l ile de Sercq a gagné

Voilà ...

... une nouvelle qu'elle est bonne !

ça fait plaisir

de voir que l'argent n'est pas toujours roi et que ont peut preferé d'autre valeurs .

Les freres Barclay souhaitaient transformé l'ile en Parc à touriste pour personnes fortunées .

Je pourrai donc y allé de temps à autre et passé quelques heures dans ce veritable paradis car c'est vraiment un paradis mais qui ce merite.Pas de marina, pas de voiture ,il faut une bonne paire de chaussure et un sac à dos.

josé

La légende de la photo

la petite maison des frères sur brecqhou;
:-(

super bonne nouvelle!!!!

un paradis de sauver, une halte d'un autre temps, .

mille BRAVO aux habitant de Serk!!!

j'irais leur dire dès que possible.
a+

pierr

alors maintenant,

que le capitalisme à outrance et que le bétonnage sont écartés, faut il se réjouir du maintient du féodalisme?
:-(

comment quoi

j'y suis retourné en 2005 apres n'y avoir mi les pieds qu'en 1985 soit 20 apres et au copain je n'arretais de dire "rien n'a bougé" à part peut etre "la grande rue" ou les baraques en bois ont laissé la place à des maisonnettes bien coquette.

josé

Je n'y suis pas allé depuis 2006...

mais je suis étonné que de "grands complexes hôteliers" aient poussé si vite.
Quelqu'un y est-il allé récemment et aurait-il des photos?

Il faut que j'aille y faire un tour en 2009.

Quand aux "200 chômeurs" évoqués, je doute que ce soient des indigènes. C'est sans doute de la main d'oeuvre "importée" pour la saison. Pour conduire les carrioles qui promènent les touristes, ce sont souvent des étudiants qui viennent de Grande Bretagne pour compléter les locaux.
Pour aménager "leur île", les Dalton, pardon les Barclays ont fait venir d'on ne sait où une kyrielle de jardiniers que l'on ne voit jamais sur l'île principale.

Une bonne partie de la population est vieillissante.

Si ma mémoire est bonne....

le sol appartient au Seigneur qui concède à un "acquéreur" un bail à construction (leasehold)(cela existe aussi chez nous, c'est le bail emphytéotique), pour une période plus ou moins longue.
A l'issue du bail, la construction doit être démontée, sinon elle devient propriété du Seigneur.
Donc, ce que l'on peut acheter, c'est la durée restante du bail, à condition d'être citoyen des îles ou britannique.

Entre 1981 et 2005, certes, il y eut des constructions, mais de là à parler de "bétonnage", il y a un monde. En raison du statut juridique dezs terrains, on voit construire des sortes de chalets en bois, démontables, et c'est bien dommage pour le paysage.

Sur "l'avenue des Champs Elysées" de la capitale, rue tout juste empierrée, j'ai connu en 77 et 78, des échoppes, dont celle du boucher, dont le sol était de terre battue! depuis, sont apparues des boutiques qui vendent des souvenirs aux touristes.
Le bazar central sert également de bureau de poste et une supérette a vu le jour.

Si les Barclays sont propriétaires de cette dernière et la ferment comme ils semblent avoir décidé de fermer tout ce qui leur appartient, suite à leur revers électoral, ils vont tenter de punir et d'affamer l'île. Alors là, ils risquent de perdre leurs quelques supporters!

Dans le courant des années 80 et début 90 vivait encore Henry Carré, figure locale, un des derniers à parler français et dont le plaisir était d'aborder les plaisanciers français pour leur parler de son île. Dans la rue bordée par les cimetières, on peut voir le cimetière ancien où les inscriptions sur les stèles sont en français et de l'autre côté de la rue, le cimetière moderne où l'anglais a remplacé le français.

Le "centre ville", donc, s'est modernisé, il y a même deux banques.

Dans leur offensive, les infâmes Barclays brothers, pires que les Volfoni, ont acheté tout ce qui était à vendre, dont des magasins qu'ils ont loué à bas prix, en même temps qu'ils ont créé un journal quotidien gratuit distribué dans l'île. Ils ont également acheté 4 hôtels et sont actuellement "propriétaires" d'environ 1/5 de l'île. Evidemment, s'ils parvenaient à faire sauter le système féodal, ils deviendraient propriétaires à part entière et alors là, par ici le pactole! J'imagine que Sercq deviendrait, comme certaines îles de la Méditerranée une sorte de paradis pour milliardaires où nos modestes esquifs n'auraient plus grand chose à faire.

evidemment

ce n'est pas Benidorm mais de grands complexes hoteliers ont tout de même poussé au nord du bourg et les pavillons en dur se sont multipliés en plus des échoppes à touristes qui sont toujours là effectivement.

en fait

comme les financiers ont remplacés les nobles ,il n'y a qu'a leur faire subir le meme traitement qu'en 1789!

pour le moment

ce qu'ils ont gagné c'est une centaine de chaumeurs, sur 300 hab ça fait beaucoup!

HO!

chomeurs évidemment, so sorry!

c'est très gènant

de se faire piquer son pseudo!

2015; 25 ha de vignes, ce qui est considérable compte tenu de la superficie de l'ile, on été plantés depuis 5 ans. Cela représente 15 % de l'ile! 1000 l sont espérés cette année .
Depuis 13 ans, ses habitants sont toujours en conflit avec les jumeaux Barclay, châtelains de Brecquou, qui ont maintenant 80 ans.
Pourvu que l'usure du temps fasse son oeuvre...

Par contre ils ont l'air assez favorables aux droits de la femme !

Bon, j'dis ca, c'est pas pour faire l'avocat de Satan, c'est juste que je ne vois pas bien en quoi une législation moyenageuse excluant de fait les femmes d'un droit peut servir a défendre les droits de l'homme...

Ah, si les iliens trouvent leur compte dans ce système qui permet d'abriter des évadés fiscaux, alors OK ! tout ceci est effectivement joyeusement folklorique !

Je n'ai rien contre le fait de conserver, à titre patrimonial, des témoins du passé, et cette ile pourrait tout à fait jouer le rôle d'une sorte de musée social. Mais si ses particularités sont utilisées pour abriter des délinquants, là y a de la réforme à prévoir !

tiens... on en parle aussi brièvement dans le Guardian:
www.theguardian.com[...]islands
www.bbc.com[...]8345741

Comme on di(sai)t: "C'est déjà ça que les Anglais n'auront pas!"

Appliquer des analyses macro-économiques à une île de 600 personnes et quelques km2 n'est peut-être pas pertinent.

En pratique il n'y a pas morcellement : le seigneur possède à ( peine ) toute l'île, à lui confiée en 1565 par la reine Elisabeth de l'époque, contre une rente annuelle de cinquante sols, aujourd'hui moins de deux livres, toujours en vigueur. Il est seigneur de haubert, pas moinsse.

En contre-partie il doit entretenir une troupe de quarante "tenants" ( d'une tenure, à l'époque une ferme ), soldats laboureurs, équipés chacun d'un mousquet, de poudre et de plomb, qui défendront l'île et paieront divers impôts, dont le poulage, impôt sur la volaille propre aux anglo-normandes, que Victor Hugo payait lors de son exil.

Ainsi s'explique la primogéniture mâle, en ces temps reculés les femmes n'allaient pas à la guerre.

Tout cela est délicieusement suranné, parfaitement britannique, probablement éternel.

Et les îliens ne sont pas passéistes, il hébergent tant de sièges sociaux de tant d'entreprises qui payent si peu d'impôt ailleurs !

"L'économie, pour être florissante, doit être vivante, l'argent et les biens doivent circuler, changer de mains aussi souvent que possible"
Donc Sercq est le paradis anti-capitaliste par excellence??? youpi!!
Il ne me reste plus qu'à gagner à l'Euromillion et je pars m'installer là-bas!

Sauf, a priori, si je viens avec un fort capital à mettre à l'abri des états auxquels je devrais normalement le verser pour pouvoir profiter en échange de ses infrastructures et de ses services...

En fait, les bessons voulaient, à long terme, mettre la main sur l'île pour en avoir le contrôle "politique" et en faire un paradis fiscal ( ce qu'elle est déjà ) sous leur contrôle exclusif.

Ca paraît mal parti.

Voilà une excellente nouvelle!

Jusqu'au début du 16è siècle, Sercq n'était guère habitée que par des ermites inoffensifs et des pirates qui l'étaient moins. C'est une partie du duché de Normandie, confisqué en 1204 par Philippe Auguste qui oublia les îles. Celles ci restèrent donc sous la tutelle du roi d'Angleterre, également duc de Normandie depuis Guillaume le Conquérant.
Pour assurer la sécurité du secteur, un petit noble de Jersey, Hélier de Carteret partit s'y installer avec 40 familles. La charte de la reine Elizabeth 1ère lui donna la seigneurie héréditaire de Sercq, à condition qu'il en assure la défense. Voila pour l'origine du système local.
Avant l'arrivée des deux voyous, l'île était gouvernée par la Cour des Chefs Plaids (Chief Pleas Court), composée des 40 tenants auxquels s'ajoutaient depuis les années 60, je crois, 12 membres élus parmi les autres habitants. Le Seigneur préside toujours cette assemblée et il avait alors une voix prépondérante. La Cour des Chef Plaids légiférait donc, mais un de ses membres, le Vingtainier était en même temps responsable de la police de l'île.
Les délinquants étaient incarcérés dans la prison qui comprend deux cellules. Pour un délit dont la sanction risquait de dépasser 48 heures, ils étaient transférés i Guernesey voisine.
Ce système, assez loin de notre conception de la démocratie fonctionnait très bien, dans un consensus général depuis tout de même 4 siècles!
Sercq signa malencontreusement la Convention Européenne des Droits de l'Homme et c'est la base juridique des contestations des frères Barclays. Par exemple, la position du Vingtainier est considérée comme une offense majeure à la séparation des pouvoirs!
Il est clair que les Barclays veulent dégommer ce système et le Seigneur afin de devenir calife à la place du calife et faire inévitablement perdre à Sercq tout ce qui en fait un îlot (6,5km2) de paix.

Ils refusent de respecter les lois locales, par exemple l'interdiction de survol en hélicoptère, sauf pour évacuation sanitaire ou visite royale.

Sur le plan économique, Sercq disposait jadis de mines d'argent (vestiges encore visibles à l'extrémité sud de Little Sarcq). Le tourisme représente une ressource importante, ainsi que l'exportation de foin vers Guernesey.

Pour nous autres plaisanciers, il n'y a que des mouillages que l'on choisit selon le vent afin d'être sous le vent de l'île. Sur la côte ouest, le plus beau est le Havre Gosselin, sur bouées. Un peu plus au sud sur la même côte, la Grande Grève, plus houleuse avec des rouleaux au débarquement et montée par un sentier de chèvre. Au N, sous la Pointe Robert, la Grève de la Ville, excellent mouillage sur bouées. Sur la côte est, Dixcart Bay et Derrible Bay (plutôt la seconde), mouillage sur ancre sur fond de sable ferme.
Le minuscule port de Port Creux, échouage, mais pratiquement inaccessible faute de place.

La circulation sur l'île se fait à pied, à bicyclette ou en louant une carriole à cheval. Les transports en commun sont des remorques avec des bancs, attelées à des tracteurs, seuls engins à moteur autorisés.

Mais alors, je n'y comprends plus rien : l'île appartient à qui ? Aux Seigneurs (famille Beaumont, héritiers de Dame Hathaway) ? Aux Barclays qui possèdent 30% des terres ? Qui sont ces Collings ?

Je m'y suis posé plusieurs fois ces dernières années et on ne m'a jamais rien dit. C'est vrai que c'est tout petit "un port d'opérette" a dit mon équipier ! Mais bon, ça n'est pas facile d'y entrer en raison des forts courants en vives eaux et il faut arriver pile à l'étale de pleine mer.

Les mines d'argent ont fait la perte de la précédente famille propriétaire, les Le Pelley, qui avaient donné l'île en gage d'un emprunt.

Pertes d'exploitation, défaut de paiement...l'île est passée aux Collings, propriétaires actuels, en 1852, pour 6000 livres. Joli coup.

je fut (fus?)à port creus en...ouhhh...magnifique et impréssionnant vu les amplitudes de maréés....je croyais que béquiller là était devenu interdit..

une question comme ça; avec quelle monnaie payez vous votre pinte quand vous allez mouiller votre pioche dans le secteur?

À Jersey, pas mal de magasins acceptent les euros, mais à un taux qui nous est défavorable.
Le semaine dernière j'ai utilisé des livres écossaises à Guernesey sans problème, mais il y a quelques années ils refusaient.
Par contre en Angleterre les commerçants refusent souvent les livres de Gurenesey ou d'Ecosse.

Les distributeurs de billets délivrent les £ locales. Ce qui n'est pas dépensé est inconvertible ailleurs, alors que les commerçants locaux acceptent les £ anglaises. Je paie comme d'habitude tout ce que je peux avec ma carte bancaire et un minimum de £ aux distributeurs pour les petites dépenses. les marinas acceptent la CB. Je suis passé à Sercq il y a 3 ans, pas de distributeur.

Sur Aurigny le distributeur HSBC délivre des £. c'est le seul, les autres c'est de la monnaie du SINGE ( humour de navigateur)

Les livres de Guernesey et de Jersey sont acceptées dans toutes les anglos
Les livres anglaises aussi. Même les livres écossaises ...
S'il te reste des livres des îles tu peux les changer dans une banque des îles.
Et sans doute aussi en GB mais je ne l'ai jamais fait, je ne l'ai pas fait en France non plus.

Sur l'île de Man., autre île exotique, le distributeur m'avait donné ma ration hebdomadaire en livre de Man., je les avais changées contre des livres britanniques aussitôt au guichet sans soucis.

A Jersey et à Guernesey il y a des distributeurs qui délivrent des billets "anglais" et d'autres des billets "locaux".
Quand on paye quelque chose les commerçants rendent souvent la monnaie en local (ou selon ce qu'ils ont dans leur caisse). Quand la fin du séjour est proche, je demande qu'on me rende des pièces... qui sont valables partout en UK... (pas si U que ça).