Virement de bord régate

Bonjour,

La HCup démarre samedi prochain. Nous n'avons jamais été aussi prêt. Mais, j'ai une question. Comment virer de bord en régate ?

Je lis qu'il faut "relancer le bateau" après un virement de bord. Très bien. Mais concrètement, comment fait-on pour relancer le bateau ? Virer au delà du près serré ? 10° de plus, 20° ? Recommencer à lofer à partir de quand ? Quand le bateau a retrouvé sa vitesse ? Avant ?

Et la grand voile, faut-il la choquer un peu en fin de virement ?

Pour compléter tout cela, je cherche un bouquin qui détaille les manœuvres et les réglages en course ? Si vous en avez un à me conseiller, je suis preneur.

Merci à tous.

L'équipage
27 avr. 2015
27 avr. 2015

c'est pas le b-a-ba de l'apprentissage de la voile, ça ?
et quel bateau ?...

27 avr. 201527 avr. 2015

Bil, surement mais attention entre les programmes de formation et l'acquisition réelle et bien maîtrisée il y a une très très grosse nuance...
Exemple, l'Hlm est travaillée à partir du 2 voiles, mais même au 5 voiles c'est pas gagné.. Ptiplouf parle d'une manœuvre de virement bien maitrisée, et c'est pas en 1 voile que ça va se faire..

27 avr. 201527 avr. 2015

Mon camion : Wauquiez centurion 36. Génois 120% 50m2, GV 30m2. Poids de forme : 7.5 T

C'est peut-être le b-a-ba, mais j'ai du sécher quelques cours. Donc, si tu as un livre si possible avec des images (pour que je puisse bien comprendre) à me recommander...

C'est surtout des explications sur comment relancer le bateau en fin de virement qui m'intéresse. Ce cours la, je l'ai raté plusieurs fois.

Bonne journée à tous.

27 avr. 2015

"Race Training with Jim Saltonstall"
L'idéal, c'est de minimiser le besoin de relance, donc de perdre le moins de vitesse possible pendant le virement.
A toi de jouer sur le réglage des voiles et le placement de l'équipage pour utiliser le moins possible le safran...

27 avr. 2015

Tu regarde ta vitesse avant de virer, lorsque tu as fini ton virrnent tu ne repars pas au près serré, tu débride un peu et tu recherche de la puissance donc voiles pas trop bordées dans un premier temps; génois creux et puissant et grand voile légèrement choquée jusqu'à que la quille accroche bien. Lorsque tu as atteint la vitesse que tu avais avant ton virement tu loffe et tu borde comme tu as l'habitude. Commence par y aller gentiment et essaie d'avoir un max de vitesse en fin de vivement, c'est plus efficace de garder de la vitesse sur un voilier lourd que de devoir en reprendre beaucoup après le virement.

27 avr. 2015

Salut ptiplouf
Vivement samedi, enfin si mon moteur est réparé. Si tu veux j'ai 2 bouquins sur la tactique en course. Je te les prête volontiers.....
A samedi sur les pontons ( j'y serai dès vendredi pour la mise à l'eau de Ty Rhum enfin j'espère)

28 avr. 2015

Merci. Normalement vendredi nous voguons vers d'autres cieux et nous rentrons samedi matin pour 'inscription. Je t'appelle samedi pour les bouquins quand je suis au KYCN.

27 avr. 2015

bonjour,
sur un bateau de ce genre (j'ai un voilier tout aussi lourdeau), il ne faut pas chercher à imiter les bateau plus récents. Ce qu'il faut impérativement éviter, c'est de le planter. Il vaut mieux lui mettre 20° de plus et gratter 1 nœud.
Si le plan d'eau me le permet, je fais mes virements au pilote. Je préfère 80kgs de plus au rappel à un équipier de plus à l'arrière en train de tripoter le palan de GV. Je lui demande 110°, laisse mes voiles gonfler, et lorsqu'au loch il n'accélère plus je lui demande 3 à 5 degrés de gain au vent, toutes les 5 à 10 sec selon la puissance du vent.
Dans le vent très faible, je ne vire pas mais empanne; les mètres perdus par rapport à la route sont regagnés en vitesse grâce au vent apparent que tu te recrées au travers.

Lorsque tu emmènes tes équipiers de monotypie sur un voilier de ce genre, tu as du mal à les convaincre, les habitudes ont la vie dures.

28 avr. 2015

Merci messieurs. Comme on dit yapuka. Mise en pratique samedi en espérant que cela m'aide à suivre les furieux de Nieuwpoort. Haut les cœurs.

28 avr. 2015

Tu sais qui fait la H ptiplouf?

29 avr. 2015

Non, pas du tout.

28 avr. 2015

Frablo écrit ;" Dans le vent très faible, je ne vire pas mais empanne;..." C'est bien une technique je n'ai jamais observé et que je n'essaierais jamais.

28 avr. 2015

Dans les régates auxquelles je participe, je suis le seul à le faire mais c'est la seule solution pour garder un peu de vitesse en sortie de virement sous -un vent me permettant tout juste de garder un cap.
Je suis également un des rares à partir bon dernier au bateau comité, mais lancé à 6 nœuds avec du vent frais et seul au vent pendant qu'une vingtaine de voilier s'engueule sur la ligne, qu'une autre partie fait demi-tour pour repasser la ligne ou réparer, et que le reste est englué sous le vent des plus grands.
Nous ne sommes pas nombreux au départ avec un rapport de lest de 50%, ceci explique cela.

Lorsque je suis à la barre d'un J80, je suis beaucoup plus combatif, mais le bateau s'y prête bien.

05 mai 2015

Oui surprenant, tout comme prendre un départ au Spi, faire un 360 sous spi, et avancer en marche arrière sous spi, lors d'une étape du tour des ports.

Gagné comme ça, jamais, mais lorsque je commence à tout tenter, comme empanner au lieu de virer, c'est qu'il n'y a peu de vent, et la ligne est fermée bien avant que je ne sois en vue. J'ai fait des podiums sur des parcours de 10 heures avec coef vent léger, ou lorsque les autres commencent à réduire.

Pour le départ, tout dépend du courant. S'il pousse le troupeau de bœufs vociférants vers la bouée ou le comité, je longe la ligne pour trouver un trou. Sinon, je passe ras la bouée ou le comité, 5 à 10 sec après les autres. Dans la mesure du possible, j'essaie de passer tribord amure à ras le mouillage du comité, en contrôlant une partie des concurrents sous mon vent, qui attendent que je vire pour partir vers la bouée de dégagement.

J'ai aussi tenté pas mal de chose, mais avec un voilier de 5t pour 30 pieds, j'ai vite compris que :
-je ne devais pas me mêler au troupeau
-je devais virer en bordure de line et limiter les virements
-ne pas ralentir le bateau et toujours garder du vent apparent
-envoyer des coups bas à ceux que je ne pouvais battre à la loyal.

Je suis un régatier du dimanche, qui prend le départ sans espérer passer dans la presse locale, mais qui enlève son 2ème mouillage et son annexe avant le départ, enlève les gamelles qui ne servent à rien mais embarque de la bière pour une semaine, carène sa coque mais oublie de baisser sa capote.
Je suis comme beaucoup d'entre nous, bien loin du skipper de monotypie qu'il a été.

05 mai 2015

Surprenant.

Et tu as déja gagné comme cela ?

L'histoire d'empanner dans le petit temps me laisse réveur. Tu abats, le vent apparent tombe. Tu as donc 270° à tourner, quasi sur ton erre. Tu vas descendre de combien ? Deux longueurs, trois longueurs mini ? Pour commencer à toucher du vent quand tu repasseras, au mieux, vent de travers ? Je ne suis pas certain de l'efficacité. Je te suggere d'essayer les deux à coté d'une bouée, pour avoir un point de repère, et tu regardes finalement, au bout de 2 mn, où tu en es.

Pareil pour le départ. La bonne position variera en fonction de la manière dont est mouillée la ligne. Si on reste dans la config classique, ligne adonnante babord, alors tu auras une masse de bateaux coté comité, et les autres à la bouée. Tu veux attendre que tous les "comités" soient partis pour te laisser la place et arriver lancé ? Tu as, au final, combien de retard sur ceux qui sont partis au top ? Sans compter que les 2 ou 3 qui seront rappelés arriveront en même temps que toi pour repasser la ligne.

J'ai aussi tenté pas mal de trucs héroiques en régate, mais j'ai bien compris au final que seul le classique paie. Départ arrété sur la ligne 2 mn avant le départ coté comité, et virement de bord au près.

Jacques

04 mai 2015

Moi, dans le vent très faible, je n'empanne pas, je vire !
:-D

28 avr. 2015

Avec un Centurion 36, du fait de son génois, tu ne pourras pas le border avant d'avoir terminer de reprendre ta vitesse.

Pas de soucis donc, tu reprends un cap à 10/15° de ton prés serré pendant que deux équipiers s'échinent à border le génois. Capital, il faut que les n°1 aide le génois à passer le mat et que le n°2 tire sur l'écoute sous le vent quand il faseye.

Pour la GV, choquer légèrement le palan de barre d'écoute s'il y en a un d'efficace, ce qui serait étonnant, sinon la garder bordée.

Quand tu a presque repris ta vitesse initiale, reprend ton cap normal, même si le génois n'est pas complètement terminé de border. Et que le n°1 n'oublie pas de faire passer la bordure de génois sous le vent au dessus des filières.

Avec un virement parfait, sur un 40 pieds et sur mer plate, nous ne perdons que 0.5 nds en sortie de virement mais, en moyenne, il nous faut 45 secondes entre le "on vire" et que le bateau retrouve sa vitesse cible (6 nds).

29 avr. 2015

Merci pour vos conseils. Nous ne serons que 4, donc si vos bateaux ne sont pas prets ou a l'eau, il y a de la place a bord. Et vu ce qu'explique viking, ca ne serait pas du luxe. A samedi.

04 mai 2015

18ème c'est pas mal du tout!!

05 mai 2015

Non, j'étais dans le sud, par contre ce week end je fais la H sur un FC8

04 mai 2015

Merci. C'est vrai que pour une première, nous avons été agréablement surpris par notre résultat.

Pas trop eu besoin de mettre en pratique les conseils de ce fil. 0 virements de bords et 1 seul empannage sur l'ensemble de la régate !

C'était la première fois que je pouvais comparer mon camion à d'autres bateaux. Le bateau marche bien, c'est sur. Je faisais le même cap au près que les 31.7 tout en allant plus vite qu'eux ! Je vire la bouée sous le vent juste derrière Yakayalé et je lui mets 12mn sur les 4m du dernier bord. Cela me parait énorme. Mais, je ramarre aussi très fort les autres sur ce bord. Alors ?

Tu étais sur un bateau samedi ?

05 mai 2015

virer de bord en régate, n'est pas différent de virer de bord tout court... le tout est d'optimiser l'ensemble...

la relance, c'est l'expression d'un concept simple... plus vite tu atteins ta vitesse cible, plus vite ton bateau acquiert son meilleur vmg...

05 mai 2015

"virer de bord en régate, n'est pas différent de virer de bord tout court..." Pas d'accord. En convoyage, on ne se casse pas autant la tête que ce que j'ai décrit précédemment ou il faut être 6 équipiers en action coordonnée.

05 mai 2015

euh... c'est le sens d'optimiser qui t'échappes?

ça me fait penser que j'ai autre chose a faire que procrastiner... merci!

05 mai 2015

Virement régate pétole, c'est virement bascule.
On sort du virement plus vite qu'on y est rentré.
Peut-être pas avec un Centurion...
:-D

11 mai 2015

Bonjour
Ce que je fais sur un virement de bord sur un habitable en régate par petit temps :
situation : l'équipage est relativement nombreux, positionné en avant sous le vent. on ne matos pas, pas de quille basculante. Sinon, il faut ajuster ce qu'il suit...
1) vérifier qu'on est dans les conditions de virer : vitesse suffisante, faire le "bon" virement (on perd du temps, donc optimiser le nombre de virement), équipage prêt.
2) "paré à virer" : un embraqueur va aux écoutes. le N°1 est prêt à saisir le génois, les autres prêt à se déplacer. Faire doucement giter le plus possible le bateau.
3) "on vire" : le barreur lof, tous l'équipage passe rapidement sur l'autre bord pour le faire contre-giter le plus possible. les voiles doivent rester bordées à ce stade pour profiter de l'effet bascule.
4) le bateaux passe le lit du vent : l'embraqueur fait passer le génois dès qu'il commence à faseyer et le borde sur l'autre bord. attention à ne pas le mettre à contre d'un coté ou de l'autre. Le numéro 1 aide le génois à passer (si besoin). En particulier, lorsqu'il y a un bas-étai, le plus simple est que le numéro 1 si mette à l'avant et tire la bordure à lui jusqu'à ce que le point d'écoute passe devant l'obstacle. La barreur choque un peu la GV (tant que le barreur peut le faire, c'est mieux de mettre le régleur de GV à l'avant pour basculer le bateau avec les autres)
5) Le barreur continue le virement 10-15-20° sous le près (suivant les bateaux et les conditions) pour relancer. L'embraqueur règle le génois en conséquence, et le barreur la GV en conséquence. Attention à ne pas trop abattre car on perd de la route et on risque de ne pas assez choquer, et attention à ne pas trop peu abattre sinon le bateau ne redémarre pas. Entre les 2 maux, il vaut mieux trop abattre à condition de bien choquer les voiles.
6) L'équipage remonte pour caler la gite à l'optimum (lorsque les voiles sont bien regonflée sur le nouveau bord)
7) Le barreur revient au près, l'embraqueur règle de génois, le barreur la GV et l'équipage ajuste la gîte.

Note sur la bascule de l'équipage : même sur un habitable, ça apporte vraiment, dans les conditions d'un équipage de régate (donc assez nombreux). D'où l'importance de faire l'embraque et la GV avec le minimum de monde.
note 2 : sur certain bateau, il y a un bout qui passe par une poulie à l'avant du bateau et qui est fixée sur la bordure pour pouvoir tirer le génois vers l'avant durant le virement de bord.

Bonne régate

11 mai 2015

:pouce: :bravo:

11 mai 2015

Salut
Je ne connais rien en regate, mais en motocross il y a 2 options dans les epingles:
1 -Prendre à fond à l'exterieur en "velodrome";
2- S'arreter à toucher le poteau à l'interieur , tourner sur place et repartir plein gaz.
.
Le croirrez vous : L'interieur est souvent la meilleur option, meme si c'est vraiment pas beau. ( moins de distance à parcourir)
.
Ma question : Sur un canot en virement, ne vaudrait il pas mieux tourner , barre poussée à toc dans un mouchoir , le foc un poil à contre pour accelerer la rotation. Et repartir pleinne puissance au travers pour accelerer et de suite loffer.?
cordialement

12 mai 2015

Le virement de bord doit se faire vite. Avec 2 limites par rapport à ce que tu dis :
- Barre poussée à fond arrête le bateau sans le faire tourner. Le safran agit comme une voile, la poussée la plus forte est en restant en régime liminaire. Il faut pousser la barre progressivement pour qu'elle garde un angle par rapport aux filet d'eau.
- si le bateau à suffisamment de vitesse pour passer le lit du vent, le safran continue à agir pour faire tourner le bateau. ajouter le foc à contre diminue la vitesse, donc l'effet du safran...

Enfin un bateau a une capacité d'accélération moindre qu'une moto...

12 mai 2015

Sur le Dragon il faut tenir le foc bordé jusqu'à ce que le bord d'attaque soit à contre et choquer d'un coup pour que le foc passe bien devant le mât, ensuite embraquer sans border à fond le temps de relancer le bateau
Le barreur lui, choque un peu de chariot de GV, voir un poil d'écoute, envoie le virement en poussant la barre et arrondi le virement, abat un peu pour la relance...
ensuite on reborde à fond, progressivement.
Dans la manœuvre, il y a aussi la gestion des bastaques... à ne pas oublier...

12 mai 2015

Merci pour vos avis. Pas trop comparable à un dragon ou une moto, mon... camion. je n'ai pas fait l'essai, mais je pense qu'a 6 du même coté, on obtient moins de 5° de gite.

Bonne journée à tous.

12 mai 2015

pbenaben Dans mon monde à moi , le passage du lit du vent c'est environ 70° où les voiles ne propulsent rien qu'en marche arriere par le fardage qu'elles représentent.
Ainsi garder le foc à contre 1 ou 2 secondes permet de racourcir ce temps de freinage., en tous cas sur la deuxieme partie: Le foc à contre certes freine fort, mais aussi pousse le nez du canot aussi bien, voir mieux que le safran, (surtout si le canot est presqu'à l'arret) Ainsi la relance est immediate des le relachement de l'ecoute de foc because la gv elle est dejà passée et bien pleine.
De plus, ainsi le refus à virer n'existe jamais.
S'il y a perte par rapport à LA methode "parfaite" parfaitement executée et synchronisé, ce n'est pas evident avec les aleas des hommes et des conditions sur le terrain, et pour moi tout ça reste à demontrer en terme de pertinence globale.
cordialement

12 mai 2015

Bonsoir

Il n'y a pas de méthode absolue, les différents bateaux, mais aussi les conditions de mer et de vent demandent de s'adapter à chaque cas.
Typiquement, un méchant clapot alors que le vent a beaucoup molli peut gêner le plus fin voilier alors que par mer plate, un bateau lourd aura une inertie étonnante...
Il faut faire quelques essais avant la manche pour voir quel est la meilleurs combinaison du moment et que chacun se mette dans le timing des manoeuvres. La bonne manoeuvre mal exécutée sera souvent pire que mieux.

Pour ptiplouf, par petit temps, suivant le bateau, 6 personnes qui fond un bon virement bascule ont un effet étonnant. rien que 7° de gite te fond 14° d'angle et donc un certain mouvement dans l'air du haut de voile !
Le virement bascule se pratique même sur les maxi (avec plus de 6 personnes, je te l'accorde)

Bonnes régates.

12 mai 2015

Ces forums m'en aprennent toujours, merci pour l'info , ce soir je me coucherais moins bete.......
Je n'imaginais pas qu'on faisait des virement aidé par la gite autrement que quelques énervés sur Laser.... :tesur:

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