Je me prénomme Jean-Luc, j’habite Bordeaux, je viens d’avoir 63 ans et la retraite est pour le mois d’août.
Je pratique la voile depuis tout jeune, d’abord sur le Bassin d’Arcachon avec la yole construite par mon grand-père sur laquelle on pouvait gréer une petite voile aurique pour rentrer de la pêche quand le vent portait.
Plus tard j’ai été formé au dériveur au sein du prestigieux Cercle de Voile de Bordeaux où mes professeurs se trouvaient être des champions olympiques et du monde (Serge Maury, Philippe Grandchamps entre autres).

Un peu de compétition en 470 puis en Jet (la course à l’armement sur 470 étant trop onéreuse). Souvenir ému des sorties hivernales où nous enfilions 4 pulls puis nous trempions pour imbiber et prendre les kilos nécessaires.
Les premières expériences de croiseur sur Copain, le bélouga houari familial, autour du Bassin et l’envie de voir le large m’amène à rêver plus grand.
Ce sera un Trapper 400, Copain 2, équipé petit à petit en 3ème catégorie .
J’apprends par cœur l’encyclopédie Nauticus et me voilà, à 20 ans, bombardé skipper par la famille.
Première sortie du Bassin par la passe sud et à nous la grande houle de l'océan.
Escale à Capbreton. Frissons sur le surf qui amène droit sur la digue nord avant qu'un ressac ne redresse le bateau droit dans le chenal. C'est normal mais impressionnant la première fois.
Puis des années à écumer le golfe de Gascogne du nord au sud parfois seul avec mon chien.
La navigation toute à l'estime, la seule électronique présente à bord est un Satellit Grundig avec la BLU et une prise pour la ferrite.
Quel bon voilier ce Copain avec son pont en teck, son moteur Arona mono cylindre et les passavants toujours dans l'eau.
Et tellement d'allure que (ma grande fierté) Tabarly, du coté de la Trinité, passant sur le ponton m'a adressé un « joli petit canot' ». 
Viennent l'enrouleur de génois, l’asymétrique, la VHF et le frigo.
Puis les enfants, conçus et pratiquement nés sur le bateau, grandissent.
Le Copain devient trop petit.
La vie professionnelle, associative, politique, syndicale ne me laisse plus beaucoup de temps. Je me laisse vendre le bateau (en 1990), sans l'avoir voulu, à un amoureux qui aura le temps de le bichonner.

Je découvre alors le BDA, en location, en prêt, en convoyage et en même temps je découvre de nouvelles mers, ce qui n'était pas possible en quinze jours de vacances avec un port d'attache.
Tant de bateaux différents. Les Dufour, les Océanis, First, Bavaria mais aussi Chassiron, Amel, Wauquiez, quelques catas très confortables ou pas (skipper pour une association sur un proto ayant participé à l'OSTAR).
Je fais l'équipier pour des régates.
Je loue pour des courses, formant des équipages totalement néophytes sur des bateaux spartiates ( Figaro, Grand Surprise), je partage au maximum ma passion.
Voilà un peu ma vie de voileux.
Maintenant que le temps ne va plus me manquer, j'espère naviguer souvent, traverser enfin des océans. J'aime les jours et les nuits qui s’enchaînent quand le temps s’étire et se contracte au fil des milles, que la vie devient dense sans autre préoccupation que la marche du bateau.
Je suis prêt à tout laisser pour aller faire un tour dans le monde mais ma compagne n'est pas encore disponible (enfants ,boulot). Donc pendant encore un ou deux ans je proposerai mes services d'équipier ou même chef de bord pour tout projet de navigation.
Je suis d'humeur égale, de bonne compagnie, bon bricoleur. J'ai des compétences en bobologie (plus de quarante ans en urgences cardiologiques notamment), j'aime faire la cuisine et j'ai de l'humour et un minimum de culture (invaincu au Trivial Pursuit!).
Bref je passe pour un assez bon petit marin. La preuve, mes amis m’appelle Capitaine et je porte au poignet une Herbelin Newport.
J'espère que ma présentation un peu longue ne vous a pas trop ennuyés.
Merci de votre attention
Jean-Luc