Cendres à la mer

Hello,

je sais pas si mon poste vas être bien vue.. Mais j'ai une question, je viens de perdre ma maman et nous avons décidé avec mon pere et ma soeur de repartir ses cendres en mer. Je sais que cette méthode est critiqué par certains.. Qu'en pensés vous? Il y'en as qui disent que nous n'aurons plus d'endroit pour nous receuillir alors que je pense que le meilleur endroit pour cela c'est la mer...

Merci

L'équipage
13 mai 2008
13 mai 2008

condoléances

c'est peut etre une bonne solution
pour mon papa non plus je n'ai pas d'endroit..une pelouse inconnue..alors peut etre que là qq part ou on passe regulierement, tout ça reste toujours pénible, bon courage

13 mai 2008

Que te dire,

ceci est un choix personnel.

J'ai respecté le voeu d'un personne très proche qui souhaitait que ses cendres soient dispersées. Moi et mes enfants regrettons fortement d'avoir accédé aux désirs d'une défunte.
Ne pas avoir un endroit où nous recueillir est un manque profond.

RV

13 mai 2008

Pas du tout malvenu...

... comme question. Manquerait plus qu'on t'engueule par dessus le marché.
Faire le choix de l'incinération, c'est déjà accepter de ne pas avoir un lieu spécifique pour concrétiser le deuil... du pour et du contre, mais c'est fait.
Garder l'urne chez soi, ou un petit lieu de souvenir avec des objets, ça peut se concevoir... personnellement, j'aime pas.
J'aime assez l'idée de la dispersion des cendres en mer: quel plus beau, plus vaste et plus riche domaine ? L'avantage (mais ça peut être à double tranchant), c'est que chaque fois que vous verrez la mer, vous penserez à votre mère...
Je dirais que l'important c'est de savoir si elle aurait aimé partir là, plutôt que quelque part sur terre...

13 mai 2008

comment veux tu repondre a ça

chaqun doit faire dans çe cas là, selons ses convictions.
sincere condoleance

18 mai 2008

Double tranchant ?

"...chaque fois que vous verrez la mer, vous penserez à votre mère." Penser aux être chers que l'on a perdu, c'est les faire revivre dans notre mémoire. Je n'aime pas cette expression "faire son deuil", c'est comme tirer un trait. Je m'y refuse en ce qui concerne mon père parti trop tôt, enterré en France trop loin de moi. Si ses cendres avaient été dispersées dans la mer Méditerranée, ici à Tahiti et partout où je vais naviguer, il serait tout près de moi tout le temps. Il était un champion de Star dans les années cinquantes et aurait certainement aimé prendre part à nos discutions sur Héo...

Cette question est très personnelle et mon avis compte peu voir pas du tout.

Sincères condoléances.

13 mai 2008

Information

J'ai vécu la même question avec les cendres d'un ami, Gérard, défunt prématurément.

A cette époque (il y a presque dix ans maintenant) une urne m'a été remise, mais elle était scellée et il n'était pas possible d'accéder aux cendres avec des moyens "décents".

Quand j'ai exprimé mon souhait de dispersion, le responsable des pompes funèbres m'a informé que la réglementation, en France, n'autorisait les dispersions que si elles sont effectuées par des professionnels agréés sur un lieu dédié à cet effet.

Nous avons donc, avec sa famille, renoncé à notre projet.

Je ne sais pas, et je me réjouis de ne pas avoir à m'en préoccuper depuis, si cette réglementation a évolué.

Peut être en interrogeant le professionnel qui mettra en œuvre la crémation pourrais-tu obtenir ce type de renseignement.

Sinon, je pense, comme toi, que le recueillement par le souvenir vaut toutes les stèles figées qui se recouvrent du lichen de l'oubli.

Condoléances.

13 mai 2008

je compatis

cher Thomas et je puis te dire que j'éprouve des sentiments très forts quand, hélas trop rarement, je reste un long moment sur le bout de rocher d'où j'ai répendu les cendres de mes parents, devant la maison où ils furent heureux.
cordialement
jp

13 mai 2008

Cendres

Que ce soit sur terre au jardin des souvenirs ou en mer, il ne restera pas plus de traces.

Simplement en mer, on peut noter la position gps (sur terre aussi) et prendre un alignement.
Par exemple dans l'alignement de la jetée...

A noter que la snsm pratique ce genre de chose au large à 6 nm.

Un soir de pêche,j'ai vu une dame en robe du soir tout au bout de la jetée lancer une rose dans l'eau en annonçant autour d'elle que c'était pour son mari donc les cendres avaient été dispersées à la mer une dizaine d'années auparavant.

13 mai 200816 juin 2020

mon père est là:

l'atlantique communique avec la manche...

17 mai 200816 juin 2020

Mon père, lui, est là...

... c'est interdit mais je ne regrette rien.
Et, curieusement, mouiller ici de temps en temps n'a rien de morbide, ni même de triste (rien à voir avec un cimetière ou une boite sur la cheminée !).
J'aurais été rongé par le remord si je n'avais pas accédé à sa volonté. Quand il me manque, je passe un moment face à Collioure et c'est du pur réconfort !

13 mai 2008

Merci

Pour vos méssages qui me conforte dans notre décision. Vous imaginez bien que nous avons jamais parlé avec ma maman de cela, elle venais d'avoir 50 ans.

Ca me fais chaud au coeur et je crois sincerment que la mer est le meilleur endroit pour penser à elle, même si je n'ai pas besoin de la mer pour avoir ces souvenirs.

13 mai 2008

En avait-elle elle-même

exprimé le désir ? C'est important aussi à considérer me semble-t-il.

Quant à la dispersion par des "pros", encore un truc pour nous faire cracher un maximum jusqu'à nos tombes...
Des amies à moi l'ont fait pour leur père et mari, lui-même pied-noir d'Algérie, conservant au fond du coeur celle-ci comme une plaie ouverte. Elles m'ont raconté la dispersion au bord de la Méditerrannée, face à l'Algérie de son enfance. Je peux te dire que j'avais la larme rien qu'à les écouter.

"Tu n'es que poussière..."

13 mai 2008

Hum !

C'est effectivement interdit en France.

C'est bien un comble : on nous emm¤*!e jusque dans la mort ! :-(

Après, pour ce qui concerne les aspect symboliques, spirituels et affectifs...

Celà regarde chacun et je dirais en premier chef... le défunt !

Pour ma part, fils unique, je sais que j'aurais un dur travail à accomplir un jour (et je le ferais quoi qu'il m'en coûte) : répandre les cendres de mon père et celles de ma mère quand elle décèdera, ensemble, en un endroit bien précis, un jour de grand vent.
Le moment sera douloureux, mais celà passé, il n'y a pas de raison que l'endroit magnifique qui a été choisi me soit désagréable : nous y avons été heureux en famille, mes parents ont choisi d'y rester unis dans la mort, je trouve ça bien.

Qu'il n'y ait pas de lieu spécifique pour se recueillir n'est pas un problème pour moi : mon pêre est bien plus présent dans les traces qu'il a laissé et qui sont bien visibles, que dans cette petite urne cachée pour l'instant dans un placard, et que je trouve obscène.

13 mai 2008

Idem........

J'ai perdu ma Maman il y a 2 ans

Elle souhaitait être incinérée et ses cendres dispersées en Mer au large de son cher pays (le Pays Basque)

J'ai eu la chance de pouvoir aller au large de l'endroit qu'elle avait choisi grâce à la vedette de la SNSM de St Jean de Luz

On s'est donné Rv et là j'ai vu l'équipage entier monter à bord !!! 6 personnes. Impressionnant comme bateau, surtout les sièges avec les harnais type Rallye. On imagine dans le baston .......

On est allé à l'endroit convenu à quelques miles

J'ai donc eu le plaisir de faire un don conséquent à la SNSM et aussi de rencontrer des types formidables, humbles et sympas

Quand à la question de savoir si c'est bien ou pas, c'est sûr que si c'est la volonté du défunt c'est + simple ......

Quand à la question de l'endroit pour se recueillir, je n'en connais qu'un : ma tête .....

le reste AMHA est du domaine de la représentation mais bien sûr chacun fait comme il veut

En ce qui me concernes : 2 solutions

Soit je coule avec mon bateau (ce qui est très con par rapport à ce que je paie à mon assurance)
soit mes cendres iront en mer

Comme je dis à mes potes = "quand vous vous baignerez et si vous buvez la tasse, pensez à moi "

Autre réponse d'un copain = "vous irez à la Toussaint au bord de la mer, ça vous fera du bien avec votre tête de citadin crevard"

Bon courage Thomas, that's life ...........

:-D :-D

13 mai 2008

Toutes mes condoléances en ce bien triste jour

le meilleur endroit c'est celui qu'elle souhaitait c'est aussi celui que votre entente familiale designera toutes les mer communiquent elle vous accompagnera partout.
Courage
Joel

13 mai 2008

in memorium du matelot "fil"

En France, la dispersion des cendres en mer est parfaitement légale.

Il faut, après l'incinération, demander une que les cendres soit mises dans une urne dites "biodégradable" c'est à dire en matériau qui se dissout dans l'eau rapidement, en quelques minutes; je crois que l'urne est en amidon, où une matière comparable; sur le dessus une plaque en laiton avec le nom et les "deux dates".

Après, on prend contact avec la SNSM, ou le bateau de promenade du coin, ils ont l'habitude.

J'ai ainsi découvert que chaque port a souvent un site dédiée pour la dispersion de cendres.

Ainsi, à Deauville (clin d'œil à STP
;-) ;-) ;-)), c'est la "trouville Sud Ouest" qui est le cimetière marin officieux.

Voila, c'est plus simple qu'on le pense, et tout aussi triste qu'un "enterrement".

14 mai 2008

Ah oui, pardon...

Article de loi ici : www.assemblee-nationale.fr[...]186.asp
Chapitre III (article 9 et suivants).
J'avais cru comprendre qu'on devait être obligé de mettre l'urne à l'endroit prévu par la loi. Le projet a du être ammendé, et comme en ces circonstances, vous aurez compris que la loi, je m'en bat :heu: , je m'étais désintéressé du sujet...

Mea culpa, donc, j'avais dit une ânerie plus haut.

14 mai 2008

coïncidence...

Je viens de le faire ce we pour ma belle maman (je l'appelais autrement lorsqu'elle était encore là ;-) à la demande de mon beau père.
C'est symbolique et un peu pesant mais on se sent bien après l'avoir fait.

14 mai 2008

je dois le faire avec mon frere et on

retarde toujours le moment , ce n'est pas une simple promenade en mer , on a passé de bons moments sur l'eau et je n'arrive pas a m'y faire , les cendres ont ete divisées en 2 urnes une enterré dans un jardin de memoires face a la mer dans un tres bel endroit au pied d'un arbre et l'autre urne a "jeter" c'est peut etre cela qui me pose probleme .........

14 mai 2008

les cendres

On n'est pas obligé de garder ou de rependre des cendres elles peuvent etre mise dans une urne qui peut prendre la place d'un cerceuil dans une tombe "banale" simplement.

J'avais un ami dont ses cendres ont été dispersé suivant sa volonté ,tout son entourage et moi même constatons qu'il y a un "manque" d'absence de sepulture.

josé

14 mai 2008

Témoignage

Quand mon père est parti, il y a 12 ans, j'étais bien jeune, je me suis retrouvé chef de famille, et surtout complètement désarmé devant la situation car je n'aurais jamais cru qu'il parte si tôt et parce que c'était la première fois que je me trouvais confronté à la mort. Bref, le gouffre.

Je me souviens très bien à ce moment être passé devant le cimetière de Montpellier. Là, j'ai vu un tas de pierres tombales empilées, ces pierres tombales dont on se débarrasse quand les concessions sont terminées. Ca m'a fait un choc. Le sentiment d'une profanation. Comme si même en terre, on finissait par se faire virer un jour quand même. De plus, mon père était un homme libre et grand voyageur, je n'arrivais pas à l'imaginer dans une terre avec laquelle finalement il n'avait que peu de liens, pas plus qu'ailleurs en fait. Enfin, mes gènes de nomade étaient déjà présents, que j'avais hérité de lui, et je savais bien qu'un jour je partirais et n'aurait plus l'occasion de revoir sa sépulture. Dans ce cas, à quoi bon ......

Alors j'ai proposé à ma famille, la seule qu'il avait, c'est à dire ma mère, ma sœur, mon frère et moi même, de l'incinérer et d'aller porter ses cendres en mer. Pour un homme libre, je ne voyais pas mieux. J'ai eu la chance qu'ils adhèrent à l'idée immédiatement. Ils ont même été reconnaissants d'avoir eu cette idée.

Ne sachant pas comment m'y prendre, étant loin de la culture maritime à cette époque, j'ai contacté la SNSM sur les conseils d'un ami. Je me suis fait jeter. Corporatisme absolu, c'était "réservé". A qui, je n'ai pas cherché à le savoir, mais voilà ce que je garde de la SNSM. Alors j'ai cherché à louer un voilier, et j'ai trouvé à Palavas un homme très compréhensif qui proposait des sorties en charter à l'après midi sur un splendide sloop de 60 pieds. J'ai été très clair sur l'objectif de notre sortie, et cet homme d'une grande sensibilité s'est même révélé au dessus de mes espérances. C'est ainsi que nous avons accompagné mon père dans sa dernière demeure, et le connaissant, je suis sur qu'il aurait été très fier de ce que nous lui avions préparé.

Je me suis posé tant de question quand il a fallut prendre la décision. Je m'en suis posé encore plus une fois que nous l'avions fait: la douleur d'incinérer un corps (dont on n'arrive pas à admettre qu'il soit sans vie), le doute profond en se demandant si on a bien fait, les quelques nuits terribles après que l'officier m'ait remis l'urne et que je l'ai conservé chez moi quelques jours le temps d'aller déposer ses cendres en mer. La peur de commettre un sacrilège. L’immense responsabilité de disposer du corps de celui qui m’a fait venir au monde.

Mais aujourd'hui, je ne regrette rien. Absolument rien. C'est même une grande joie, si je peux dire: j'ai souvent l'occasion de penser à lui en mer. Que je sois sur la mer ou au dessus de la mer, ou face à la mer, et je pense à lui. Je n'ai pas besoin d'un lieu précis, même si je sais très bien où son urne a été déposée. Non, il me suffit de voir la mer, n'importe où dans le monde, et je sais qu'il est là. Il continue de voyager, et il voyage avec moi. La mer est l'espace le plus vaste de la planète. Et il est bien plus joyeux d’aller à la mer pour penser à ses disparus que dans un cimetière.

Mon père, comme beaucoup de pères, était un Petit Prince : il n’aurait pas voulu qu’on soit triste. Alors je ris de tous les signes que la mer veut bien me donner en pensant à lui.
J’ai bien sur depuis quitté Montpellier. Toute ma famille est partie d’ailleurs. Donc je regrette encore moins de ne pas l’avoir abandonné seul là bas.

Et ma sœur est parti elle aussi, il y a 3 ans. Injustement. A un âge où l’on se sent encore immortel. Ce fut une douleur violente et une mort terrible. Mais elle était mariée et avait une fille, jeune mais déjà adulte. Ils ont refusé l’incinération et n’ont pas voulu de dispersion des cendres. Alors elle repose sur une des collines de Corse. Je ne suis jamais allé sur sa tombe. Qu’irais-je faire là bas ? Ce n’est pas ma terre. Ce n’était pas la sienne non plus, seulement celle de son autre famille. J’ai le sentiment que l’on m’a pris quelque chose. Je ne veux pas y aller car j’ai peur d’être déçu de ce que je vais trouver. Il parait que c’est un caveau familial. Tous ces gens qu’elle n’a jamais connus …. J’espère seulement qu’elle voit la mer d’où elle est. Et je continue de penser à elle en regardant la mer. Comme si …… Mais ça me pèse.

Voilà Thomas, je voulais juste t’apporter un témoignage. Je sais toutes les questions que l’on se pose à ce moment, je sais le doute que l’on ressent de ne pas faire les choses comme tout le monde. C’est un des moments les plus difficiles de la vie, prendre soin de ceux qu’on aime et que l’on a perdu. Mais si toi et ta famille proche pensez que c’est bien, alors faites-le. Vous ne le regretterez pas. La mer aide à reposer la douleur de l’âme.
Tu trouveras mon adresse mail en cliquant sur mon prénom si tu veux en discuter.

14 mai 2008

Merci

pour ce très beau témoignage, face a l'insurmontable

14 mai 2008

Nicolas : Magnifique témoignage

Pour ma part, je n'ai pas été confronté à ce choix.

Je sais seulement que lorsque je passe en mer à des lieux précis ou des amis ou relations ont été perdues en mer, je pense à eux.

De même, pour un ancien voisin de mes parents dont les cendres ont été dispersées du coté de Chausey.

Plus souvent en tout cas qu'à mon beau-père enterré dans un anonyme caveau de l'Est de la France.

14 mai 2008

l'ai fait aussi

avec mon marin de grand père, qui a toujours voulu etre en mer face à une de nos vignes qui vient presque jusqu'a la grève...

du courage pour une épreuve de plus.
avec mes sincères condoléances

Olivier

14 mai 2008

difficile

demarche , oui respecter les desirs si on en a parlé avant ou testament , sinon faire ceux qui sera le moins douleureux pour les proches , dur descision , prise il y a un an , impossible, trop jeune

16 mai 2008

De tout coeur avec toi Thomas

J'ai perdu Maman étant jeune, et depuis, chaque fois que j'emprunte la route le long du cimetierre, je fais pouet pouet au klaxon en passant, histoire de faire coucou.
Mais Maman est avant tout dans mon coeur, partout où je suis.

Disperser les cendres en mer n'empêche pas cette communion de coeur. J'ai accompagné des amis pour le faire, ce fut émouvant, très émouvant, et depuis leur père est là, dans chaque vague.

Quel que soit ton choix, bon courage, sincèrement avec toi.

18 mai 2008

si le (ou la ) disparu n'a rien exprimé

Il faut faire ce que l'on souhaiterait pour soi, évidemment en concertation avec la famille.

J'ai dernièrement prêté le bateau à un ami pour disperser les cendres de son père décédé 6 mois avant.
Ca a été un peu dur: une famille pas trop amarinée (5enfants, une maman) , un peu de mer, et une fuite de gaz oïl qui s'est déclarée et qui n'a rien arrangé.

Donc faire attention aux circonstances environnantes à cette cérémonie.

Mais je sais que pour moi c'est ce que je préfèrerais.

Petit matin Gibraltar juin 2024

Phare du monde

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