Définition du hauturier
La définition d'une navigation hauturière est un sujet intéressant. Je ne parle pas de la définition "officielle" qui ne prête pas à discutions mais de la définition personnelle.
Pour moi, une navigation semi hauturière est une navigation qui nécessite au moins une nuit en mer.
Une navigation hauturière est une navigation qui ne permet pas d'embarquer des prévisions météo indicative pour la durée de la navigation. C'est a dire au moins une semaine.
Et vous ?
Tu redéfinis une notion géographique en une notion temporelle.
C'est pas possible :-)
Ce pourrait être la limite du plateau continental... mais pas en Méditerranée.
ou à partir du moment où on perd tout repère terrestre (sauf île isolée)
Ta définition du hauturier me parait assez juste, mais j’ajouterais qu'il y a différents niveau de difficulté dans la navigation hauturière.
Par exemple une navigation Brest/Irlande peut être plus ou moins considérée comme une navigation hauturière pas spécialement facile, du fait des courants, de la brume éventuelle, du trafic, etc, enfin c'est mon avis. Elle est par contre facile de part la longueur du trajet, les possibilités de repli, la proximité de secours éventuels, les liaisons vhf, bref on est pas tout seul.
A contrario une traversée du Pacifique est techniquement facile, mais elle est plus difficile de par la durée et l’isolement, il faut donc être totalement autonome parce qu’on est loin de tout pendant longtemps.
Les difficultés sont donc différentes et ne s'appréhendent pas de la même façon. ;-)
Pour aller de Concarneau à La Rochelle, par exemple, il faut au moins 24 heures quand tout va bien, et donc une nuit en mer, et pourtant, pour moi, ce n'est pas de la semi-hauturière (je n'emploie jamais ce terme) mais bien de la côtière alors qu'on peut se retrouver facilement à plus de 30 milles d'un abri et donc en décalage avec la définition officielle de nav côtière.
D'ailleurs, après réflexion, je ne me pose jamais la question de la nature d'une nav en ces termes.
A part la règlementation liée au delta côtière-hauturière, qu'est-ce que ces qualificatifs changent pour toi ?
Perso, j'ai en tête que la hauturière c'est une nav avec de la durée et surtout un risque de mauvaise condition de mer et vent sans possibilité de rejoindre un abris, ou d'avoir des secours rapidement. Mais une nav cotière peut en cas de très mauvais temps être plus dangereuse qu'une nav au large à cause des courants côtiers forts et des risques d’échouements.
hauturier= au large =loin des côtes
il n'y a pas de notion de temps mais d'espace et la notion de sécurité n'est pas incluse
pour chaque type de navigation, il y a des degrés divers d'adaptation pour le bateau et son équipage,
pour la navigation hauturière, l'autonomie est l'élément principal et doit être la plus grande
pour la navigation côtière , elle est réduite au minimum indispensable
une nuit en mer ne peut qualifier une navigation hauturière
une traversée du golfe de Gascogne de Sein au cap Finistère est hauturière
Mais du Cap Finistère à Vigo, c'est du côtier, mais pour un Breton de Saint Malo, la navigation entreprise reste hauturière, loin de sa base
surtout s'il envisage ensuite de rejoindre, Madère, Les Canaries et les Antilles....
Ça doit être 6 miles d’un abri, puisque avec un bateau à moteur il faut le permis hauturier...réglementairement
Cela relève surtout de l'appréciation personnelle, quand je passe 24 heures et plus en mer c'est à dire une nuit et plus pour une traversée surtout en solo pour moi c'est du hauturier.
D'une autre manière l'obligation d'emporter une balise de détresse au delà de 60 miles d'un abri n'est pas si stupide pour définir l'hauturier comme à plus de 60 milles d'un abri.
L'impossibilité de réactualiser sa couverture meteo me parait être une définition floue, suffit d'avoir un tel satellite qui permet une réactualisation en plein milieu du Pacifique ou même un navtex pour ne jamais être en hauturier.
Merci pour vos interventions. Encore une fois je ne cherche pas à discuter de l'aspect réglementaire qui n'a pas à être discuté.
On est en taverne ici, c'est bien pour avoir des discussions de comptoir.
Donc, pour répondre à Yves, qu'est ce que ça change pour moi?
La préparation.
Je vois une différence importante au fait de partir avec des prévisions météo et les capter en mer.
Quand je traverse le Gascogne, j'attends une bonne couverture météo... et ça se passe bien.
Quand on ne peut pas disposer d'une couverture météo, il faut partir "dans de bonnes tendances"... et être prêt à faire face à ce que l'on va trouver. Dans ce cas, par exemple, j'emporte un peu d'avitaillement "non périssable" au cas ou.
Maintenant, j'avais oublié le cas des navigations "proche de la cote mais longue". S'il y a possibilité de replis, je les classes aussi dans du côtier. Sans possibilité de replis... ça ne doit pas être si fréquent.
Ne serait il pas souhaitable d'utiliser les mots adaptés au contexte ?
"Au large" : ce dont il est question ici et dans un autre fil...
"Hauturier" : lorsque le positionnement implique la mesure de la hauteur des astres, un peu obsolète j'en convient.
Tout se perd ma pauvre dame, même la précision!
:heu: "hauturier", avant d'aller chercher trop loin, ne viendrait-il pas de "haute mer" ?
J'ai écris "obsolète".
La définition actuelle est bien cadrée sur le plan juridique international.
Je préfère parler de navigation "au large".
Bonjour,
Donc, si je comprends bien, traverser le Golf de Gascogne (Brest La Corogne) ne serait pas de la navigation hauturière ?
C'est un point de vue, une "définition personnelle" que je ne partage pas.
Mais pour autant, une navigation hauturière ne signifie pas devoir rencontrer du mauvais temps.
Il suffit de partir du bon endroit au bon moment pour arriver aux Antilles, et même en revenir, sans avoir à affronter du mauvais temps, ce qui n'empêche pas de s'y préparer, tout comme en côtier si on est en Méd avec une tornade qui passe.
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Phil ose off
Bonjour,
Donc, si je comprends bien, traverser le Golf de Gascogne (Brest La Corogne) ne serait pas de la navigation hauturière ?
C'est un point de vue, une "définition personnelle" que je ne partage pas.
Mais pour autant, une navigation hauturière ne signifie pas devoir rencontrer du mauvais temps.
Il suffit de partir du bon endroit au bon moment pour arriver aux Antilles, et même en revenir, sans avoir à affronter du mauvais temps, ce qui n'empêche pas de s'y préparer, tout comme en côtier si on est en Méd avec une tornade qui passe.""
C'est n'importe quoi!
Certainement parce que tu ne comprends pas ce que je dis.
Et d'un autre côté, c'est aussi bien que tu n'en dises pas plus, ça prouve également que tu n'as pas compris ce que disent les autres...
:mdr:
Moi je suis plus terre à terre, c'est le cas de le dire.
S'il faut rentrer en soute plus d'1 cubi de 3 Rivières par équipier, c'est du hauturier.
Désolé, mais c'est mon unité de mesure, et elle est fiable :heu:
Je suis d'accord avec toi. Quand je vais en Gallice, je débarque du train,je pousse mon caddie à Locmiquélic. Les rillettes de la charcuterie à droite en montant sont un must absolu, trois jours de frais deux jours de bouffe de cosmonaute. Trois bouteilles de rouge, on est pas à l'abri de calmes. Le plein de gaz oil est déjà fait cause prévention des bactéries mais je complète le niveau d'eau. Ensuite et seulement ensuite je prends la météo et si çà va je décolle. Si ça ne va pas je complète le niveau de rouge et de rillettes jusqu'à ce que ça aille.
Une nav qui se prépare en deux heures en traînant ne peut être qualifiée de hauturière.
Je dirais
Côtier: en vue des côtes
Semi hauturier: à moins de 24 heures d'un abri
Hauturier: à plus de 24h d'un abri.
Mais c'est une définition personnelle, certains parlent bien de hauturier dès qu'ils n'ont plus pied! ( voir les Tabarly 2.0 sur YouTube... :heu:)
Sans te demander (respect absolu de la vie privée sur H&O) pourquoi tu es assez d'accord avec totor, peux-tu nous dire pourquoi faut pas te demander pourquoi ? :)
Pour Yves:
Parce que je pense qu'une couverture météo correcte ne dépasse pas 48 heures (donc 24 heures + 24 heures) et qu'ensuite, si ça se gâte, il faut subir (et non plus gérer). De plus, 48 heures c'est 2 nuits de nav et si une nuit blanche reste supportable, la 2ème et les suivantes ne le sont plus si elles n'ont pas été anticipées (se forcer à dormir dans la journée même si on en a pas envie).
Pour mon propre cas, je fais une grande différence entre des traversées (je n'ai pas parler de navigations cotières longues) de 100 et de + de 200 milles.
Moi non plus...
24 heures d'un abri, à 5 Nds, ça fait 120 milles, mais si tu as perdu ton mât, ou déchirer les 2 voiles, et que tu n'as plus que 10 litres de gazole dans le réservoir...?
Si on parle de ressenti, je me sens près des cotes pendant deux jours au moins après un départ. Parce qu'il y a la pêche à gérer, le balisage, le trafic... Et rebelotte en général 3 jours avant une arrivée. Parce que je commence à consulter les cartes de courant, parce que la pêche recommence, parce je calcule une ETA...
Entre les deux c'est la belle paix de la navigation au large.
Mais il faut vraiment partir au large. Quand je traverse la Mer du Nord de la Belgique aux Shetland je ne me sens pas vraiment au large. Trop de monde, platte-forme... pour cela. Mais ce n'est plus tout-à-fait du côtier non plus. Sans doute le semi-hauturier...
Loin des côtes ? Hors des eaux territoriales ?
...
Pour moi, c'est quand on ne voit plus les côtes, la navigation hauturière. Ça commence plus tôt avec un petit bateau qui voit moins loin, qu'avec un gros qui est plus haut !
:-)
Poisson rouge, part avec de la brume :mdr:
Pour ma part, une traversée du golfe de Gascogne est du semi-hauturier.
Tout est dit ici, ou presque...
www.mata-i-nautisme.fr[...]uriere/
"La navigation hauturière commence quand la Terre et ses repères disparaissent derrière l’horizon et que l’on envisage de passer au minimum une nuit en mer."
ça correspond à ce que je ressens.
Avec une définition pareille, on est vite en navigation hauturière ! Une nav Ostende - Douvres suffit! :langue2:
:heu: Ostende - Douvres ? j'avoue ne pas bien connaitre, mais en regardant une carte, on n'est jamais à plus de 15 milles de la côte, si je vois bien.
Alors si la Terre disparaît à cette distance, c'est soit à cause du plat pays dont parle Jacques Brel, ou du brouillard fréquent dans ce coin ?
Bien sûr, en plein hiver, quand il fait à peine jour à 8 h et que la nuit est déjà là à 17 h, on aura du mal à faire ces 60 milles de jour, mais on verra toujours les lumières une fois le soleil couché, ou pas encore levé (surtout celles des cargos qui doivent être légion), mais à moins de partir en fin de journée, on n'aura pas passé une nuit en mer, au minimum.
Maintenant, s'il faut attendre 2 jours pour ne plus voir de balisage et devoir gérer le trafic, c'est que l'on ne doit pas s'éloigner très vite des côtes...
De même :-p
Vouloir donner une définition temporelle à une notion géographique... Les mots ont un sens.
Qu'on veuille définir la distance à laquelle on parle de hauturier, ok... Mais le temps ? Si on mélange temps et distance on doit alors aussi parler de vitesse?
Oui, je préfère une définition temporelle tout en respectant les avis contraires.
Un navire à moteur aura parcouru 60 milles en 4 heures. Est-on en navigation hauturière 4 heures après avoir largué les amarres ?
Chacun à droit d'avoir son avis. Pour moi, c'est non.
ton moteur tombe en panne. Le bateau dérive. Alors la navigation devions hauturière.
Il ne s'agit pas de respect des avis, mais des définitions. Sinon on transforme les cm en bananes et les plans de licenciement deviennent des plans de sauvegarde de l'emploi... Les aveugles deviennent des mal voyants...
C'est une réflexion sans animosité. Simplement je pense qu'utiliser les bons mots à bon escient permet d'être correctement compris :-)
Au contraire...
A moins de comparer à bateaux identiques, le facteur de référence reste le temps, à mon avis.
Pour un 12 mètres, on est en côtière entre Lorient et Groix.
En Tabur à godille, t'es limite en hauturier!
:mdr:
les facteurs temps durée ou temps météo
n'ont rien à voir avec l'éloignement des côtes qui est la définition de hauturier
Puisque là est l'objet du fil, une tentative de définition =
Là où la côte est trop éloignée pour qu'on y trouve des diptères en copulation ?
encore un sujet sans fin,c'est comme la météo ou se trouve la frontiere entre le beau temps et le mauvais temps
Ciré ou maillot de bain :whaou:
Je ne sais pas vous, mais je crois que tout est relatif, du moins pour moi.
Si on prend comme base un canot de 12 mètres, j'ai l'impression de ne faire que du semi-hauturier pour un Bretagne- Irlande ou un Marseille-Corse.
Par contre un Bretagne - Acores ou un Corse-Baléares devient de l' hauturier.
Mais sur un 9 mètres j'ai une impression d' hauturier dès le deuxième jour de mer .
Afin de corriger mes propres propos, lorsque je dis plus haut :
"Maintenant, s'il faut attendre 2 jours pour ne plus voir de balisage et devoir gérer le trafic, c'est que l'on ne doit pas s'éloigner très vite des côtes... "
j'avoue (sans honte...) que c'est faut si on part de Venise, Athènes, Istanbul...
Et pour ce qui est du "ressenti"... :
une fois, pour une traversée de Vieste (Italie) à l'île de Vis (Croatie), environ 70 milles, je me suis un peu senti en haute mer au milieu, d'autant plus que la météo nous avait obligés à partir en fin de journée, donc traversée de nuit et dans une mer un peu chaotique.
une autre fois, Céphalonie Syracuse, 260 milles, 50 heures dont 40 au moteur sur une mer d'huile, pas du tout la même impression.
Le hauturier c'est quand on ne voit plus les côtes sinon c'est du cabotage.
c'est pas tout a fait vrai, il y a la notion d'autonomie et d'éloignement même si on voit la côte
passer le cap horn à vue c'est du cabotage, certes , mais c'est avant tout une navigation hauturière.