Techniques d'échouage avec béquilles

béquilage tranquille ....
le tout comme toujours en navigation est l' ORGANISATION et la PREPARATION !
avant de ne plus avoir d'eau sous la quille et à l'arrêt de préférence, fixer les béquilles au bordé, ajuster et souquer ferme les 2 gardes AV et AR (à l'arrêt il y a + de chance que les B. soient bien verticales).
Faire route tranquillement à vitesse réduite sur son lieu de muillage (attention, le comportement du batreau peut être un peu perturbé par ces corps étrangers dans l'eau).
Attention également à la nature du fond: sable dur= pas d'enfoncement, vase = enfoncement profond ).
A ce sujet des patins amovibles de surface variée (en bois par ex) boulonnés rapidement sur les pieds de B. peuvebnt permettra de s'adapter au sol.
Bon courage, il y a tellement de petits échouages extra !

Effectivement,
tous les articles et les avis sur le sujet convergent dans le même sens concernant l'attention préalable qu'il faut porter
1) à la nature du sol :
- roches et cailloux évidemment contre-indiqués,
- vase : se méfier ... quitte à préférer un échouage sans béquilles (à flanc)
- sable dur et/ou petits galets : idéal
2) aux conditions du mouillage (calme à l'arrivée mais aussi au départ ...)

Les divergences portent plutôt sur la méthode d'approche : béquilles installées avant l'échouage ou après l'échouage, ancre AR mouillée au préalable ou pas.

Le Cours des Glénans (édition 1990, page 632) préconise la méthode suivante :
- mouiller à l'arrière aussi loin que possible du rivage
- échouer avec une bonne vitesse (2 noeuds ?!) et une bonne gîte afin que le bateau s'immobilise de suite (pour planter dans le sable ?)
- Si on n'est pas arrivé assez vite, porter une ancre sur l'avant pour maintenir l'avant
- Ensuite et seulement on installe les béquilles (on peut même éventuellement attendre un peu que la mer baisse pour éviter que le bateau ne tosse sur ses béquilles.
- Pour enlever les béquilles d'après ce même manuel, il ne faut pas attendre s'il y a du ressac que le bateau bouge mais enlever les béquilles dès que l'aileron est submergé (le bateau flottant alors sur un flanc)

Que pensez-vous de cette méthode "préconisée" dans le cours version 1990 des glénans. Elle n'est certainement pas adaptée au cas d'une câle de carénage (arrivée avec de la vitesse sur une cale en béton ...) mais l'est-elle dans le cas d'une zone sablonneuse ?

prévoir..
il vaut mieux tout prévoir :
le coef, sinon échouage + long que prévu
la météo
les courants
connaître les fonds
être là qd ça pose et se relève
savoir virer la béquille entrain de flancher
centrer les charges, sur un petit bateau, il faut rester au centre
savoir comment pose le bateau en fonction du fond (dur ou mou)
éviter les endroits où les gens recherchent les vers (à Sauzon y en a qui creusent autour des béquilles les s...ds :lavache: )

Bref il faut assurer un max. Maintenant l'échouage Glénans, c'est pour la plage et éviter le ressac; qt à arriver gité, dûr la pose des béquilles sur un 8m côté gite.
J'ai tj béquillé en zone abritée; posé une ancre, puis l'autre (AV ou AR ça dépend du vent et de la capacité à faire AR), puis posé tranquille les béquilles, la sieste et puis l'apéro qd ça pose pour avoir l'esprit alerte... :alavotre:
les fonds de vase sont "posables" car à un moment, c'est dûr, sinon ce sont des sables mouvants et là : :non:
de tte façon si on est le seul bateau, eh bien vaut mieux rester à flot si on ne connait pas et se méfier des bouquins (un peu, y disent pas que des bétises)
les hauteurs d'eau se calculent, les heures aussi, la règle des 12èmes est suffisante, c'est tt bon.
savoir si le bateau pique du nez, ou l'AR sur fond mou (profil du lest en général plus fin à l'AR)

bref faut anticiper un peu, bien connaître les lieux et son bateau, demander aux voisins...

pour anecdote, à Sauzon, derrière le 2ème môle à gauche, on peu se poser; 2 jeunes dames sur vieux bateau de pêche rénové nickel s'amarrent en bout, pose béquille, règlent les amarres (trop courtes) et s'en vont tirer une bordée :aurevoirdame: . Posé juste devant, à 2H du mat un boucan de flotte et de "on étale" me fait sortir pour voir ces dames essayer de "vider" le bateau. A 5 on a essayé, mais rien, il est resté au fond, je n'ai pu voir que le haut du moteur, ses manos en laiton et autres tubes en cuivre le tout rutilant; quel dommage. En bout de môle, c'est (c'était) plein de parpaings, les bordés en bois n'ont pas résistés. Sûr que si elles avaient été là ça n'aurait pas changer gd chose mais au flot, on aurait pu faire qque chose avant qu'il ne soit coulé.
alors un conseil, rester à bord qd ça pose, c'est primordial.
et bon courage pour le 1er échouage, prendre un tranquilisant, c'est pas mal.
à+