140 milles au louvoyage....Granville Portsmouth

Et dire que nos femmes croient que l'on s'amuse...

En réalité, s'il n'y avait pas l'impératif de courir la course du RORC Myth of Malham samedi matin... Nous attendrions samedi pour partir.

Mais, après avoir été dématé, notre ancien 40 n'a reçu son nouvel étai que ce matin et vient d'être rematé cet après midi.

Nous partons à deux demain à 5 h et comme le vent est nord-nord ouest 22/25 noeuds fraichissant jusqu'à 38 noeuds aux abords de l'Angleterre en tournant nord, ce n'est pas gagné...

L'équipage
22 mai 2013
22 mai 2013

Been there, done that ...

Sur ces distances, ça fatigue vraiment.

22 mai 2013

Bonne nav tout de même, restez bien éveillés.

22 mai 2013

Bon vent, bonne mer, et bon courage.

22 mai 2013

Tu peux regarder le fil "partir en courant", les coefficients sont forts ce week-end...
bon courage

23 mai 2013

Traverser au plus vite bâbord amures pour être à l'abri de la côte anglaise et ensuite tribord dans des eaux un peu plus calmes ?

25 mai 2013

Malheureusement, la Manche n’est pas un lac et dans les anglos-normandes les pièges sont nombreux…Même avec un voilier rapide qui avance à 6,5 noeuds au près ( en convoyage ) remonter au vent contre un courant de 3 à 4 noeuds est une épreuve décourageanteet pourtant parfois obligatoire.

Avant de « monter » direct vers l’Angleterre, selon le courant et l’évolution du vent, en vives eaux, il faut choisir de passer à l’est ou l’ouest de Jersey.

Ensuite, il suffit d’éviter : les Minquiers ou le banc Violet, Jersey, ou les Ecrehous et les bancs Félés, Serck, le banc de la Shole, Aurigny et une dizaine de hauts fonds dangereux dans la brise en vives eaux, et enfin passer le Raz Blanchard si possible à l’étale et du coté d’Aurigny.

Ensuite, les rails des cargos et l’arrivée dans le Solent ouest ou est selon le courant, ne sont plus qu’une formalité…relative.

23 mai 2013

ah -la-la, Viking, t'as pas une vie facile! Alors que tu pourrais être au chaud dans un bureau....

23 mai 2013

Comme tu dis Tribal, dur dur la vie de Viking.

24 mai 2013

Le Viking est un dur au mal "de mer" !

24 mai 2013

pôv' garçon, il passe son temps sur son drakkar, allant d'île en île et de cervoise en cervoise!

24 mai 2013

Tout à la fois instable et périophtalme.
.

Juste pour ma culture personnelle :
quel est le rapport entre les brutes blondes et sanguinaires qui ont sillonné mers et océans dans de vagues chaloupes pontées jusqu'aux rivages ottomans et ces paisibles petits êtres gluants plus préoccupés par leur revêtement de gadoue que par le viol, le pillage voire la régate.

Je m'interlocute mais n'entrave que pouic. :reflechi:

25 mai 201325 mai 2013

La perspicacité dont tu as l'extrême indulgence de me gratifier pourrait effectivement m'induire à comprendre périophtalme comme adjectif à celà près qu'il faudrait pour cela que périophtalme en soit un.

Je ne trouve aucune mention de ce qui me semble bien n'être qu'un néologisme gadlien lorsqu'il est employé comme adjectif dans les grimoires. :reflechi:

Je m'incline.
Transgresse en pet mon ami. ;-)

25 mai 2013

Wouaaaaaaaa .... Nemo1 ....

On n'est pas quai de Conti !

Je sortais d'un bouquin de Tournier qui faisait une allusion à l'axolotl (bestiole dont j'ai découvert l'existence à cette occasion).
Ta perspicacité habituelle aurait dû t'induire à comprendre périophtalme comme adjectif et non comme substantif (conjonction de coordination).
Je trouvais ça plus rigolo qu'amphibie.
Mais je dois me tromper.

Promis, next time je mettrai des binettes pour relativiser un propos qui n'avait pas plus d'importance que le temps passé à le coucher.

Et puis, juste parfois le plaisir de poser des mots en espérant qu'ils ne trouveront pas tout à fait leur place pour susciter la curiosité.
Ou suffisamment peu pour qu'ils fassent surface un court instant :
des mots .... périophtalmes, en quelque sorte ...

25 mai 2013

Que fais-tu de mes besoins de transgression qui surgissent comme une femme qui embrasse sans prévenir ?
.
Et de mon attachement pour ce qui est à la marge ?
Je n’ai pas le droit aux fulgurances grammaticales ?

Suis-je interdit de fantaisie légère ?
.
Dois-je encore subir le trouducutage de la culture académique ?
A mon âge ? :star2:
.
On n'est pas là (sur les forums) pour mettre les p’tits plats dans l’écran.

25 mai 2013

Instable ? Pourquoi pas?
Mais périophtalme, tu exagères juste un peu!

Laisser croire que je me "hisse hors de l’eau pour se percher sur les racines, des branches flottantes, ou prendre le soleil sur le sable ou un rocher"est excessif mais il est exact que je " peux rester ainsi hors de l’eau plusieurs heures, mais il doit rester quand même dans l’humidité".

En tout cas merci à toi de nous voir fait découvrir cette charmante petite bête qui ressemble fort à celle que j'appelais un "gobi" dans les mares de mon enfance...

25 mai 2013

Instable parce que j'ai toujours pensé que la course est la possibilité la plus radicale d'aller voir ailleurs si on y est.

Un peu comme une logique d'insatisfaction qui attesterait que "nous ne sommes jamais là où nous devrions être.".

24 mai 2013

Ce n'est pas le même programme.
Les régatiers prennent la mer malgré le mauvais temps (jusqu'à certaines limites, heureusement) et vont en baver, ne serait-ce que pour gagner le port de départ en l'espèce. L'amateur de croisière dans ce cas reste au chaud et au sec ou modifie son programme.
Je préfère de loin choisir le moment de mon départ, changer de programme le cas échéant, faire une escale non programmée au départ, mettre le moteur au lieu de rester scotché pendant des heures (vécu) faute de vent.
Mais ce ne sont que mes goûts personnels, trop hédoniste pour la régate!

25 mai 2013

Et dire ue nos femmes pensent qu'on s'amuse!... même sur H&O on se cultive et sur l'eau on en bave, comme les gobis d'ailleurs quand la marée tarde à monter:lavache:

25 mai 2013

Ouais, et quand elle monte et descend trop vite, on dé-gobi.

27 mai 2013

Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais…

On ne navigue pas :
- quand toutes les météos sont convergeantes et prévoient des vents de 25 à 38 nœuds avec rafales.
- quand un BMS est en cours dans notre zone de navigation précise.
- quand les 140 milles doivent être effectués au louvoyage.
- en vives eaux contre le courant.
- avec un voilier qui vient juste d’être remâté.
- contre le courant au louvoyage.
- dans le Raz Blanchard par vent contre-courant.

27 mai 2013

Pas de casse j'espère ...

27 mai 2013

Pour le bateau aucun problème...

Mais pour moi, petit souci sur une vertèbre qui m'a obligé à débarquer à Cherbourg.
Je suis en train d'écrire un compte rendu...

27 mai 2013

Est-ce la conséquence des petits nids de poule (ou de goéland) du Raz Blanchard avec vent contre courant? Bon rétablissement.

27 mai 2013

@Viking : Désolé pour mes posts intempestifs et dont suintaient une certaine jalousie de te savoir sur l'eau et moi au turbin. J'ignorais bien évidemment les conclusions de ton périple inconfortable sinon je me serai abstenu.

27 mai 2013

@Tribal : Rassure toi, j'ai apprécié et bien interprété tes petits mots d'humeur qui me permettent au contraire de mesurer ma chance!

@Ecumeur : Il s'agit d'un chute bénigne lors d'un virement de bord en approchant de Jersey qui est plutôt la conséquence de mes 60 ans... par contre, il semblerait que la récupération puisse être longue et je vais devoir être prudent sur les efforts.

28 mai 2013

Alors viking ce compte rendu ??
apres tant de teasing l'attente est insoutenable !! ;))

Bon courage pour la recupération

28 mai 2013

Le louvoyage,deux fois la route, trois fois la peine…

Granville – Cherbourg: 20 h pour effectuer 80 milles en route directe.

Artem, le nouveau propriétaire russe de notre ancien A 40 avait l’obligation de se rendre à Cowes . En effet, professionnel exploitant son voilier en école de course, il devait accueillir ses 11 premiers « clients » provenant du monde entier (Dubaï, Russie, Afrique…) afin de courir la course du R.O.R.C Myth of Malham (230 milles).

Depuis deux semaines, il travaillait quotidiennement 12 h à préparer son voilier qui s’appelle désormais KNYAZ. Mais du fait des nombreux jours fériés qui caractérisent notre mois de mai, auxquels s’ajoutent des erreurs inqualifiables d’entreprises françaises, il a accumulé du retard par rapport à son planning. Or je m’étais engagé à convoyer son voilier quelques temps auparavant.

Du fait de retards de livraison, l’A40 n’a pu être rematé que le mercredi 23 mai. Les météos pour les 48 h à venir s’annonçaient catastrophiques. Jeudi 24 : vent de nord nord-ouest force 25 à 30 nœuds tournant nord puis nord nord-est 35 à 38 nœuds au milieu du « Channel » le vendredi. De plus, nous sommes en vives eaux et les coefficients de marée approchent les 95.

Arrivés à 5 h sur le bateau, nous sommes donc partis de Granville à la marée descendante à 8 h après avoir passé 3 h à terminer les derniers montages et rangements. Dès le départ, avec 30 nœuds en moyenne, le vent est plus fort que ce qu’annonçaient les météos. De plus, la barre a été montée à l’envers durant la nuit. Quand l’on tourne la barre à droite, le voilier va à bâbord et réciproquement ! Nous décidons de continuer ainsi jusqu’à Jersey.

Nous naviguons sous deux ris et ORC avec la mer difficile dont les « Manchards » ont l’habitude par vent contre courant. A l’approche de Chausey, nous sommes à mi-marée et je choisis de remonter le chenal Beauchamp au louvoyage afin de bénéficier d’une mer calme.

Partis 2 h en retard, je sais déjà que nous refoulerons du courant en arrivant à proximité de Jersey. Que ce soit dans l’est pour se rendre au mouillage de Gorey par La Déroute ou à la Demie de Pas si l’on va à St Hélier. Je tire un bord vers le nord et ferai un choix à la Basse Le Marié.

Dans les claques, le vent est régulièrement à 37 nœuds, KNYAZ gite excessivement mais avance quand même à 6,5 nœuds. Il encaisse des chocs difficilement descriptibles. Il est intéressant de noter qu’en régate avec les voiles de course et 9 équipiers nous avancerions sous solent et grand voile entière à 7 nœuds.

Heureusement, le soleil brille. A l’approche du Banc Violet, je choisis de tenter d’arriver à St Hélier alors que je sais que nous devrons refouler deux heures de courant contraire à hauteur de la Demie de Pas.

Lors d’un virement de bord, je fais une chute anodine dans le cockpit qui m’occasionne une vive douleur passagère dans le dos.

Une heure après, de fait, nous tirons des bords en vue de Saint Hélier avec 2,5 nœuds de courant contraire. Notre dérive est impressionnante mais nous remontons au vent.

En 20 minutes, au ponton d’accueil de St Hélier, la barre est redevenue fonctionnelle. Ma douleur dans le dos devient pénible et je pars à la pêche aux médicaments et aux informations météo. Artem se couche, il a dormi 40 mn la nuit précédente !

Les prévisions sont toujours aussi mauvaises. « Jersey forecast » habituellement fiable, annonce force 8 ; « Passage Weather », 38 nœuds dans le milieu de la Manche ; toutes les 15 mn, le Cross Jobourg annonce un BMS pour la soirée.

Je reviens informer Artem qu’il lui faut abandonner l’idée d’être en Angleterre au départ de la course. C’est alors qu’il m’explique les raisons impératives qui le pousse à traverser coûte que coûte. Je le comprends d’autant mieux que si j’avais 37 ans et ses obligations, je prendrais la même décision déraisonnable.

Du fait de ma douleur dorsale, vive par moment, je crains fort de ne pas être opérationnel sur le pont. Je ne suis pas chaud pour partir, mais Artem insiste et me demande de lui assurer seulement la navigation.

Nous quittons donc St Hélier vers 22 h alors que nous n’allons bénéficier que de deux heures de courant portant jusqu’à Corbière. Abrités par Noirmont et la côte sud de Jersey, nous avançons à 8/9 nœuds sur le fond. Dans le sud de Ste Broladre, une dizaine de fois, nous prenons la houle de face (2,5m) et retombons brutalement dans le creux suivant.

Nos virons de bord à un mille dans l’ouest du phare de Corbière. Le vent est moins fort que prévu (25 nœuds de nord-ouest). Aussi malgré le courant qui devient progressivement contraire, nous maintenant un cap fond correct au 350° qui nous emmène vers la Basse Blanchard, dans l’est de Serck.

En effet, nous arrivons à nous appuyer sur le courant contraire de 2,5/3 nœuds qui nous remonte au vent. Autre avantage, si nous n’allons pas vite sur le fond ( 3,5 à 4 nœuds) la mer est relativement facile, le bateau tape peu. De plus, la lune brille.

Chaque heure au minimum, j’effectue un point à l’ancienne, ou presque. En effet, je ne dispose que d’un GPS et l’éclairage de la table à carte est faible. Aussi, j’utilise une bonne vieille lampe de poche et la règle Cras pour reporter mes points sur la carte.

Progressivement, comme prévu, le vent refuse au nord nord-ouest et le courant faiblit. Le vent remonte autour de 30 nœuds. Je me félicite donc d’avoir pris du « gras » au vent afin de passer le Raz Blanchard à proximité d’Aurigny plutôt qu’à la Foraine.

Nous passons sous le vent à proximité du banc de la Schole, les feux de La Hague et Pointe Quénard sont en vue. Le pilote automatique ne fonctionne plus, Artem, rivé à la barre est content ; je le relaie de temps à autre. La nuit se passe bien. C’est alors qu’il m’informe que son ami Iskander a pris le ferry cette nuit pour me remplacer à Cherbourg. J’en suis bien heureux…

Nous approchons d’Aurigny à l’heure du « slack » aussi, nous pouvons abattre franchement vers le milieu du Raz puis vers le nord du Groz du Raz. Ainsi, le Raz est relativement calme et nous atteignons facilement une vitesse fond de 12 nœuds.

A 7 h, nous tirons des bords sous grand voile dans la petite rade de Cherbourg. Le moteur se refusant à démarrer, ce qu’il n’avait jamais fait en 9 années. Nous arrivons à le réamorcer.

Dès le retour à Granville, un ostéopathe me remet en place l’articulation sacro-illiaque… Depuis, je jongle… mais cela s’améliore. Quand à Artem et son copain, ils sont repartis immédiatement vers Cowes où j’imagine qu’ils sont arrivés dans la soirée.

28 mai 2013

Navigation intéressante. Pour connaître le secteur, je parviens à me représenter la route suivie. Heureusement que Artem avait à bord un vieux routier du coin qui a su habilement jouer entre courants et vent. Astucieux le passage par Beauchamp! Sinon, il serait peut être encore en train de tirer des bords sur cette eau qui se dérobe en permanence! Ensuite, la traversée à partir de Cherbourg était une navigation nettement plus simple.
Soigne bien tes vertèbres!
Amicalement.

28 mai 2013

Course courue et finie pour Knyaz!
Ton engagement et ta blessures n'auront pas été vains, prompt rétablissement pour le TPDM.

28 mai 2013

Ce même jeudi soir, GwezGwern devait, à partir de Guernsey, gagner Cherbourg pour y retrouver l'équipage de régate et prendre le départ de Cherbourg-Weymouth qui avait été reporté au samedi 8h.
Equipage de convoyage = un novice + une copine (malade) et moi.
Le plan : gagner le mouillage SE d'Alderney pour y attendre la renverse et passer à 4h à l'étale vendredi.
Pas pris le risque.
Dîner au Swan, dodo et retour à St Malo le lendemain vendredi, 2 ris + solent, au portant, venté (25 - 30 knts) mais pépère.
Pas couru Cherbourg-Weymouth... Jolis rond dans l'eau au soleil des Chausey ce WE...
Bon rétablissement Viking!
Cdlt
JM

PS, pour Padicha, je devais te rendre tes banettes ce we...
Je vais bien y arriver un jour...

28 mai 2013

J'ai renoncé à partir de St Malo pour Jersey vendredi soir, d'autant que je n'avais pas un équipage chevronné...
Nous sommes allé à Granville samedi et rentré dimanche. Navigation au près en jouant avec les courants et en appréciant le soleil.
Au fait, c'est un port sympa Granville...
Bon rétablissement.

28 mai 2013

Belle nav tout de même. Les conditions étaient musclées mais les marins aussi.
Meilleure santé Viking :pouce:

29 mai 2013

Toujours amusant à lire, les compte-rendus de viking35. Bon rétablissement!

29 mai 2013

hé bé, ils en veulent les nouveaux proprios russes! ça te fait ss doute plaisir de savoir que le bateau va continuer à écumer les régates

31 mai 2013

Effectivement, il est satisfaisant de savoir que cet A 40 continuera à écumer les mers. En 2013, il ira de Kiel à la Muddle Sea race en passant par le Fastnet!

Knyaz a obtenu une place de 19 ième lors de cette Myth of Malham, ce qui est honorable, compte tenu de l'équipage cosmopolite, du manque de connaissance du bateau et qu'il n'utilisait pas le jeu de voile course de la dernière année.

Ce qui est intéressant pour nous, c'est que le gagnant en IRC 2 n'est autre que notre adversaire granvillais habituel EXCEPTION (X 40 mat carbone) que nous battions régulièrement en temps réel même s'il lui arrivait de nous battre en temps compensé...

31 mai 2013

Bonsoir viking35. Et les vertèbres, comment çà va, pas trop douloureux? besoin d'un corset en "dur"?, c'est efficace, j'en ai eu un pendant un an.
Bon rétablissement.

Cap Otway  australie

Phare du monde

  • 4.5 (151)

Cap Otway australie

2022