Vitesse critique du bateau

Bonjour à tous,
l'Attalia a une vitesse critique de 6.70 knt. si j'ai bien compris, une fois que cette vitesse est atteinte, l'ecoulement devient moins fluide et cela provoque un frein, d'où la nécessité de developper plus d 'energie, plus de puissance.
Pour l'instant, mon yacht n'a pas atteint ces vitesses
avez vous ressenti ce frein si vous avez franchi cette vitesse critique?

L'équipage
11 fév. 2019
11 fév. 2019

Non. La vitesse de carène de mon bateau est de 8.7 nds. La vitesse de carène correspond à la vitesse qui génère une vague d'étrave de même longueur que la longueur de la carène. Pour aller plus vite que la vitesse de carène, il faut assez de puissance pour passer sur sa propre vague d'étrave. En pratique, ce passage n’est pas particulièrement perceptible. On va vite et puis en lisant les instruments on s'aperçoit qu’on va plus vite que la vitesse de carène. C’est visuellement perceptible l'arrière par contre, parce que la vague arrière se ‘détache’ de la carène.

11 fév. 2019

Au contraire, c'est en dépassant cette vitesse que ca ne freine plus. Et c'est là que ça devient bon !...

11 fév. 2019

Le dépassement de la vitesse de carène est assez fréquent dès que le vent est fort et que tu navigues à plus de 90 degrés du vent
Au grand largue, avec 25 nds de vent avec un Attalia tu dois pouvoir atteindre les 10 nds assez facilement.

11 fév. 2019

La vitesse maximale de carène est égale à 2,42 racine carrée de la longueur de flottaison en mètres.
Mais la gite allonge la longueur de flottaison et permet donc d'accroitre cette vitesse limite théorique.
Et puis, indépendamment du départ au planning qui libère totalement de cette limite, le bateau peut partir en survitesse sur la face avant d'une vague. C'est ainsi que mon EdM dont la vitesse limite est de 5,85N (par coïncidence, mais peut être savamment calculé par JM Finot, exactement égale à la flottaison de 5,85m!) est parvenu à atteindre 9N très occasionnellement. Les carènes de cette époque étroites à l'arrière ne permettent pas de planer hélas!

11 fév. 201911 fév. 2019

je n'ai pas une coque planante, deplacement lourd de 9.32m à la flottaison, la formule me donne 6.71 ce qui correspond presque à ma vitesse moyenne lors de nav..
Je dépasse frequemment même au près, mais surtout au largue de plusieurs noeuds, bizarrement surtout bateau chargé, la forme de coque et le type ne devrait il pas être pris en compte dans ce calcul ?

(je n'ai que la vitesse GPS à dispo, mais ormis le courant de ligure pour une traversée corse continent les courants ne sont pas énormes dans le coin)

12 fév. 2019

Oui, il gagne des regates aussi apres avoir mis un peu moins de 12 jours entre halifax et horta, 6,2 noeuds de moyenne

11 fév. 2019

Cette formule est discutable, remorque par une vedette sur une riviere la vitesse de carène a ete clairement de 7,2 noeuds

Par ailleurs sur mer plate en med, bateau lege vc 17 et carene parfaite Bdc on peut tenir 8 noeuds mais avec un peu de doigté, enfin vitesse max au surf 14,4 !

12 fév. 201912 fév. 2019

il va vite votre bateau

11 fév. 201911 fév. 2019

Sur cette petite vidéo, on voit bien que la vague arrière est ‘décollée’ de l’arrière la plupart du temps, et donc que le bateau va plus vite que sa vitesse de carène. Elle recolle à certains moments (0:28 et 1:13 par exemple) quand le bateau ralentit.
m.youtube.com[...]/watch

11 fév. 2019

La vitesse de carène, cela dépend aussi de la surface au maître couple et le coefficient varie donc en fonction de cela, et ceci pour un monocoque. J'ai souvenir d'une navigation sur un 27 p, entre le Crouesty et l'île d'Yeu, a une moyenne supérieur à la vitesse critique, mais bon, y avait du vent portant...

12 fév. 2019

C ce qu on a remarqué, pour quelques heures on peut forcer a un peu moins d un noeud supplémentaire mais faut bourrer la mule comme on dit

12 fév. 2019

NON? il s'agit d'une formiule mathématique ou seule la longueur à la flottaison intervient, elle peut être légèrement modifiée par la longueur de flottaison dynamique qui suivanat les bateaux avec jupe + ou - rasante augmente cette longueur. La valeur de surface du maitre couple intervient uniquement à haute vitesse en aérodynamique pas en hydrodynamique.

12 fév. 2019

donc elle est rudimentaire car elle ne tient pas compte de l'allongement à la gite et de l'eau sous la voute

il est évident qu'une péniche hollandaise à voile de 30 pieds n'aura pas la même vitesse de carène qu'un Mumm 30 !

12 fév. 201912 fév. 2019

Je pense qu'un monocoque classique ne peux pas dépasser sa vitesse de carène au près. Au portant c'est différent car il surf sur la vague à la manière d'une planche donc il n'y a pas de vitesse de carène.

Seulement la longueur à la flottaison à prendre en compte n'est pas la longueur quand le bateau est à l'arrêt dans ces lignes, mais la longueur à l'angle de gite à laquelle il évolue.

Donc quand Le Relou dis que sa vitesse moyenne est à peu près sa vitesse de carène, c'est que la longueur à la flottaison et à la gite est bien supérieure à 9m32 (ça longueur à la flottaison en "statique") ce qui parait logique pour un bateau à élancements prononcés.

Quand Jean dis que son First va plus vite que ça vitesse critique, même au près, c'est que l'archi du First 30 à bien fait son travail ( c'est banal de dire ça pour un plan A. Mauric) et que la carène est dessiné pour optimiser la vitesse au près avec une longueur à la flottaison "qui s'allonge" à la gite.

ça c'est pour la vitesse max théorique, en réel, il y a forcement d'autres éléments qui joues sur la vitesse au près car tous les bateaux de même taille ne sont pas égaux et certains ont plus de mal que d'autres à atteindre cette fameuse vitesse critique.

Cela dis sans être un spécialiste, et d'après des lectures ici et la, donc discutable bien sur.

12 fév. 2019

Ah non harry, pas au prés, on est plutôt à 5,5 5,5 dans des conditions vraiment optimales, avec une VMG de 4 noeuds etd es poussières

ce que je voulais dire est que cette formule qu'on nous ressort tout le temps ne peut être valable pour tous les bateaux, une flottaison étroite permettra d'aller plus vite qu'une flottaison lente.

c'est une indication utile mais pas une loi d'airain

12 fév. 201912 fév. 2019

Si je comprend bien cette formule part du principe que plus on a de surface à leau plus on sera capable daller vite ... alors qu'il me semblait que c'était linverse (sûrement encore une histoire de forme de coque)
Ceci étant ça me semble cohérent car en chargeant le bateau jenfonce la coque et gagne certainement en surface à la gite. Pour ce qui est de mes 7 noeuds de vitesse de carène ça semble correspondre tout de même car c'est la barrière à franchir et qui me demande de garder plus de toile pour la dépasser (Je parle de près)

12 fév. 2019

Il y a des des des formules de physique élémentaires qui permettent de mieux comprendre le phénomène. On peut même estimer la puissance dont il faut disposer pour vaincre la barrière de la vitesse limite pour une carène donnée. J’avais un calcul pour un carène classique de 10m assez large mais lourde avec un gte il fallait 150 cv.

12 fév. 201912 fév. 2019

une expérience intéressante et amusante a faire, (je l'ai fait avec mon sun shine 36 quillard contre un sun shine 36 DL)

prenez 2 bateaux parfaitement identique ,(avec la meme hélice et les meme appendices sous marin) mais l'un en quillard ,l'autre en dériveur lesté (ou intégrale si vous trouvez le meme modèle , mais sur une grande série c'est peu probable qu'un modèle soit sorti en Q et en DI )
veillez a ce que les 2 bateaux aient sensiblement le meme poids (on est pas a 50 kgs pres )
sortez ensemble en prenant bien soin d'avoir la meme configuration de voile avec le meme réglage

alors vous noterez
bord a bord
au pres le quillard fait plus de cap mais pas systématiquement plus vite
au portant , le quillard est toujours largué

ce que j'en conclut, c'est que le bord d'attaque de quille si mince soit il, fait frein (c'est logique )
la vitesse de carène (théorique) sera plus tôt , plus longtemps et surtout plus largement dépassée avec le dériveur .

maintenant c'est vrai que plus la flottaison est longue , plus le bateau va vite mais ça dépend aussi de la forme de la surface mouillée

cdlt

12 fév. 2019

En fait la formule avec le coeff de 2,4 est assez grossière. Pour affiner un peu ce calcul et la compréhension du phénomène voir le fil:
www.hisse-et-oh.com[...]se-maxi
En particulier la formule de Dave Gerr présentée par un intervenant qui est beaucoup plus explicite.

12 fév. 2019

Voir les coques des voiliers de courses d'avant la seconde guerre mondiale qui avaient des élancements avant et arrière interminables; élancement non pris en compte par la jauge.
Pour exemple Shamrock III et IV.
Avec la gite la longueur à la flottaison s'allongeait alors très fortement. Bon pour la vitesse. :pouce:

12 fév. 2019

La formule 2,42 etc... correspond aux lignes d'eau en statique.
Dès que le bateau navigue, tout change : gite qui va allonger la flottaison notamment.
Les architectes se sont toujours efforcés d'optimiser en fonction de la jauge.
Exemple mon Ecume de Mer, plan Finot 2è version de 1976.
Pour une longueur hors tout de 7,90, la longueur de flottaison est de 5,85m, soit 2m d'élancements et une vitesse de carène plutôt faible. Dès qu'il gite, on gagne clairement de la longueur de flottaison et c'est sur cet allongement que comptait Finot pour les performances.
Dans les comparaisons telles que celle de aluhunivoile, la différence au portant provient sans doute de la surface mouillée inférieure du dériveur par rapport au quillard.
Simplement lorsque la surface mouillée est importante, il faudra plus de puissance pour atteindre la vitesse limite, donc on ne peut comparer à configuration de voiles identiques, il faut mettre plus de toile...

12 fév. 2019

Texte intéressant de Finot sur ce sujet:
www.finot.com[...]ane.htm

12 fév. 201916 juin 2020

Ce graphique est intéressant. Il montre qu’avant de pouvoir dépasser la vitesse critique, il y a une pente raide de résistance hydrodynamique à franchir. Cette pente raide comporte un certain nombre de bosses (liées à la longueur de la vague d’étrave par rapport à la longueur du bateau) dont une juste avant la vitesse critique.

13 fév. 2019

Bonjour et merci a tous pour ces eclaircissements .Effectivement le graphique de Finot explique tres bien le phenomene( a rajouter la notion de gite etc) et comme la formule de la vitesse critique est vulgarisée du fait des nombreux parametres non maitrisés (comme les variations de vent, de houle etc) et donc limprecise mais suffisante pour nos voiliers de croisiere..du moins pour le mien
Alors encore merci a tous

08 mai 2019

Bonjour à tous,lundi avec mon frangin ,avec une queue de mistral pointes de 18/20 et 25 parfois ,mer un peu agitée nous avons atteint 8,7 au travers ,la carène super propre de la semaine dernière ,un ris dans la grande voile et quelques tours au génois un vrai bonheur,je précise que le bateau possède une jupe et facilite pas mal l'écoulement ,mais n'étant pas architecte naval je ne sais pas si celà joue beaucoup ?

08 mai 2019

Oui cela aide en allongeant la longueur à la flottaison dynamique.

Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

Phare du monde

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