Un mouillage qui dérape

Je voudrais simplement vous en faire profiter afin que cela ne vous arrive jamais.
Le mercredi 9 octobre 2013, accompagné de mon épouse, nous décidons de passer la nuit au mouillage dans la calanque d’En-Vau près de Cassis. Magnifique calanque qui est un don de la nature pour ceux qui ne connaissent pas. J’étais déjà venu en équipier dans ce petit paradis, mais avec mon Sun Odyssey 32.2, c’est la première fois. Il est 17h environ et, seul un catamaran est ancré.
Comme lui, je fixe une aussière à l’arrière tribord puis avec l’annexe, j’installe l’autre extrémité sur une sorte d’anneau en cordage fixé sur la falaise. Ainsi cela m’empêchera l’évitage. La météo annonce du force 4 d’ouest et des rafales à 5 pour la nuit mais je ne suis pas inquiet, cette calanque est abritée du vent d’ouest. Un peu plus tard, je constate que le bateau remue pas mal et que j’offre toute la partie tribord au vent. De nature anxieuse, et préférant passer une nuit tranquille, vers 19H je refais mon mouillage en mettant 30 mètres de chaine pour 5 mètres de fond. L’arrière du bateau se trouve alors à environ 4-5 mètres de la falaise. Je trouve ça raisonnable et comme mon annexe se promène sans cesse, je la monte sur le pont à l’avant en l’installant à l’envers entre l’étai et le mât, ce qui me prends toute la place malheureusement.
La capote et le bimini en place nous protège de l’humidité. Je me relève souvent dans la nuit car le vent monte et je ne suis plus qu’à 3 mètres de la falaise. Je ne vais pas pouvoir dormir car je suis en soucis. Soudain une rafale violente suivi d’un bruit nouveau. Je sors en vitesse de ma couchette.
Le bateau a dérapé. La poupe du navire est a 10 cm de la falaise. J’appelle ma femme à la rescousse et essaie pendant ce temps de dénouer un ou deux par-bat pour protéger l’arrière tout en repoussant la falaise de mes pieds nus. Mon épouse arrive en petite tenue( comme moi d’ailleurs). Je lui demande de tenir les deux par-bat pendant que je descends dans le carré enclencher le coupe batterie moteur et le guindeau. Je prends également la télécommande avec moi( dur de penser à tout dans ces moments là) pendant que ma femme crie. La bateau à dérapé encore et vient de taper la falaise. En une fraction de seconde j’imagine que tout mon babord va venir s’écraser contre la paroi rocheuse. Je compte jusqu’à 8 pour chauffer les bougies avant de démarrer pendant que ma femme continue de crier en voyant le liston s’écraser sur la roche. Et zut…, il faut maintenant que je détache mon aussière de mon tribord arrière. Celle-ci est tendue à mort le vent ne se calme pas. Nous devons avoir du F8. Je parviens à détacher cette aussière. Le bateau s’éloigne de la falaise. J’espère que je ne vais pas la prendre dans l’hélice car j’avais gardé au moins 20 mètres de mou sur le bateau !!!.
A ce moment là, j’aperçois à quelques mètres, le catamaran qui lui ne bouge pas. Je balance les gaz en avant et demande à ma femme de laisser tomber les par-bats et de prendre la barre pendant que j’essaie d’aller à l’avant. Je me glisse difficilement entre la capote et le bimini et manque de passer par dessus bord en m’étant pris le pied dans un arrêt de bôme que j’avais installé pour la nuit. J’arrive à la baille à mouillage avec difficulté aussi car l’annexe me gène. Avec le vent, elle se retrouve presque à verticale et menace de s’envoler. Je l’avais sans doute attaché un peu légèrement. Je constate à ce moment là que le bateau à dépasser l’ancre et que nous sommes proche de la falaise d’en face. Je gueule « marche arrière ». Mon épouse ne voit rien. Elle ne me voit même pas avec ma lampe frontale. Il fait nuit noir dans cette calanque en forme de couloir qui ne laisse même pas rentrer ce ciel étoilé. La capote et le bimini offre également un rempart entre nous.
Je visse l’embout de la télécommande avec peine devant ce spectacle effrayant tout en tenant l’annexe afin qu’elle ne s’envole. La falaise défile comme un décors de cinéma dans un film catastrophe. Elle défile à l’avant, puis sur le coté et ensuite derrière. Le vent hurle dans le mât et les câbles. Ma femme aussi. Elle vient de lâcher la barre pour amortir le choc. Le bateau allait droit contre la falaise. Je cours pour aller reprendre la barre car une autre rafale nous fait faire un demi tour. Cette fois c’est l’avant du bateau qui va droit sur la roche. Un coup de marche arrière à fond. A quelques mètres, je vois la falaise défiler sur mon tribord. Marche arrière toute…Je me retrouve de nouveau à proximité du catamaran. Je remets les gaz en marche avant et redonne la barre à mon épouse pour aller tenter de remonter l’ancre. A nouveau nous avons dépassé l’ancre et nous approchons de la falaise d’en face. A nouveau je gueule marche arrière. Je commence enfin à remonter l’ancre. Soudain un grand fracas.
La bateau vient de heurter violemment la falaise en marche arrière. J’hurle << Mon cœur !! t’es là ??? >>. Une seconde qui dure l’éternité. Oui je suis là. Je reste sans voix pendant qu’elle a déjà remis les gaz en avant. Je continue de remonter l’ancre tout en hurlant< marche avant-marche arrière >. Enfin , l’ancre est remontée. A ce moment là, l’idée est de sortir très vite de ce couloir où le vent trouve une accélération. Ma femme pilote en aveugle tandis que je gueule les consignes : à droite, à gauche lorsque la falaise apparait grâce à ma lampe frontale. Puis soudain droit devant à quelques mètres, le Catamaran. Je crie : à droite. Je ne peux plus crier. Ma bouche est complètement sèche, comme un morceau de bois. Le stress sans doute et un gros choc psychologique Je commence à réaliser que nous l’avons échapper belle. Le pire est évité. Nous sommes à la sortie de la calanque. Je demande à mon épouse de faire des ronds dans l’eau pendant que je vais nous chercher des vêtements chauds, brassière et harnais pour prendre la direction de Cassis et nous réfugier au port. Au petit jour, je peux constater les dégâts. La jupe arrière cassée. Des marques sur la coque à tribord et le balcon bâbord arrière tordu. IL semblerait que je n’ai pas talonné avec la quille ni avec le safran. Pas de voie d’eau apparente mais un traumatisme que je vais avoir du mal à évacuer. Bien sûr après coup, on fait le point sur cet accident. Il aurait fallu faire ci, faire ça, ne pas faire ci, ne pas faire ça. C’est une leçon que je viens d’apprendre et de retenir pour la vie. J’ai lu par la suite une revue qui vantait les mouillage dans cette calanque. L’article disait aussi qu’elle était à l’abri des vents d’ouest mais pas à l’abri d’un coup de mistral. C’est ce que j’ai du prendre. Santorin

L'équipage
08 nov. 2013
08 nov. 2013

Une expérience très bien racontée.
Content qu'il n'y ai pas eu plus de dégats.
Oliv

08 nov. 2013

On a presque tous eu des moments traumatisants. Il y a beaucoup de pièges. Il s'agit de s'en relever sans trop de dégâts psychologiques. Les orages sont aussi terribles en méditerranée fin aout.

08 nov. 2013

quand cela arrive pour sauver ton bateau, tu met ton moteur en marche, tu t'éloigne de la falaise, et après tu vas au guindeau faire le nécessaire.
quand tu es au mouillage garde le passage du mouillage et le guindeau libre d'accès
tu ne mouille pas à 5 M d'une falaise( quel risque que tu as pris, surtout de nuit)
tu ne ferme pas ton coupe circuit du guindeau
tu ne ferme pas encore moins celui du moteur
tu laisse ta télécommande branchée.
c'est comme cela que je fais dans tous les mouillages qu'il y ai force 3 ou force 8.
tu avais constaté que tu avait du vent de travers et tu as modifié ton mouillage , donc déjà ça craint dans cette calanque.Bon le principal le bateau est là et vous aussi, vous avez dans votre malheur de la chance, le cata en face, un bout de 20 M dans l'eau , oui de la chance.Ceci te servira d'expérience pour les prochain mouillage mais avec un traumatisme certainement. Courage . André

08 nov. 201308 nov. 2013

Ou là là ! Quels moments affreux ça a dû être. Bravo pour le récit et la présence d'esprit pour arriver vous en sortir, sans trop de dégâts.
Et le cata, il n'avait pas bougé ?

J'ai souvent mouillé à En Vau en été, comme indiqué par Santorin, mais sans jamais connaitre ce genre de situation.
Je pense qu'il a certainement fait son bilan sur les choses à faire et ne plus faire.

09 nov. 2013

Merci koala-5 pour ton message sympa. Non, le cata, lui, n'avait pas bougé. Cdt. Santorin

bonsoir
votre situation était difficile ... vous vous êtes bien débrouillé.

je ne sais pas si j'aurais fait mieux.

Puis-je tenter une remarque sans vouloir être donneur de leçon ?
si j'ai bien compris vous aviez rangé la télécommande et vous devez le rebrancher lpour qu'elle fonctionne ?
en tout cas sur mon bateau cela marche comme cela et au mouillage je la laisse branchée systématiquement, elle est étanche et en plus je la met dans le puit à pouillage. Il doit être difficile de la rebrancher dans les conditions que vous avez subies.
Egalement je peux larguer tout le mouillage (juste un bout à couper au fond du puit) et j'ai une bouée disponible dans le puit avec une longue amarre pour mettre au bout de la chaîne pour venir récupéré l'ensemble plus tard si possible.

Hubert, de Cherbourg

09 nov. 2013

merci Hubert pour votre message sympa. La connexion de ma télécommande est de 3 broches mâles avec un écrou femelle. lorsqu'elle est branchée, je ne peux plus fermer le coffre de la baille à mouillage. De plus, ce système n'est pas très étanche à l'humidité et le contact est assez souvent mauvais. C'est la raison pour laquelle j'ai gardé l'habitude de l'enlever. Cdt. Santorin

08 nov. 2013

Merci pour ton récit. Tu t'es fait piéger dans une souricière. Une leçon que je retiens: avoir bien dégagé avant les espaces de manœuvre sur mon bateau. Je crois que quelles que soient les circonstances de départ, il faut se dire que l'on peut être amené à appareiller très vite.
J'espère que ton traumatisme s'effacera vite.

08 nov. 2013

brrrrrrr ... :lavache: ça fait froid dans le dos !
pas bien de dégâts, c'est le principal.

08 nov. 2013

Merci pour ton récit très enrichissant, très bien écrit, et très humble (c'est si rare). Bravo de t'en être sorti aussi bien.

09 nov. 2013

"Merci pour ton récit très enrichissant, très bien écrit, et très humble (c'est si rare). Bravo de t'en être sorti aussi bien."
.
+1

08 nov. 201308 nov. 2013

Ca aurait pu m'arriver aussi. Et sans doute pas mieux pour se tirer de la. Si ton récit nous interpelle autant, c'est parce qu'il nous rappelle de belle façon des moments similaires.

Juste pour partager. Dans ta situation, voila ce que j'aurai fait :
- enclencher le moteur marche avant en gardant les aussières arrières tendues et attachées. Pour moi, il n'y pas de raison que le bateau ne tourne pas autour de l'aussière et ne s'écarte pas de la paroi, même avec beaucoup de vent.

Tu ne peux pas finir la nuit comme ca, mais ca te laisse du temps pour penser à ta manoeuvre, d'en discuter avec ta femme, et de la préparer.

Après, une fois que ton est clair, j'aurai :
- 1/ laisser filer l'ancre au max pour pouvoir manoeuvrer sans trop m'en soucier
- 2/ lacher les aussières arrières
- 3/ placer le bateau dans l'axe de la calanque, cul vers la sortie
- 4/ remonter l'ancre

Mais je n'y étais pas. Merci en tout cas pour ce partage.

09 nov. 2013

Merci ptiplouf pour cette intervention. Je peux te dire que dans ces moments là, notre faculté de raisonnement est bien diminuée, surtout à 4H du matin sans avoir pratiquement dormi. La nuit noire qu'offre la calanque ne permettait pas de distinguer l'entrée de la sortie. Nous étions en aveugle. Je suis étonné de m'en être sorti aussi bien. Le Mistral promène t'il des anges ?. Cdt. Santorin

08 nov. 2013

merci de ce récit qui nous serve de leçon . j ai une question tu n a pas de quoi relevé ton mouillage du cockpit , la une commande de guindeaux . y en a t il parmi vous qui relève leur ancre avec leur guindeau depuis le cockpit ? j'espère que tous ça va ce cicatrisé rapidement pour toi et ta femme . cordialement

09 nov. 2013

Merci Hériona pour ce message sympa. La chaîne se bloque assez souvent dans le doigt du guindeau avec des noeuds formés par la chaîne qui s'entasse au lieu de retomber dans le fond du puit. Je préfère être à l'avant pour gérer ça. Avec un noeud dans le guindeau c'est encore pire comme situation. Cdt. Santorin

08 nov. 2013

Merci pour ce récit très instructif et très vivant (ouf ! Vous vous en êtes très bien sortis)... Je m'imagine hurler les consignes à ma femme (qui dans un cas similaire n'y serait pour rien !) ... Bref, belle leçon d'humilité .

09 nov. 2013

Merci Métis pour ta sympathie. Pour les consignes données en hurlant, c'était pour que ma femme puisse m'entendre depuis l'avant du bateau et pour dominer le hurlement du vent ( et du stress aussi qui me gagnait). Cdt. Santorin

08 nov. 2013

Il y a des fois (vécu) où n'a pas le temps de discuter.
La situation se dégrade très vite. Pour cette raison on doit surtout d'abord avoir mesurer les risques et ne pas trop tenter le diable. Si on persiste le bateau doit ètre en étât de partir immédiatement. Systèmes de navigation en veille, le moteur doit ètre immédiatement lancé, au pire on peut abandonner les amarrages, le cap de sorti qui a été noté est suivi rigoureusement. La sécurité relative est au large.
Il n'y a pas d'hésitation à avoir, mais les actions ne doivent pas agraver la situation (ex: un bout dans l'hélice, c'est la cata!!). Ne pas oublier qu'au besoin une voile peut vous sauver la mise (vécu). Au pire il faut chercher à sauvegarder si possible les corps, on peut facilement ètre blessé. Un bateau reste un bien consommable (bien que couteux).

08 nov. 201308 nov. 2013

J'ai une commande de guindeaux au cockpit, justement lors d'un dérapage , ça ma occasionné plus de problème , je n'étais pas dans l'axe de la chaine et elle a sauté du davier, depuis dans des manoeuvres délicate je vais à l'avant, de plus en cas d'urgence pas la peine de préchauffer surtout l'été. André

08 nov. 2013

effectivement, un guindeau ne s'utilise pas n'importe comment. Il faut être devant pour ne remonter que quand on est a pic et savoir attendre quand ça tire sur la chaine. Sauf si elle à dérapé. Il n'y a qu'a l'avant que l'on peut voir cela.
Mais on s'éloigne du cas d'urgence.

09 nov. 201309 nov. 2013

Je me suis fait une commande depuis le cockpit, mais je ne l'utilise que pour la descente de l'ancre en solitaire ou surtout avec des équipiers pas du tout marins ce qui permet de poser la pioche en bonne position
pour la remontée je n'oserai pas surtout que une chaine coincée c'est la galère....
Depuis une chasse d'ancre au fond du golf de Figari (due à l'arrachage de l'ancre par celle d'un bateau "vagabond" durant une nuit sans lune), je note devant la barre le cap de sortie possible la navigation sans visi, ce n'est vraiment pas le pied

11 nov. 2013

En solo il est généralement plus facile de le faire du cockpit surtout dans un mouillage ou les voisins arrivé te coller et ou le vent est monté, une fois l'ancre décollée du fond le bateau ne va pas rester sur place et va tomber sur les voisins!! donc il faut réagir vite et il ne vaut mieux pas courir pour éviter de chuter et pour la suite qui risque de poser problème!!!

12 nov. 2013

oliv44 bonsoir
Je n'utilise cette télé commande de cockpit que pour poser l'ancre et fini mon mouillage depuis l'avant ne serait ce que pour savoir quelle longueur est sortie de la baille
cette manœuvre en deux temps me laisse le temps de passer sur l'avant sans risque de culer

12 nov. 2013

non pourquoi? toi tu as moins d'impact le fait que tu soit à l'avant? évidemment je ne remonte pas la pioche dans le davier en restant derrière mais suffisamment pour quitter le mouillage et le faire une fois le danger écarté
Par contre tu dis culer avec le vent, possible que s'il n'y a pas d'autres bateaux car autrement c'est un peu risqué
crdt
ha

12 nov. 2013

oui tout à fait, dans certain mouillages embouteillés en solo avec un peu de vent, t'as pas trop le choix

09 nov. 201309 nov. 2013

@Muttix et Capten
Mais il en va de même pour mouiller l'ancre. Il faut être à l'avant et laisser filer au besoin pour l'etaler sur le fond, ne pas faire de tas. Et une fois à la longueur désirée ou à l'emplacement voulu arrêter de filer, et poser deux doigts sur la chaine en avant du davier pour sentir quand elle s'étire en raguant sur le fond, quand elle croche et le coup de rappel.
Mouiller n'est pas une manoeuvre qui consiste à jetter ancre et chaine au fond et a tirer dessus au moteur. C'est plus "fin" que cela et cela ne peut se faire qu'a l'avant. Sinon, après il ne faut pas s'étonner de chasser...
Oliv

12 nov. 2013

@ hakim. Et bien, tu dois avoir pas mal d'impacts sur ton étrave!
@muttix1. je ne comprends pas ta manoeuvre. Culer est nécessaire pour étaler la chaine lors du mouillage. C'est le propre même d'une manoeuvre réussie. De même, à la remontée, avant que celle-ci ne dérape, on se trouve quasi à pic. Il ne reste plus qu'a remonter la hauteur d'eau et culer (juste avec le vent, pas de marche AR) à ce moment permet d'avoir la chaine dans l'angle adéquat du davier avec largement la place sous le vent pour culer puisque c'etait la place occupée par la chaine.
Oliv

12 nov. 2013

Cela veut dire que tu quitte le mouillage avec ton ancre qui pends dans l'eau, du moins suffisament pour pas taper l'etrave et assez loin pour trouver un endroit ou tu puisse aller à l'avant pour finir de le remonter?

08 nov. 2013

Je reste sans voix. Bon, c'est clair que des mouillages dans des souricières, je ne connais pas ça par chez moi. Mais le récit permet d'imaginer. Est ce que j'ai bien compris que c'est est en relevant le mouillage que le bateau revenait vers la falaise? Dans la panique, t'as pas eu envie de laisser filer la chaîne et abandonner le mouillage?

09 nov. 2013

Merci Tribal pour ton intervention. Une fois l'aussière frappée sur le taquet tribord libérée, le bateau s'est mis dans la lit du vent sans doute. Je commandais à ma femme d'avancer dans une nuit noire totale. Le bimini et la capote installé, ne permettait pas de voir l'avant. Ma femme barrait en aveugle. Nous avons donc surement partir en marche avant dans tous les sens. Ce n'est qu'en étant proche de la falaise que je dictais les consignes. ( visible grâce et seulement à ma lampe frontale). Et puis, j'étais préoccupé à brancher ma télécommande de guindeau tout en essayant de gérer la situation. Abandonner le mouillage n'a pas été dans mon esprit. Et puis, je pense que c'est grâce à lui que je pouvait rester dans un rayon qui me tenait à distance entre les deux parties du couloir. Cdt. Santorin

08 nov. 2013

Ta mésaventure est presque point par points celle que j'ai vécu non pas à En-vau, mais dans la calanque voisine de Port-Pin.
C'étais il y a une bonne vingtaine d'années, nous étions une bande de jeunes un peu fauchés, nous avions loué un Mélody à Marseille. La météo nous avait annoncé un violent coup de mistral, et pour économiser la place de port à Cassis, on s'était réfugié dans une encoignure de la calanque. 2 amarres sur les taquets arrière, à l'avant une amarre portée sur une roche, + une ancre dans l'axe du bateau + une ancre affourchée.Dans nuit, le clapot se déchaîne, puis un véritable coup de fusil : l'amarre avant s'est rompue. Du coup le bateau s'éloigne un peu de la falaise, impossible de sauter à terre pour remplacer l'amarre cassée.
Le skipper décide de tout larguer et d'aller à Cassis.
Sauf que là aussi, le bateau évite, emmêle ses chaines, dépasse les ancres : idem ta mésaventure. Idem, l'annexe qui nous emm...On se retrouve en travers de la calanque à essayer de remonter le fatras de chaines et d'ancres, pendant que les équipières à l'arrière essaient avec gaffe et aviron d'éloigner le cul du bateau des roches.
La mésaventure ne se terminera pas trop mal, bateau indemne, moi une belle coupure au cuir chevelu causée par le capot de baille à mouillage rabattu par le vent, et annexe envolée. On la retrouvera le lendemain déchiquetée dans les rochers.
Dernière émotion : un équipier avait allumé le sondeur (modèle à éclats !) avec un peu de brutalité (stress....).
Dans la précipitation, il avait fait patiner le bouton off/on qui servait aussi pour la mesure 0-24 mètres et 0-120 mètres. En fait on étais sur l'échelle 120 m avec l'index du bouton sur 24 m. Grosse angoisse dans la passe d'entrée de Cassis où dans la houle de 2 ou 3 m, le sondeur nous indiquait ... 1 mètre !
Pas bon abri les calanques !!!

08 nov. 2013

Bien le récit et vivant. Le risque, que j'ai eu, c'est de remonter sur le mouillage et de le prendre dans l'hélice, après tes dans la merde.

08 nov. 2013

Très impressionnant ! Cela pourrait tous nous arriver un jour et tu t'en es bien sorti . Bravo ! Il faut en ressortir grandi et en tirer les enseignements utiles qui ont déjà été cités par d'autres plus haut .

Equipe toi d'une télécommande sans fil du guindeau (fait une recherche sur le forum...ou passe moi un MP) .

Je ne comprend pas bien l'utilité de couper l'alim sur guindeau et moteur , la nuit ??? En tous cas je ne le fais jamais ... ça n'aurait pas changé grand chose mais les secondes comptent dans ces situations .

Merci de ce récit humble et honnête . :-)

08 nov. 2013

Bravo pour ce témoignage et ton humilité. Même mésaventure à Sormiou il y a 5 ans. Mouillé à l'avant et à l'arrière,mer d'huile, nombreux bateaux au mouillage. La soirée s'annonce tranquille. aucune prévision de vent sur mes 3 sites météo préférés. Le vent monte soudain et avec l'accélération due au relief atteint rapidement 40 noeuds. Mon bateau, travers au vent, n'attend pas le plus fort du vent pour déraper et nous voilà tenus uniquement par l'arrière. Il a fallu couper l'amarre arrière en vitesse, heureusement sans blessés. Nous avons alors été obligés d'aller mouiller à l'intérieur de la zone de bouées sur le sable (zone que nous avons quittée le lendemain très tôt). C'est quand j'ai remouillé que la plupart des bateaux présents ont, eux, commencé à déraper. Une belle pagaille, sans casse importante heureusement (ni humaine, ni matérielle). Le coup de vent a duré en tout et pour tout une quinzaine de minutes. Depuis,je ne mouille plus de nuit en amarrant l'arrière au rocher.

08 nov. 2013

Super narration !
Content que vous vous en sortiez sans bobos.
Le bateau a peut-être quelques éraflures mais elles disparaîtront "facilement".
Dans un cas comme ca la plus grande blessure que l'on (enfin je) pourrait avoir c'est une blessure psychologique à son ego.

Je pense que si cela m'était arrivé j'aurai passé un temps fou une fois sorti du pétrin à me questionner sur :
qu'est-ce que je n'ai pas bien fait,
qu'ai-je raté?

Bref une sérieuse remise en cause...
Cela dit, le fait de raconter l'histoire ici et de la partager avec tous va nous (me) servir de base pour éviter au maximum ce genre de "souricière"...
Vu mon niveau ultra débutant, je me cantonne pour le moment aux ports...

Bonne continuation en tout cas et belles nav pour la fin de l'année.. même si tu dois avant (je soupçonne) passer par la case mastic, gelcoat, ponçage... etc.

09 nov. 2013

merci beaucoup elpoolet. Cdt. Santorin.

08 nov. 2013

Excellent retour d'expérience qui servira à tous.
Au mouillage, toujours être prêt à partir rapidement.
Annexe remontée et sécurisée.
cap de sortie de la calanque notée la veille (en cas de nuit noire)
et comme le précise (HUBERT) ne pas hésiter à abandonner le mouillage avec un bout et un pare battage afin de le récupérer plus tard.
sauf à Port Miou (avec amarrage sur corps mort à l'avant) je jamais s'amarrer près des rochers ) . La liberté de manoeuvre c'est la sécurité en cas d'urgence

09 nov. 2013

Trawler, je fais comme toi dans un mouillage dont la sortie peut être hasardeuse de nuit , je note le cap de sortie, car en plus souvent au mouillage le bateau fait 360 ° . En Med je trouve que la météo devient beaucoup plus difficile à maîtriser depuis 2/3 ans par rapport à ce qui est annoncé, quand a cette année sur 2 mois de nav en mai et juin tour de la Sardaigne j'ai été obligé de me mettre à l'abri aux ports 14 jours j'ai battu mes records car en 8 ans en général maxi 5 jours dont la plus part pour visiter ou faire de grosses courses

09 nov. 2013

Ça fait parti de nos "rêves à réaliser" que d'aller passer la nuit dans cette calanque. Après cette lecture je suis un peu refroidie !
Pas d'annexe au milieu, ça c'est noté.
Pire encore, on a pas de boutons... ni pour démarrer, ni pour remonter l'ancre !

09 nov. 2013

Le genre d'aventure que l'on redoute en permanence .....Quelle chance j'ai eu cet eté de faire toutes les calanques par mer d'huile .!!! Mais meme ainsi , les nuits à Port-pin à ras de la falaise .......pour mon 24 pds , 14 euros , je prefere Port miou sur bouées des qu'il y a le moindre doute ....... D'autre part , vous avez eté en difficulté mais vous avez reagi ..............et reussi, c'est ce qui compte .Amicalement

09 nov. 2013

Expérience vécu, tu peux aussi larguer ton mouillage, et le perdre = gain de temps et pas de bouée/bout qui traine dans l'eau.

09 nov. 2013

Une petite photo pour ceux qui connaissent pas www.calanques13.com[...]vau.jpg
Ça donne envie n'est-ce pas ?

09 nov. 2013

au mouillage je dort toujours très mal je n'ai jamais confiance.

09 nov. 2013

C'est pour cette raison de pouvoir dormir en paix, en Med je met, même par beau temps annoncé , systématiquement 30 m de chaîne dans 5m d'eau , et quand il y a plus de 30 ND la nuit Quart de veille impératif même en ayant dans ce cas mis 40/45m car il ne faut pas oublier les rafales qui un jour m'ont cassé à Collioure la main de fer, sommes partit nous mettre à Argeles

09 nov. 201316 juin 2020

Deux autres photos, avec l'amarrage comme l'était sans doute notre ami Santorin.

09 nov. 2013

Merci beaucoup pour le partage qui permet de s'imaginer dans une situation similaire et de réfléchir pour mieux se préparer...

;-)

09 nov. 2013

Cette histoire est très instructive. Une autre solution aurait été peut être d'attacher l'annexe par l'avant et par l'arrière ,sur le tribord et babord à l'arrière du bateau servant en quelque sorte de pare battage flottant pour protéger la jupe C'est elle qui aurait morflé dans l'histoire et c'est quand même moins cher mais surtout plus sécurisant .Avantage : elle n'emmerde pas sur le pont, elle est déjà à l'eau pour aller détacher l'aussière ou pour sauver sa peau si le bateau se fracasse sur les rochers parce qu'on a prit un bout dans l'hélice Qu' en pensez vous ?

09 nov. 201309 nov. 2013

Brut de décoffrage : je pense que c'est une très mauvaise idée

1/ une aussière à 2 bout : pas besoin d'aller à terre pour détacher un bout alors que tu as l'autre sous les yeux. Tu pourras toujours venir chercher ton aussière après.
2/ l'annexe va trouver toute seule la position la plus emmerdante possible pour t’empêcher de manoeuvrer. Il te faut une personne de plus pour la surveiller. A la limite la laisser accroché à l'avant, mais elle risque de t'enquiquiner quand même avec la chaine d'ancre.
3/ la plage est à 300m. Le bateau est en danger, pas l'équipage

bonnes navs

09 nov. 2013

Je n'ai pas envie de finir noyé, donc je ne le dis pas !

C'est pour ca que les gilets sont obligatoires. Franchement, rejoindre la plage à en-vau n'est en rien un exploit. La photo de calou est très bien. 300m c'est le fond de la calanque. Tu peux t'accrocher à la falaise aussi. Ceci dit, ca doit être flippant de naviguer sans savoir nager. Et puis, c'est un tel bonheur d'aller voir les poissons.

Tu peux positiver : il reste un truc génial de plus à faire sur terre à ta coéquipière --> apprendre à nager.

Pour les annexes, je m'en méfie comme de la peste :
- j'ai déjà réussi à en faire voler une par dessus un ponton sur un demi tour trop près d'un quai, sous les applaudissements de toute la marina. Elle s'en est bien sortie. Moi, j'étais rouge pivoine...
- elle a une facheuse tendance à se mettre coté opposé à son point d'attache dès que j'enclenche la marche arrière avec le bout d'amarrage qui part dessous, évidement.

Bref, si tu disposes d'un modèle plus facile à domestiquer que le mien, stp, envoie moi ses références. Je suis près à casser ma tirelire pour un truc comme ca. Dans l'intervalle, pour moi, l'annexe elle est rangée ou sur le pont.

Bonne navs et bon we

09 nov. 2013

Je suppose que ta coéquipière ne sait pas voler et pourtant elle prend l'avion ?
:acheval:

09 nov. 2013

salut tiplouf Quand tu vas balancer l'autre bout de l'aussière à la maille , ya des chances qu'elle le prenne mal et qu'elle se venge de cet abandon ingrat en allant tripoter ton hélice ! Je ne doute pas un seul instant que l'annexe cherche la position la plus emmerdante (elle aussi!) mais je pense que c'est mieux que sur le pont. Et troisièmement , étant un piètre nageur , je me vois mal faire 300m ! 50, à la rigueur et à condition qu'il y ait un pastaga à la clef ! Quand à ma coéquipière : c'est tout vu .... elle ne sait pas nager!! ... tu me diras ... ça peut rendre service !et ne me dis pas que dans ce cas on ne fait pas du voilier, sinon je te noie !!! Bon WE Cordialement

09 nov. 2013

pas faux

09 nov. 2013

merci beaucoup pour le récit très instructif, je débute en mouillage et vos expériences m'enrichissent, encore merci.
Michel

09 nov. 2013

si l'annexe se déchiquette sur les roches, je ne sais comment elle sert pour " sauver sa peau" au cas ou comme indiqué plus haut. si on ne doit pas s'en servir pour aller remouiller, que cela est certain, le mieux est de la dégonfler, et la ranger proprement. c'est toujours dans des manoeuvres d'urgences en zone étroite qu'elle se met en travers, se remplit d'eau ou prend le vent et s'envole etc.... alors que l'on a déjà 1000 autres choses plus importante. dés que cela forci, si pas d'utilité la ranger.

09 nov. 2013

Dans le style conseil gratuit, dormir habillé, l'être nu est fragile.

09 nov. 2013

Très instructif. Bravo pour avoir réussi à vous sortir de ce mauvais pas.
Deux remarques en forme questionnement à voix haute...
- Certains semblent remettre en cause l'utilité, voir soulignent le danger, d'embosser avec un bout à terre. Pourtant, les gars qui fréquentent les canaux du Sud (peut-être ceux dans les fjords du Nord) semblent utiliser des multiples amarres portées à terre...
- C'est sans doute mon incompétence qui me fait dire ce que je vais dire et c'est peut-être inadapté au lieu. Mais instinctivement j’aurais embossé cul à la plage, parallèle à la falaise. Or je vois sur la photo de Koala que tout le monde est cul à la falaise.

09 nov. 2013

c'est pas "semblent" c'est "utilisent" et très amusant à nettoyer des algues tous les matins! Par ailleurs, il faut dire que les mouillages sont tout sauf encombrés!

09 nov. 2013

Effectivement on peut ficeler le bateau. (cf canaux de Patagonie, La Calypso face au Meltem, etc...) Mais on fait alors le choix de rester et de subir, parceque c'est la seule solution et que repartir serait impossible. Donc on anticipe fortement ce qui permet de faire au mieux. Içi l'équipage ne pouvait pas imaginer que leur choix pouvait tourner à la catastrophe.
J'ai aussi vécu une de mes amarre larguée happée par l'hélice (manoeuvre mal synchronisée) au départ: c'est une véritable catastrophe, et il n'y avait à ce moment la encore qu'assez peu de clapot.
En Med il y a aussi un problème: l'entassement dans les mouillages. Le mieux est alors de partir au large plutôt que d'ètre cerné de toutes parts avec des tricotages de chaines, des entrechocages divers et des engueulades garanties, quand la météo se dégrade.

09 nov. 2013

Pour complèter: consulter article de 2005 qui montre très bien la méthode de mouillage et toutes les précautions pour faire face au passage du cyclone.

09 nov. 2013

@Quistinic

Pourtant, les gars qui fréquentent les canaux du Sud (peut-être ceux dans les fjords du Nord) semblent utiliser des multiples amarres portées à terre

De ce que j'en sais (Penduick6 en patagonie - mais je n'y étais pas) quand tu portes les amares à terre dans ces endroits ou les vents catabatiques peuvent se lever très forts soudainement et retomber aussi vite, tu ne met pas d'ancre au fond. Mini 4 amarres en étoile, le nez face à la sortie pour pouvoir dégager de suite. Les passer en double te permet de recupérer au moins celles sous le vent si tu dois partir. Mais comme dit "Outremer", si tu est là, ficellé, tu dois faire au max le gros dos. Si t'en est à partir c'est que les amares ou leurs accroches ne tiennent pas...
c'est aussi a faire dans un lieu ou t'es seul...
Oliv

12 nov. 2013

Un amarrage en étoile avec des bouts portés à terre, en Patagonie c'est peut être une bonne solution, mais dans une calanque je crains que cette toile d'araignée ne soit pas appréciée des autres usagers ...
Donc une solution difficilement transposable, AMHA.

09 nov. 2013

Très instructif ce post !! J'apprends plein de trucs et notamment que je ne suis pas le seul à ne pas bien dormir au mouillage !!

Bon courage à toi Santorin. L'essentiel est qu'il n'y ait pas de dégât corporel. Mais, c'est sûr qu'il s'en remettre d'une telle expérience. Félicitation à toi et ton épouse pour avoir réussi à vous sortir de ce mauvais pas.

09 nov. 2013

Merci beaucoup bcxav. Cdt. Santorin

09 nov. 2013

Si on se met cul à la plage comme c'est prudent, il n'y a de la place que pour quelques bateaux, ce qui n'est pas sympa pour les copains. Cette aventure nous est arrivé sur un coup de Bora en Croatie mais j'avais pu larguer l'amarre arrière et le bateau a bien tenu face au vent, mais il faut de la place et ça n'est pas toujours possible quand il y a des voisins.
J'ai monté une commande de guindeau depuis le cockpit, on peut ainsi remonter l'ancre en gardant la barre et le moteur à portée de main mais il faut rester en avant lente et pouvoir débrayer avant de dépasser l'ancre.
Bravo pour votre récit qui fait peur. Quand à savoir s'il faut être nu ou habillé c'est vraiment secondaire, quand il y a urgence grave on n'a jamais froid ou alors on est mort.

09 nov. 2013

Merci pour ce récit.

Par curiosité, que type d'ancre as-tu ?

Et, ne connaissant pas ce coin, quel type de fond y a-t'il ?

09 nov. 2013

Bonjour limeyblimey et merci pour ton message. C'est une ancre plate à fourche et je pense que le fond est de sable. Cdt. Santorin

09 nov. 2013

D'accord avec Limeyblimey pour le mouillage.
Santorin, à l'occasion remplace ton ancre plate par une bonne ancre Kobra de 14 voir 16 kg et tes nuits au mouillage devraient être plus tranquilles à l'avenir.

09 nov. 2013

Les ancres plates travaillent bien dans l'axe du vent. Mais tirées de travers elles peut décrocher plus facilement que les ancres soc.

30m de chaine pour 5m de fond n'est pas beaucoup si ça risque de souffler. Un comptant 1m de franc bord, ça représente 5:1. Personnellement, je met autant pour un mouillage de jour par beau temps.

09 nov. 2013

Un mouillage ne dérape pas, il chasse.
Déraper vient de l'occitan "derapar" qui signifie arracher. Donc déraper est transitif: on dérape un mouillage (lever l'ancre). Il ne peut se déraper tout seul.
Par contre, chasser est intransitif sinon, quand on chasse la palombe, c'est un autre sens.
Un mouillage chasse: ce qui signifie qu'il glisse. Comme une voiture chasse sur le verglas et ne dérape pas. Si déraper est autorisé pour une voiture qui chasse puisque qu'elle ne peut être arrachée à son support, n'y étant pas ancrée, un bateau qui est ancré et qu'on dérape est un bateau dont on arrache l'ancre volontairement. Sinon, il chasse.
Signé,
un amoureux de la langue et de l'expression juste;
Amicalement,
Régis

09 nov. 2013

Yes ! excellent !!! :-)

10 nov. 2013

Chasser ,To drag anchor-se déplacer en entrainant ses ancres sous l'effet du courant,du vent,de la mer,pour un navire qui est au mouillage.

09 nov. 201309 nov. 2013

Merci Jaoul pour ta remarque. Mais malheureusement cette confusion ne semble gêner personne; j'ai eu l'occasion d'intervenir dans ce sens sur ce forum. Personne ne l'a pris en considération et le fil a continué de plus belle chacun racontant son histoire quand son bateau "dérapait" sous l'effet du vent...Il ne s'agit pas de défendre le beau language, mais de ne pas laisser se perdre les ressources de la langue. Autrefois déraper signifiait lever la dernière ancre et était synonyme d'appareiller.

09 nov. 2013

Il y a même des débats qui "dérapent"... :mdr:

09 nov. 2013

merci paul une petite taquinerie quand même. il aurait été plus francais de défendre le beau langage plutot que the good language

09 nov. 2013

Non, déraper est intransitif (j'ai une grande confiance dans le Littré en ce domaine, plus qu'en vous).
Ce n'est pas parce que le verbe d'origine serait transitif que tous les verbes dérivés devraient l'être aussi. Les langues évoluent, c'est ainsi. Figurez vous que même l'occitan ne respecte pas les règles du latin auquel il a tant emprunté.

Et puis il est aussi tout à fait correct d'utiliser le verbe déraper dans le contexte maritime.
Un mouillage peut déraper, tout comme une voiture peut déraper, et il n'y a là nulle offense à la langue française, ne vous en déplaise.

09 nov. 2013

Et voilà... ça dérape !

10 nov. 2013

Déraper To break ground - Décrocher du fond l'ancre pour appareiller.Le dérapage peut être accidentel : On chasse

09 nov. 2013

Kaj, c un conseil.

09 nov. 2013

Ça veut dire quoi "Kaj" ?

10 nov. 2013

Kaj c'est en phonétique l'inverse de Jacques. Je n'ai pas trop de conseils à donner je suis pour une simplification drastique de la langue et là ca risquerait de déraper encore plus.

09 nov. 2013

@ Quistinic :
Je suis d'accord, et je ne suis pas le seul : être positionné au milieu dans le sens du bras de mer est préférable, car on est face à la houle et au vent ! Mais on y mettrait beaucoup moins de bateaux... c'est pour cela que tout le monde se range perpendiculaire à la falaise...
Après, on peut toujours dire des trucs... Sur le moment, quand on y est, il faut agir... et vite ! Le stress n'aide pas toujours à faire les bons choix.
Récit sympa, qu'on lit jusqu'au bout avec intérêt et émotion.

Pour ce qui est de ce qui a été dit plus haut, perso, quand on annonce force 5 dans la nuit, je prévois qu'on peut avoir 7. Donc, situation d'alerte : Tout est prêt à manoeuvrer, c'est à dire :
- Pas d'annexe, ni dans l'eau, ni sur le pont.
- Pas de taud.
- Rien qui traîne (sceau, vêtements, chaussures, bouteille vide, vaisselle...)
- Cordages clairs.

Bon, il y en a qui font cela "par défaut", même quand on annonce rien... par principe et plaisir de l'ordre... :mdr:

09 nov. 2013

Je comprends qu'il y a des raisons à cette configuration, surtout en été, j'imagine.
Sans doute la cala est plus large, mais j'ai le souvenir (lointain) d'un mouillage à Cala Pi (Mallorca) ou tout le monde était, plus ou moins, cul à la plage, sur plusieurs rangées et le lieu était très fréquenté.

09 nov. 2013

Merci pour ton témoignage qui montre bien qu'il y a toujours une part de risque au mouillage. Il m'est arrivé le même genre d'aventure en Turquie il y a une vingtaine d'année. Nous étions plusieurs bateaux mouillés et amarrés cul à la côte sur des arbres, le voisin a commencé à chasser latéralement vers nous. On a été obligé de partir pour le laisser manoeuvrer. Nous avons abandonnés les amarres à terre et remonté le mouillage, c'était le plus simple. Ensuite on s'est retrouvé vers 11h00 du soir, nuit noire, dans une baie sans balisage avec 35 à 40 noeuds de vent, à l'époque, pas de gps, encore moins de cartographie. Nous avions repérés en arrivant un petit restau au fond de la baie qui avait un petit ponton. On a pu le rejoindre en s'éclairant au projecteur. Les gars trés sympa nous ont aidés à nous amarrer et ne nous ont rien fait payer pour la nuit. Retrospectivemnt, cela a été relativement facile parce que nous étions 8 à bord dont 5 expérimentés. A deux, j'aurai pas fait mieux que toi.

09 nov. 2013

Merci pour cette expérience intéressante dont vous vous êtes plutôt bien tiré.

Nous sommes nombreux à avoir du quitter de toute urgence un mouillage à cause de l'évolution des conditions.
Ma conclusion est qu'il faut toujours être prêt à relever rapidement son mouillage. De ce fait je considère comme des pièges vraiment très dangereux l'affourchement ou l'empennelage.

09 nov. 2013

Non Geraldh, et en respectant votre point de vue, les mots "déraper" et "chasser" dans un contexte maritime n'ont pas le même sens. Depuis quelques années on utilise le mot "déraper" au lieu de "chasser", à tord parceque ce faisant on perd le vrai sens de "déraper". Donc on perd un mot ce qui est dommage!

09 nov. 2013

Il est en effet utile de faire la nuance entre les verbes déraper et chasser dans le contexte maritime.

Dans un strict respect des traditions marines, le bateau chasse à la côte parce que son ancre a dérapé, mais le capitaine peut aussi décider de déraper en vue d'appareiller pour aller voir plus loin s'il fait meilleur.

Il y a depuis plusieurs siècles une certaine souplesse sur l'usage du verbe déraper, mais en aucun cas une ancre ne devrait chasser... toutefois l'usage des mots évolue et les ancres chassent de plus en plus souvent.
Je ne crois pas que l'on y perde en compréhension.

09 nov. 2013

Jaoul et Paul, c'est le seul effet que provoque chez vous la lecture de ce récit? Une explication de texte sur chasser et déraper? Hé bé, tout le monde n'est pas fabriqué dans le même moule....

09 nov. 2013

Paul, Ne vous inquiétez pas car nous sommes sûrs que vous n'écrivez pas à tort et à travers.

09 nov. 201316 juin 2020

Merci infiniment à vous tous pour vos témoignages chaleureux. Merci pour cette avalanche de messages inattendue. J'espère simplement que ce récit évitera des drames. Je vous souhaite à tous des mouillages romantiques, comme celui que j'espérais. Avant la nuit, j'avais eu l'idée de faire des photos. je vous en fait profiter. Bonne nav à tous. Cdt. Santorin

09 nov. 2013

c'est quand meme un super coin ! D'accord avec baboujoli, je pense que tu aurais gagné à être plus sec sur tes amarres et à avoir une seconde garde arrière.

tu sais ce qu'on dit : tout ce qui ne tue pas rend plus fort.

12 nov. 2013

Mis a part le soleil et surement la temperature, cela ressemble a un mouillage de Patagonie (dimensions et roches tout autour). Quand c´est tellement petit, c´est charmant et tentant, mais l´ancre, qui n´a pas le temps de crocher, ne sert que pour preparer le reste, c´est a dire: 2 amarres a l´arriere, et 2 amarres a l´avant, le tout porte a terre, roches ou arbres.
Pas de blesses super, et merci pour ce temoignage.

09 nov. 2013

Ah, on comprend mieux ainsi ! Même si tes descriptions sont fort précises et imagées.
Tu aurais du amarrer les deux côtés arrières. Sur ta 3ème photo, on voit bien que rien ne t'empêche de venir heurter la falaise sur tribord arrière... À ce moment-là, le vent arrive sur 2 quarts tribord, l'amarre est tendue, tout va bien. Mais, lors de tout mouillage (couloir ou pas), il faut prévoir que le vent puisse changer totalement de direction, sans que le bateau n'en souffre.

09 nov. 2013

Avec des si, Santorin n'auras pas eu l'okaze d'un bon récit d'aventure...

09 nov. 201309 nov. 2013

@Gerald,
Les définitions qui suivent ne te donnent pas tord, mais elles invitent à un usage plus précis du mot déraper A mon humble avis dans les échanges qui nous occupent le mot chasser conviendrait mieux
j'ai relevé ces définitions dans un dico de la marine à voile du début du 19 ième, de BONNEFOUX er PARIS :
"un navire chasse, ou chasse sur ses ancres, quand, étant au mouillage, il entraine ses ancres par l'effet du vent, du courant et de la mer; dans ce cas on dit aussi que les ancres chassent, ou qu"elles labourent, ou draguent le fond; alors on chasse vers vers la cote, ou au large selon le point vers lequel on est porté."

"Déraper: lever, retirer sa dernière ancre du fond; ainsi un navire dérape, au moment où, quand il appareille, quand il chasse sur son ancre, quand il change de mouillage, sa dernière ancre est arrachée de la place où elle était mouillée. On dit encore en ce cas, que l'ancre dérape ou qu"elle est dérapée. Quelquefois aussi, on emploie déraper comme verbe actif, et l'on dit alors déraper une ancre. Il y a, comme on le voit, beaucoup d'analogie entre déplanter et déraper; cependant, il faut observer que déplanter se dit de toutes les ancres qu'on lève ou qui quittent le fond dans lequel elles ont été mouillées, tandis que déraper ne s'emploie que lorsqu'il s'agit de la dernière : la synonymie n'existe donc, réellement, que lorsque l'on est mouillée sur une seule ancre.
C'est, ordinairement, pour un appareillage que l'on dérape ; aussi est-il assez fréquent d'employer déraper comme synonyme de 'appareiller."

09 nov. 2013

on va déraper une fois le thé fini....

C'est pas ce que font les Anglais?
Oliv

09 nov. 201309 nov. 2013

Devant la marine du début 19ieme, nous ne pouvons que nous incliner, bien bas comme il se doit. Car c'est en effet vachement fréquent sur ce forum comme dans la vraie vie que l'on informe l'équipage que l'on va déraper une fois le thé fini.... On croit rêver :-D

09 nov. 2013

"Je dis pas qu' t 'as tord mais j 'dis pas qu' t' as raison non plus..."
(Philippe Noiret dans Coup de Torchon d' après "1275 âmes" de Jim Thompson)

Tort, c'est avec un T

Excusez moi, je dérape

:-D :acheval:

09 nov. 2013

déraper , chasser, on sent fout tous le monde a compris qu'il a était en difficulté

09 nov. 2013

@ santorin

Cet été, j' ai renoncé à rentrer dans En Vau, j' avais peur qu'il y ait trop de monde. Il y a longtemps au même endroit, après une panne de moteur sur un bateau de loc, j' ai dû ressortir à la voile. C'est pas bien large.

Je pense que tu étais rive gauche, c'est ça ?

En vous souhaitant plein de belles navs !

@baboujoli, une question (c'est vraiment une question, pas une contradiction ou une critique) :
Je ne comprends pas bien comment deux aussières auraient amélioré la situation dans la mesure où le vent devait être dans l' axe de la calanque. Donc si l' ancre chasse franchement, j' aurais tendance à dire le bateau va se retrouver inexorablement contre le caillou, l'une des aussières tendue et l' autre molle. Je me gourre ?

09 nov. 2013

Comme le sous-entend Capten, je ne pense pas que la question que se soit posé Santorin lors cette mésaventure, dont il s'est bien sorti avec un minimum de casse, était de savoir si le mouillage "dérapait" ou "chassait" !!
Comme beaucoup l'on noté, il a fait part humblement et honnêtement de ce qui s'est passé et comment il a réagit avec son épouse. C'était il y a un mois et ils ont eu le temps d'analyser à posteriori la chose et de voir ensembles ce qu'il eu fallu faire ou ne pas faire.

Une chose est claire dans tout ça, la tenue de l'ancre n'a pas été suffisante et cela peut être amélioré par un matériel plus performant.
Voir:
www.hisse-et-oh.com[...]-ancres
www.hisse-et-oh.com[...]e-ancre

09 nov. 201309 nov. 2013

Eh bien, vu la configuration... Je ne pense pas que l'ancre soit la cause de tout ça. J'ai interprété que le vent fort venait du large, sur bâbord, donc du côté où il n'y avait pas d'amarre, mais quand même de l'avant, puisque le bateau culait. On imagine bien ce que cela peut donner en regardant la 3ème photo : Le bateau se rapproche de la falaise sur son arrière tribord, alors que l'ancre n'a pas encore "bougé"
(ça va comme terme ? :mdr:).
Dans cette nuit noire ("Il fait nuit noir dans cette calanque en forme de couloir qui ne laisse même pas rentrer ce ciel étoilé"), Santorin, voyant la falaise tout près de sa poupe a pensé naturellement que l'ancre s'était déplacée... mais ce n'était peut être pas le cas. Et si elle a un peu bougé, cela ne veut pas dire qu'elle ne tenait pas. Il faut une certaine distance à une ancre pour s'enfoncer, à partir du moment où on tire dessus, cela dépend du modèle et du fond... C'était suffisant pour arriver à la falaise.
Quoi qu'il en soit, en regardant la 3ème photo, si Santorin a mis 30 m de chaîne, on comprend que l'ancre n'est pas loin de l'aplomb de la falaise d'en face. Donc en larguant complètement l'amarre, le bateau devait se positionner dans le lit du vent et... quasiment contre la falaise d'en face, dans l'alignement de son l'ancre...
C'est pourquoi je pense qu'une amarre à l'arrière bâbord aurait empêché la bateau de venir à la falaise. Mais bon...

09 nov. 2013

Ben oui, si t'es amarré sur 2 points, un fixe et un qui devient mobile, le bateau va faire un arc de cercle avec l'amarre comme point de 'rotation'.

09 nov. 2013

Dans l'autre sens Baboujoli.
En Vau est orientée ONO-ESE, donc dans le cas du mistral, le vent venait bien de terre et s'engouffrant dans la calanque et en poussant le bateau de travers, et tirant sur les extrème comme une corde d'arc.

Rien d'étonnant à ce que l'ancre ai été très sollicitée et n'ai pas tenu.

09 nov. 2013

Ok, dans ce cas, évidemment, une amarre à bâbord n'aurait rien changé...

09 nov. 2013

Il me semble me souvenir que les fonds dans les calanques sont de mauvaise tenue à prédominence de galets , la couverture Mto doit être optimale ,un effet "venturi" devient vite un élément multiplicateur , j'ai mouillé dans toutes mais avec beaucoup d'apréhension ,conscient des risques j'évite d' y passer la nuit .De plus la fréquentation est souvent saturée ,dans certaines en été des navettes de touristes y manoeuvrent même parfois de nuit ..avec des projecteurs et commentaires : fini la "belle époque"

09 nov. 2013

Pour ce qui est de la distance que prend une ancre pour s'enfoncer, j'ai pu le vérifier souvent. Je vais toujours voir ce qui se passe du côté de l'ancre, avec un masque, juste après avoir mouillé.
Cet été, dans la crique d'arbitru, en Corse, on avait un bon force 5 avec rafales venant de terre. En allant voir mon mouillage j'ai constaté que la chaîne parfaitement alignée glissait sur le sable... Je me suis tout de suite inquiété mais... ce n'est qu'en arrivant à l'ancre (Spade alu) que je l'ai vu s'enfoncer, de plus en plus. Il lui a fallu pas loin de 2 m pour être "bien" enfoncée et s'arrêter de "reculer".

09 nov. 2013

@baboujoli, non, au vu des photos le mistral ou tout vent d'ouest détourné par le relief d'Envau vient du tribord du bateau. Dans ces conditions c'est bien l'ancre qui décroche car le bateau, travers au vent offre un fardage nettement supérieur à ce qui existe quand il reçoit le vent de face (avec une étrave relativement aérodynamique). Du coup, la 2ème aussière arrière, sous le vent (sur le babord du bateau) n'aurait été d'aucune utilité. Au pire, elle aurait compliqué l'appareillage.

09 nov. 2013

Le temps que j'écrive ma réponse, elle est déjà donnée par un autre. Bravo!

09 nov. 2013

Rebonjour à tous !
En relisant tous vos messages, je pense pouvoir faire une synthèse et conclure que dans le contexte vécu, au lieu d'être dans le lit du vent, j'offrais toute la surface de mon travers tribord. Ainsi donc une surface peut-être 5 à 6 fois plus grande. Ce n'est donc pas étonnant que l'ancre n'ait pas tenu. Etes vous d'accord avec ce résumé. Cdt. Santorin.

09 nov. 201309 nov. 2013

Absolument Santorin.
C'est ce que je dis plus haut, comme la traction d'une corde d'arc quant on le bande.
Est-ce que une ancre plus performante eu tenu ? Peut-être ?

Une ancre plate, une fois décrochée ne se replantera pas, tandis qu'une charrue, chassera lentement sous très forte traction, puis se stabilisera lorsque le traction baissera.

09 nov. 2013

oui bien sur, mais de toute façon avec un force 8 c'est infernal, de toute façon trop prés de la falaise, moi qui ai l'habitude des mouillage ça me fait flipper d'être trop prés la nuit. André

09 nov. 2013

A la lumière de tout ce qui est dit, je me dis que dans le même cas (peu de bateaux dans la calanque, mistral qui se lève) je larguerai l' aussière arrière de sorte à diminuer l' effort sur l' ancre (selon la position du cata présent bien sûr) en gardant en tête la possibilité d' aller mouiller en deçà des bouées sur du sable...
Mais j'en viens à penser ça seulement parce que Santorin nous raconté son aventure et grâce à tous les posts qui ont fait avancer le schmilblick.
C'est bien ce forum !!
:pouce:

09 nov. 2013

En précisant que j' ai une ancre charrue...

09 nov. 2013

et alors, santorin, toi qui a vécu cela, qu'aurais tu modifié dans ton ammarage pour éviter la catastrophe ??
je suis beotien en navigation, pourquoi le cata ne bougeait pas d'un poil ??

09 nov. 2013

@santorin

Plus de prise au vent, c'est certain. Mais est-ce que l'ancre aurait dérapée/chassée dans tous les cas, je ne suis pas sur. Au vu de ton récit, je ne suis même pas certain que ton ancre est dérapée/chassée (pour la suite je dirai juste... dérapée, ok ?).

Je m'explique : Je pense que tu as mis beaucoup de chaine et que ton amarrage arrière était plutot lache si j'en juge la photo que tu poste. J'en conclu qu'avec le vent qui forcit, la chaine s'est tendue et que tu t'es ainsi rapproché de la falaise. Travers à la calanque, à mon avis, on n'est plus dans la configuration "plus je met de chaine, mieux ca tient".

Pour ma part, dans ces calanques, je m'amarre aussi en travers (question de place pour les copains comme expliqué) avec 2 aussières à terre, et je reprends au guindeau jusqu'à le tout soit très tendu. On est toujours assez proche de la falaise, vu la largeur de la calanque. Ca permet en plus de s'assurer que l'ancre est ok (voir un fil à mettre dans les annales de H&O à ce sujet). Il y a forcement un niveau de vent où l'ancre décrochera du fait du fardage plus important, mais je pense qu'ainsi le bateau se rapprochera moins de la paroi tant que l'ancre tiendra.

Est-ce que c'est meilleur ou pire ? Je n'en sais rien. C'est juste ma manière de faire et jusqu'à présent elle a marché.

Les 2 aussières arrière, c'est aussi un moyen de se mettre en sécu juste en mettant le moteur marche avant. A l'identique de ce qu'on fait cul au ponton le temps d'attraper la pendille.

Maintenant, si vous pensez que c'est une ânerie, je suis tout à fait prêt à l'entendre.

Bonnes navs à tous.

10 nov. 2013

Les aussières arrières ne sont valable que si il y a peut de vent, si le vent monte et que le bateau se met en travers du vent, sous rafales l'ancre ne va pas tenir , sauf à en mettre une deuxième attachée à la 1er avec 3/5m de chaîne

09 nov. 2013

Au mois d'aout de l'année derniere nous sommes allés, à la nuit tombée, nous "abriter" dans la calanque d'En vau...
Par vent d'ouest ou nord-ouest les calanques ne sont pas un bon abri, elles creent un effet venturi qui fait que le vent est parfois plus fort dans les calanques, qu'a l'exterieur. L'avantage c'est qu'a 1 metre des falaises, il y a... 8 metres de fond.
Nous pensions que la calanque, un soir d'aout serait pleine de bateaux et bien non, il n'y avait qu'une seule bateau au mouilage. Nous y avons passé une nuit "idyllique", la calanque le matin est splendide, les falaises, l'eau transparente et c'est comme çà que nous avons constaté avec "horreur" que le fond n'est pas de sable , mais de roche (l'acces au fond de la calanque et à la plage est interdit). Un fond de roche, mais tout plat, sans asperité et le mouillage a tenu, uniquement maintenu par le poids de l'ancre et de la chaine au fond !!
En vau est sans doute la plus belle des calanques de cassis, en revanche, à partir de 9h00 du matin elle est litteralement envahie par des dizaines et des dizaines d'engins flotants, des pneumatiques, des kayaks, des pedalos, des barques de location, les bateaux de promenade qui se succedent et viennent pour un demi-tour dans la calanque, car ils n'ont plus le droit d'accoster. Donc, en sasion, un vrai paradis mais de 20h à 9h00 seulement. Enfin quand on ne connait pas les mesaventures de santorin. ....

09 nov. 2013

@ Santorin,
Oui, amarré par l'arrière, dès que le vent se lève et dans les conditions dans lesquelles tu étais (peu de bateaux), il faut lâcher l'amarre arrière pour offrir moins de fardage. Si il y a beaucoup de bateaux, j'aurai tendance à En vau où dans des endroits similaires à quitter le mouillage pour me replier sur Sormiou (mouillage délicat mais bien plus large) ou à Port Miou. bon courage pour tes travaux et merci d'avoir été l'initiateur de ce fil intéressant (même sur le plan linguistique...)

10 nov. 2013

Merci beaucoup Sarkis pour tes encouragements et tes compliments. Si cela peut rendre service, c'était mon objectif. Cdt. Santorin

09 nov. 2013

souvenir de ce genre de soucis, car a part sous les alizés, ces mouillages sont tjrs source de nuit blanche,: on peut pa
sser l'aussiere AR a la proue (s'il n'y a pas de voisins proche) la tenue au vent est bien meilleure. Maintenant j'y vais plus!!

09 nov. 2013

merci pour ce récit,
néanmoins,
je n'imagine pas aller mouiller dans ce genre de (magnifique en effet!) trou à rats, si ce n'est pour quelques heures par temps hyper calme et de jour,
car je n'imagine pas le mouillage autrement que dans le lit du vent, sauf par temps calme, à la limite,
ceux qui le réalisent néanmoins de cette manière en Patagonie tendent une toile d'araignée d'aussières, mais ce n'est plus le mm shéma ...

10 nov. 2013

@sillage
Vu mon niveau ultra débutant : quel est l'intérêt de passer l'aussière arrière par la proue (par le chaumard avant ou le davier ?)
Pourquoi ne pas passer directement une aussière avant ?

10 nov. 2013

Merci pour ton récit détaillé qui va surement en interroger plus d'un ...
Tu nous dit "La météo annonce du force 4 d’ouest et des rafales à 5".
Pour moi ça se serait arrêté là, pas de mouillage (sauf forçé) dans ces conditions.
Quand je pense à l'Equipage qui me reproche souvent d'être trop loin du bord, des autres etc...Tiens je vais lui faire suivre ton récit :cheri:

10 nov. 2013

Bonjour BlueNote. La météo annonçait du F4 d'ouest avec rafales à 5. sachant que la calanque d'En-Vau est abritée de l'ouest je ne me suis pas inquiété plus que ça. En fait j'ai pu voir sur une revue spécialisée et après coup (bien sûr) que cette calanque n'était pas abritée des coups de Mistral. J'en déduit donc que c'est ce qui m'est sans doute arrivé. Avec l'effet venturi du au relief et en offrant un fardage maximum, le tout additionné nous amène à ce résultat malheureux. Cdt. Santorin

10 nov. 2013

Une pensée pour ton équipière aussi, qui semble ne pas avoir paniqué.
J'espère pour vous que cette épreuve ne sera bientôt qu'un souvenir à raconter et que vous aurez l'occasion d'autres mouillages sympas et plus cools !
:-)

10 nov. 2013

Merci MN31 d'avoir une pensée pour elle, qui n'a pas beaucoup d'expérience en matière de navigation. Elle a agi comme un robot sans état d'âme, en appliquant les ordres que je lui criais. Je suis fier d'elle. Je vais la garder comme coéquipière....... Bon, j'arrête avant que ça dérape encore.....Cdt. Santorin

10 nov. 2013

@ELPOOLET
Et bien le bateau se tient dans le lit du vent et est en quelque sorte affourché grâce à l’aussière à terre que l'on aura rallongée pour amener l'angle de tire et la position les meilleurs, ça va permettre d'attendre le matin pour aller se coucher... evidement faut pas que le vent fasse un 180° sinon le sport continue pour ne pas tout entortiller!!

10 nov. 2013

@ELPOOLET pour répondre précisément l'amarre AR est dangereuse donc on la passe devant plutôt que de la larguer et elle va devenir ''utile''

10 nov. 2013

la solution d'ELPOOLET est simple, logique et probablement très efficace. Vive les forums! Ne faut-il pas que le vent soit dans le sens de la calanque (parallèle à la falaise) ? Qu'en est-il quand le vent est perpendiculaire à la falaise ?

10 nov. 2013

Bonjour Sillage.
C'est effectivement bonne une idée, sauf que dans mon histoire, il n'était pas question de tenir l'aussière en main pour l'amener quelque part. Le vent poussait tellement fort, qu'il était impossible d'envisager cette hypothèse. Merci tout de même pour ton intervention. Cdt. Santorin.

10 nov. 2013

J'espère que tu pourras récupérer ton aussière...mais il faut probablement ne pas trop y compter.

Il est certain que dans une calanque plus large, comme Sormiou par exemple, en te détachant du rocher, tu te serais retrouvé face au vent au milieu, à En Vau, ce n'est pas possible, à moins d'être très près de l'entrée.

Mais n'abandonne pas pour autant la possibilité d'une escale là, par beau temps. Une promenade à l'arrière et la montée en haut valent bien le coup.

10 nov. 2013

Enfin j'ai trouve un cavalier!

10 nov. 2013

et puisque nous parlons aussière, mon récit ne parlait pas de mon aussière de 30 mètres, neuve de surcroît, que j'ai largué en prenant le risque de l'avoir dans l'hélice(quelle horreur si cela avait été le cas). Pour la petite histoire, je suis revenu sur les lieux à 9h du matin en espérant pouvoir la récupérer. Surprise ! elle n'y était déjà plus !.
Le cata non plus d'ailleurs. Peut-être est-ce lui qui a pu la récupérer. Elle devait être visible car j'avais installé un par-bat
de signalisation (comme on peut le voir sur la photo). Sur ce cata, il y avait la présence d'hommes qui pratiquaient l'escalade dans cette calanque la veille. Si ces marins venait à lire mon récit, ils peuvent toujours rentrer en contact avec moi. Ce serait sympa non ?. Cdt. Santorin.

10 nov. 2013

Hello Koala-5 !
Merci pour ces encouragements. Je n'abandonne pas pour autant et quand on tombe de cheval, il est préférable d'y remonter de suite. C'est bien ce que je compte faire et ce sera dans cette même calanque. Histoire de conjurer le mauvais sort. Bonne nav à toi. Cdt. Santorin

10 nov. 2013

Tu veux dire la solution de SILLAGE ?
Repasser l' amarre AR à la proue va permettre de soulager l' ancre tout en éloignant l' AR du bateau du caillou. A En Vau, le mistral est dans l' axe.
Cependant, le plus tôt on pourra repasser l' amarre, le mieux ça vaudra (trop de tension si le vent est déjà fort) et il faut disposer de pas mal de mou. Donc , c'est encore mieux d'anticiper : amarre AR + amarre AV en "parade".

10 nov. 2013

Bonjour Triple Jim.
Dans le cas qui m'a préoccupé, mon aussière frappé sur le taquet arrière tribord et au rocher se trouvait donc à la hauteur de ma poupe. Si j'avais réussi à la détacher et à l'amener à l'avant, n'aurait été d'aucune utilité je pense. (si ce n'est d'éviter le risque qu'elle se prenne dans l'hélice). Pour qu'elle soit utile, il aurait fallu qu'elle soit fixée au rocher à la hauteur de mon ancre. Cela implique une installation géante et aussi que l'on s'approprie une bonne partie de la calanque pour soit. A cet instant et devant tant de précautions à prendre pour la sécurité, il est préférable d'aller mouiller ailleurs. C'est ce que je ne manquerai pas de faire à l'avenir. Cdt. Santorin

10 nov. 2013

En faisant suite à la réponse de Santorin juste au dessus :
- les amarres doivent être en aller retour
- soit on met en place 2 amarres
- soit une seule, tournée au taquet avant puis passant à l' extérieur des chandeliers pour être tournée au passage au taquet arrière (avec un peu de mou) avant d' aller vers l' amarrage sur le rocher. Ca risque de produire un peu de bazar au niveau du taquet AR suivant le diamètre des aussières. Il y a diverses astuces suivant le plan de pont.

Dans le second cas, on largue l' amarrage du taquet AR et on peut ensuite règler l' AV de sorte à équilibrer et replacer le bateau en fonction de la topographie et des autres bateaux présents.

Dans le cas de Santorin pour pouvoir faire la manip, il aurait fallu assez de mou (en double) derrière le taquet AR pour pouvoir aller attacher l' amarre à l' AV avant de larguer l' AR. Ca soufflait déjà trop fort.

En résumé, l' amarre AR est plus un ennui (lié au manque de place et la place il faut la partager), qu'une sécurité, surtout face au mistral dans les Calanques

Si peu de monde et crainte de vent fort : pas d amarre AR
Si un peu plus de monde et crainte de vent fort : essayer de se placer de 3/4 par rapport au mistral et avoir un amarrage permettant de larguer l' AR et de reprendre sur l' AV.
Si beaucoup de monde et crainte de vent fort : aller autre part !

10 nov. 2013

J'ai déjà vécu la même situation sur un mouillage en arc de cercle dans le fond d'une baie, donc tout le monde mouillé sur ancre et arrière amarré dans les arbres . C'était dans Uvala Lovisce, île de Scedro en Croatie, pour ceux qui connaissent .
A l'annonce d'un coup de bora, j'ai vu mon voisin (un Elan 333 Croate) passer ses amarres de la poupe à la proue, comme indiqué par Sillage. Je me suis dit qu'il savait ce qu'il faisait et j'ai fait de même ... y'avait de la place. Effectivement tout c'est bien passé pour nous, malgré les rafales à 45 nds ... D'autres qui n'avaient pas bougé ont du partir mouiller plus loin ...

Je pense que c'est réellement une bonne idée .

10 nov. 2013

Effectivement. Ça semble logique. Plutôt que de faire travailler l'ancre de travers avec un système d'embossage, on la fait travailler dans son axe de tenue maximum.
Histoire de forces.

Je vais prendre le temp de faire un petit schéma pour expliquer.

Limite c'est presque systématiquement qu'il faudrait s'amarrer de la sorte quand on est dans un crique un peu étroite ou alors ou le vent peut s'engouffrer.

10 nov. 2013

ben justement, je ne comprends pas cette idée d'amarre par l'avant,
car cela signifie que tu laisses partir le bateau ds le lit du vent, or il n'y a pas la place pour cela ds ta calanques, sinon pourquoi avoir mis une amarre arrière ?
et pour arriver à affourcher de cette manière, tu auras donné bcp de mou ds ta chaine et ton aussière, pour cela, encore une fois, il te faut de la place, que tu n'as pas ...

10 nov. 201310 nov. 2013

ma connection dérape ...

10 nov. 201310 nov. 2013

Personnellement, j'ai trouvé la contribution de Santorin intéressante. Je n'ai jamais mouillé dans les calanques de Marseille / Cassis, et je me demandais s'il était possible d'y mouiller en sécurité.

J'y ai trouvé une bonne partie de la réponse.

Dommage que ce fil ait dû déraper à cause de quelques pédants plus royalistes que le roi.

J'ai fait rapidement une recherche Google sur l'utilisation du mot "tord" ... à tort sur ce forum. Ca figure des dizaines de fois...

Une autre faute typique est "quand à moi", qui y figure aussi très souvent.

Quant à moi, je trouve que les pédants ont tort de s'acharner sur des détails pareils. Mais bon, je suis anglophone. Qu'en sais-je ?

10 nov. 2013

Je suppose que Limeyblimey fait allusion à la discution autour des mots "chasser" et "déraper". C'est pas gentil de nous traiter de "pédant". Derrière cet échange il y a l'idée que si les mots sont utilisés avec précision la communication en est facilité. Si on utilise "virer de bord" pour "empanner" on crée de la confusion. Idem pour d'autres termes; ça n'est pas à un anglosaxon dont la langue est concise et précise que j'apprendrai cela.

10 nov. 2013

Tonnerre de Brest ! Mais justement Limeyblimey, les 2 termes ne sont pas identiques! C'est ce que je me tue à expliquer. Mille millions de mille sabords!

10 nov. 2013

On pourrait aussi demander à Eric Orsenna, marin et académicien, d'écrire cet article pour hisse et ho. Je ne sais pas comment on peut le contacter, mais il doit bien y avoir un moyen.

10 nov. 201310 nov. 2013

Pédant... j'aime la définition de Larousse:

• Littéraire. Précepteur, maître d'école.

• Personne qui fait étalage d'une science souvent superficielle ; cuistre.

Je trouve amha que donner une leçon de français pour distinguer entre deux termes similaires alors que le contributeur nous a montré énormément d'humilité en partageant cette expérience qui devait être terrifiante, justifie bien l'utilisation de cet adjectif.

Par ailleurs, j'ai profité de ma visite chez Larousse pour apprendre un nouveau mot français : cuistre

Quant au virement de bord versus l'empannage, il y a des puristes sur ce forum qui défendent bec et ongles que dans les deux cas, on vire de bord, soit vent debout, soit vent arrière.

Personnellement, en tant qu'anglophone dont la langue est concise et précise, contrairement à d'autres, je préfère bien la simplicité de pouvoir tirer "virer" ou "empanner" (tack et jibe, chez nous.)

10 nov. 2013

Paul,

Je viens de faire une recherche sur ce site. Il y a de nombreuses fois où les personnes ont utilisé "déraper" en parlant des ancres.

C'est peut être faux, mais ce n'est pas non plus criminel et c'est d'usage ici.

Peut-être pourrais-tu faire un article en ce sens, et en parlant d'autres erreurs courantes de français dans les termes nautiques ?

Ce serait une vrai contribution pour la communauté, le tout sans devoir passer pour un correcteur de fautes des autres.

10 nov. 2013

Un ultime dérapage puisqu'on en est encore à ergoter : comme il ne navigue pas par profession, Eric Orsenna n'est pas un marin, mais un plaisancier, comme la plupart d'entre nous d'ailleurs.
:alavotre:

10 nov. 2013

bonjour
Et merci pour ces quelques lignes ,depuis hier soir je me casse la tête
pour trouver une réponse qui correspond à ce que tu viens d'écrire
Je pense qu'il y aura toujours ce genre de personnage :bravo: tu m'as devancé :pouce:
JEAN

10 nov. 2013

Chasser ou déraper, la question n'était pas là (même si d'un pt de vu technique ce n'est pas la même chose et on apprends quelque chose), et je n'ai pas trouvé cela pédant. L'intérêt de cette aventure et qu'elle se termine bien et aurais-pu être l'objet de gros dégats (sur le bateau), de blessure ou de traumatisme (de nuit et par 'tempête'), vu que l'équipière était peu expérimenté (au dire de santorin).

10 nov. 2013

N'oublie pas dans certains cas la Langue peut déraper aussi!!

10 nov. 201316 juin 2020

Sacré histoire racontée de telle sorte, qu'on en frissonne, on s'y croirait.
Bien content pour vous que cela se soit bien terminé.
Ce que ça m'inspire en second lieu : peut on alors vraiment dire, que cette calanque soit bien abritée des vents (fort) d'ouest?

10 nov. 2013

Bonsoir et aussi merci pour ce récit qui m' a rappelé beaucoup de souvenirs. Même configuration que toi dans une calanque à côté de Ciutadella et c'est l'aussière, enfin le rocher au qu'elle est était accrochée qui a lâché. Bref le bateau s'est retrouvé au milieu de la calanque toujours sur son ancre et on a attendu toute la nuit en veille.
Une remarque pour ce qui concerne l'aussière. Rien n’empêche de la frapper à l'avant puis de la ramener au taquet arrière avec un peu de mou comme cela tu peux la défaire du taquet et en la lâchant le bateau se retrouve tenu par l'avant avec l'ancre et cette aussière.
Ayant pratiqué ce genre de mouillage j'ai toujours mis l'aussière en double afin de pouvoir la récupérer soit sur un anneau soit sur un bout de chaîne que je fixe sur le rocher.
Bref tous ces mouillages sont de beau temps comme souvent les mouillages et ..... qu'est qu'on dort mieux au port (boutade)
Gilles

10 nov. 2013

Bonjour pendruig.
Une aussière frappé à l'avant du bateau comme tu l'expliques(qui vient en quelque sorte doubler le maintien de ton ancre) aurait laissé le bateau dans le lit du vent.Hors cette calanque est étroite. La partie gauche est interdite au mouillage maintenant. Il faut donc serrer à droite et laisser le passage au milieu pour toutes ces navettes qui organisent les visites. Cdt. Santorin

10 nov. 2013

Je vois toujours ces photos comme des cartes postales, avec un bateau mouillé dans une calanque étroit, proche des cailloux...

Eh ben, je pense que c'est magnifique sur une carte postale mais je n'y dormirais pas tranquillement.

Je préfère un endroit abrité, avec un bon fond, de la place pour s'échapper si nécessaire et peu de voisins...

11 nov. 201311 nov. 2013

Ce qui a de très caractéristique dans les mésaventures de mouillage qui heureusement se terminent généralement bien (ancre qui chasse ou décroche, bateaux au vent qui viennent se prendre dans votre chaîne, vent qui tourne et vous envoie dans les cailloux etc), c'est que c'est presque toujours la nuit que ça arrive.

Pour détendre l'atmosphère, deux petites anecdotes "gag" à ce sujet.

En 1997, nous étions mouillés, par 5 mètres de fond affourché avec deux ancres, au Cap Taillat, sous un bon coup de mistral F8.

"Tandis que nous achevons de dîner et que la nuit est bien tombée, je vois arriver un petit voilier, qui se dirige vers notre mouillage. Contrairement aux habitudes, il ne mouille pas contre nous, mais contre la falaise sous notre bâbord, pas loin de la goélette. Je trouve qu'il prend des risques, car le vent à viré au Nord et porte maintenant vers les cailloux. En tous cas au moins avec celui là nous serons tranquilles. Si j'avais su !!
Minuit sonne au clocher du village... Alors que nous sommes tous couchés et plus ou moins endormis, nous entendons un bruit de moteur et un choc contre la coque à tribord. Xavier gicle du carré et bondit sur le pont, à temps pour parer un nouveau choc du petit voilier en question. C'est un Evasion 25, . "Puis-je m'amarrer à couple de votre bateau ?" demande le skipper. "Certainement pas ! " rétorque Xavier, revenu de sa surprise, car Eole souffle à pleins poumons "Nous ne sommes pas au port, il faut aller vous mouiller un peu plus loin !" - "Je suis déjà mouillé" répond l'agresseur en relançant sa machine pour s'éloigner.
La suite coule de source, une de ses ancres engage le câblot de la Britany et le bateau se retrouve derechef contre notre coque. "Mais enfin vous ne pouviez pas mouiller plus loin" le tance vertement le capitaine de KOALA, vraiment pas content. "J'étais plus loin mais les ancres ont dérapées. Maintenant je ne sais plus que faire" répond le malheureux. Evidement ça change tout, il est dans la panade et il nous faut l'aider, d'autant que les rafales sont de plus en plus vicieuses. Tout seul il ne pourra pas s'en sortir.
Sur ce bateau, ils ne sont que deux et c'est un peu, voir beaucoup, le cirque. L'avant est encombré par une annexe de bonne taille posée en travers et les taquets se trouvent largement hors de portée de l'équipage ; heureusement il y a un bon moteur. Sur KOALA, toute la troupe des anciens est sur le pont et en opération. Nous tenons le bateau à couple et passons un cordage à l'équipière voisine, qui après un véritable parcours du combattant arrive à l'amarrer à l'étrave. Ils se retrouvent alors à 15 mètres derrière nous et nous pouvons nous occuper de l'ancre, qui est prise dans notre mouillage.
En tirant au guindeau, nous arrivons à tendre notre cordage et, non sans mal, ramener à l'étrave l'ancre fautive, une Fortress. Elle a bien abîmé le cordage, mais ce n'est pas le moment de faire un constat à l'amiable ! . Je la passe aussitôt sur l'arrière, avant de la renvoyer le plus loin possible. Nous demandons alors au skipper d'allonger son autre mouillage à au moins 35 mètres, puis de larguer le cordage qui le tient sur KOALA. Ceci fait, le bateau est mouillé environ 20 mètres derrière nous et cette fois ça tient. Dans le carré je trouve Anne hilare : "Tu as vu le nom de ce bateau ?" - " Euh non ! " - " Il s'appelle... INAPTE..." Sans commentaires ! Il est une heure du matin et temps de se recoucher, après avoir vérifié que le fameux INAPTE était toujours là."

Plus récemment en 2011.

Nous étions au mouillés dans la l'anse de Paulilles par 8 mètres de fond assez en arrière d'un petit voilier de 7 m mouillé près de la plage.
Dans la soirée la tramontane s'était levé et commençait à bien souffler.

.....alors que la nuit est tombée et que nous avons maintenant des rafales à plus de 25 nœuds, j’entends du bruit sur l’avant. Je sors en vitesse avec une lampe, pour trouver le petit voilier emmêlé dans notre mouillage à deux mètres de l’étrave. L’homme, qui est à la barre, donne des grands coups de moteur, un HB en puits, tandis que les deux jeunes enfants essayent vainement de remonter leur ancre, qui est engagée sous notre chaîne. Nous ne pouvons pas faire grand chose, si ce n’est de les éclairer et d’essayer de remonter un peu notre propre mouillage, ce qui évidemment ne change rien à la situation.
Finalement laissant les enfants dans le cockpit, l’homme va lui-même jouer les guindeaux et parvient ainsi à ramener son ancre à la surface accrochée à quelques 50 kg de ma chaîne. Je lui explique comment la libérer, car visiblement il ne sait pas faire et à 22 heures c’est chose faite et il peut s’éloigner. Il ne me reste plus qu’a finir de remonter notre ancre et retourner nous installer dans notre coin, car avec cette plaisanterie, qui a duré ¾ d’heure, nous avons reculé sur plusieurs centaines de mètres.
Une fois arrivés à peu près au même endroit, je remouille mes 40 mètres de chaîne; nous devrions maintenant être tranquilles. Et bien non, ce n’est pas le cas, car le petit voilier, qui tournait dans le secteur, vient se mettre 20 mètres devant nous pour remouiller à son tour. Je lui crie de ne pas se mettre là, car il va se reprendre dans notre ancre; sa réponse me laisse sans voix « Pourquoi, elle est devant votre ancre ? »

Finalement on en apprend tous les jours et comme le dirait Xavier « On nous l’avait pas fait encore celle-la ! ». Mais cette fois l’incident est évité et nous voyons l’équipage en question aller s’installer plus loin, avec une touée qui cette fois tiendra".

Nous n'avons pas encore fini de naviguer et aurons certainement l'occasion d'en avoir d'autres

11 nov. 2013

cap thalia est un paradis du mouillage :)
en été je peux passer des heures a regarder les gens venir y mouiller .... combien d ecapitaien d un jour d 'été

trop drole :)

moi je suis un enorme froussard du mouillage, si je ne triple pas mes securités je dors pas ..... j ai une ancre pour un boat deux fois plus grand que le mien et une grande longueur d echaine

ce qui m enerve le plus, les autres qui viennent se coller....

11 nov. 2013

Je ne suis pas du coin. Par curiosité, et pour situer cette aventure, j'ouvre Inavx et constate que cette calanque et les voisines sont siglées " mouillages interdits "
Pourquoi ?

11 nov. 2013

depuis quelques années des bouées ont été installées pour interdire le mouillage près de la plage.
Gilles

11 nov. 2013

Effectivement. Je pense que c'est depuis que les calanques sont passées en parc national. Il reste encore un peu de place pour mouiller. Pendant combien de temps ?. Cdt. Santorin

11 nov. 2013

Le cap taillat est un vrai paradis....(il y ete racheté par le conservatoire du littoral, il y a quelques années...).
Les deux principaux inconvenients.....un nombre considerable de bateaux à moteur qui viennent mouiller là (St tropez est à deux pas...), heureusement le site se "vide à partir de 17h30...
L'autre inconvenient c'est la houle qui rend le mouillage tres inconfortable....il faut mouiller...du bon côté !

11 nov. 2013

Bonjour Porquerolles.
Peux tu nous en dire plus sur le bon coté du mouillage à cap Taillat ?. Cdt. Santorin

11 nov. 201316 juin 2020

Voilà une carte de l'endroit.
Lors de l'aventure avec INAPTE, venant de l'Est, nous étions du côté de la pointe de Canadel.

11 nov. 2013

Une âme charitable pourrait-elle faire une petit schéma sur l'amarrage arrière qui revient à l'avant ?

Merci
Fab

11 nov. 2013

Pas besoin de schéma. L'amarre est frappé au taquet avant et passe par l'extérieur des balcon et filières pour venir à l'arrière, où on fait un tour mort sur un taquet.
Amarré par l'arrière c'est le taquet arrière qui tient et si tu décapelles le tour (arrière) le bateau viendra faire tête sur le taquet avant.

Marcel Bardiaux utilisait beaucoup ce système en navigation côtière, avec l'ancre à portée de main dans le cockpit.

11 nov. 2013

Le schéma permettrait de voir si, en décapelant le tour sur le taquet arrière, le bateau ne va pas se rapprocher des rochers plus qu'il ne le ferait tenu par son ancre en larguant l’amarre arrière. Il me semble que oui puisqu'on va se retrouver comme si on affourchait (avec une ancre remplacée par une amarre à terre).
En me relisant, oui il faut un schéma.

11 nov. 2013

Je ne vois pas trop le problème mais bon : le bateau est tenu par son ancre et une aussière ar. Le vent le prend par le côté, en lâchant l'aussière, le bateau va se mettre dans le vent par l'ancre, si l'aussière est aussi frappée à l'avant et avec suffisamment de longueur elle ne gênera pas son mouvement. Elle peut même aider un peu l'ancrage. Bien sur il faut que le bateau est la place de pivoter.
Dans tous les cas je préfère avoir une aussière en aller retour afin de la larguer si problème et avoir le plus de liberté pour les manœuvres du bateau.
Gilles

11 nov. 201316 juin 2020

La côte entre les 3 caps (Lardier, Taillat et Camarat) est superbe et...ouverte au sud.
Quand la houle est sud-est, il vaut mieux mouiller dans la baie de briande, face à la plage. Quand elle est sud-ouest , il faut "faire le tour" et mouiller de l'autre côté,(cf.photo) ou se trouve les batiments de l'ancienne batterie. C'est encore plus sauvage..sur de merveilleux fonds de sable.

11 nov. 2013

Bonsoir Koala
Je suppose que dans cette configuration on ne porte qu'une seule amarre à terre?
JPS
PS Merci a Santorin pour le récit qui ne manque pas d’intérêt.

11 nov. 2013

Santorin, ta mesaventure bien raconté et qui fout les jetons, donne une bonne leçon.
Le mouillage est un exercice plus delicat pour moi que de regler les voiles.
J'apprends beaucoups sur le sujet mouillage sur les forums.
Ce que j'en savais jusqu'ici :
-Plus une baie est abrité plus c'est un piege à rats en cas de bascule.
-Plus on est encaissé plus les vents peuvent surprendre.
-Le moteur est un équipement de sécurité indispensable sur lequel on doit pouvoir compter.
Que proposent dans un cas pareil les super-voileux sans moteur ?

12 nov. 2013

Ben non, si une baie est bien abritée, elle est bien abritée, donc de tt les vents.
Effet venturi.
Sans moteur (ou faible), tu intègres tt cela.

12 nov. 201312 nov. 2013

Avec un faible moteur, parfois tu restes en attendant le retour du beau temps (style 48 hs!!!).

12 nov. 2013

Je crois que les problèmes de santorin (sans vouloir donner de leçon) viennent du fait du mélange de deux types de fixation très différentes dans leur façon de réagir: s'ammarer sur la terre ferme et mouiller. Cela s'avère une source de problèmes de les mélanger. D'un autre coté, le fait d'être dans un endroit peu large justifie l'amarre à terre et qu'il soit partagé (avec le cata) le mouillage. Si il n'y avait pas eu le cata, plusieurs amarres à terre en étoile, centré dans la calanque et cela prenait un petit air d'Ushaïa...
Cela aurait -il été faisable au vu de la configuration?
L'autre effet pernicieux de cette histoire est l'etroitesse d'une calanque en fait-elle un bon abris en cas de vent fort? Théoriquement oui, mais la profondeur et l'etroitesse en font aussi un couloir pour un vent catabatique à effet local. Cela arrive également dans des baies à prioris abritées... par une montagne. Des couloirs de vents s'y forment et devallent dans le mouillage abrité. On passe de zéro, grand calme, apéro dans le cockpit à 30nds et cela dure juste quelques minutes (mais c'est long). Puis tout s'arrête, mais cela peut reprendre 2 ou trois fois dans la nuit (vécu en Corse, Antilles et Croatie). Il faut pour cela que le vent soit fort de l'autre coté de cette montagne.
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Cela me fait penser à des endroits des Antilles ou l'on mouille en guise de pendille pour culer à quai pour s'amarrer AR. Tant que le vent est dans le même axe tout va bien, mais si il oscille de 90°, c'est la beresina compléte, les parebattages s'écrasent, celui sous le vent soutient tous les autres, tous ceux qui sont là finissent par dégager, decrochent les ancres de ceux qui ne sont pas à bord, je jupes tapent sur le quai...
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@Papy_jame.
Les bateau mouillent l'ancre depuis que l'homme à inventé le bateau. Le moteur n'a rien à voir dans cette histoire, juste à alimenter un guindeau devenu de nos jours éléctrique.

12 nov. 2013

à propos de mouillages avec les autres, j'avoue avoir peché
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une nuit au mouillage avec du vent, pluie et tout (Sauzon au SE), on voit arriver un bateau avec homme et compagne, la grandvoile mal affalée qui fasseyait, bome qui bouge partout, etc, ils font un tour deux tours, on entend qu'il n'y a vraiment pas de tranquillité à bord, mais pas du tout limite panique, quand ils sont repassés à mon coté j'ai proposé "vous voulez vous mettre à couple un moment", il sont arrivés tout de suite, merci merci merci
"bon s'il y a des soucis et il faut bouger, il faudra se détacher tout de suite"
"ok pas de problèmes"
pendant la nuit je suis sorti pour jeter un coup d'oeil plusieurs fois, le monsieur est resté à l'extérieur sous la pluie toute la nuit. Le lendemain un fleuve de remerciements.
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C'est sûr je ne ferais pas cela tout le temps bien au contraire, mais bon parfois on voit des situations telles que c'est préférable de donner un coup de main plutôt que de sortir le manuel des glénans :alavotre:

12 nov. 2013

En même temps, tu aurais peut-être pu lui montrer, ou tout au moins identifier le problème (savait-il mouiller?). Là il a rien appris et a passé une nuit blanche...

12 nov. 2013

la largeur de la calanque d'en vau(excepté tout prés de la sortie vers le large) oscille entre 73m et 49m.....
en mouillant 30m de chaine "exactement au milieu" le bateau peut etre amené à décrire un cercle de 60 m de diamètre...soit un évitage inacceptable...meme si on est seul (mais d'ailleurs comment etre sur que l'on est et restera seul!??).....autrement dit 1 ou 2 amarres à terre sont quasi obligéés...et d'autant plus que il y a des bateaux déjà installés.....et donc ,si soit une bonne brise de terre,soit un vent synoptique(NW ,et,ou SE...pour en vau)se lèvent on est "pris par le travers",bloqués à l'avant par le mouillage et à l'arrière par la(les) amarres.....si possible et rapidement il vaut mieux dégager....(difficile si les bateaux sont sérrés à qqes mètres....et à condition qu'il n'y ait pas croisement d'un ou de plusieurs mouillages)
ces situations arrivent dans pas mal de petits ports de et mouillages des ionnienes et de croatie......de jour c'est déjà"merdique" ,de nuit....?!!
une bonne précaution:si possible amarres en double pour larguer au plus vite(on abandonne alors un bout et un mousqueton alu type escalade 1er prix fixés à terre)
certainement,mieux sont(malgré leur manipulation désagréable)des amarres en polypropilène flottantes(bout dans l'hélice)et légères....
à part à" l'autre bout du monde"...ou complètement hors saison...il n'est pratiquement pas possible de se fixer en toile d'araignéé dans un petit mouillage abrité....

12 nov. 2013

Bonjour 0491472506.
Bravo, tout est dit sur ce post. Cdt Santorin

12 nov. 2013

au temps ou Elbo(corse cote W)n'était pas interdit la nuit...nous mouillions dans l'axe,culions au plus prés de la plage..et 2 longues amarres fixéés "dans le sable"(pieux en bois...ou amoncèlement de gros cailloux..)...solution impossible à en vau,car sauf erreur,la zone prés de la plage est interdite au mouillage.....et ce d'autant plus que c'est passé en parc national.....

16 nov. 2013

Que de souvenirs....!!!! mais il était prudent de repèrer l'axe de sortie et d' en noter le cap devant la barre, au cas ou..!!

12 nov. 2013

"de jour c'est déjà"merdique" ,de nuit....?!! "
Il est clair (façon de parler) que l'obscurité ajoute à la difficulté de la manoeuvre échappatoire, quand on distingue les obstacles lorsque l'on est dessus!

Comme dit le dicton : "Tempête le jour, t'en chie la nuit"
(Bon ,c'est pas très poètique mais ça dit bien ce que ça veut dire)

16 nov. 201316 juin 2020

Salut Santomai !! Super ton récit, clair et précis : on voit que tu as eu de nombreuses réponses et encouragements, et cela va donner à réfléchir à plus d'un, à commencer par moi ! bravo à tous les deux pour le sang-froid et le courage dans cette galère. A bientôt sur le ponton, et bises à vous deux.

16 nov. 2013

Vous êtes mignon avec toutou sur les genoux de 'l'amirauté'.

17 nov. 2013

Instructif !
Quand je lis vos coups de vent brutaux en Méditerranée (sur différents fils), je me dis :
- on est bien en Bretagne (je vais me faire des amis :-)), la météo est en général prévisible et prévue
- vos paysages sont magnifiques !
- je me ferai inviter par des connaisseurs quand j'aurai l'intention de naviguer en Méditerranée.

17 nov. 2013

les bords de mer en méd avec des immeubles valent bien les bords de mer de bretagne avce leurs fausses vieilles baraques, en...lotissement.

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