restauration d'un kon tiki

Kon-Tiki
Bonjour,

Je vais tacher de vous donner le peu d'informations qui me reviennent en mémoire.
J'ai eu une documentation que j'ai égarée, conernant ce voilier. Si je la retrouve (c'est possible), promis, vous aurez les infos.
Sinon, de mémoire, ce voilier à été dessiné par l'architecte anglais Charles GREENE, pour Kits MArine, avant qu'ils n'emploient M.Joubert et sa série des KM.
Le Kon Tiki correspond sur le plan constructif, il me semble, au Santa Barbara (9.90m).
L'idée de base était de "sortir" des voiliers à cout réduit, effectivement pour le voyage.
Le Kon Tiki n'a dû être produit qu'à très peu d'exemplaires, tout comme ses frères plus petits.
Kits Marine proposait une gamme très étendue de voiliers (20 modèles environ), tous prévus pour être construits de la même manière, avec des pièces communes : CP 9 mm tout acajou très dense, structure en Pin d'Orégon.
Assemblage par auto-alignement au sol, très particulier et rapide. Pour autant, ce procédé a été validé avec les plans de M.Joubert, ce qui siginifie -à priori- qu'il n'était pas mauvais.
Je crois me souvenir que le Kon Tiki possède des bordés de muraille de 9 mm, des bordés intermédiaires de 18 mm, et un bordés de fond de 36 mm.
La coque doit être stratifiée d'origine, non pas pour des problèmes structurels, mais pour les problèmes d'impact sur le CP.
9mm, c'est suffisant mécaniquement si la charpente suit (voir le LNM 35 !), mais pour le choc ponctuel, c'est peu ...

Voila. Désolé de ne pouvoir vous aider plus pour le moment. J'ai rencontré le même problème avec mon Santa Barbara, "inconnu au bataillon", jusqu'à ce que je rencontre d'autres rares propriétaires de ce voilier, que je navigue dessus sur quelques milliers de milles, et que je le "démonte" presque entièrement pour réfection totale.
Ces voiliers, bien que je ne connaisse pas précisémment le Kon-Tiki (sauf en photo), "valent le coup", en rapport qualité-Prix.

@+

Yann

Santa Barbara
Bonjour,

Il s'agit d'un voilier stable sur sa route, selon le type de quille installée. Elle est en général assez longue et offre une stabilité assez exemplaire. La différence est très sensible avec un voilier plus modèle de type quille profonde et courte en longueur.
La remontée au vent en terme d'angle est inférieure à un voilier moderne, bien sûr, mais avec l'avantage net d'un confort de navigation supérieur : ne tape jamais, est très doux, barre très souple et avec une vitesse très correcte, si le voilier n'est psa trop chargé (pour nous entre 4,5 et 6 noeuds par 15 nds de vent apparent, sachant que nous avons toujours navigué en configuration grande croisière).
Compte -tenu de la forme de coque et du poids du lest (50 % du total), les mouvements à la mer sont très sécurisants et très doux, ce qui limite la fatigue des bateaux "nerveux".
Pour les plans, il faudrait que je les retrouve (je pense les avoir tous) ... mais je suis en Guyane ... il faut donc voir si je peux vous les scanner malgré leur format Grand Aigle.
De toutes façons, sachez que les plans d'emménagements étaient tout à fait symboliques ... et que chaque Santa Barbara est différent tant à l'intérieur qu'au niveau du plan de pont.
Une règle : la rigidité longitudinale de la coque est assurée par les emménagements, puisqu'il n'y a pas de lisses. Donc, attention lors de modifications que les éléments soient solides et bien ajustés.

Pour les contrôles visuels : essentiellement et comme d'habitude le risque de pourriture et la longévité des collages. Plusieurs colles ont été utilisées, la meilleure pour cette époque restant la résorcine : vous verrez alors de traces de coulures solides sous les liaisons, notamment sous la serre bauquière (à moins que le constructeur ait été très méticuleux).
Un test si le vendeur l'accepte : pour les varangues en lamellé trois plis, remplir un compartiement entre deux varangues : si l'eau passe d'un compartiment à l'autre, les collages peuvent être fatigués (mais aussi, peut être mal fait d'origine). Tout est réparable, tout dépend de votre motivation.
Pour le reste, le pourri sent une odeur caractéristique ... sauf si vous sentez l'eau de javel lors de la visite, ce qui tend à signifier que le vendeur à préparé le terrain (mais il ne faut pas être parano non plus).
En général, on "pique" le CP avec un couteau à pointe fine et dure, doucement (pas de coups). Si le couteau s'enfonce de 1 mm, pas grave. S'il reste planté dedans, c'est plus grave, mais encore une fois, tout se change.
COins à risques : la serre bauquière en pin d'Orégon, la liaison coque pont, le tableau arrière et les varangues essentiellement. Voir aussi sous le moteur ...

Pour info, nous avons navigué environ 10 000 milles sur un Santa Barbara en Méditérannée et sur l'Atlantique jusqu'en Guyane et il s'agit vraiment d'un bon bateau.

Voilà , en espérant vous avoir renseigné,
Cordialement,

Yann

Modèle Santa Barbara
Bonjour,
En charge de la rubrique “Courrier des lecteurs” à Voile Magazine, j'ai reçu récemment un courrier de quelqu'un qui vient d'acquérir un Santa Barbara et qui pour mener à bien de gros travaux de refection (du pont et du cockpit en particulier) qu'il a entrepris sur son bateau est à la recherche de toutes infos concernant ce modèle, et si possible de plans. Albert et Véronique, ainsi que le dénommé Yann, auraient-ils des infos à me fournir sur le sujet, et accepteraient-ils que je les mette en relation avec mon lecteur ? Et si vous connaissez d'autres propriétaires, ça peut lui être utile aussi - qui malheureusement n'a pas le net, mais je lui ai suggéré d'aller faire un tour sur le forum hisse-et-oh via un cybercafé…
En vous remerciant,
Sébastien.