Challenge traversée atlantique automatisée à la voile

Bonjour,
je suis dans la première phase d'expérimentation d'un voilier autonome; l'ordinateur de bord doit commander des moteurs DC pour régler les voiles et les enrouleurs; je souhaiterais échanger sur vos expériences à ce sujet.

L'équipage
24 avr. 2020
28 avr. 2020

Peut-être commencer par renseigner votre profil. Après....

28 avr. 2020

Bonjour SAROYAN,
...au plaisir de lire votre contribution.

01 mai 2020

Pas beaucoup de réponses sur ce fil partant pourtant d'une bonne intention.

J'ai l'impression que la question porte essentiellement sur le réglage des voiles.
Pourtant, si je devais créer un véhicule autonome à la voile, je n'essaierais surtout pas de repartir d'un voilier classique, qui demande tout un tas de réglages complexes et au jugé.

En fait, moi tout seul, je tricherais abondamment en mettant une éolienne, une hélice, et un pilote auto.

Pour tricher un peu moins, je partirais d'une aile rigide, beaucoup plus simple à régler.
La prise de ris de façon automatique me semble vouée à l'échec, sauf à avoir un système ultra bien huilé, qui ne se dérègle jamais, et avec des winchs électriques couplés à des capteurs de tension.
Ca doit être aussi vite fait de trouver un système d'aile rigide qui se déploie ou se replie. Les bonnes performances de l'aile (et sa facilité à régler) devant compenser le fait que l'on adapte beaucoup moins la surface au vent.

Après, pour la direction, ben ... Pilote auto.


Maintenant, s'il faut absolument avoir des voiles, alors surtout pas de bôme, mais une unique voile enroulée autour du mat qui tourne, dont la rotation est définie par la vitesse du vent. Ne pas oublier de choquer l'écoute en deçà d'une certaine tension, puis reprendre la tension pour régler la voile. Mais bon, ca doit donner une forme de voile bien dégueulasse :D

01 mai 2020

Va peut-être voir ce qui se fait comme drone actuellement. J'ai l'impression qu'il n'y a pas d'enrouleur, mais plutôt des voiles rigides.

Quitte à se trainer de temps en temps (pas d'envoi de spi !), cela simplifie la mécanique...
Tu n'as plus que le safran et l'orientation de la voile.

Mais sur un projet précédent français, la voile était une voile rectangulaire perpendiculaire à la coque. Pas question alors de remonter au vent.

Bonne chance !

01 mai 202016 juin 2020

un exemple intéressant peut être :

voilesetvoiliers.ouest-france.fr[...]54bacaf

02 mai 202016 juin 2020

l'étude technique de faisabilité met en avant les principes suivants:
-la commande se fait par des treuils munis de frein pour empêcher le déroulement des écoutes sous la pression du vent dans les voiles; afin de limiter la consommation électrique, le génois et la grand voile sont auto-vireurs loft pour loft (illustration ci-jointe), sans avoir à modifier le réglages des voiles; les moteurs ne se mettent en marchent que pour border, le déroulement en choquant se fait avec la force du vent qui est de 62kg max au près pour 16 noeuds dans une voile de 10m².
-les enrouleurs entraînés par des treuils munis de frein permettent de diminuer la surface des voiles selon la force du vent et le rail de grand-voile permet de réguler la gîte.
-pour assurer le réglage des écoutes de voiles et du rails de grand-voile, le calculateur récupère les informations de l'anémomètre, du speedomètre, de l'inclinomètre et du GPS, puis en fonction de l'allure (de l'angle au vent et du diagramme polaire du voilier) définit la position des écoutes afin de dévier de 10° degrés l'écoulement du vent (d'où l'importance de déterminer la direction du vent réel avec les capteurs), angle qui assure que les voiles ont une portance et qu'il n'y a pas de décrochement des filets d'air (étude ci-jointe).
quel est votre avis sur ces points?


02 mai 2020

Bonjour;
vous ne précisez pas l'échelle du bateau, mais on peut supposer qu'il ne dépasse pas 3 m. Auquel cas le bateau chavirera peut-être même plusieurs fois, il faut donc un bateau auto-redressant et donc "un plan de pont" pas trop sophistiqué.
D'après le titre on parle d'une traversée de l'Atlantique si c'est dans le sens Europe vers Amérique, le vent est portant donc pas la peine prévoir 2 voiles et les réglages sont sommaires.

02 mai 2020

Bonjour,
Quel sera l'intérêt d'un tel voilier autonome ?
En ces temps de déshumanisation exacerbée de nos sociétés, je me permets de poser la question.
Merci pour votre réponse
Julien

03 mai 2020

Effectivement, c'est une drone d'idée...

03 mai 202003 mai 2020

Il est cité une voile de 10 m²; cela fait un voilier de plus de 3m de long.

Pour le réglage et la réduction de voilure, il faut chercher chez les fous de modélisme.
Il y en a qui y excellent, y compris manoeuvre de spi. Je vous laisse imaginer l'usine à gaz sous le pont.
Et au lieu d'un boitier de commandes manuelles, un interface avec les capteurs environnementaux du mobile règle le besoin.

Personnellement, en arrivant au drone opérationnel, avant de tenter l'Atlantique, je testerais sur un bras de mer moins large!

Quel est le risque en cas d'abordage pour un petit bateau habité ?
Quels sont les algorithmes anti collision sachant qu'un tel navire non habité n'a aucune "priorite" sur un navire habité

J'ai eu un pb similaire en deltaplane : percuté en vol par un planeur téléguidé de 4 m d'envergure le propriétaire du planeur voulait que je le rembourse en se basant sur les règles de vol !
(Un pilote de delta avait lui été tué en GB dans le même type d'accident)

03 mai 202016 juin 2020

cette expérimentation de transport maritime écologique automatisée, avec une grand voile de 11,30m² et d'un Foc n°1 de 12,70m², avec un diagramme polaire qui donne 5 noeuds (2,5m/s) de vitesse de croisière, détecte les obstacles de surface avec une caméra en tête de mât.

les règles de navigation à la voile sont dans le cas de risque d'abordage:
-priorité au voilier à tribord amure; dont le vent vient de la droite de l'avancement (la voile est à babord).
-le voilier situé sous le vent par rapport à l'autre voilier, n'a pas la priorité dans le cas où les 2 sont tribord amure.

plusieurs réactions sont prises d'urgence par l'automate de navigation:
-obstacle à tribord et je suis tribord amure, je vire babord 90° degrés (largue)
-obstacle à babord et je suis babord amure, je vire tribord 90° degrés (largue)

-obstacle à tribord et je suis babord amure, je vire babord 90° degrés (face au vent)
-obstacle à babord et je suis tribord amure, je vire tribord 90° degrés (face au vent)

distance nécessaire pour réagir:
la direction du voilier est changée par l'angle du safran, selon le sens d'avancement, qui peut atteindre 30° degrés en 4s;
l'efficacité de la quille permet de virer à 90° sur une surface de mer équivalente à la longueur du navire;
l'automate dédié à la détection d'image prend 5 secondes pour commander le nouveau cap au pilote automatique.
la distance minimale pour éviter un obstacle est de 30m.

traversée de l'Atlantique:
de Brest à Boston, il y a 65° degrés de longitude et 8° degrés de latitude à parcourir; à 5 noeuds la traversée se fait en 27 jours; à éviter le courant marin du Gulf Stream qui est de 2 noeuds dans le sens contraire ; les vents d'OUEST contraires dans le 45° parallèles NORD ne sont pas portants; l'alizé souffle d'EST entre les tropiques.

03 mai 2020

Ouh la!

5 noeud de moyenne , c'est plus que Tabarly en 1964 avec PenDuick II...

5 noeud c'est la vitesse max d'un voilier de 5m à la flottaison.

Donc pour 5 noeuds de moyenne il faut compter beaucoup plus.

(avec un bateau de 5m à la flottaison tu feras 3noeuds au près , mais pas en ligne droite).

Par comparaison Mermaid (5.8m) a traversé le pacifique en 1962 à 2.2 noeuds de moyenne...avec des vents portants.

Dans ce cas ton voilier sera notoirement sous toilé avec 24m2 de toile.

priorité au voilier à tribord amure; dont le vent vient de la droite de l'avancement (la voile est à babord).
-le voilier situé sous le vent par rapport à l'autre voilier, n'a pas la priorité dans le cas où les 2 sont tribord amure.

C'est vrai pour un navire avec des personnes à bord.

Certainement pas pour une maquette si grande soit-elle.
C'est exactement la même chose que entre un planeur téléguidé et un engin volant "habité"

03 mai 2020

le diagramme polaire du voilier de 24 pieds qui servira pour l'expérimentation:
TWA/TWS 6 8 10 12 14 16 20
40 2.75 3.27 3.60 3.90 4.10 4.13 4.04
52 4.20 4.97 5.42 5.66 5.77 5.81 5.80
60 4.44 5.22 5.58 5.79 5.92 5.99 6.00
75 4.63 5.38 5.71 5.92 6.11 6.27 6.40
90 4.58 5.41 5.83 6.09 6.27 6.41 6.76
110 4.62 5.51 5.92 6.25 6.58 6.84 7.21
120 4.47 5.43 5.87 6.21 6.56 6.91 7.45
135 4.04 5.00 5.68 6.01 6.34 6.70 7.40
150 3.50 4.39 5.20 5.73 6.03 6.34 6.98
180 3.03 3.80 4.53 5.18 5.65 5.95 6.54

la vitesse de 5 noeuds est dépassée dès 8 noeuds de vent à 55° degrés par rapport au vent réel. Le temps réel de la traversée sera supérieur au calcul théorique de la ligne droite.

la réglementation maritime de la priorité tribord amure est valable entre 2 voiliers; un voilier est prioritaire sur les navires à moteurs, sauf si le gabarit du bateau à moteur réduit sa manœuvrabilité.

Avez-vous des retours d'expérience sur la motorisation des enrouleurs de grand-voile et de foc? Avez-vous des informations sur la route prise sans GPS par Tabarly en 1964, ou par la route à prendre?

03 mai 2020

Ce sont des vitesses très théoriques , calculées mais pas constatées.

Brest-Boston c'est du près en majorité et une forte probabilité de coups de vents d'ouest.

Que faites vous en cas d'avarie?

Coté sécurité :
Règle 5 - Veille
Tout navire doit en permanence assurer une veille visuelle et auditive appropriée,
en utilisant également tous les moyens disponibles qui sont adaptés aux circonstances et conditions existantes, de manière à permettre une pleine appréciation de
la situation et du risque d'abordage.

Comment assurez vous cette veille?

03 mai 2020

La veille est assurée H24 avec la caméra en tête de mat, bien sûr.
Et pour un navire rattrapant?

Comment envisages-tu la production d'énergie car il en faudra pour alimenter le voilier?

La route la plus courte est l'orthodromie, et elle fait passer sur des terres émergées.
Pas terrible pour la navigation.
En plus, en arrivant sur Terre Neuve, le brouillard possible ne devrait pas faciliter le travail de la caméra.

Enfin la météo peut ne pas être coopérative, même en été:
fr.wikipedia.org[...]se_1976

Je te souhaite pouvoir réussir à nous prouver que nous nous sommes trompés!

"caméra en tête de mat, bien sûr."
De jour peut-être et je doute que la caméra puisse mesurer cap vitesse et distance du navire " adverse"
Mais de nuit ?

Avez vous prévu un essuie glace devant la caméra ?
Regardez les webcam de bord de mer quand il y a vent et pluie ?

Autant l'approche technique est passionnante autant l'aspect sécurité des autres petits navire est me semble-t-il un peu trop irréaliste

03 mai 2020

Les théories énoncées, les affirmations sur les règles de priorité, la capacité à virer sur une longueur, et le reste me fait penser à une expérience proche du néant de la navigation hauturière. Je conseille de d'abord mettre les pieds sur un voilier avant de nous envoyer son ofni téléguidé dans les pattes. La mer se chargera de lui expliquer que la théorie c'est beau, la pratique, c'est mieux.
Comme on est en taverne, je me permets de dire que comme j'imagine que ce projet doit certainement faire la chasse aux subventions, je pense sincèrement qu'elles seraient mieux utilisées par des écoles de voile pour gamins par exemple, ou des projets réalistes, fait par des gens qui savent de quoi ils parlent.

03 mai 202016 juin 2020

le voilier navigue uniquement par le vent; l'électricité nécessaire à l'automate de navigation est fournie par le soleil; le virement de bord face au vent (virement vent debout) ou vent arrière (virement lof pour lof) se réalise sans consommer de courant électrique, excepté celui consommé par le pilote de barre franche; les actionneurs électriques des écoutes ne fonctionnent que pour changer l'allure au vent (aulofée ou abattée).

La veille est assurée par l'envoi des coordonnées GPS et d'un rapport technique, par satellite régulièrement.

Les avaries sont classées par ordre du plus vital au moins vital:
-réduction de voilure
-maintien de l'allure par l'autopilote de barre franche
-capteur de vent (direction et force)
-navigateur traceur de route avec GPS
-AIS de surveillance de la circulation maritime
-réglage des voiles avec mesure de gîte et de vitesse relative (speedomètre)
-caméra tête de mât avec détection d'obstacle
-prévision météo et option de navigation
-caméra surveillance cockpit-cabine-local technique

quel est votre avis sur cet ordre?

03 mai 2020

Donc il n'y a pas de veille effective. (les troncs d'arbres et les conteneurs perdus n'ont pas d'AIS , mon bateau non plus)
Jamais l'expérience n'aura l'aval des autorités sans bateau accompagnateur.

Les avaries.... que dire?

Une voile décousue ou déchirée?
Une écoute qui rague et s'use?
Ou simplement une écoute coincée?

Des choses qui se produisent régulièrement et qui sont insolubles sans présence humaine.

04 mai 2020

la première difficulté est un bateau devenu ingérable à cause du vent et de la mer. quelle sera la position de sauvegarde programmée et jusqu'à quand?
pour réduire le risque de réduction de voilure il suffit de prévoir une adaptation fondée sur l'angle d'incidence au lieu de la surface.
le pilote est prévu en régulateur d'allure mais sera t-il du type de celui des voiliers de croisière (aérien et pelle) ou par vérin électrique asservi?
il n'y a pas besoin de traceur de route car personne ne sera à bord pour le lire.
l'AIS n'est utile qu'en émission simple et l'utiliser pour éviter une route de collision implique de créer un obstacle sur la route et de le gérer par le logiciel de routage.
le régale des voiles n'a pas besoin d'utiliser une donné gite il suffit de gérer la force vélique par rapport au moment de redressement. on gère l'incidence de la voile avec le vent apparent. la vitesse ne sera plus une donnée cible mais une résultante.
la caméra en tête de mât ne verra rien la nuit et presque rien le jour.
les prévisions météo sont disponibles à terre mais un baromètre à bord avec une mémoire sur 72 heures donnera une information locale utilisable et plus précise que la maillage des fichiers vent.
la surveillance des installations à bord est à définir pour positionner les caméras afin de détecter des pannes qui sont visibles (mettre des couleurs sur les pièces afin de les reconnaitre).
pas d'avis sur l'ordre, tout est important et la panne est toujours inattendue.

03 mai 2020

Bonjour,
Vous posez beaucoup de question et vous obtenez beaucoup de réponse.
Dans le cadre de cet échange, pouvez-vous svp répondre à ma question quand à la destination finale de votre projet ?
Quel est l'intérêt d'un voilier autonome ?
Autrement dit quel est l'intérêt d'un voiler sans marin, si ce n'est d'économiser leur salaires ?
Quel est l'intérêt sous-jacent de déshumaniser la voile ?
Merci pour votre retour

03 mai 2020

@julien29: pourquoi tant de haine un dimanche soir ...
Ce ne seraient pas les premiers voiliers autonomes à naviguer dans toutes les mers sans marin et donc sans masse salariale .

03 mai 2020

Bonsoir,
Je n'ai certainement pas de haine comme vous le présumez un peu hâtivement. D'ailleurs je ne vois pas dans mon post ce qui pourrait vous faire dire ça. Je me permets juste de poser des questions, c'est tout :)

03 mai 2020
03 mai 202016 juin 2020

cette expérimentation rentre dans un contexte de transition énergétique du transport maritime et du suivi des océans.

l'automate organise en autonomie sa navigation selon les conditions locales tout en respectant un couloir imposé, voir des points de passage, déterminé et communiqué à distance.
le couloir pour cette traversée est entre la route Sud et la route NORD (illustration ci-jointe).

la technologie de détection d'obstacle en milieu urbain est utilisée pour ne pas être perturbée par les conditions météo.

le voilier sera détectable par AIS. tous navires naviguant dans cette zone maritime utilisent un récepteur AIS à minima.

Avez-vous des retours sur vos expériences de traversée dans ce couloir maritime? Avez-vous des retours d'expérience sur l'utilisation d'actionneurs électriques sur les voiles de 10m²? Avez-vous des retours d'expériences sur la programmation de routage en fonction des prévisions météorologiques à 2 ou 4 jours?

04 mai 2020

la puissance nécessaire pour manœuvrer une voile se calcule facilement et permet de trouver la puissance du treuil qui conviendra. le problème est dans la transmission de cette puissance c'est à dire le lien entre le treuil et ce qui fait bouger la voile. question de solidité, d'usure, de fiabilité et surtout de précision du réglage et du maintien en position stable.
la détection d'obstacle en milieu urbain gère t-elle les mouvements verticaux et saura t-elle distinguer une vague d'un obstacle dangereux?

03 mai 2020

Bonsoir à tous, ce projet est très ambitieux, peut être trop sur le plan technique mais Alain Colas à son époque n'avait il pas relevé des défis techniques avec club med en 1976? Je pense que l'avenir sera fait, il me semble, de ce genre de voilier autonome. Les applications semblent infinies; relevés meteo, salinité,température, recherche disparus, militaire, régate moins virtuel et accessible aux handicapés (genre mini j), moins chers et plus écologiques lorsqu'ils seront aboutis.
A quand une course humain/ voilier robot sur les océans?
Une bonne transat aller retour même en ete pour prendre la mesure des forces en jeu et... profiter un peu en live quand même.
Bonne continuation !

04 mai 2020

"A quand une course humain/ voilier robot sur les océans?"
peut etre un prochain vendée globe, catégorie sans skipper!!!

04 mai 2020

bonjour, il existe déjà des voiliers drones qui ont traversés l'atlantique nord. la première condition est de concevoir un engin qui va résister aux vagues, notamment les déferlantes. les autres domaines sont bien connus et c'est une question d'expérimentation de solutions. par exemple le choix de deux voiles est discutable car si le rendement à surface globale égale est meilleur la complexité du gréement fait perdre cet avantage au niveau de la performance globale. dans l'étude X2001 il manque la notion d'allongement de la voilure qui est un élément déterminant de la limite de décrochage et c'est un choix essentiel à faire pour le drone (est-ce que ce sera un navire de charge?). il me semble utile pour organiser cette discussion de procéder par étapes plutôt que de se lancer dans un débat très ouvert. je pratique le modélisme naval avec des voiliers RC et les questions sont similaires (application de la loi des comparaisons de Froude). pour l'asservissement des commandes il faut savoir si les calculateurs seront embarqués ou si les données seront transmises par satellite et traitées à terre avant d'être renvoyées sous forme d'instructions, système du drone piloté à distance pour certaines fonctions. les paramètres qui sont utilisés varient très rapidement (vitesse et angle du vent, gite) et il faut choisir les modalités de calcul des moyennes (fréquence) qui peut être variable selon les conditions du moment. une approche thématique serait plus pertinente amha. cordialement.

04 mai 2020

Tout à fait, c'est pour cela qu'ils ont tous une voilure rigide...

04 mai 202016 juin 2020

le plan d'aménagement du pont et les matériaux utilisés pour le gréement sont déterminés pour des conditions en milieu agressif :
absence de pièce offrant des surfaces hautes de prise aux vagues ou au vent,
absence de bouts longs et détendus sans retenues,
absence de voiles molles et sans guidages,

la surface des voiles et leur orientation au vent sont évaluées par l'automate en fonction des paramètres environnementaux, selon le diagramme polaire du voilier, pour réguler les tensions mécaniques et la propulsion éolienne, sans interruption pendant toute la durée de la traversée, quelque soit l'état de la mer, en toutes circonstances météorologiques.

Avez-vous des retours d'expérience sur ce type de navigation?

04 mai 2020

je crains que votre approche ne prenne pas en compte des phénomènes fréquents en traversée océanique. par exemple voilier submergé par une vague (3/4mètres de haut). le phénomène est instantané et aucun mécanisme n'est capable de réagir assez vite; votre voile subit alors un effort provenant de l'eau qui est 800 fois plus dense que l'air et à une incidence aléatoire. comment est calculée la résistance de la voile et du gréement pour résister plusieurs fois à ce phénomène?
la régulation de la force vélique se fait facilement avec la modification de l'incidence du profil mais il convient de noter que le vent change très vite de direction et que la mer peut modifier le cap du bateau, c'est donc une adaptation constante qui peut être obtenue par un régulateur d'allure qui sera le vrai consommateur d'énergie. dans cette option le bateau se dirige seul en fonction du vent existant et il faudra suivre sa position GPS pour ensuite donner un nouveau cap. si on gère l'incidence de la voile sans modifier le cap il faut orienter la voilure. dans les deux cas il est important de temporiser l'acquisition des données pour ne pas agir en permanence sur les réglages.
le diagramme polaire du voilier dont vous parlez est une polaire de vitesse ce n'est pas la polaire de la voile. il me semble plus pertinent de définir la voile en fonction de sa polaire (donc de son allongement) en fonction du type de rendement espéré. l'usage de la polaire de vitesse n'est qu'une optimisation.
la réduction de voilure ne sera possible qu'avec une voile souple et ce type de voile est sensible aux vibrations d'où une détérioration rapide. une voile rigide sera plus robuste.

"absence de voiles molles"

mais dans le premier texte il est question d'enrouleurs ?
peut-on enrouler une voile qui n'est pas molle ?

une voile rigide avec un profil auto stable ferait faire l'économie des moteurs pour le réglage des voiles
reste le problème de la réduction de voilure ...

x=-b + ou - racine de b²-4ac sur 2a ce sont les racines de ax²+bx+c

à quoi correspond x ici ?
vous nous mettez l'eau à la bouche ?

04 mai 2020

Tiens Hubert, si tu veux retrouver ton image avec un peu plus de contexte...

www.cours-ado.com[...]s-caen/

que vient faire alors ce joli dessin bleu ici ?

04 mai 2020

C'est décoratif et permet de tester ses lunettes.

04 mai 2020

ça fait mystérieux et sérieux, non ? Ah ah !

04 mai 2020

Resolution du trinonme du second degré avec le discriminant, en effet.
Mais quel rapport avec la choucroute ?

04 mai 202016 juin 2020

l'automate embarqué à bord du voilier réalise les calculs qui lui permettent de prendre les décisions locales les plus stables, en prenant en compte les consignes imposées (destinations, prévisions météorologiques) et les dangers, selon un cycle (illustration ci-jointe) déterminé, répété plusieurs fois par seconde.

les informations échangées par satellite concernent les consignes imposées et le rapport technique (dont la position GPS).

quand l'allure du voilier est conservée sans modification, la seule consommation d'électricité est celle des capteurs et du calculateur, correspondant à quelques 3 ampères; aucun actionneur n'est activé, pour maximiser l'autonomie et la robustesse du voilier.

en moyenne un panneau solaire de 175W de 1m² fournissant 70A par jour, permet d'assurer la consommation continue de 3A de l'électronique.

04 mai 2020

l'approche séquentielle proposée va générer des problèmes même avec un calculateur performant. il me semble préférable de distinguer le suivi du cap, le réglage de la voilure et l'optimisation des performances, et enfin le routage comprenant la destination et les fichiers météorologiques. chacun fait son travail à son rythme et il y a des échanges de données ponctuels ce qui en plus évite la panne totale. le transfert de données navire/terre reste à organiser tout en créant une redondance de certaines manœuvres.
la consommation électrique de l'électronique est toujours faible mais celle induite par des moteurs électriques est beaucoup plus élevée. je ne trouve pas votre calcul dans ce domaine. le rendement d'un panneau solaire est très variable notamment avec le dépôt de sel en surface mais la coque du navire permettra d'installer une surface importante. ne pas oublier d'ajouter des panneaux verticaux pour profiter du soleil bas. la production est diurne donc il faut un stockage d'énergie pour la nuit ou le temps très couvert.
les dangers en surface seront indétectables dès que la mer sera peu agitée.
le taux d'utilisation des "actionneurs" sera proportionnel à la fréquence de renouvellement des consignes, donc de la temporisation. ils seront actifs quasi en permanence.

04 mai 2020

"quand l'allure du voilier est conservée sans modification", as-tu déjà pratiqué la voile (question sans mauvaise intention) ?

Car on n'arrête pas d'agir sur le safran (hors allure très particulière sur certains bateaux, bref, c'est rare...). Et donc, ça va tirer sur les batteries...

Tu sembles avoir listé l'électronique embraquée. Peux-tu détailler avec les conso estimées ?

04 mai 2020

l'association du fond de carte de l'Atlantique avec les équations mathématiques est le contexte de l'expérimentation : traversée à la voile réalisée par un automate.

l'automate utilise le diagramme polaire pour adapter une navigation stable:
-par 40 noeuds de vent, l'allure stable est 120° au vent; le voilier ne se trouvera pas en situation de déferlante.
-la réduction des voiles, faites en matériaux raides, selon la force du vent permet de limiter les efforts dans le gréement.
-la modification du réglage des écoutes des voiles se fait en cas de changement d'allure, dans le cas d'une traversée.
-l'incidence des voiles au vent réel est réglée à un angle de 10° degrés pour conserver une portance et un écoulement laminaire des filets d'air, même avec une direction de vent variable.
-l'équilibrage des voiles allège l'utilisation du pilote automatique, à mouvement longitudinal, de barre franche.

les postes de consommation électrique majeurs sont les actionneurs des voiles et le pilote de barre franche.

l'automate de détection d'obstacle flottant utilise une technique qui est indépendante des conditions météo et des conditions d'éclairage.

04 mai 2020

Encore une fois, je me répète, mais toutes ces affirmations semblent montrer une méconnaissance de la navigation hauturière et de ses réalités, voire de la navigation tout court.(pas des équations quoi.)

04 mai 2020

Oui, c'est ce que je soulignais plus haut...

""quand l'allure du voilier est conservée sans modification", as-tu déjà pratiqué la voile (question sans mauvaise intention) ?"

04 mai 2020

au plaisir de lire votre contribution par le retour de vos expériences de traversée similaire.

au plaisir de lire votre contribution par le retour de vos expériences de traversée similaire.

Ça veut dire quoi ?

04 mai 202004 mai 2020

Il va falloir que j'essaie cela:
"l'incidence des voiles au vent réel est réglée à un angle de 10° degrés pour conserver une portance et un écoulement laminaire des filets d'air, même avec une direction de vent variable."
et même à 120° du vent.
Avec les vents dominants d'ouest sur le trajet, l'automate n'est pas rendu à Boston, du moins s'il y a du vent fort!

Un 24 pieds dans 40 nds, cela doit être rigolo à voir.

L'avantage de la technologie moderne est qu'il n'y a plus d'estime à faire si le soleil vient à être masqué.
mais ce serait ballot car comment recharger les batteries pour alimenter tous les équipements, et en particulier le pilote?

Une digression:
Pourquoi une barre franche?
sans humain pour la tenir, un pilote automatique sous le pont me semble plus pérenne.

04 mai 2020

J'ai essayé en Muscadet.

Le pilote ne tenait plus le bateau (3 ris tourmentin , vent de travers).

04 mai 2020

-par 40 noeuds de vent, l'allure stable est 120° au vent; le voilier ne se trouvera pas en situation de déferlante.

Explication?

04 mai 2020

Dire que c'est moi qui ait (sciemment) relancé ce fil.

Je regrette :(

(j'ai supprimé, plusieurs fois, mes contributions à ce fil avant de les envoyer, réalisant l'inutilité de celles-ci. Dont feed the troll.)

04 mai 2020

en suivant une allure de fuite (120° degrés) dans le cas de mauvaise mer, le voilier ne craint pas une déferlante.

concernant votre remarque sur le pilote, que s'est-il passé?

04 mai 2020

Simplement pas assez de puissance.

Quand au bateau qui ne craint pas une déferlante à 120° (de quoi? , du vent? , de la mer? de gite?) j'en doute.

Un bateau de 24 pieds par gros mauvais temps craint la grosse mer : il peut , au choix , sancir , chavirer , pèter le safran , se faire recouvrir et perdre le gréement voir se remplir.

C'est de ce genre de truc que je parle : www.dailymotion.com[...]x10cp62

Vous devriez lire "une fois suffit" de Miles Smeeton ...
Tzu Hang a sanci (chavirage par l'avant bateau 15 m et 18 tonnes)

04 mai 202004 mai 2020

je tombe sur ce fil...
Je n'ai jamais essayé la transat en drone, ni autrement d'ailleurs (ah, si en avion!)
Mais ce fil est un vrai dialogue de sourds, je me demande si en fait le but n'est pas de tester non pas un automate de navigation mais un algorithme qui répond aux échanges sur le forum... ;-)
Je rejoins Juliusse sur l'écart entre la théorie énoncée froidement par chandislek et l'expérience de la navigation en mer.
En tout cas chandislek semble très motivé par son projet, intéressant et ambitieux, mais en revanche pour le dialogue et les échanges, on repassera!

04 mai 2020

@yannbis, j'ai aussi pensé à une machine à troller. Les réponses, à toute heure, même le dimanche, avec fréquence et rapidité de réaction proportionnels à la fréquentation du fil, aucune réponse précise aux questions, décalage entre question et réponses...

04 mai 2020

je pense que ce fil est un jeu pour le confinement... ;-)
Je vais peut être jouer...

04 mai 2020

quelle est la force de la dépression responsable de l'état de la mer dans la vidéo?

04 mai 2020

Mer habituelle de l'Atlantique Nord par 60 noeuds de vent.

04 mai 202004 mai 2020

Il est super le 24 pieds tellement rapide qu'il ne sera pas rattrapé par les vagues déferlantes.
Atlantique Nord

De mémoire, Moitessier avait fort bien décrit une fuite devant une mer énorme.
Je crois que c'est dans "un vagabond des mer du sud"

04 mai 202016 juin 2020

direction et force du vent, ce jour, sur le parcours prévu de la traversée, avec un maximum de 35 noeuds au sud ouest de l'Irlande.

04 mai 2020

Et tu as des prévisions sur un mois?

04 mai 2020

C'est bien la preuve que l'on ne navigue pas avec des théories. Aujourd'hui, Asturies, nord de l'Espagne, entre 14h30 et 17h30 vent de 30 noeuds nord ouest avec rafales à 43noeuds.

04 mai 2020

pour la traversée de l'atlantique, les prévisions météorologiques sont lancées plusieurs fois par jour; à chaque 'run' des fichier GRIB sont disponibles avec des intervalles tri-horaire jusqu'à 72heures.
des prévisions entre 75heures et 114heures sont disponibles avec plus d'intervalles.

vous ne trouverez pas à un mois, aucun navigateur ne se pose la question, ça n'existe pas.

04 mai 2020

Donc on ne sait pas si on va s'en prendre une bonne ou pas.

A partir de la le truc traversera peut être mais ce n'est pas une évidence.

04 mai 2020

ce fil est dans le but d'échanger sur vos expériences au sujet de la traversée prévue dans le contexte d'un voilier automatisé afin de préparer au plus fin l'expérimentation.

04 mai 2020

En fait, je crains que personne ici n'ait traversé l'Atlantique sur un drone voilier...

04 mai 2020

Comment se positionne ce projet par rapport à la série Saildrone voiliers autonomes de Richard Jenkins ?
Quels problèmes ont-ils eu dans leur traversée réussi et le développement du projet?

04 mai 2020

cette expérimentation découle de la WRSC www.roboticsailing.org[...]/
et de la MicroTransat www.microtransat.org[...]/

04 mai 202004 mai 2020

En 2019, le bateau ne doit pas faire 24 pieds, mais moins de 2,4 m.
Je cite:
_ The sailing class permits only wind power for propulsion. The hull overall length (LOA) is restricted to two point four (2.4) metres.
The non-sailing class permits any source of propulsion. The hull overall length (LOA) is restricted to two point four (2.4) metres._

Je pourrais essayer avec mon RC2m!
Ah non, à 15 noeuds c'est plus que chaud.

Donc l'initiateur de fil de discussion reprend l'idée avec un voilier beaucoup plus grand.

04 mai 2020

Je n'ai toujours pas compris l'intérêt du projet...

Si le but est de fabriquer à terme un cargo à voiles, pourquoi se passer d'équipage, avec une usine à gaz qui ne supprimera jamais tous les risques de perte totale de l'engin ?

04 mai 2020

Étape 1 : traverser le bassin du Luxembourg en moins de 10 min...

04 mai 202004 mai 2020

J'ai la sensation que ce fil est un monologue scientifique à but égocentrique.
Tu ne réponds pas aux questions. Mais tu en poses beaucoup. Ici, c'est un forum d'échange.

Je trouve l'ensemble un leu absurde. C'est dommage car ce n'est pas foncièrement inintéressant.

Mais je rejoint Juliusse et Yann : je ne comprend pas vraiment l'intérêt et en plus, la navigation c'est aussi à la "sensation". Pour moi, beaucoup de masturbation intellocentrique mais peu de concret. Dommage.

04 mai 2020

votre contribution est fortement utile dans ce fil, sans modérateur, sur l'échange d'expérience dans le cadre de l'expérimentation d'une transition énergétique du transport maritime et l'étude des océans.

il est d'une importance rendue évidente à tout le monde que l'abandon des motorisations diesel en faveur d'énergie éco-responsable est notre intérêt compris.

pas seulement dans les cales techniques des navires de commerce au large, et également dans les bateaux de plaisance à quai dans les ports.

ne trouvons nous pas acceptable que la banquise se contracte alors que les huiles de moteurs et anti-fooling brillent en surface de nos ports ?

cette expérimentation d'utiliser un voilier et de le rendre autonome me touche; elle ne peut toucher un navigateur de voilier qui traverse l'atlantique à l'aide du moteur pour refroidir son frigo ou parce que la force du vent est trop faible.

toutes les spécificités techniques du voilier sont échangées dans ce fil, en fonction des questions. certaines questions n'ont pas de réponses et c'est bien naturel, c'est une phase en cours qui progresse avec vous.

04 mai 2020

J'ai beau chercher je ne vois pas le rapport entre le fait de n'avoir personne à bord et la transition énergétique.

04 mai 202004 mai 2020

@libenter, green washing. Une bonne couche de peinture verte, c'est rentable a notre époque.
Mais c'est encore plus risible quand cela sort de la bouche d'un employé d'une filiale de Vinci, qui comme tout le monde le sait, est un grand protecteur de l'environnement...

04 mai 2020

C'est en sciant que Léonard devint scie.

Green washing? ça change des pastèques.

05 mai 202005 mai 2020

@Alexgruissan je n'ai jamais dit que le projet n'avait aucun intérêt, au contraire. Si j'avais le temps, c'est passionnant comme défi technique. Quand à la finalité économique, ce n'est pas mon domaine, il y a surement plein de débouchés, directs ou indirects.
Il faut souligner que cette traversée en drone à voile à déjà été faite.

Ce qui est encore plus intéressant c'est la teneur surréaliste des "échanges" sur ce fil, mais courtoise il faut le noter car ce n'est pas toujours le cas ici.

Mais en fait, je ne comprends pas l'attendu...
Peux tu nous préciser ce que tu attends comme contribution des membres de ce forum?

05 mai 2020

un site pour connaitre la navigation à voile: www.laboiteverte.fr[...]a-1850/
pourquoi ne pas relancer les voies navigables pour supprimer les camions? Chandisleck découvre la voile et ses instruments numériques ce qui le passionne. il teinte en plus ses réflexions d'une vision écologiste, c'est le résultat de l'émotion devant la champ ouvert par notre passion de la voile. il va pouvoir apprendre mais je lui propose de passer à l'action et de ne pas glisser vers l'incantation. bonnes futures navigations à toutes et à tous.

05 mai 2020

ben voilà aut'chose ! voilà qu'on va croiser et peut être emboutir ou se faire emboutir par des meutes de voiliers sans personne à bord. Quel est l'intérêt ? comme s'il n'y avait pas assez d'ennuis comme ça ! alors en bplus d'éviter les cargos, les containers perdus, les navigateurs maladroits, les pirates il faudra en plus faire gaffe à ces ma

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