témoignages/récits liés aux prévision météo

je me mefie des previsions comme de la peste..ecouter la meteo a la radio c'est tres dangeureux; si t'en veux une bonne en voila une mais j'en ai d'autres.
Fin novembre, retour des açores vers La Trinité avec un Trinidad (14.5m) de loc...mauvaise conception de l'etais larguable et impossibilité d'envoyer foc lourd et tourmentin.
Force4 au depart secteur ouest qui forcit d'environ 1 force par jour.a "l'entree" du golfe" (zone sole) au 6eme jour il y a force 10 SW et ces cons nous annoncent force 9 faiblissant , donc on est peinards, on reste avec notre GV seule 3 ris.. Dommage ça forcit encore et vers minuit on est a sec et il y a jusqu'a 80nds apparent( ouragan force 3), on va a 7 nds a sec. c'est pas tres manoeuvrant car on n'a pas de voile d'avant..
bon vers 3h du matin on fait un genre de galipette, je sais pas trop dans quel sens ( je dormais), toutes les verrieres du roof sont defoncées et on embarque un peu d'eau ( 1000-1500l ?).
Le bateau s'est vite redressé, rien de cassé sauf le circuit electrique , mais lle moteur n'est plus aligné on devra donc rentré a l'estime sans cartes( papier maché) et prendre le catway a la voile..

Ceci se passais je crois en 1985 ou 86..ce n'etait pas la premiere fois et ce ne fut pas la derniere que les previsionistes merdaient en grand, donc lors de mon tour du monde j'ai JAMAIS tenu compte des previsions( d'ailleur je ne sais plus comment capter la meteo) , et j'ai pas ete emmerdé!!!!
Si j'ai des sous je m'offrirai un fax meteo, mais la encore rien ne prouve qu'il n'y ait pas quelques erreurs.

Il semble que depuis 10 ans environ ils soient moins tarte ( les Albert Simon)

he oui , s'il vous plait un peu de sous monsieur, pour m'acheter un fax 3, pas cher...en attendant je regarde le ciel

Bonjour,

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
Heureux propriétaire d’un Jouët Caprice depuis peu, j’avais dû, de retour d’Espagne, laisser mon bateau à Gruissan à la suite d’une rupture de ressort de soupape sur le vaillant Couach BD1 qui me propulsait à 5 nœuds sur mer plate et sans vent.
Ayant obtenu les précieux ressorts ( eh oui, tant qu’à y être, autant changer l’autre en préventif… ) à Sète après quinze jours d’attente angoissée, je retourne à Gruissan en compagnie de mon fils et de mon beauf pour réparer et ramener le bateau à Frontignan.
Le Samedi se passe en partie le nez dans le cambouis, et nous décidons démocratiquement de se faire une petite bringue le soir et de ne partir que le Dimanche matin.
Branle-bas à 6h00, douche rapide et déjeûner au bistrot, méteo VHF: 10/15noeuds S.E pour la journée sur Lion. Bon. Simplement, l’aspect du ciel ne me plaît pas. Bleu profond, et un tout petit cumulus lenticulaire qui dérive paresseusement en direction du S.E. Je décide d’attendre Monaco radio en BLU aux alentours des 9 heures pour avoir une idée plus précise. Le quai d’accueil étant totalement à l’abri du vent, bien protégé par les hideux immeubles le bordant, l’équipage renâcle en pensant que le cerveau du capitaine subit encore les effets de la virée de le veille. Le gars qui parle du nez dans la BLU confirme: 10/15 nœuds S.E sur Lion. Mais cela ne me plait pas plus, le ciel a toujours cette couleur bleue particulière annonciatrice de coup de vent. De plus, le baro grimpe régulièrement. Je dis qu’on va aller faire un tour vers la plage ( qui est loin du port ) pour voir un peu comment cela se passe dehors, et je me fais jeter par mes équipiers en me faisant traiter de ceci-cela et on y va maintenant quoi merde, on a pas que ça à faire. Je cède, et on y va. Déjà, passé la capitainerie, ça commence à souffler un peu plus. On embouque le canal, et progressivement, le vent monte. Au milieu du canal, les étangs sont gris crêtés de blanc, et les tamaris saluent bas. Vent arrière, l’anémo BEN fait des sautes à 30/35 nœuds. En arrivant dans l’avant-port au niveau des jetées, la mer brille couleur acier et l’horizon fait des bosses. On sent bien les rafales, et là, je dis qu’on va peut-être faire faire demi-tour et attendre de voir comment tout ça évolue. Bizzarrement, tout le monde est d’accord. Sauf le bateau. Face au vent et au courant, il recule. Et là, on se rend bien compte que ça buffe vraiment. Bon, ben, pas le choix. 2 ris et foc 2, et on y va. Le bateau est dur à la barre et gîte exagérément. 3éme ris et tourmentin. Là, ça va. Sondeur en alarme sur 6m, la mer est plate, le bateau n’est jamais allé aussi vite. L’aiguille de l’anémo reste bloquée en butée pendant plusieurs secondes dans les rafales. Mais il fait beau et tout se passe bien.
11heures, VHF, appel sécurité, avis de coup de vent force 10 sur le littoral de l’Aude. Bande d’enfoirés, juste maintenant, vous réagissez ?
Nous ne sommes jamais allés aussi vite de Gruissan au Cap d’Agde, le vent mollissant bien après le cap. Enfin, il restait quand même 30/35 noeuds, mais après ce que l’on venait d’avoir, rigolade.
Cela m’a quand même appris qu’aller vers l’Est au départ de Gruissan par forte tramontane était finalement assez amusant, et que la météo était moins efficace que le bon vieux sens marin. Et aussi qu’il faut prendre ses décisions tout seul, même si la démocratie en prend un coup.
Quant à la météo, je n’ai pas l’impression qu’elle soit aujourd’hui beaucoup plus fiable, hormis que le principe de précaution étant maintenant la règle, c’est l’inverse qui se produit. On annonce le diable et son train, alors qu’il y a une gentille petite brise, avec pour conséquence qu’on transpire au port au lieu de s’éclater en mer.

Merci beaucoup pour vos témoignages!
naviguer il y a plus de 20 ans donnait pas mal de surprises au niveau des prévisions, qui n'étaient de loin pas aussi développées que maintenant.
Je serais intéressé à avoir des récits liés aux méthodes de prévisions actuelles.
(vous pouvez me répondre en message privé...)

Personnellement, je ne pense pas que l'on puisse généraliser pour conclure à un manque de fiabilité de la MTO en extrayant quelques cas particuliers datant parfois de plusieurs décennies où des phénomènes locaux ponctuels. D'énormes progrès ont été faits quoiqu'on en dise et il me semble que les vrais professionnels (aviation civile, marine marchande, Royale, pêche, agriculture, bâtiment...etc.) ne partagent pas ce genre de conviction. D'ailleurs vous pourrez noter en ce qui concerne la MTO générale que ces dernières semaines toutes les alertes étaient précises et justifiées. Cela m'a d'ailleurs interloqué quand à la TV j'ai vu des gens râler dans leur voiture car prisonniers de la neige alors qu'ils avaient été prévenus depuis au moins 48 H du phénomène. Mais, chez nous, c'est toujours de la faute des autres...