Voyager en bateau pour rencontrer les autres ou pour rester entre soi ?
Mon idée du voyage (pas forcément en voilier) a toujours été de ne pas seulement visiter d’autres pays mais aussi de découvrir d’autres modes de vie et de partager d’autres cultures. Mon conjoint étant voileux, le bateau me semble le moyen idéal pour réaliser cela. Mais au travers de mes lectures et des échanges avec les équipages que nous connaissons, je me demande si c’est bien le cas. Je ne parle pas des voyages hors des sentiers battus, mais des circuits plus classiques type tour de l’atlantique. J’ai l’impression que beaucoup de gens ont surtout des contacts avec les autres équipages, et même surtout avec les équipages du même pays ou de la même langue. Ce n’est pas une critique, c’est assez compréhensible car lorsqu’on partage la même expérience (voyage en bateau) on a forcément des choses à se dire et c’est plus simple quand on parle la même langue. Lors de nos navigations de vacances, pour l’instant limitées à l’Europe, j’ai trouvé aussi que c’était plus facile avec des francophones, on aide un bateau à s’amarrer, on échange quelques mots et on se retrouve assez naturellement à prendre l’apéro ensemble. Et j’ai trouvé que même les enfants, dont on dit qu’ils n’ont pas la barrière de la langue, étaient plus à l’aise avec des enfants parlant français. Ce mode de vie avec les bateaux copains ne me déplairait pas, mais j’ai l’impression que les contacts avec la population des pays visités peuvent être aussi superficiels que lorsqu’on prend l’avion pour visiter un pays pendant les vacances.
J’aimerais bien avoir vos avis et expériences sur le sujet.
A moins de sortir des sentiers battus touristiques que ce soit en voyageant en voilier ou par un autre moyen de transport les contacts locaux sont éphémères et le plus souvent superficiels. Pour dépasser ce stade il faut s’immerger dans la vie locale, y travailler et parler la langue, et pas comme expatriés qui souvent vivent entre eux en circuit fermé.
Ton impression est exacte dans la mesure où on se comporte en touriste, qu'on arrive en avion ou en voilier...
Il faut rester un certain temps au même endroit pour faire connaissance avec les gens du coin ; fréquenter les endroits où ils se trouvent ; faire le premier pas...
En premier lieu parler leur langue, évidemment.
Les enfants à bord sont un bon moyen généralement de lier connaissance.
C'est en restant plusieurs mois dans un mouillage pour cause de travail à terre que j'ai lié le plus de contacts avec les autochtones.
Je rejoins cette impression.
Le voyage terrestre est, de part sa nature, bien plus source de rencontres hors homologues voyageurs.
Beaucoup de blogs de voyageurs nautiques confortent cet état de faits.
C'est un questionnement qui me travaille également. J'ai beaucoup voyagé en stop - des dizaines de milliers de km sur divers continents, traversée des US, etc. - et c'est un contact immédiat avec les autres, avec leur culture. On vous prend en stop : on fait un détour pour vous montrer ceci ou cela, on a la musique dans l'auto-radio, on vous paye un bout de sandwich bien typique, puis on vous invite à passer la nuit au chaud.
C'est sûr qu'en bateau ça va être très différent (mais l'auto-stop en famille ça n'a pas été validé comme projet). On va inventer des moyens, des prétextes pour provoquer la rencontre. J'ai des pistes du fait de mon parcours dans le domaine des arts. On réfléchit à mettre en place une sorte d'expo / oeuvre collaborative itinérante qui serait le sésame pour entrer en contact soit avec les acteurs culturels locaux, soit directement avec les locaux, sur la plage. Bon, pour le moment ce n'est qu'une idée...
Je renverse le titre : "Voyager à la rencontre de soi-même ou rester avec les autres ?"
Sans doute un peu des deux... ·le 20 déc. 2022 02:41
Si la voile n’était pas une passion, il est clair que je me tournerais vers le transport terrestre.
Flora a raison : cela dépend surtout du temps que l'on passe dans la même escale.
L'immense majorité des voiliers que je vois au mouillage n'y reste qu'une ou deux nuits maximum. Leur envie semble de faire le maximum de MN en un minimum de temps.
Nous, quand un mouillage/endroit nous plait, on reste 4 ou 5 ou 6 semaines. On ne part que l'orsque le voisinage devient désagréable. Dès lors, on fait connaissance, après une ou deux semaines, avec des locaux que l'on côtoie et qui, habitués à ne voir que des gens de passage, sont surpris de notre présence constante. On se fait alors de vraies connaissances, qui pourraient être des amis et que l'on considère comme tels, et généralement nous recevons de leur part un tas de cadeaux du quotidien. On échange ainsi encore les voeux avec de ces amis connus il y a 6 ou 7 ans et jamais revus depuis. Face Book est très intérressant pour cela. La seule vraie barrière reste celle de la langue.
C'est vrai que le premier plaisir est d'aller sur la mer et y rester longtemps.
Mais les rencontres sont agréables aussi.
Il me semble impératif de parler anglais. Non seulement pour rencontrer les populations, mais surtout pour rencontrer des gens de bateau de tous les pays. Tous les nordiques, allemands, suédois, hollandais parlent très bien anglais, plus les anglophones de langue maternelle, anglais, irlandais, Américains, Australiens ou neo zélandais, mais aussi beaucoup de populations locales des Antilles, du pacifique ou de l'Asie sont couramment anglophones.
Une des causes aux Antilles, du surpeuplement de voiliers dans les iles françaises est l'impossibilité pour beaucoup de parler une autre langue que le français.
Je pense pour ma part que quand on voyage en bateau, les rencontres se font essentiellement entre gens de bateaux. En ce qui concerne les gens du cru, nous sommes la plupart du temps, et à juste raison, considérés comme des touristes (je n'ai jamais eu aucune illusion là dessus), et pour certaines catégories de populations, le bateau, même le plus modeste, constitue une barrière infranchissable. Il me semble donc que si la motivation première, c'est le voyage et les rencontres, le bateau n'est pas le meilleur support.
Personnellement le voyage en bateau n'a été pour moi qu'un moyen agréable de "faire" du bateau, le voyage étant la cerise sur le gâteau.
Votre intuition est exacte.
Et je ne peux que rejoindre Flora, il faut rester un peu pour commencer a "faire parti des meubles", en faisant un "TDA" a fond la caisse c'est impossible je pense, pas le temps...
Des voileux nous regardaient avec des gros yeux quand on annoncais etre a un endroit depuis 3 mois (duree moyenne de nos escales). alors certe on visite moins de pays, mais le patron du bar ou je vais boire un coup, me sort mon poison sans que j'ai besoin de lui commander et m'appele par mon prenom.
On a fait des fiestas a Santa Maria a picoler jusqu'au lever du jour avec les copain locaux, invité a des cochons grillé ou des grandes soupes, ou on bois et mange gratos (et ou on ce fait engueuler si on veux participer) suivi d'after pas possibles.
Meme genre d'annecdote avec toute une bande de gars venant des bled autour de muros en Galice.
Impossible de vivre des choses du genre en restant 2semaines.
(en tout cas dans mon cas, étant plutot casanier et un peu ours, quelq'un de tres sociable tissera des liens surement plus rapidement).
Meme si il est vrais qu'on a tendance a ce raprocher et sympathiser surtout avec d'autres voileux, et surtout de notre nationalité (et ce même en causant anglais).
c'etais dailleur tres net a santa maria, avec certain soir des bbq composé d'allemand et d'autre des bbq de français.
bien que ce ne soit pas systématique heureusement.
Tout dépend de sa capacité à aller facilement vers les autres, même avec une barrière de langue.
j'en connais qui peuvent s'acoquiner très rapidement avec un "étranger". Je les envie un peu, moi qui suis resté toujours un peu timide.
Justement, le fait de quitter son bateau aux escales vous amène au statut de terrestre non lié à un objet de riche, il s'agit alors de savoir aller vers l'autre, même si le contexte culturel/social est dans certains cas très contraignant.
Ma référence voyage préférée, c'est Nicolas Bouvier.
Sans doute aussi parce qu'il était un grand écrivain.
Après, ça dépend où. Tu feras des rencontres plus spontanées au Brésil qu'en Norvège
Au japon, cela devient nettement plus compliqué. Même si les japonais peuvent se monter très affables.
Comme c'est une destination en dehors des grands axes de tour du monde, ils ne doivent pas être nombreux les marins à s'arrêter en ce pays si étonnant mais si difficile à comprendre dans une relation de tous les jours (Nicolas Bouvier le décrit très bien).
Hello,
Je suis assez d'accord avec ceux qui restent longtemps dans un bel endroit.
Ça correspond bien à ma façon de voyager.
Il faut prendre le temps de vivre et rencontrer les gens locaux,d'apprendre la langue et les habitudes;ça ne se fait pas en un jour.
J'ai bien vu que la plupart des équipages ne fréquentent que les autres bateaux,ou sortent au même bar de la marina quand ils y sont,voire critiquent les locaux sans jamais s'y mêler ni faire l'effort de parler leur langue...
Bien sûr on restera toujours un étranger,un voyageur,mais un contact enrichissant est possible si c'est notre nature d'aller vers les autres.
Il peut y avoir plein de centres d'intérêt commun,la bouffe,la musique,le sport,la picole,la pêche etc...
C'est vrai aussi que l'on a facilement tendance à se refermer sur soi dans le cocon qu'est le bateau.
J'ai souvent invité des locaux à bord,à faire des virées ou à les amener sur un voyage dans leur pays,pareil quand j'étais en camion l'été et j'en garde d'excellents souvenirs.
Pour avoir fait de long voyage en stop, en camionnette, en voilier, seul, avec une copine ou des amis; si l objectif est de rencontrer des otochtones, alors, la voile est bien le dernier moyen de transport pour ca.
Le mieux c'est seul, en stop et hors des zones touristique.
Cela dit, il y a quand meme moyen de faire des bonnes rencontre en voilier. Comme pour le stop, le mieux, c'est d'aller dans les endroits non touristique.
zetes ringards, les rencontres c'est sur les zozos sociaux, j'ai rencontré mes 10 dernières copines et mes meilleurs amis de toutes nationalités sur les zozos, on raconte sa vie, ses aspirations, un rencart autour d'un verre et voili !
bon sur le zozo HéO c'est pas gagné, quoique, je viens de rencontrer un couple super que je n'avais aucun chance de rencontrer sur un ponton !
ah oui, apprenez aussi quelques langues étrangères, c'est bon pour les neurones et ça aide pas mal, ou alors les noms des joueurs de toutes les équipes de foot ... (avec le badminton j'ai essayer ça marche pas)
ou alors inscrivez-vous à l'ARC hi hi hi ...
Si tu prends ton temps et que tu n’écoutes surtout pas les avis des voileux sur tel ou tel endroit tu feras de supers rencontres :)
J'ai pas mal voyagé en backpack, et à vélo parfois aussi, en Europe, en Asie et autres. et je continue mes navigations plus courtes et perfectionnements, tantôt en France ou au Japon où je suis souvent pour le moment. Mais bien sûr d'après mon expérience je dirais que le voyage terrestre logiquement est beaucoup plus source de rencontres et plus diversifié aussi dans les paysages, même si moins autonome en général comparé à un voilier préparé pour le voyage . Pour ma part j'aime surtout être libre et indépendant en voyage et minimaliste , ne pas m'encombrer de trop de matériel , c'est pour ça que j'ai beaucoup aimé mes voyages à vélo et j'espère encore en refaire quelques-uns . C'est très facile à préparer et très rapide comparé à un voilier pour voyager sur de longues distances. Et au niveau vitesses, même un cycliste moyen, à 20 kms/h de moyenne, peut rapidement dépasser un voilier qui plafonne 6 ou 7 noeuds maximum souvent. . La simplicité, c'est aussi pour ça que mon goût minimaliste va plutôt vers des voiliers modestes, pocket cruisers de 8 m maximum plus ou moins , même en duo ou en solo . Mon voilier actuel au Japon fait 8 m et ça me suffit largement . Par contre il m'a toujours semblé aussi que le voyage en voilier reste beaucoup plus distant des autres, ce qui peut être un avantage pour les gens qui recherchent avant tout la tranquillité ou qui ne sont pas très sociables, mais un inconvénient dans le cas contraire . D'un autre côté un voilier qui reste de taille modeste peut certainement attirer plus facilement les autochtones et les curieux une fois arrivé sur place , c'est aussi l'expérience de pas mal d'entre eux . Toutes ces raisons font que pour le moment tant que je ne suis pas sûr de savoir si j'irai loin en voilier ou pas, je pense dans tous les cas que ça reste un mode de voyage plutôt fait pour les gens "pas très jeunes" ou contemplatifs/solitaires on va dire , qui recherchent un mode de vie ou de voyage assez lent et tranquille en mode ermitage flottant . Donc ça ne m'étonne pas que beaucoup de retraités pensent au voilier à cette période.
Je suis encore loin de la retraite mais en attendant j'essaie d'alterner voyages à terre et expériences en mer
C'est la raison pour laquelle nous sommes restés le plus souvent au moins un mois dans chaque escale des pays où nous avions envie de mieux connaître les gens.
L'avantage de parler couramment anglais est certainement aussi un plus pour avoir des contacts plus profonds.
@kivoalai, en Norvège, on a eu de nombreux contacts spontanés avec les habitants. Et nous y vont gardé depuis de vrais amis.
Tout à fait d'accord avec cette remarque de "creek"
"je pense qu'un petit voilier modeste peut plus facilement entrer en contact avec des gens qui peuvent être curieux de voir arriver une coque de noix chez eux , comparé aux gros yachts modernes beaucoup plus" luxueux"
je pense surtout qu'il n'y a pas de règles. On a parfois le feeling, ça passe bien avec les locaux et parfois non. C'est comme les mouillages. Certains trouvent superbe un coin que les autres trouvent hideux et vice versa.
On a beaucoup de bons accueils un petit peu partout. Par contre, c'est vrai que les copains qu'on a gardé sont plutôt des gens de bateau ou des exilés que des sédentaires.
Ni l'un ni l'autre, si je vis et voyage en bateau c'est pour rester éloigné le plus possible de mes congenères et proche de la nature. Il n'y a rien de plus beau à mes yeux qu'une plage déserte.
Et puis en 77 on était 5 bateaux au marin!
Aujourd'hui 1500...
Mais pour revenir au sujet, y'en à qui cherchent le contact d'autres pas...
Autant je trouve que beaucoup de bateaux des années 70/80 sont bien mieux que les baignoires de maintenant, autant je suis toujours enchanté par l'accueil qu'on reçoit un peu partout et que rien n'a vraiment changé (bon, pas au Marin ou à Ste Anne, mais là, j'y vais plus)
Et ça, même dans des lieux touristiques.
L'autre jour, on a passé une soirée d'enfer avec des pêcheurs de Balaou en Guadeloupe, parce qu'on les avait aidés à remonter leur senne, comme passé la nuit du 21 Juin dans un village perdu des Feroe à prier leur dieu et boire du chocolat chaud autour du feu😀. (bon le chocolat est meilleur que le kava tiède fidjien)
Certes Chonchon est mort aux Testigos, mais le monde est toujours accueillant, les rencontres font partie du plaisir et ne me semblent pas plus difficiles.
Pour répondre à la question, je serais tenter de dire, cela dépend de toi.
A priori, je n'aime pas trop les plaisanciers, entre les tueurs d'orques (sous prétexte de gêne pour leur loisir), les faux humanitaires(avec le logo 'voilessansfrontiere', sur le cata!), les familles en 'tda expresse et autres blogueurs(es) aux idées aussi fumantes que le greenwashing, bof bof.
Et pour info 70% sont français.
Hello,
Beaucoup de rencontres très sympas de mon côté, Français, Anglais, Allemands, Sud Africains, citoyens US...equipieres Française, Equatorienne, Taiwanaise, US, Argentine en ce moment...
Quelques belles rencontres avec les locaux, essentiellement en Guada et à Trinidad.
Aucun regret d'avoir quitté le fin fond del'Yonne et du Loiret, hein...😀
dans les nombreuses escales à l'étranger ou je suis passé ,
les lieux de rencontre avec la population ,c'est le marché le matin .les chauffeurs de taxis qui souvent sont des gens diserts
et multilinguistes ce qui facilite le contact .
évidemment il faut y mettre du sien .mais à l'époque ou je voyageais l'étranger n'était pas encore un porte feuille sur pattes .qu'en est'il à présent ?
De ma formulation précédente, certain n'y ont vu que de l'eau et sa baignoire, mais mon propos te répondait, Alain. Je ne ressens pas vraiment de différence dans l'accueil et les rencontres avant et maintenant. Beaucoup de gens de bateau de tous les pays, bien sûr, mais on rencontre aussi beaucoup de gens du coin, tout comme précédemment.
Je pense qu'il y a un type de voyage qui n'a pas changé, ou tu restes longtemps à chaque escale, ou tu prends les taxicos, va au marché et peu à peu connait des autochtones avec qui tu peux partager des moments de vie.
Mais il y a aussi de "nouveaux" voyageurs nautiques, qui vont vite, qui "font" les Antilles du sud au nord en 4 mois, et qu'on voit passer une nuit ou deux dans un coin pourtant superbe.
C'est une autre façon de voir le monde qui se comprends, mais qui n'autorise pas beaucoup la rencontre.
Hello,
Le fait d'avoir une cave bien approvisionnée peut faciliter parfois les rencontres avec les locaux...
Un ancien pilier du forum avait ainsi sympathisé avec certains pêcheurs de Charlotteville(Tobago)...il y avait eu jusqu'à 5 barques amarrées à son cata, et ce dès 9h du mat.
Et ce sans parler un mot d'anglais !😎😀
Il faut aussi avoir des objets "aperos" à savoir :
La prise électrique qui va bien
Le bon raccord de tuyau
La clé qu'il faut
etc etc...
Merci à tous pour ces échanges enrichissants. Je suis d'accord que le voyage sac au dos est sans doute plus propice aux rencontres, mais quand on voyage en famille, c'est quand même bien pratique de transporter sa "maison" avec soi. Et sac au dos, il faut aussi avoir le temps pour les rencontres, nous l'avons fait mais seulement pendant des vacances, et dans les logements nous rencontrions surtout d'autres backpackers, de différentes nationalités. Le contact avec des locaux a été le plus facile dans les pays où nous avions des amis ou connaissances, mais ça n'est pas toujours possible.
Au final, je retiens l'importance de passer du temps aux escales pour avoir l'opportunité de connaître les gens. Et peut-être aussi de choisir des escales pas trop touristiques, ni trop prisées des équipages français (mais qui risquent de moins plaire aux enfants par contre).
Je ne juge pas ceux qui "font" les Antilles en quelques mois. Quand on n'as pas la possibilité de prendre plus d'une année, on peut considérer que c'est mieux que rien mais ce ne sera forcément pas l'idéal pour des rencontres avec les populations locales.
Cela m'amène à une autre question, sur les rencontres entre équipages. Nous avons échangé avec un couple voyageant en voilier depuis une trentaine d'années, et d'après eux avant il y avait toujours un équipage dans les mouillages qui venait en annexe proposer un apéro aux autres bateaux. Ils disent que ce n'est plus le cas maintenant et attribuent ça à internet et aux réseaux sociaux : les gens ayant la possibilité de rester en permanence en contact avec leurs familles et amis, ils rechercheraient beaucoup moins les échanges avec les autres bateaux. Vous en pensez quoi ?
Tu auras remarqué Voilesdunord, ce qu'a écrit Sypasi:
"Nous avons toujours proposé l'apéro, toujours en sélectionnant les bateaux."
Tu retrouveras donc à peu près les mêmes clivages qu'à terre, ce n'est pas être cynique que de dire cela, c'est juste du réalisme.
Si je tiens ce discours, c'est que j'ai souvent remarqué chez ceux qui rêvent de partir voyager en bateau une tendance à trop en idéaliser certains aspects (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil), et à trop idéaliser on risque d'être déçu.
je ne sais plus qui avait écris ici voyagent sur un monocoque , on ne parle pas au gens sur des catamarans car ce ne sont pas de marins ....
@ Sypasi et ED850 :
vous devriez faire un tuto : comment reconnaître les bateaux avec cave bien fournie ???
En fait, même dans les coins ou il y a pas mal de bateaux, les rencontres avec les autres sont faciles, mais sélectives.
Quand une annexe passe à côté de nous avec son 15 cv à fond, il ne nous voit pas. Quand c'est un kayak, on dit bonjour et on discute la seconde fois. Si c'est une annexe à voile encore plus.
Pour le bateau. celui qui arrive le soir et repart à l'aube, il n'est pas là. Quand ça fait 4 jours que t'as le même voisin, tu lui causes.
Celui qui va à la gargote du coin ou ne sont que des locaux et que t'y es aussi, bah, c'est ton copain.
Et quand tu vois un beau bateau et que tu le dis au proprio, t'es son pote.
Etc...
Mais si tu passes en vitesse dans chaque mouillage, que t'as le même bateau que toutes les locs, que tu descends à terre à 20 kn de ton 15 cv, et que tu restes à l'intérieur parce que t'as la clim, eh bien tu rencontres moins de monde.
Hello,
Deux rencontres bien sympas, ici aux San blas, avec 2 soirées apéro à la clé...un copain sur son Nautitech tout neuf(pas vu depuis 3 ans), et un couple Franco Espagnol sur un Catana 43 qui m'a permis de récupérer une carto open cpn, mon ordi de nav ayant rendu l'âme après 7 ans de bons et loyaux services...
Les soirées arrosées, c'est par période...rien durant plusieurs semaines, puis soudain ça s'enchaîne !
Relâche demain, les fêtes arrivent!🙄
Ma cave se vide également, à part une réserve de rhum encore conséquente...ici on trouve des vins Chiliens ou Argentins très corrects.
J'ai l'impression que Hisse et oh a un effet très négatif sur certains voyageurs. Ils ne lèvent plus le cul de leur banquette, restent scotchés sur leur PC, répondent à tous les posts, donc restent en France indirectement, par procuration.
ù$!à ! Pourquoi êtes-vous donc partis !? Avez-vous donc tellement peur de faire face au monde qui vous entoure !?
🤣🤣🤣
Voyager en bateau pour rencontrer les autres ou pour rester entre soi ?
Quelle question? Ceux qui l'on fait doivent savoir
Pour moi une des plus belles facette de ce merveilleux univer qu'est celui de la mer, c'est bien la vie de ponton. Pour ma part la discussion s'ouvre par à peut prés n'importe quel sujet. Il m'est arrivé de débuter des conversations ou même des amitiés en parlant d'une réparation à un équipage occupé sur un travaux, dépanner du matériel, voir quelqu'un armer / désarmer un bateau et lui proposer mon aide, ça peut aussi être échanger sur un des (superbe) plan d'un beaux Harlé et autres ingenieurs ou vieux gréement remarquables, demander un briquet car la pierre du sien décide de rentre subitement l'âme, ou encore une technique de matelotage, aider une arrivé au ponton etc... Ce sont des échanges toujours intéressants et pour la majorité enrichissants. Et c'est ça magique.
Pour répondre à la première partie de la question: Je navigue pour profiter de mes amis en passant du bon temps ou en naviguant seul, dans notre/mon monde.
Pour la deuxième partie: C'est un monde ou l'échange et le partage est infinis. Rester entre soi ou rencontrer les autres ne me parait pas être une question pertinente (ou la comprendrais-je de travers?) car nous faisons partie d'un univers cosmopolite de passionnés unis par la mer. J'y rencontres des gens qui me sont reliés.
Le fil sur la goëlette Marjolaine m'a fait découvrir le blog de Léon de la Matine.
C'est un blog attachant et émouvant par la multitude des rencontres effectuées lors de ce long parcours autour du monde. Léon est photographe et a su saisir la beauté de ces rencontres.
Extrait : " Mais cette tempête de géographie ne doit pas faire oublier l'essentiel, l'extrême gentillesse et l'accueil merveilleux, sans cesse renouvelé, de tous ces insulaires lointains."
lesaventuresdelamatine.blogspot.com[...]/2018/
Superbe.