(Radeau de survie) vent maxi
Bonjour,
Le 18 août 2022, un plaisancier qui était proche des côtes à l'ouest de la Corse a fait le choix (suite à de nombreux paramètres et réflexions qui sont les siens) de quitter la côte pour aller vers le large en espérant subir 60 noeuds au large plutôt que 100 noeuds au mouillage. (Pas de bol, il a subit 100 noeuds au large)
Dans une vidéo que vous avez peut-être vu sur YouTube, il relate son expérience pour que ça puisse servir à des réflexions individuelles et collectives.
Parmi les points qu'il relève, un point a attiré mon attention : le déploiement du radeau de survie par grand vent (le plaisancier en question n'a pas eu à le faire).
D'après des calculatrices qu'on trouve facilement sur Google, il y a la même pression (force) sur une surface de 90m2 avec un vent de 15 noeuds que sur une surface de 2 mètres carrés avec un vent de 100 noeuds.
Or, même le plus petit des radeaux (4 places) offre une prise au vent bien supérieure à 2 mètres carrées.
Les meilleurs radeaux ont des espèces de sacs en-dessous qui se remplissent d'eau de mer pour espérer que le radeau ne se retourne pas facilement (ou qu'il ne s'envole). Sauf qu'il faut que les dits-sacs soient remplis (et même lorsqu'ils le sont il y a une limite) : lorsqu'on déclenche le radeau et qu'il commence à se gonfler, les sacs en-dessous ne sont pas encore remplis.
Du coup je m'interroge : Quelle est la limite de vent ? (double question : 1) limite de vent lorsque les sacs en-dessous sont remplis et 2) limite de vent lorsque le radeau commence à se déployer )
Il y a certainement un bureau d'étude qui a apporté ce chiffre/infos/limite d'utilisation.
J'aimerais autant le savoir si à partir de X noeuds de vent (30? 40? 80? 50?) c'est un peu comme si on n'avait pas du tout de radeau de survie car inutilisable.
Merci pour vos lumières
sans faire de calcul compliqués,je suis assez persuadé qu’au dela de 40 nds ( voir moins) ,une fois gonflee ,vue son poids et son fardage,elle fera la toupie a 2 m de hauteur attachee a son amarre.
et la on ne considère que le vent si on rajoute une louche de vagues et une pincee de ruade du bateau..
c'est vrai qu'a 100nds je ne vois pas comment la survie même lestée de plusieurs personnes ne va pas s'envoler !
il faudrait s'équiper de l'invention du professeur Tournesol dans le Trésor de Rackham le rouge et son sous-marin requin de poche ...
Dans les années 70 des naufragés avaient raconté leur séjour à bord de leur radeau.
Il y ont été dans du vrai gros temps.
Plusieurs fois ils ont chaviré ; la cause pour eux était l'existence des poches à eau sous le plancher qui empêchaient le radeau de déraper ; effet croche-pied.
Au final ils s'en étaient débarrassées au couteau.
Pour mémoire :
Pression de 100kg/m2 sous 60 nds.
Une vague qui déferle, c'est 1t/m2.
il ne faut pas perdre de vue que lorsque l'on met le radeau à l'eau on le met sous le vent du bateau et non au vent ..
Est-ce que le bout qui retient le radeau au bateau est suffisamment solide ? Pas sûr
Je crois que la liaison (cordage + point d'attache sur le radeau) qui relie le radeau au bateau, mieux au point fixe du bateau où il devrait normalement être frappé, doit se casser avec une force à peine inférieure à la poussée de flottaison du radeau, c'est pour empêcher qu'un bateau/navire qui coule n'emporte avec lui dans les abîmes un radeau dont on ne peut pas couper la longe.
Il faudrait avoir une idée du volume des chambres à air d'un radeau...
J'ai trouvé, le ISO 9650 pour la ligne de liaison spécifie une limite minimum de rupture à environ 750kg, point d'attache inclus.
Je dois avoir entendu la limite maximale (pour qu'il ne coule pas avec le navire) à un des cours de survie/securité, désolé je ne trouve pas de reférence officielle ni je sais si elle existe; cela dit cela paraîtrait du bon sens.
le couteau est rond au bout…ouf
non…pas celui l..psssssssssssssshhhhhh.
qui a deja percuté une survie au cul de son bateauet grimpé dedans ?
Sortir une survie avec 60 noeuds de vent me semble illusoire, alors avec 100 noeuds….
Malgré le coup d’adrénaline, j’ai l’impression qu’elle va s’envoler aussitôt sur le balcon avant d’être percutée. Pire s’il faut aller la chercher devant.
Sous le vent ? Impossible ça change toutes les 20 secondes d’un bord à l’autre, le bateau évite sans cesse.
Les démo des survies se font dans le port ou par mer calme.
Je n’ose imaginer avec 60 noeuds de vent, et la mer qui va avec.
Le 18/8, il n’y avait pas (encore) trop de mer.
Prier sans doute,…pour ceux qui y croient est une solution….
Sinon tout bon marin a en permanence un couteau sur soi
Encore une chose approximatif sur beaucoup de bateaux, l'emplacement du radeau certain sont même dans un coffre. D'autre part il devrait être autolargable avec un système hydro, le bateau coule le système libére l'accrochage du radeau. Ça existe sur tous les navires pêche et autres
J'ai enregistré plusieurs cas où le radeau s'est détaché, le bout d'amarrage s'est rompu, d'autres ou la survie s'est détruite contre le voilier.
Heureusement pour certains qui ont été retrouvé alors que "le voilier était en train de couler".
De 1990 à 2018 :
35 cas de percussion d’un canot de survie ont été enregistrés.
7 canots se sont avérés défectueux ou inutilisables.
14 percussions étaient inadaptées à la situation ou dangereuses.
14 ont permis de sauver leurs utilisateurs.
Je viens de trouver: SOLAS chapitre III requiert que les appareils de largage hydrostatique du radeau cassent le lien avec le navire quand il y a une force de 220kg (+-0.4), cela pour empêcher justement qu'il coule avec le navire, mais c'est pour le système de largage hydro.
La poussée d'Archimède subie par le canot encore enfermé dans son conteneur est-elle suffisante pour le faire flotter?
Quelle est la valeur de la résultante de la poussée d'Archimède et du poids du radeau. J'espère qu'elle est positive 😟?
Quelle est la force de traction nécessaire pour déclencher le gonflage? Il serait de bon ton qu'elle inférieure à la résultante précédente ; sinon, il faudrait hisser tout ou partie du canot hors de l'eau.
Voilà, spécifications IMO pour les radeaux gonflables
Point sur la longe (longueur et resistance à rupture, noter l'insertion d'un "weak link":
4.1.3.2 The liferaft shall be fitted with an efficient painter or length equal to not less than 10 m plus the distance from the stowed position to the waterline in the lightest seagoing condition or 15 m whichever is the greater. The breaking strength of the painter system, including its means of attachment to the liferaft, except the weak link required by paragraph 4.1.6, shall be not less than 15.0 kN for liferafts permitted to accommodate more than 25 persons, not less than 10.0 kN for liferafts permitted to accommodate 9 to 25 persons and not less than 7.5 kN for any other liferaft.
Règle générale pour la longe: le navire en train de couler ne doit pas pouvoir entraîner un radeau gonflé avec lui:
4.1.6.1 Painter system
The liferaft painter system shall provide a connection between the ship and the liferaft and shall be so arranged as to ensure that the liferaft when released and, in the case of an inflatable liferaft, inflated is not dragged under by the sinking ship.
En mettant ensemble les différents documents (vois plus bas le ISO), on diraît que le ISO enlève la nécéssité du "maillon faible" dans la longe (?). Malheureusement sur le net on trouve le ISO seulement par petits morceaux à droite et gauche, le document complet en lui même revient très cher.
Bonjour,
quelques expériences vécues dans le livre de G.Bruce Knecht: "La mer ne ment jamais, Sydney Hobart 1998, 115 voiliers au coeur de la tourmente". Editions JC Lattès 2002.
Après l'avoir lu, on relativise la confiance dans les survies...
VdB
Dans ce récit
www.artseaprovence.com[...]our-ii/
le radeau continue de rester attaché au bateau dans des conditions dantesques, mais la capote orange était arrachée, on ne sait pas si par le vent ou par la mer.
ps quelle histoire: le bateau se renverse, puis se redresse, démâté, le radeau se gonfle en dessous de tout le gréement, il coupe les poches de stabilisation/antidérive...
perso je mets la survie dans le carré, je la percute et je me couche dedans, donc la longe de la survie et les 100nds je m'en tape !
j'ai calculé, survie percutée + 10 cubis de pif vides et tous les pare battages, je suis insubmersible.
Phare du monde
Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)
2022