Un sauvetage épique

Les marins de La Glorieuse accueillis en héros
Les marins du patrouilleur P 400

La Glorieuse actuellement en mission en Nouvelle-Zélande, ont procédé du 30 juin
au 1er juillet au sauvetage de l’équipage du voilier Carenza, en difficulté après avoir démâté dans une mer démontée. L’opération a été très largement médiatisée dans le pays.

Le patrouilleur français avait appareillé de Nouméa le 28 juin pour une mission de surveillance maritime qui devait le conduire à Auckland, première escale de son voyage. Alors qu’il faisait route, il a reçu un message de détresse émis par une balise du voilier et relayé par le centre de coordination des secours néo-zélandais. Il se trouvait alors à 80 milles de Carenza qui avait démâté à 330 milles au nord d’Auckland. Le voilier, long de 12,3 mètres, avait quitté Tonga pour rejoindre Auckland. A bord se trouvait la famille Bradfield composée des parents et de leurs six enfants âgés de 6 à 19 ans. Ils dérivaient à plus de trois nœuds alors que des vagues de quatre mètres s’abattaient sur le pont.
Un contact par radio BLU a été rapidement établi entre La Glorieuse et le centre de secours néo-zélandais (RCC ; Rescue Coordination Center) et avec le voilier. Le skipper ayant perdu son antenne filaire du fait du démâtage avait réussi à en bricoler une autre avec de l’acier de bas de ligne de matériel de pêche et des isolateurs. Il est ainsi parvenu à rétablir la liaison radio à haute fréquence avec une qualité qui lui a permis de converser à plus de 200 milles des côtes.
Le RCC a, dans le même temps, dépêché un avion C130 pour localiser précisément le voilier à la dérive et se maintenir en vol à proximité, prêt à larguer un radeau de sauvetage si Carenza venait à chavirer. La Glorieuse est arrivée sur zone à 22 heures, guidée par l’aéronef de sauvetage qui est reparti dès que le contact visuel entre les deux bateaux a été établi. La nuit étant tombée, il a été convenu que les manœuvres de sauvetage des huit plaisanciers n’auraient lieu qu’au lever du jour pour être menées en toute sécurité. Les marins de La Glorieuse ont donc veillé sur le voilier jusqu’au lever du jour.

Les marins ont aidé le skipper à saborder son voilier pour ne pas laisser cette coque à la dérive

Dès l’aube du 1er juillet, les marins étaient parés pour intervenir dans des conditions de mer pourtant très difficiles. Celles-ci compliquaient le transfert de la femme et des enfants entre les deux bâtiments. Mais ils y sont parvenus. Une équipe de marins s’est rendue à bord de Carenza afin de rassembler et récupérer les affaires de la famille. Elle a ensuite aidé le skipper à saborder son voilier pour ne pas laisser cette coque à la dérive qui aurait représenté un danger pour tous les navires croisant dans cette zone fréquentée du Pacifique Sud. Cela se justifiait d’autant plus que le remorquage du voilier par le patrouilleur était impossible du fait de l’état de la mer.
La famille Bradfield s’est retrouvée en milieu de matinée en sécurité, au complet, à bord de La Glorieuse. « Ils étaient contents et soulagés d’être tous ensemble saints et saufs », a modestement commenté le commandant de La Glorieuse, le lieutenant de vaisseau Numa Durbec. A l’arrivée du bâtiment de la Marine nationale française, les trente marins de La Glorieuse et la famille Bradfield étaient attendus à quai par une rangée d’équipes de télévision, de photographes et de journalistes de la presse écrite qui ont largement parlé de cette opération. « Jamais manœuvre d’accostage n’aura été aussi médiatisée pour La Glorieuse », s’est réjoui le commandant Durbec.

Paru dans les Nouvelles Calédiennes du 10/7/2009

L'équipage
11 juil. 2009
11 juil. 2009

Bravo
A l'equipage de la Glorieuse,Félicitations, ect ect...

:bravo:

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