éléments d'analyse font immédiatement penser à une phase réelle de détresse. Les messages d'alerte sont émis par les ondes par la station côtière de Mahina radio et par réseau satellitaire. Les homologues américains informent de l'absence de navires de commerce en transit dans la zone.
Dans ce contexte éloigné, des recherches d'un moyen nautique de proximité sont privilégiées auprès des autorités municipales, de la gendarmerie et de concours privés de RIKITEA. Après l'inventaire des moyens disponibles, seule la navette municipale de transports de passagers Tokani est en mesure d'assurer cette mission dans les meilleurs délais. Compte tenu des prévisions météorologiques, l'hélicoptère de l'armée de l'air Super Puma avec équipe médicalisée était mis en alerte pour un décollage si le Tokani ne pouvait appareiller.

Le navire échoué a pu être localisé grâce à sa balise de détresse

Le dimanche 23 juillet, à l'aurore, la vedette appareillait avec à son bord 9 personnes dont le pilote, 2 gendarmes, 1 infirmier du dispensaire, 1 infirmière du GSMA, 2 élus de la municipalité, 2 marins propriétaires d'une annexe de 13 pieds – permettant de se rendre à terre si besoin.
Après 4 heures de transit, le Tokani localisait le voilier dans le sud de l'atoll, échoué à la position donnée par la balise. Les conditions météorologiques (vent d'est fort et mer grosse) empêchent tout embarquement de personnel à partir du récif. C'est donc en débarquant au nord de l'atoll et en traversant le lagon à pied que les sauveteurs iront chercher et ramener les naufragés. Les dommages subis sur le voilier ne permettent ni remorquage ni renflouement.
Vers 15h30, les naufragés sont embarqués (sains et saufs mais fatigués) sur le Tokani qui fait immédiatement route sur Rikitea.
A 18h30 le Tokani accostait à Rikitea.
Encore une fois, souligne le communiqué, cet accident qui aurait pu être avoir des conséquences terribles pour les vies humaines, a connu un heureux dénouement grâce à l'avis de traversée déposé par le skipper à son départ du Chili (et retransmis au MRCC Papeete) et à l'emport d'une balise de détresse Sarsat-Cospas, ce qui a permis aux secours d'agir dans les meilleurs délais et avec une grande précision de localisation

L'équipage
25 juil. 2006

    Phare du monde

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