Dégazage sauvage, ça recommence !

C'est rare, mais là je gueule ! Entendre au réveil qu'un navire a laissé derrière lui une trace de 24 km de long (sur 100 m de large je crois), ça m'horripile.

Ras le bol d'entendre ça, de préfèrer une question de sous au respect de l'environnement. Attendons toutefois d'entendre le montant de la consignation du Procureur de Brest, qui sale de plus en plus la note (et il fait bien !).
Quand est-ce que ça les calmera, ces pollueurs ?

L'équipage
07 mars 2008
07 mars 2008

véritable scandale

et impardonable...moi aussi cela me fout en rage .Tout ces armateurs totalement irresponsables ,n'ont pas leurs places sur nos mers....et en plus ils sont capable de nous faire la morale ces cons :non: :policier:

07 mars 2008

Il faudrais

un consortium international qui retire la licence A VIE au capitaine.
Cela le fera réfléchir.
Les amandes, oui, pour dedomager (si c'est dedomagable...) mais en plus, de veritables sanctions.

Serge.

07 mars 2008

Serge

retirer la licence au pitaine est une bonne chose mais hélas largement insuffisante car tu ne touches pas le coeur de la cible juste son bras armé. Crois-tu vraiment que ces ignobles actes soient le fait du seul capitaine, ou n'obéit-il pas au contraire aux ordres de son armateur pour qui un dégazage règlementé coute en temps et en fric?
A peine débarqué et de suite remplacé par un autre comme lui payé à coups de lance-pierres.
Le point névralgique est le fric de l'armateur. Des règlements internationaux doivent permettre au pays lésé de se servir à la source. Saisir le bateau coupable, trop souvent des poubelles flottantes, ne me parait pas non plus la panacée, car il faut les garder à quai gratuitement puis les démolir.
Tant que le profit dictera la morale des pays dit-civilisés, nous n'avancerons pas dans la bonne direction

07 mars 2008

entièrement d'accord avec toi, Serge sauf

que son nouvel armateur lui donnera les mêmes ordres.
C'est l'histoire du serpent sui se mord la queue

07 mars 2008

Si le captain a refusé un dégazage sauvage

Il a peu de chance d'être re-engagé par un armateur, uniquement intéressé par ce qui tombe net dans son escarcelle ! Ce manque d'éthique est très répandu et pas seulement chez les armateurs. Voir les procès de l'amiante, les mille et une saloperies qu'on ne sait, mais qui nous envoit à l'hosto sans savoir ce qui nous arrive...

07 mars 2008

Un capitaine

refusant un ordre de son armateur risque d'etre licencié, mais garde une chance de retrouver un emploi comme capitaine...
Un capitaine a qui on enleve la licence ne trouvera plus d'emplois comme capitaine...
Il aura a faire un choix.

Serge

Ah, me voici rassuré

J'ai eu peur un moment qu'on soit devenu raisonnable sur H&O et que le discernement prenne le pas.
Entre le bras de l'armateur et le bout de la trace d'huile, il y a tant de monde, de rouages, de procédures, de doute et surtout tant d'INCONNUES que je ne doute pas une seconde que nous allons allouer le blame et résoudre le problème bien plus vite que le procureur de Brest, tonnerre de .... heu... Brest?
:alavotre:

07 mars 2008

pavillon Liberien?

"Construit en 1992, le porte-conteneurs mesure 150 mètres de long et affiche un port en lourd de 10.000 tonnes. Il est opéré par la compagnie Star Reefers, basée en Norvège." (Mer et Marine).
Pourquoi nous dit-on à la télé qu'il s'agit d'un pavillon Libérien, et ne parle-t-on pas de la Compagnie Norvégienne?
Quelqu'un sait-il pourquoi un porte-container a besoin de dégazer? Je pensais que seuls les pétroliers avaient cette pratique?
On est très mal informés!

mal informés....

ouf, heureusement que ça ne nous empèche pas de juger
(si seulement on pouvait condamner et exécuter dans la foulée, quel monde merveilleux on aurais)

07 mars 2008

Vidange de cuve à eau sale, déballastage...

Il s'agit plus probablement de résidus machine et non pas des des résidus de dégazage, un porte conteneurs n'étant pas équipé de citernes, je ne vois pas ce qui pourrait produire du gaz !
De plus, le dégazage (annihilation des gaz explosifs) est une opération non polluante en elle même depuis plus de trente ans, puisque les navires citernes sont équipées de centrale de production de gaz inertes, lesquels gaz remplissent les volumes libérés par le produit déchargés.
Avant, jusque la fin des années soixante, les pétroliers n'étant pas équipés de ce système, la seule réponse consistait à nettoyer au plus vite les parois de citernes à l'aide de pompes à très haute pression et très gros débits:( les Butters ). Cela commençait aussitôt passées les jetées du port (c'était interdit au port)
Les résidus décollés finissaient au fond de la cuve mais l'eau bouillante de lavage aussi.
Ce mélange était pompé dans une des citernes (généralement la centrale arrière près de la chambre des pompes)
Puis il fallait se débarrasser de ce mélange... qui finissait à la mer. (les boulettes de mazout que nous trouvions un peu partout sur nos grèves à l'époque venaient de ces opérations de vidange)
Il y avait donc un lien direct entre une opération de dégazage et une pollution.
Aujourd'hui les navires polluent en déballastant (s'ils utilisent leurs citernes comme ballasts, c'est le cas des pétroliers) et surtout en vidant à la mer les résidus de cale machine qui normalement doivent être stockées à bord jusqu'au moment où ils pourront les pomper dans une installation terreste adaptée.
Mais bon, ce sont des navires de commerce, ne l'oublions pas...les états d'âme ne font pas bon ménage avec les affaires.
Quant à l'usage du mot "dégazage" il fait partie des ces barbarismes journalistiques ordinaires qui font aussi désigner un bateau de pêche par le terme spécifique et exclusif de chalutier !

07 mars 2008

Primes

Je ne connais pas les pratiques actuelles et elles doivent être bien différentes selon les pavillons, certains n'en offrant probablement aucune (pour ce qui est du personnel dit d'exécution, en tous cas)
Mais du temps où je courrais après les $ du pétrole, c'est à dire entre 1962 et 67, une prime de "courte escale" (moins de 24 heures)me rapportait 1/5 de mon salaire mensuel.
Ce qui, en 62, représentait pour le plus bas échelon du bord, (le mien puisque j'avais moins de 16 ans, j'étais donc mousse)la somme de 60 francs Soit l'équivalent de la pension mensuelle de ma grand mère!
Elle variait selon les compagnies, Shell étant la plus généreuse. (Moi j'étais chez BP)
Dans le même esprit, lors d'une immobilisation, ou un ralentissement à la mer, dus à une panne (et ça ne manquait pas, crois moi) on était encouragés à bosser sans compter par des primes tout à fait intéressantes... qui venaient s'ajouter aux "allocations spéciales"
C'était l'équivalent des heures supplémentaires pour un terrien,(le statut de marin ne donnait pas droit aux heures sup)
Elles, étaient payées une misère, par contre.
Heureusement pour l'armateur car on en faisait à peu près deux cents par mois!

Oh, les affaires...

Les marins ne gagnent pas un balle de plus qu'ils fassent leur job correctement ou pas.
Les armateurs sont trop conscients des conséquences pour ordonner de polluer à tout va (ou en tout cas, près des côtes dites civilisées).

Par contre, il est clair que souvent, faire le job correctement implique plus d'heures et parfois aller coucher tard ou se lever tôt.

Et puis il y a l'exces de fatigue qui fait se tromper de vanne, et remplir la piscine avec les eaux de fond de cale... (c'est marrant, là personne ne se plaint à terre ;-) )

Mais merci pour l'explication technique
:pouce:

07 mars 2008

voilà une réponse

précise; dommage en effet que les journalistes ne consultent pas les pros avant de parler.
Une étoile de plus!

11 mars 2008

100 % d'accord...

Guerveur a tout dit.
Ne pas confondre dégazage et déballastage, coup de vent et tempête. Quand aux "mini-tornades", ce sont généralement des trombes.

07 mars 2008

Et pendant ce temps….

On nous interdit de caréner grâce à la marée pour que l'antifouling soit récupéré par des écoulements ad hoc ! Où en sont les installations portuaires pour récupérer la crasse des gros navires marchands ? Car c'est souvent par leur absence, rareté ou coût que les gens de la MarMar expliquent, en privé et sans les excuser quand même, les rejets à la mer.
Et puis à présent on va nous mettre des parcmètres pour ne mouiller qu'à temps limité dans nos coins préférés et nous interdire nos "rejets" les plus naturels, absorbés de toute éternité par l'écosystème…Les échelles de dégâts à l'environnement sont sans rapport. Il y a vraiment plusieurs poids plusieurs mesures selon que vous soyez riches et puissants ou pas. Que faire…

www.hisse-et-oh.com[...]dex.php

07 mars 2008

suggestions....

à nos faiseurs de lois et ministres:
je fairai voter une loi qui permette de saisir le bateau ni plus ni moins et de le faire vendre à l'ancant. Je pense que la leçon serait radicale, et bien sur le commandant un petit séjour à terre....

07 mars 2008

ugo

le pb, c'est que les ports sont déjà encombrés de véritables poubelles que les armateurs ne reprennent pas pour ne pas s'acquiter des frais et qui finiront par NOUS couter très cher en déconstruction après des années de procédures couteuses elles aussi! ces mêmes armateurs poussent le bouchon jusqu'à abandonner sur place les équipages ....

07 mars 2008

hypothèse

il me semble avoir lu (mais je ne sais où et cela restera donc une "rumeur") que certains capitaines disposaient d'un budget pour les traitements de ces effluents et que s'ils s'en débarassaient en mer ils faisaient économiser du temps à sa compagnie (time is money) et gardaient pour eux le budget correspondant sous forme de prime.

07 mars 2008

Ehhhh oui

c'est bien pour cela qu'on ne peut pas saisir tout les pollueurs.

Mais réfléchissons un moment : combien coûte au juste un nettoyage dans un port (je n'ose plus dire dégazage depuis l'explication technique, par respect) ?
Pendant ce temps, la consignation du navire oscille entre 200 et 400 KE.

Dégazer proprement coûte moins cher non ? Alors qu'est-ce qui les poussent à continuer ? A croire qu'ils jouent au poker : pas vu pas pris, pris pendu...

Non, ça me dépasse.

07 mars 2008

Ehhhh non

Dégazer proprement coûte moins cher non ?

Ben non, ça immobilise le navire, et l'immobilisation, c'est la mort du profit!...

07 mars 2008

probablement

que nous avons difficulté à imposer le nettoyage des cuves dans les ports car nos infrastructures ne sont pas suffisante,

si un bateau doit manoeuvrer et attendre 12h ou même 6h pour faire l'intervention, c'est un coût énorme pour l'armateur, et si on lui impose il réplique ce délais ou le manque d'infrastructure.

par contre si, on les matos qui va bien, des contrôleurs qui interdisent le départ du bateaux si ce n'est pas fait, les choses seraient différentes,

mais voilà, ça un coup, et personne ne veut le payer, et nous serions bien embêter avec les tonnes d'effluvent que nous dépoteraient chaque bateaux chaque jours,
les déchets de l'érika ne sont toujours pas fini d'être traité :-(

je ne déculpabilise pas les bateaux, et la responsabilité de l'armateur, je dis simplement qu'on ne nous donnes pas les moyens de l'imposer...

comme la cuve à eaux noires des bateaux ou les aires de carénages retraitées...

c'est un coup que personne en veut payer

07 mars 2008

j'ai pas suivi

l'affaire, la cote va etre polluée ?

07 mars 2008

Non, Cath

rien de devrait être perceptible sur le littoral. C'est une de ces innombrables pollutions quasi invisibles de la terre mais qui pourrissent au quotidien notre océan.
Le bateau a été ramené à Brest, une caution de 400 000 euros à été exigée de son armateur pour qu'il puisse reprendre la mer.
C'est un petit (150 mètres, quand même) PC frigo qui montait livrer des fruits dans le nord de l'Europe

07 mars 2008

c'est pourtant pas compliqué

==&gt&gt saisi totale, cargaison + bateau, revente par les domaines, fruit de la vente pour bibi

08 mars 2008

Eh si, c'est compliqué

Les Domaines savent vendre des voitures et autres objets mobiliers courants, mais ne sont pas capables de conserver des fruits ni de les vendre.
Quant à vendre un bateau battant pavillon panaméen, dont on ignore par quelle compagnie il a été certifié, il y a rarement foule au portillon...

Et il y a un obstacle majeur : la cargaison n'appartient pas au transporteur, mais à l'affréteur. Et dans un dégazage, seul le transporteur est responsable.

08 mars 2008

Saisie

Justement le transporteur est responsable de la bonne livraison de la marchandise.
Et c'est bien pour cela qu'il faut saisir le tout.

En délit routier, les douanes peuvent saisir un véhicule alors qu'il est sous leasing.

Et le brave contrevenant n'a plus qu'à rembourser la société de crédit et son fournisseur de farine ou de gazon.

08 mars 2008

J'ai entendu..

..le préfet maritime à ce sujet.
A cotê de ce qui est dit plus haut,il disait qu'ils avaient repérés une quarantaine de nappes "orphelines" (comprendre non rattachées à un bateau) contre 120 l'an passé...
Il se réjouissait du résultat,mais précisait aussi
que les bateaux degazaient d'avantage au large de l'Espagne,ou ils sont pour l'instant,moins gaulés qu'en bretagne.......
Celà dit,les amendes et astreintes plombent de plus en plus;c'est sur.A preuve:la chute des chiffres.

Pis sinon,Véolia reprend un bassin de radoub à Bassens(près Bordeaux,sur garonne) pour.......
démanteler les vieux boats....Coup de bol,le bassin est assez grand pour le Clem...Etrange.
D'ici que le Colbert ne redescende......

09 mars 2008

juste pour rire

en chine, ce dont on parle ici et qu'on appelle dans la marmar les boues (sludge in inglich), qui proviennent comme dit plus haut de la machine pour 90 % des bateaux est racheté par nos amis au prix d'environ 30 dollars la tonne.

11 mars 2008

Pas vu, pas pris...

Les cargos qui déballastent sont malheureusement seulement les imprudents qui ont, soit oubliés qu'ils pouvaient être surpris par un avion, soit ceux qui ne sont pas informés.

D'ou l'amélioration des chiffres à proximité des cotes francaises.

Mais qu'en est il plus loin?

Que faites vous quand vous approchez d'un radar sur la route? Et que faites vous juste après?

C'est un peu la même chose.

Phare de la pointe de Vénus Tahiti

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