Îles chausey par le sud... [doublon]

Je ravale ma fierté …

Première fois à Chausey, je me renseigne ici sur les pièges potentiels. Ma conclusion est que dans le Sound il n’y a pas de problème, du moment qu’on a des amarres assez longues et qu’on ne se plante pas sur la hauteur d’eau. Le Sound est correctement balisé, tout va bien….

Arrivée à marée haute, par le sud du Sound, petit coef (50 de mémoire).

L’entrée du chenal est claire, facile, l’endroit est beau, je suis confiant alors je regarde la beauté du site, et je suis le balisage latéral tribord (bouées vertes) et laisse tomber le GPS qui reste figé à l’étape d’avant …. la carte papier est bien entendue rangée, elle n’est même jamais sortie, de toutes façon « on est arrivé »

Là le piège se forme. On est en fait arrivé dans le piège pour les gens ayant un cerveau de mon type…

La dernière bouée verte est latéralement très décalée par rapport au chenal , c’est un peu visible sur la carte, mais en réel c’est encore plus prononcé je trouve, et en suivant l’alignement de ce balisage je vois droit devant la perche « sud », et donc passer au sud de cette perche, pas de problème, et je ne vois pas la perche « west » sur tribord, un peu noyée dans l’agitation des bateaux en arrière plan.

En fait, je me suis naturellement calé sur le balisage tribord parce que c’est :

  • le sens normale de passage, n’en déplaisent aux anglais :-)
  • et c’est éloigné de la côte de la grande île, qui n’inspire pas trop à être rasée ..

Ca va très vite, car les distances sont courtes :

Sur babord, je vois des tourbillons à la surface, très légers, mais on sent que dessous il y a « du solide »… et juste derrière ces tourbillons, en relevant les yeux, la perche « West » qui signale non pas un danger à l’Est mais au sud est, mais ça je ne le sais pas … aucune carte sous les yeux, j’avais pourtant regardé avant, mais bon la mémoire …

Là je comprend qu’il y a un problème, et d’un coup je réalise que je suis, en quelques sortes, « perdu » : je fais du hors piste à Chausey, à vue », sans savoir où je vais, avec 1,8m de tirant d’eau. C’est un instant très très désagréable… un petit moment de solitude…

pas le temps de recentrer le GPS, encore moi d’aller chercher la carte, pas question non plus de laisser le courant décider, il faut agir …

Le cerveau se reconnecte.

Je ne suis pas loin du sud de la perche sud … bien que ce soit très subjectif…. donc logiquement ca passe… ne surtout pas revenir en arrière, et se diriger vers les gros bateaux au mouillage … ouf…

Ha oui, le « Sound » est vraiment prés de la côte… il faut suivre la côte de la grande île et ne pas rêvasser en regardant toutes les petites îles…

A marrée basse, j’ai essayé d’imaginer où on est passé … je pense qu’on est passé au seul endroit où l’on pouvait … il y avait grosse patate à tribord, et à bâbord… et dessous. On a fait du « trans-passe » .

Je pense que les gens locaux se sont probablement dit : « la vache, il connait super bien où sont les rochers, et en plus il maîtrise les hauteurs d’eau à la perfection » :-)

Bref, si cela peut éviter à des rêveurs de faire la même bêtise….

J’ai reconstitué la trace sur l’image jointe.

Ca fait du bien , de temps en temps, de se prendre une claque sans conséquence et qui ramène à la réalité des choses … :-)

petit débat : vaut-il mieux arriver à marée haute ou basse ? :-)

3j
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Retour intéressant

Où l’on s’aperçoit que les cartes qui marquent les alignements permettent de mieux comprendre le balisage.

La liaison carte paysage c’est toujours difficile et à Chausey où de multiples plans se superposent c’est un sport.

« LES SEULS QUI N’ONT JAMAIS TAPE UNE GRUNE SONT LES MENTEURS» «

Tout est possible, mais il est un peu étonnant de n'avoir pu apercevoir la cardinale Ouest à 2/300 m des la bouée verte des Epiettes.
Etonnant aussi de ne pas sortir la carte détaillée quand on en a une.

Sinon à marée basse ou mi-marée, les grunes sont plus proches de la quille même si les balises sont plus visibles.
« C'EST A MAREE BASSE QUE LES ROCHERS SONT LES PLUS HAUTS. «

Quand la mer descend les cailloux montent... quand la mer monte, les cailloux se cachent, et c'est là qu'ils sont dangereux...
Les raseurs repèrent les passes à basse-mer et s'y glissent à marée haute... mais il faut bien connaître.

Autour de port blanc et de plougrescant c'est meme indispensable de mon point de vue avant de s'engager dans une partue qu'on connait pas ou moins. Et meme d'ailleurs si on n'a pas specialement l'intention de raser du premier coup. Cela dit mon sloup n'a pas le poids financier d'un yacht, il faut relativiser.

Dans cette zone là, il y a tellement de cailloux non cartographier que c'est à vue que certaines passes se prennent avec un équipier sur le roof ou dans le balcon avant.

Titi, tu n es pas le premier et sans doute pas le dernier à passer d une passe à l’autre. J en ai vu qq uns avant toi et certains pour lesquels ça s est moins bien passé 😁

Pas toujours évident d'y voir clair et dans une situation où "on est presque arrivé", on oeut baisser un peu sa garde et ...

Il y quelques semaines dans le Grevelingenmeer, une mer intérieur en Zeeland où il suffit généralement de suivre le balisage carte en main, la visibilité n'est pas excellente, deux chenaux qui se supperpose avec l'écrasement des jumelles, il aurait été de tentant de rester en mode "ça doit être ça " mais quelques coups de compas de relèvement, règle Cras, crayon et ke doute est levé.

Par contre, je ne comprendrais jamais comment on peut naviguer avec des cartes électroniques qui ne reprennent pas les alignements bien connus.

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2022