Shape des bords d'attaque des quilles

Bonjour
Bord d’attaque des quilles, sur les aires de carenage les dispersions de formes sont telles qu’on en arrive à se demander si tous les bateaux naviguent sur le meme fluide. On sait que les pressions maxi s’exercent sur le bord d’attaque, alors si on grattait de la perf la dessus !?
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Comparatif avec un petit avion de tourisme :
Bord d’attaque diametre 10cm, vitesse 200km/h, corde milieu de l’aile 1m
Quel equivalent pour une quille de meme corde pour un canot à 6nds ?
Viscosité de l’air à petite altitude 1000fois plus petite que sur l’eau : Soit 10cm/1000= 1mm
L’avion va à 200 km/h le canot à 11km/h forces au carré de la vitesse. 200/11= 18
diametre bord d’attaque quille équivalent avion : 1*18= 18mm
MAIS un avion prend des angles d’incidence au decollage importants pour une portance garantie disons plus de 30°. Un canot à une derive maxi d’environ 15° Donc à diviser/2 soit
18/2 = 9mm.
C’est à peut pres ce que j’ai constaté sur un Oceanis, voile d’environ 1m de corde.
Y a t’il une erreur !?
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MAIS une quille doit elle vraiment avoir une portance par alongement de l’extrados !?
Une roue avant de velo dirige le velo là où l’exige son incidence. Cette roue à une trainée, elle derive certainement microscopiquement, mais elle ne genere pas de portance. Dans les virages les 2 roues generent une force antiderive, mais pas de portance.
Sachant que la portance n’est pas generée, QUE par l’augmentation de la longueur de l’extrados par le decalage du point d’arret :
J’ai shapé ma quille en pointe et à ma grande surprise je cape pareil qu’avant :
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Alors à quoi sert le bord d’attaque classique rond avec un point d’arret du flux ?!
:reflechi:

L'équipage
15 mai 2015
16 mai 201516 juin 2020

Impossible de résumer en quelques lignes le contenu que le manuel le plus connu (Principles of Yacht Design, Larsson & Eliasson (& Orych), 4ème edition, 2014) sur le sujet déroule en 38 pages...
Voici quelques données pour te metttre l'eau à la bouche...
1 - Pour les profils classiques, la portance (lift) est relativement indépendante de la forme jusqu'à un angle d'attaque d'une dizaine de degrés (image 1)
Concernant la trainée (Drag)
2 - une forme effilée (épaisseur sur corde = 9%; 63-009 et 65-009) diminue la trainée pour les angles d'attaque faibles (environ 2%), mais l'augmente pour les angles plus importants par rapport aux formes plus épaisses (21%, 63-021 et 65-021)
La position du max de l'épaisseur (différence entre série 63 et série 65) n'a que peu d'influence. (Image 2)
3 - La 'vieille' série NACA à 4 chiffres (0009) à bord d'attaque épais a une trainée plus élevée aux angles très faibles mais elle augmente plus lentement aux angles plus élevés (image 3)
4 - Pour un angle d'attaque nul, la trainée de la série 65 est inférieure à celle de la série 63 et surtout à celle de la série à 4 chiffres quelle que soit l'épaisseur (image 4)
5 - Pour répondre à ta question sur la forme exacte du bord d'attaque
le profil "classique" (a) a toujours une trainée plus faible que le même profil général (épaisseur; position du max) avec un bord d'attaque plus pointu (sharp) (b) ou plus épais (blunt) (c). La portance est pratiquement la même, mais l'angle de décrochage est bien plus faible pour un profil trop pointu (b). C'est évidemment pour ces qualités que ce sont les profils 'classiques'...

En un mot, lorsque on réduit trop la trainée de la quille quand le navire avance tout droit dans l'eau (au portant), on l'augmente fortement quand le bateau se déplace 'en crabe', au près...
Il faut choisir... (et j'ignore personnellement l'angle de dérive de mon bateau au près !!! je pense qu'il est plus proche de 5% que de 15%)
Il n'y a aucun intérêt à modifier le bord d'attaque d'un profil 'classique'. Reste à savoir ce que chaque architecte naval à choisi pour son bateau.
Il faut sortir ses outils de mesure...

PS1 le rayon du bord d'attaque (en % de la corde) (image 6)
PS2 Le tableau des coordonnées pour les profils 0010, 63-010 et 65-010
(image 7)
PS3 (Sauf erreur de ma part), le nombre de Reynolds pour une quille dans l'eau est tel que l'écoulement est dans le domaine turbulent... Il n'y a donc pas de différence entre une aile d'avion et une quille de bateau de ce point de vue.
Pour mon Sunshine, je calcule un nombre de Reynolds de 4,21E+06 à 6 noeuds pour la quille, bien au dessus de la transition entre écoulement laminaire et turbulent...

16 mai 2015

Grand merci Phytheas , je dois regarder tout ça de plus pres.
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Pour l'angle d'incidence de ta quille c'est Facile :
-Tu te mets au pres, avec une ligne de traine, il suffit de regarder l'angle du fil à l'axe du bateau. (C'est la methode la plus rapide et à toutes les vitesses.)
-Tu fais du pres à 90° compas bord sur bord, tu regarde ta trace GPS.
le diferenciel te donne l'angle d'incidence. Je dirais environ 10° pour mon canot.
Cordialement

16 mai 2015

Salut,
Juste une remarque sur tes données concernant les profils d'aile d'avion. Une incidence max de 30° est totalement irrealiste. En général, le Cz max est obtenu pour des angles de l'ordre de 12°, et à 15°, les filets d'air décrochent et le Cz s'éffondre.
Bons calculs
Polo

16 mai 201516 juin 2020

Tout à fait d'accord
Et cela est vrai pour les quilles aussi
Voir sur ce graphique le coefficient de portance (Cz, noté ici Cl) en fonction de l'épaisseur pour 3 séries classiques (4 chiffres, 63 et 65). L'angle (incidence) de décrochage (Stall angle) est donné en fonction de l'épaisseur
Le nombre de Reynolds est de 3E+06, valeur totalement réaliste...
Par exemple, pour une épaisseur de 12%, l'angle de décrochage est de 12, 14 et 16° pour les séries 65, 63 et 4 chiffres respectivement.

16 mai 2015

D'autre part, je doute fort qu'une quille travaille à Cz max car le Cx est alors très important. La composante vélique orientée vers l'avant étant assez faible, je pencherais plutôt à vue de nez pour une optimisation pas loin de ce qu'on appelle la fnesse max, soit un rapport Cz/Cx maxi. sur un avion, en écoulement non compressible, elle est obtenue pour des incidences de 4-6 degrés.
Mais clairement, sur les diagrammes tu peux voir clairement que la trainée de forme, à incidence nulle est plus faible avec des profils minces, mais augmente dramatiquement plus vite que sur les profils épais quand l'incidence augmente.
Quant à la portance, elle sera significativement plus faible à incidence égale.
Bonnes cogitations
Polo

16 mai 2015

Oui et non...
On ne peut pas prendre comme sur un planeur le critère de la finesse max, c'est à dire le rapport Cz/Cx maxi. Il ne s'agit pas d'allonger la distance de vol.
Il faut à la fois un Cz fort en valeur absolue pour éviter le dérapage au près (dérive) et lors des virements et un Cx faible en valeur absolu pour gagner en vitesse.
Comme ces deux critères sont incompatibles, un architecte peut privilégier l'un ou l'autre de ces aspects: vitesse (au portant par exemple) ou cap au près, ou tenter de trouver un compromis...
Dans leur yacht modèle (YD-40), Larsson et Eliasson combinent un profil 63010,5 à l'arrière et un profil 65017,5 à l'avant.
Car il faut aussi songer au fait que plus une quille est fine, moins elle est lourde, ce qui peut compromettre la stabilité (à moins d'augmenter le tirant d'eau !!!)

16 mai 2015

Oui, bien d'accord. Y a un compromis à trouver. Et une optimisation à étudier.
Les quilles avec des trims, ça existe encore?

16 mai 2015

J'ai constaté sur mon canot que l'angle d'incidence depend de l'allure.
Au bon plein je serais vers les 5 ou 6° et au plus pres (moins de vitesse et + d'effort lateral) 12% voir 15° au pire.
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Connaissez vous ce site , où on trouve d'exellentes explications sur des theories differentes voir contradictoires(attention c sur 3 chapitres ):
foils.wordpress.com[...]nce-13/
.
On y trouve un chapitre pour passer au dessus de 50nds : Le bord d'attaque doit etre en pointe.
Cordialement

17 mai 201517 mai 2015

Depuis plus d'un siècle (Kutta 1902 / Joukovski 1906) il n'existe plus qu'un seul modèle rendant compte de la portance d'une aile.
Si nous avons quelques intuitions sur la mécanique des déplacements "en ligne droite" (le théorème de Bernouilli par exemple est un déplacement en ligne droite, et encore ! si en naviguant, un vis tenant l'antenne VHF en haut du mât se détache, tombera-t-elle au pied du mât (oui) ou plus vers le cockpit parce que le bateau continue à avancer pendant sa chute (non) ?), nous n'en avons aucune pour les "déplacements courbes" (la (pseudo) force centrifuge, qui n'existe pas; la (pseudo) force de Coriolis qui explique pourquoi le vent qui tourne en sens anti-horaire autour des dépressions de l'hémisphère Nord; sur un terrain de sport, une grande majorité des docteurs en physique testés ont fait un mouvement circulaire du bras quand on leur a demandé de lancer une balle de manière à contourner un obstacle: or la balle va en ligne droite dès qu'elle a quitté la main, et ne poursuit pas le mouvement donné contrairement à notre intuition...
Pour le cas de la portance d'une aile, il faut faire confiance à des principes physiques et aux équations qui les traduisent, sans "voir" intuitivement ce qui se passe. Le calcul de la portance par la notion mathématico-physique de "circulation" n'a rien d'intuitif, mais les performances des Airbus, Boeing et autres Rafales ne laisse planer aucun doute sur la validité de ce modèle...

17 mai 2015

Les détails des tourbillons sont difficilement modélisables quel que soit le domaine de la physique (météo, océanographie, astrophysique...) ! :heu:

17 mai 2015

Bien d'accord, mais les écoulements tourbillonnaires marginaux recèlent encore de grands mystères et sont difficilement modèlisables.
Polo

17 mai 2015

Il demeure un peu de mystère et de poésie dans cet univers, et c'est tant mieux!

est ce que le profil du bord d attaque joue sur la stabilite de route ?

17 mai 2015

Oui et non
Oui: La stabilité de route dépend de la distance entre le centre de poussée des voiles et le centre de 'résistance" (latéral) (= portance) de la quille qui amplifie plus ou moins (selon cette distance) les variations de cette poussée et de cette résistance à la suite d'une rafale ou d'une vague 'poussant' latéralement sur la coque...
Non: une modification du seul profil du bord d'attaque modifie trop légèrement la portance pour que l'effet soit sensible

et, est que le profil general de la quille influe sur la stabilité de route au portant ,genre une quille plus epaisse donne plus de stabilité qu'une quille plus fine ? :-)

17 mai 201516 juin 2020

La réponse est non. Les seuls bateaux stables au portant sont les bateaux à quille longue (exemple au hasard les Colin Archer, en fait tous les voiliers jusqu'aux années 50 au moins). Le centre de résistance hydrodynamique était au niveau ou même DEVANT le centre de poussée vélique, à l'inverse des voiliers 'modernes'. Le Spray de Joshua par exemple n'avait pas de pilote automatique et avançait droit à toutes les allures. Mais il était très peu manoeuvrant, à l'inverse de nos bateaux modernes qui virent et empannent très facilement, car instables par construction (centre de poussée vélique DEVANT le centre de résistance, surtout que le centre de poussée vélique est décalé sur un côté au portant)
Changer l'épaisseur de la quille ne changera pas vraiment la position du centre de résistance.
Un architecte dessine une quille pour satisfaire des tas de contraintes
- poids (= volume * densité du matériau (acier / plomb)), position du centre de gravité le plus bas possible (dont torpille) pour assurer la stabilité contre le chavirage,
- tirant d'eau voulu (hauteur de la quille)
- position longitudinale, mais aussi longueur de la quille pour assurer une distance raisonnable entre les deux centres de forces pour l'instabilité de route (voulue)
puis seulement à la fin, éventuellement
- épaisseur pour assurer le meilleur près possible (quille = dispositif anti-dérive) et la moindre trainée (vitesse maximale). Mais comme le volume, la hauteur et un peu la longueur sont déjà contraintes, il n'a pas grande liberté de le faire...

PS
1 - Position du centre de résistance hydrodynamique dans Larsson et Eliasson.
On l'ESTIME à l'intersection d'une ligne à 25% du bord d'attaque en haut et en bas de la quille, et d'une ligne horizontale à 45% du tirant d'eau.
2 - Position relative des deux centre de forces (CLR (quille) et CE (voiles)
Distance (lead) en % de la longueur à la flottaison; de 5 à 9% pour les gréements en tête, 3 à 7% pour les gréements fractionnés
3 - Pour les architectes qui utilisent la différence entre le centre GEOMETRIQUE de la coque immergée-quille-safran (geometric CLR ou CD) et la centre de poussée vélique (CE ou CV), la distance est de 18% en moyenne de la longueur à la flottaison. Mes stats à partir des essais de la revue 'Bateaux'

17 mai 201516 juin 2020

Les statistiques données plus haut pour les voiliers modernes sont mesurées sur plan. Elles conduisent bien, empiriquement, en condition dynamique à un quasi alignement des forces (quasi, car un architecte souhaite le plus souvent un bateau légèrement ardent = qui à tendance à lofer un peu au près).
Pour les bateaux 'anciens' à quille longue, on pouvait lâcher la barre à toutes les allures sans que le bateau ne dévie vraiment de son cap

Exemple: un exemple typique de CE geométrique (voile) calculé par Dixon Kemp dans son manuel d'architecture navale de 1897.
A comparer avec la position du CLR (résistance) hydrodynamique d'un bateau à quille longue

18 mai 201518 mai 2015

Merci pour ce post très intéressant, et le schéma de Claughton, dont j'avais oublié l'existence
Voir
www.hiswasymposium.com[...]013.pdf
Mais cette affirmation est trop forte:
"Pour la stabilité de route, ce n'est pas la position du CLR qui joue, mais ses variations en fonction de la gite ou dérive"
La position du CLR joue bien un rôle
On remarque d'abord que pour les quilles longues, le CLR hydrodynamique (celui qui compte !) est très en avant du CLR géométrique selon les travaux expérimentaux de Nomoto, alors que ces deux positions sont beaucoup plus proches pour les bateaux à quille étroite et profonde.
Si j'interprète correctement le graphique de Claughton (qui concerne d'ailleurs un bateau à quille mi-longue placée très en arrière, différent de celui de Nomoto), le CLR est estimé très en avant. Le CLR serait à seulement 15% (en terme de LWL) de la proue pour une force latérale de 10 kN (1 tonne)
The shallow draft yacht... has lift divided more evenly
between hull and keel, and the greater contribution from the hull and it’s associated “Munk” moment holds the CLR forward"
C'est bien selon moi parce que le CLR reste devant le CE (voile) malgré son recul avec l'augmentation de la force latérale que ce type de voilier a une bonne stabilité de route
Si une quille longue à des avantages (dont la stabilité de route), elle a des inconvénients:
Tu cites l'absence d'auloffée. Mais il y a aussi le manque général de manoeuvrabilité, qui peut induire des manques à virer, et le poids bien plus élevé pour assurer une position basse du centre de gravité (comparer avec les dériveurs intégraux à lourde semelle)

18 mai 201518 mai 2015

Je ne veux pas prolonger cette intéressante discussion car je suis au bout de mes connaissances. Mais il y a quelque chose que je n'ai jamais compris. Pour qu'il y ait rotation liée à un couple, il faut un axe de rotation. Où se trouve cet axe de rotation ?. Intuitivement, entre le CE et le CLR pour un voilier moderne. Mais pour un voilier à quille longue ?
Je me demande si un voilier à quille longue n'est pas stable sur sa route car il se comporte comme un girouette... Mais ce n'est qu'une intuition
Le scénario que tu décris (stabilité simplement liée à la nullité du couple) me semble bien idéal: Sur un voilier à quille longue, le CLR reculerait toujours( par miracle) de la longueur exacte pour annuler le couple de rotation ?
Mébon, je n'ai aucun scénario alternatif...
:goodbye:

17 mai 2015

Y a un truc qui m'échappe là.

Mettre le CLR trop en avant par rapport au CE a toujours créé un bateau ardent, quelque soit l'époque et la quille.

En conditions dynamiques, CE et CLR réels sont alignés avec les vecteurs forces sinon, ça crée un moment, et le voilier finira toujours par changer de cap.

18 mai 201516 juin 2020

Pour la stabilité de route, ce n'est pas la position du CLR qui joue, mais ses variations en fonction de la gite ou dérive. Dans le schéma de Larsson Eliasson, si la gite passe de 2 à 6°, le CLR recule pour une quille longue. Même schéma joint de Claughton, ou le CLR quille longue recule si l'angle d'incidence augmente. Et c'est ce qui fait la stabilité de route.

Mais le problème de la stabilité de route, c'est que rien n'est gratuit. Un bateau stable sur sa route au près ne va pas loffer dans une risée et dans le pire des cas faire faseyer les voiles, mais va rester droit sur route et encaisser la risée en gitant nettement plus.

Autre point à considérer : une quille aileron s'apparente quand même à une aile d'avion, fixée sur un fuselage. Et donc pratiquement toutes les études aérodynamiques financées par la deuxième guerre mondiale (NACA entre autres) peuvent s'appliquer avec pas trop de mauvais résultats.
Une quille longue : NON. les interaction quille coque, le très faible allongement (corde plus grande que envergure) fait que RIEN ne marche simplement.

Et aujourd'hui, ça coute beaucoup moins cher d'étudier une quille "aile" et un pilote auto que d'étudier une quille longue qui pourrait se passer de pilote.

NB les "anciens" voiliers avaient non seulement une quille longue (avec une grande amplitude de variation CLR, mais aussi un plan de voilure énormément étalé en longueur avec clinfoc foc trinquette et artimon ou tape cul, qui permettait aussi de faire varier le CE de façon importante. Et avec l'expérience, en fonction de l'allure et du vent, on pouvait avoir, après bien des tâtonnements et essais, une combinaison de voilure qui faisait que le bateau était stable sur sa route.

Aujourd'hui, je répète, la solution la moins chère, et de loin pour faire la même chose est un gréement marconi GV + foc, une quille aileron et un pilote auto...

18 mai 201518 mai 2015

"C'est bien selon moi parce que le CLR reste devant le CE (voile) malgré son recul avec l'augmentation de la force latérale que ce type de voilier a une bonne stabilité de route".

Non. Je ne crois pas.
Déjà, les CE CLR géométriques ne sont que des conventions faciles à calculer destinées à comparer des bateaux en eux. Seuls comptent pour de vrai les points hydro/aérodynamiques.

Et pour le voilier aille droit, il n'y a qu'une seule possibilité : les CE aérodynamique et CLR hydrodynamique sont alignés sur les vecteurs.
Et ça, c'est vrai quille aile ou quille longue.

Pour la stabilité de route, s'il y a une risée, le voilier va giter. Le CE (sur les voiles) va reculer. Si le CLR ne recule pas lui aussi, il va y avoir un moment qui va s’exercer sur le voilier et il va tourner (lofer).
Dans le cas d'une quille aile, le CLR réel va se déplacer mais très peu. Il va falloir tirer sur la barre pour faire reculer le CLR réel pour que le voilier aille droit.
Dans le cas d'une quille longue, sous l'effet de la gite, le CLR réel va reculer tout seul sans qu'on lui demande rien, et le voilier va aller tout droit sans qu'on touche à la barre.

Le problème est trouver le dessin de carène ET plan de voilure qui fait que la perturbation qui bouge le CE fasse AUSSI bouger le CLR dans le mêmes conditions.

17 mai 2015

Une différence entre une aile d'avion et une quille, c'est qu'une quille est beaucoup plus souvent en décrochage qu'une aile d'avion (pas de voltige). En sortie de virement de bord, ou par tout petit temps.

Donc l'angle de décrochage compte, et surtout en combien de temps et avec quel angle la quille peut "raccrocher".

17 mai 2015

"une quille est beaucoup plus souvent en décrochage qu'une aile d'avion....virement de bord"
Tout à fait vrai... Donc, il faut une bonne portance, ce qui exclut (ou devrait exclure !) les "tôles" d'acier...

18 mai 2015

Tres tres interessant tout ça.
J'apprends pleins de trucs.....Pour en revenir au sujet de départ :
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Par contre je n'ai toujours pas l'ombre d'une explication, du pourquoi un bord d'attaque avec une arrete suffisamment angulée pour separer le flux à tous les angles d'incidences "normaux" et offrir une epaisseur rapidement consequente augmenterai la trainée.
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Même si J'admets qu'un bord d'attaque rond permet d'augmenter la longueur de l'extrados en fonction de l'incidence ,et augmente la portance.
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D'autant qu'on lit ici où là que pour passer les 50nds il faut un bord d'attaque pointu pour eviter une surpression et une onde de choc ,creeant en consequence de la cavitation dans la phase de détente de l'eau ( passé le maitre bau).
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Je n'ai rien trouvé la dessus en supposant que je ne cherche pas la portance mais la plus faible trainée.
Quel est votre avis ?
cordialement

18 mai 2015

J'avoue que je ne sais pas répondre à tes questions
pour la première, il faut sans doute une forme arrondie du bord d'attaque pour que le flux d'eau ne se décole pas trop vite de l'extrados (début de la turbulence): plus le décollement est retardé, meilleure est la portance, mais plus la trainée augmente.
Si tu cherche la plus faible trainée, alors il faut que la turbulence démarre près du bord d'attaque, c'est le rle des aspérités des balles de golf pour augmenter la portée en diminuant la trainée.

18 mai 201518 mai 2015

Pour l'explication des lois de la nature, s'adresser à Dieu ... :langue2:

Perso, je me borne à constater.

NB je me demande dans quelle mesure il n'y a pas un problème de surface / aire. Un bord d'attaque pointu aura une plus grande surface qu'un arrondi.

18 mai 201518 mai 2015

La dernière trouvaille, imiter les nageoires de la baleine à bosse (pour l'explication voir le V&V de juin)
Kouyoujian (orthographe approximative) s'en est inspiré et, d'après l'article, ça marche : il faut mettre des bosses sur le bord d'attaque

18 mai 2015

En modèle réduit on a utilisé des turbulateurs pour améliorer les performances des profils. clap54b.free.fr[...]fil.htm
Donc petite question : des tests similaires ont t-ils été fait sur les quilles ?
jac

18 mai 2015

Perturbateurs: sur les maquettes de bateaux destinées au essais en bassin, on utilise du sable collé sur la coque et la quille. Sinon, le nombre de Reynolds faible en raison de la petite taille indique que la viscosité de l'eau (ou de l'air) joue un grand rôle et provoque une trop forte trainée. Rendre l'eau (ou l'air) plus turbulent réduit la trainée.
C'est le contraire qui se produit quand les dimensions sont plus grandes. Il faut la surface la plus lisse possible (demander aux régatiers)

18 mai 201518 mai 2015

Voilà ce qui arrive quand on lit ce que des amateurs pleins de bonnes intentions mais incompétents techniquement écrivent.
Confusion entre aile réelle et aile de maquette.
Relire mon post précédent...
"il faut reculer au max le point de début de turbulence, pour réduire la trainée"
NON !!!
Pour une aille/ quille réelle, assurer un écoulement laminaire le plus loin possible vers le bord de fuite augmente la portance mais aussi la trainée.

19 mai 201516 juin 2020

La trainée augmente car elle dépend de la surface sur laquelle l'écoulement est laminaire. Un écoulement turbulent génère moins de résistance par unité de surface.
Ne pas confondre turbulence au dessus d'une surface et tourbillons (vortex) se détachant du bord de fuite. Ces tourbillons sont minimes (sauf à l'extrémité inférieure de la quille), car le bord de fuite a une très faible épaisseur...

En outre, cette discussion sur la trainée de la quille me semble un peu irréaliste.
Voici (image 1) le graphique des diverses sources de résistance PAR FRICTION à l'avancement (pas la résistance totale qui inclut la résistance de vague) pour mon Sunshine (9,4 m à la flottaison) (attention unité en N, à diviser par 10 (en fait 9,81) pour avoir des kg)
A 7 N par exemple, la résistance de la quille est de l'ordre de 100 N, par rapport à 400 N pour celle de la coque. En supposant même que l'on puisse la réduire de 10%, ce qui n'est pas négligeable, on gagnerait 10 N sur un total de 550 N, moins de 2%.
Pour information (image 2), voici la résistance totale (avec donc résistance de vague et résistance aérodynamique par vent nul, sans inclure l'effet éventuel de la gite et du clapot) en N. A 7 N la résistance totale est de 1440 N.
La résistance par friction de la quille n'est que de 7% du total, et une réduction de 10% correspondrait à 0,7 %

Oups : erreur dans la légende de la figure 1 (N et pas kg), corrigé image 3

19 mai 2015

Il y a quand même des canots ordinaires qui avancent bien mieux que d'autres, il y certainement de bonnes raisons, en dehors de berniques collées à la coque depuis 2 ans pour certains, ou à l'inverse de coque poncée amoureusement au 800 à l'eau.
Cordialement

19 mai 2015

"Le déplacement"
Oui, c'est tellement évident que je l'avais oublié !!! :-(

"Nulle part dans toutes les séries Delft on ne tient compte du profil de quille"
Ca n'est normal: Ces coeff servent à calculer la résistance de vague.
La quille intervient dans le calcul de la résistance de friction (à partir d'une longueur 'significative', par défaut 14,5 % de la longueur à la flottaison et du nombre de Reynolds correspondant (qui dépend aussi de la vitesse), d'un coefficient de friction qui dépend du nombre de Reynolds, de l'estimation de la surface de la quille et de la densité de l'eau de mer... ouf )

19 mai 201519 mai 2015

Je confirme.

Dans ce document, on découpe la quille en 5 tranches. On tient compte de la surface mouillée, surface projetée et volume de chaque tranche. Et c'est tout. Le profil NACA ou autre, on s'en moque royalement. Le seul endroit ou c'est plus ou moins évoqué, c'est quand on calcule l'épaisseur t/c de la quille. On se base l'épaisseur d'un profile NACA 00XX qui aurait le même volume et la même surface projetée que le tronçon qu'on veut étudier.

NB : je me demande qui lit ce genre de document, et qui le corrige ???? La personne qui est capable de calculer LSM0 à partir de ce document me fait signe ...

19 mai 201516 juin 2020

Même en double cliquant sur la figure pour l'agrandir et l'ouvrir dans une nouvelle fenêtre ?
Figure 1 (= Figure 3 où j'ai simplement corrigé une erreur de la légende de l'ordonnée à la figure 1: force en Newton et non pas en kg)
de haut en bas:
- total (en rouge) (y compris 10% de plus pour tenir compte de de la rugosité), - coque (gris),
- quille (noir),
- safran (bleu)
C'est évidemment la surface mouillée importante de la coque qui crée la plus forte résistance de friction
Figure 2: c'est le résultat d'un calcul qui ne tient pas compte de ce facteur, mais je ne pars pas au planning avec un bateau de plus de 6 t à 8,5 N !!!!. (la soi-disante vitesse de carène est de 7,5 N)

Sur un bateau de plus de 6 t (et en solitaire), je n'ai pas grand contrôle sur l'assiette longitudinale... :heu:

PS D'après la polaire ORC, je dois atteindre 8,75 N sous spi avec 20 N de vent réel à 120° du vent réel
C'est pourquoi j'ai poursuivi le calcul jusqu'à 8,5 N...

18 mai 2015

La je suis perdu dans ces incoherences :

On nous dit sur le lien de voile44 :
-Le bord d'attaque arrondie garantie un ecoulement laminaire en debut de profil : OK ( normal la pression est max donc la vitesse au plus faible, voir à 0 sur le point 0)
- Ensuite : il faut reculer au max le point de debut de turbulence, pour reduire la trainéé: OK OK C'est cohérent.
- Et là patatras il faut mettre des turbulateurs pour etre turbulent d'entrée !? Mais on continu à nous dire qu'il faut reculer le debut de turbulence. Totalement incomprehensible ou incoherent !!
.
cordialement

18 mai 2015

Mais pourquoi la tranée augmenterait elle si on est d'autant plus laminaire ?
.
Bizarre !
.
Serait ce simplement un pb de conservation de l'energie ?
Si je regarde un profil comme un transformateur d'energie , une boite noire à 1 entrée et 2 sorties: Une puissance entrante ( force * vitesse) , Une puissance de sortie, et une sortie de puissance verticale .
.
Car la portance , il faut bien l'alimenter, disons qu'elle doit manger des watts à un moment ou un autre, quoi qu il puisse se passer dans la boite noire.
.
. Ce n'est peut etre plus du tout un pb de turbulence, mais juste un bilan de transformation d'energie.
Cordialement

19 mai 2015

Oui, la discussion est assez surréaliste.

Il faut déjà un paquet d'argent (ou de temps) pour être sur qu'on a mieux que les profils NACA 63 - 65 archi connus. Et de toutes façon, si jamais on a pu prouver qu'il y a un gain, ce gain ne pourra être que minime.

Ensuite, il y a des contraintes pratiques. Ce profil, il faut être sur de pouvoir le réaliser. Sur une machine à commande numérique, c'est probable. En fonte moulée au sable, c'est moins sur.
Tout ça sans parler du carénage et état de surface de l'antifouling.

Et il y a aussi bien sur les autres contraintes sur la quille, style résistance mécanique ou stabilité/centre gravité à ne pas oublier.

Bref, budget style open 60 / TP 52 / coupe américa : on peut embaucher des doctorants en mécanique des fluides et essais en bassin de carènes : on a peut être une possibilité de gagner. Sinon ...

19 mai 201519 mai 2015

Il y a des dizaines de facteurs qui peuvent expliquer pourquoi des voiliers de même longueur à la flottaison et même voilure n'ont pas exactement la même vitesse.
Mais cela dépend évidemment d'abord des conditions: il y a des bateaux rapides dans le petit temps (coque asse circulaire minimisant la surface mouillée), et d'autres dans la brise (coque plus aplatie avec l'équivalent d'un bouchain pour diminuer la gîte)
Donc, à longueur à la flottaison et à surface vélique égales, la surface mouillée, la forme même de la coque, la forme de la voute et du tableau arrière qui 'tire' plus ou moins d'eau, la possibilité de descendre le point d'amure du génois pour diminuer la fente entre le génois et le pont, la hauteur du mât qui détermine l'élancement des voiles, la souplesse du mât et/ou le réglage de la quête qui va influer sur la stabilité de route et des dizaines d'autres facteurs. La forme exacte de la quille ne me semble pas un facteur particulièrement important (et c'est l'un des plus difficiles à modifier !!!)

19 mai 2015

Les 2 principaux facteurs de résistance à l'avancement d'une carène :

La longueur à la flottaison.
Le déplacement (réel, pas celui marqué sur un prospectus publicitaire)

Le profil de quille ???? Nulle part dans toutes les séries Delft on ne tient compte du profil de quille ... Et pourtant c'est la base de pas mal de VPP.

19 mai 2015

Si vous voulez VRAIMENT savoir comment on calcule la friction de la quille, jetez un oeil sur la doc du VPP du l'ORC à partir de la page 55...
www.orc.org[...]015.pdf
Bon courage ....

19 mai 2015

Delft, il n'y a pas QUE la résistance résiduelle.

Par exemple : www.hiswasymposium.com[...]006.pdf

19 mai 2015

Phyteas
Figure 1 je n'arrive pas à discriminer visuellent les points de courbe. Je perçois que la quille serait le 2eme contributeur à la trainée.
.
Ou bien mes yeux me jouent des tours, mais je lis sur la figure 3 que c'est bien la quille qui bouffe toute la puissance.
.
Sur la fig 2 Je m'etonne qu'apres 8nds tu ne soit pas au planning, ayant ainsi une chute brutale de la trainée de la coque.
.
Pour la trainée de la coque, l'assiette longitudinale c'est (sur mon canot) tres sensible.
.
Est ce moi qui lit mal ces courbes tres instructives ?
Cordialement

19 mai 2015

Et si....tu avais LA quille optimisée au top du top ? Ce serait normal.
.
Mais peut etre que sur d'autres canots , la trainee de la quille est peut etre aussi importante que le shape de la coque.
Simplement : Est ce representatif ??

19 mai 2015

On utilise des turbulateurs sur les maquettes de bassins de carène pour avoir une similitude : pour avoir le même écoulement à l'échelle qu'en réel, alors que dans les 2 cas, on utilise le même fluide avec la même viscosité.

PS: je crois qu'il y a eu des bassins de carène avec de l'éther plutôt que de l'eau...

L'angle de décrochage en aéronautique est aux alentours de 18 °
Il ne faut pas confondre l'assiette et l'incidence.

18 mai 2015

Et ouais, entre les 2, y a la trajectoire! ;-)
L'incidence de décrochage varie considérablement entre les différents types de profils et leur optimisation.
Polo

passionant tout ca mais ca ne m aide pas dans mon choix entre portance et trainee :-)

19 mai 2015

Le coefficient de portance est pratiquement le même pour TOUS les profils minces. Voir le post de pytheas54 tout au début, point 1.

On choisi plutôt entre un angle de décrochage et une trainée. En gros, plus le profil est épais, plus il décroche tard, mais plus il a de trainée ...

19 mai 2015

Je répéte encore, les histoires de profils, c'est bien pour une quille aileron, ou on peut considérer que l'écoulement autour de la quille est dans un PLAN.

Si c'est une quille longue, ou l'influence de la coque n'est PLUS négligeable, et l'envergure tellement petite qu'on est tout de suite dans le tourbillon d'extrémité, simplifier en disant que l'écoulement est PLAN est une peu une hérésie.

Pour une quille longue,
soit on fait comme avant, un profil vaguement NACAteux, ET un plan de voilure suffisamment étalé on longueur (mat de beaupré, queue de malet, moulte voiles) pour être sur de pouvoir trouver un équilibre dans la majorité des cas.
Ou on fait comme aujourd'hui sur les rares quilles longues qui restent : les maxi voiliers (10m de tirant d'eau sur un 70m, c'est un peu comme 1m de T.E. sur un 7m, mais 10m ça coince un peu dans les port quand même) : Étude complète en simulation numérique + validation en bassin de carènes.

Entre les 2, c'est prendre beaucoup de risque de ne pas avoir la stabilité de route qu'on recherche.

18 mai 2015

Moi je choisi la trainée faible: Si je vais plus vite par un profil moins porteur, le surplus de vitesse augmente ma portance (au carré de la vitesse?).
.
En consequence pour la portance finale c'est presque pareil sauf que je vais plus vite.

Pour l'instant c'est ma theorie..............
cordialement

19 mai 2015

Francois2
Je suis surpris , tu dis "Le profil NACA ou autre, on s'en moque royalement" Sur ma planche un simple petit brin d'herbe pris dans l'aileron, te fait chuter de 25 à 10nds. Hormis le facteur d'echelle, et de coque , pourquoi en serait il autrement sur un bateau ?

Bizarre .......Bizarre
Cordialement

19 mai 2015

Ben dans le document ORC VPP (lien donné par Pytheas54), dans quel calcul utilise t on le profil naca de la quille ???

J'ai pas trouvé.

30 mai 2015

Salut
Je me souviens d'un epoque ou les canots de l'America cup ne volaient pas, les quilles etaient soigneusement cachées par de grandes baches :
La forme des quilles n'avait pas d'importance ?

30 mai 201516 juin 2020

mdr devant cette idée fixe .... mais celle-ci n'est pas plus grave qu'une autre...
Il s'agissait de la quille à ailettes de d'Australia II (plus de 30 ans déjà, snif...)
Cette forme n'a pas eu beaucoup de suite en raison des défauts qui accompagnaient ses qualités: excellente portance, OK au près, mais trainée importante au portant... Il n' y a pas de miracle...

30 mai 2015

Interessant !
A mon avis Déjà l'idée d'un mini foil en dessous de la quille...
.
Il me semble avoir compris une chose à travers ce fil , dites moi si mon raisonnement tient la route:
Le bord d'attaque classique rond arrete l'eau ( la molecule d'eau pile en face du bord d'attaque est se trouve à l'arret)
Comme sur la pile d'un pont : L'eau arretée ou presque, redemarre doucement en etant sous pression : L'ecoulement est contraint à etre laminaire puisque la vitesse est presque nulle.
En fait le bord d'attaque rond obligerait l'eau à demarrer doucement sur le profil en regime laminaire.
Au fur et à mesure de son'avancement sur le profil , l'eau accelere , accelere... jusqu'au point où le regime devient turbulent. Et selon les theories entendues, il faudrait emmener ce point le plus loin possible vers le point de fuite pour avoir bonne portance et faible trainée.
.
En consequence....Si mon raisonnement est juste....La forte trainée due au bord d'attaque rond qui arrete l'eau, serait moins penalisante, que la trainée induite par un regime qui serait turbulent presque immediatement sur une eau non freinée (attaque en pointe), ainsi qu'a la perte de portance qui en decoulerait.
Il y aurait donc un point d'equilibre des trainées pour chaque formes du bord d'attaque.
.
hummmm
Il faudrait donc obliger le regime à rester laminaire ( comme on le fait en air avec les LFE (laminaires flow elements)) et attaquer avec un bord presque pointu, et trouver à coller les filets tout au long du profil.
Sur ce concept il faudrait donc ainsi ralentir l'eau tout au long du profil ( par de grandes ondulations ? Ou lamelles horizontales comme des demiLFE ? )

A reflechir Cordialement
:reflechi:

31 mai 201516 juin 2020

1 - Le foil sous la quille sert à limiter le vortex sous la quille, qui diminue son efficacité énergétique. Beaucoup d'avions récents en ont au bout des ailes...
2 - Pour le reste, sachant qu'il a fallu le génie de Joukowski (la circulation, 1906), de Prandtl (la couche limite 1912) puis de von Karman (vortex) pour enfin donner une explication satisfaisante de la portance et de la trainée d'une aile, je crois que réinventer l'aérodynamique dans son coin n'est pas possible.

Jusque quelques remarques.
La fameux ligne de stagnation est une ligne microscopique sans conséquence.
Une chose est certaine: pour les faibles incidences (avant le décrochage), toute augmentation de la portance implique une augmentation de la trainée, mais l'origine de la portance et de la trainée est différente
La portance est donnée par l'accélération du flux sur l'extrados et sa décélération sur l'intrados, qui provoque une différence de pression. Cela touche un très grand volume d'air sous et sur l'aile.
L'argument heuristique est bien décrit dans
en.wikipedia.org[...]theorem
(la version anglaise est meilleure que la version française)
Rien à voir donc avec la couche limite, sur quelques mm, qui peut être laminaire ou turbulente et qui permet de calculer la trainée (on confond souvent la turbulence de la couche limite (sur quelques mm) avec les énormes tourbillons provoqués par la décrochage: rien à voir.

31 mai 2015

Salut
Réinventer l'aerodynamique dans son coin : Tout ...certes non
Mais se poser des questions permet d'avancer, et qui sait d'innover un peu.
-Faut il rappeller que le deltaplane à été inventé opérationnellement apres le Concorde et la bombe ?
- Et seulement qu'ensuite : le parapente, puis encore et encore tres recent le kite ...
-Les voiles à caisson, qui degueulent sur la chute avec des paquets de lattes forcées sont issues des planchistes , de la Nasa ou de l'America cup ?
Ainsi je suis persuadé que nous avons encore un fort gisement de progrés devant. Pour cela il faut comprendre... Imaginer...
.Tester....
.
Cordialement

31 mai 2015

Bonjour à tous,
Je n'ais pas envie de modifier le profile de ma quille mais je me demande depuis un petit moment si l'ajout d'une plaque anti-vortex en dessous aurait un intérêt. Je ne veux pas réinventer les ailettes mais la pose d'une simple plaque d'inox n'est techniquement pas difficile.
Quel gain peut on espérer selon vous et quelles dimensions?
A vous lire.
Jean-Charles

31 mai 201516 juin 2020

Je ne connais pas d'étude si l'influence d'une petite plaque anti-vortex (sans bulbe)
Voici une première étude sur des quilles de diverses formes avec des bulbes de formes diverses
publications.lib.chalmers.se[...]387.pdf

Des résultats affinés dans la dernière édition du Larsson & Eliasson (2014)
toujours à partir d'un VPP
Diff= différence en noeuds entre quille simple (K1) et les autres
(résultats calculés par moi en N à partir des secondes par mille (image 3)

Le gain de vitesse de ces sortes de bulbes est surtout dû à l'augmentation de la stabilité...

31 mai 2015

@Pytheas54, merci.
Dans ce cas d'étude il est effectivement bien difficile de différencier la part liée au phénomène anti-vortex de l'amélioration de la stabilité.
Attendons les autres retours.
Jean-Charles

31 mai 201516 juin 2020

J'ai trouvé ça sur le forum
www.boatdesign.net[...]
tiré d'une vieille étude allemande non référencée
% d'allongement équivalent d'une aile en fonction de la taille de la plaque anti-vortex
Sauf erreur de ma part, pour une plaque placée symétriquement par rapport à l'aile (a/c = 1) dont la taille (h/b) fait 10% de l'envergure de l'aile (20 cm pour une quille de 2 m), le coeff 1 + deltaE vaut environ 0,85, ce qui correspond à une aile de 100/0,85 -100 = 17% plus longue. Comme une quille n'aurait qu'une plaque, il faut sans doute réduire d'un facteur 2, donc 8% de portance en plus (la portance étant proportionnelle à la surface de l'aile).
Pas d'info sur la trainée...

31 mai 2015

Phyteas : On sait qu'il ne doit jamais y avoir de parties plattes pour l'hydrodynamisme : Les 2 premiers bulbes on le dessous tout plat : Ca ne peut pas super bien marcher, pas besoin de faire des mesures.
.
Cetjcl : Tant qu'a faire autant mettre un foil dessous, avec 3ou 4 degrés d'incidence. D'apres Phyteas (si ma memoire est bonne,) ces angles d'incidence ne genereraient pas de trainée.
Ainsi tu allegerais le canot tout en limitant les vortex de bout de quille, le depart au planning devrait etre amelioré : Faudrait essayer sur un petit canot....
Cordialement

les retours sur les plaques d extremite m interesse aussi :-)

31 mai 2015

Les plaques d'extremités, faut essayer, mais... faut il aussi une plaque d'extremité sur les plaques d'extremités ???
Le mieux AMHA est faire les extremités comme les ailerons de planche....Ce que l'on fait pour les derives mais pour la quille c'est dur.
Si mon canot etait en situation "transportable" c'est à dire souvent hors d'eau, j'aurais dejà essayé comme plaque d'extremité un petit foil sous la quille (aux dimensions de la corde quille , plaque d'acier soudée pour la solidité, et stratifiée pour la mise en forme) et un petit sous le nez (proue) du canot pour delester legerement l'avant avec la vitesse (plus dur à mettre en oeuvre )
Pour l'instant je passe à l'arriere toute les masses qui appuient sur le nez (mouillage etc..)
Helas je suis condamné à ne faire les modifs qu'à chaque carenage.
La quille se modifie facile au synto et ça a l'air de bien tenir.
.Le bord d'attaque rond est prevu pour la prochaine sortie de l'eau en haut d 2cm et en bas presque pointu 5mm, donc portance plus forte en haut qu'en bas cela cree un petit couple de redressement.
.
Cordialement

01 juin 2015

Je n'irais pas jusqu'à envisager un foil sous la quille de mon sun-shine mais une plaque qui pourrais être vissée pourquoi pas si le jeu en vau la chandelle. Je pensais la mettre sur le tiers arrière. un profil adapté serrait toujours plus favorable qu'une simple tôle. reste à en définir les dimensions?

Phare Saint-Louis, situé sur le musoir du môle Saint-Louis à Sète

Phare du monde

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Phare Saint-Louis, situé sur le musoir du môle Saint-Louis à Sète

2022