rapport du BEA sur l'accident de la Route du rhum

le telegramme de diamnche 18/02
Accident mortel de la Route du Rhum : le BEA mer rend son rapport

Philippe Eliès

Le 17 février 2024 à 21h31
Le navire, qui a chaviré à l’arrivée de la Route du Rhum 2022, provoquant la mort de deux personnes, « n’était pas autorisé à la navigation de nuit », selon le rapport définitif du BEA mer, publié ce samedi.

Le BEA mer a rendu son rapport sur l’accident qui a endeuillé l’arrivée de la Route du Rhum 2022.

Le 16 novembre 2022 vers 5 h du matin, lors de l’arrivée du vainqueur de la Transat en solitaire à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), un des navires suiveurs, Le Coralia, « chavire et se retourne à un mille de la ligne d’arrivée », rappelle le rapport.

« Pas autorisé à naviguer de nuit »
« Parmi les passagers (Alex Picot et François Naveilhan, deux membres de l’organisation OC Pen Duick) et l’équipage, certains sont éjectés mais plusieurs restent sous la coque retournée. Deux personnes ne parviennent pas à s’extraire et se noient », détaille le rapport du BEA mer.

Ce navire, « n’était pas autorisé à la navigation de nuit », indique le rapport. « Le Coralia était armé avec un unique marin professionnel », souligne encore le Bureau d’enquêtes sur les événements de mer, BEA mer (*), notant que l’accompagnateur » requis « avait un statut administratif de passager ». De plus, « occupés par les préparatifs du départ », le capitaine et l’accompagnant n’ont pas pris le temps d’effectuer un briefing d’embarquement aux passagers.

L’absence de contrat écrit
Par ailleurs, « le BEA mer n’a pas été en mesure d’obtenir les contrats liant les navires à la société prestataire ». Cette dernière , la société Atmosphère avait été missionnée par la Région Guadeloupe, émetteur de l’appel d’offres, selon les règles des marchés publics. En amont, l’organisateur OC Sport - Pen Duick (filiale du Groupe Télégramme) avait rédigé et transmis un cahier des charges demandant à la Région Guadeloupe la mise à disposition de bateaux.

Dans son rapport, le BEA mer pointe « l’absence de contrat écrit (…) qui pourrait expliquer la raison pour laquelle un navire ne répondant pas au cahier des charges a pu être employé, sans vérifications préalables », note le bureau d’enquêtes.

Manque d’expérience du capitaine
Enfin le rapport pointe, comme « facteur contributif de l’accident », le grand nombre de navires suiveurs : « Pris dans le flot des navires, sans pouvoir adapter aisément ses routes et vitesse », le capitaine s’est « fait surprendre par une vague venant de l’arrière », relève le BEA mer qui, dans ses conclusions, précise que « le capitaine n’avait probablement pas l’expérience suffisante pour affronter cette situation sortant de son ordinaire (obscurité, mer irrégulière, trafic intense) sur un petit navire sensible aux conditions de mer ».

(*) Pour rappel, ce rapport du BEA mer n‘a pas été rédigé en vue d’être utilisé dans le cadre d‘actions en justice. Son seul objectif est d’améliorer la sécurité maritime et la prévention de la pollution par les navires et d’en tirer des enseignements susceptibles de prévenir de futurs sinistres du même type.

L'équipage
18 fév. 2024
18 fév. 2024

Sans esprit de polémique.
Encore une conséquence des gilets à gonflage automatique quand on est coincé la tête sous l'eau.


Jatim:Sans esprit de polémique, puis dit quelque chose de profondément polémique. 'Avec tout le respect que je vous doit: puis un truc hyper irrespectueux', ou 'je suis pas raciste.. mais...'. ·le 18 fév. 11:08
18 fév. 2024

Tant qu'à faire, on peut aller à la source.



18 fév. 2024

« En résumé, le CORALIA disposait d’une coque et carène d’une série dont le modèle était approuvé aussi bien pour la plaisance que pour la navigation en pêche professionnelle. La stabilité d’un navire de cette série avait été vérifiée selon les exigences réglementaires afférentes à chacun de ces statuts. »

Encore un problème de certification…?
E.


Lady_C:non.tu te prends une vague de côté par l'arrière, si tu ne sais pas gérer, tu te retournes.
on peut lire aussi que les consignes de sécurité étaient olé-olé, que les gilets pouvaient être mal capelés, et au moins l'un d'eux fermé avec un double noeud, double noeud qu'on ne sait plus enlever rapidement quand on est bloqué sous une coque.·le 18 fév. 22:43
Fransoi:Même sans double noeud, enlever un gilet gonflé est très difficile. Lorsque je me suis mis à l'eau pour tester le déclenchement du gonflage de mon gilet, j'ai été surpris de la pression et de la difficulté qui en découle pour bouger ou accéder aux boucles du gilet. Soulagé de trouver sur l'embout bucal, la valve de décompression qui permet en vidant un peu le gilet de retrouver un peu de liberté de mouvement. Bien évidemment inutile lorsqu'on est coincé sous le bateau retourné ....·le 18 fév. 23:27
Lulu2:Même expérience que Francoi : le gilet gonflé rend très difficile l’accès à la boucle de serrage, d’une part le poumon gêne l’accès et d’autre part, on ne voit pas ce qu’on fait. Le dégonflage par la valve étant fastidieux, il est impératif d’avoir sur soi un couteau facilement accessible pour crever le poumon en cas de besoin.·le 19 fév. 19:03
Trimaran:Vous faites peur avec vos retours d'essai par beau temps.·le 19 fév. 21:00
moana29s:Trimaran, si tu as peur de naviguer essaie le camping-car 😄·le 19 fév. 21:16
Trimaran:J'aime pas la route. Je viens de faire une journée de bagnole, à traverser la...France ... pour changer de... bateau 😂·le 19 fév. 21:28
Trimaran:De toute façon je ne mets pas de gilet de sauvetage (c'est question d'âge ?, de génération?). Mais cela m'encourage à prôner le bon vieux gilet classique et sans maintenance.·le 19 fév. 21:22
19 fév. 2024

Merci pour le lien du rapport.
Hé bien j'espère que l'assureur de la société Atmosphère jouera son rôle sans rechigner ni se défausser.


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