Quelqu’un est-il déjà tombé à l’eau en solitaire ?

Cela fait plusieurs personnes que j’entends dire qu’ils ne s’attachent pas en solitaire. Ils disent que s’ils tombent, ils ne pourront pas remonter et l’eau est froide en Iroise, alors autant en finir vite. Je trouve cela un peu défaitiste et ne partage pas ce point de vue. De plus, on peut s'attacher très court pour éviter cela.

Alors, ça fait comment quand on est traîné à 4-5 nœuds ?

P.S. à l'attention d'Alain : je précise que ce n’est pas le BATEAU mais le SKIPPER qui est au mouillage. Et il ne teste pas une pioche mais fait semblant de tester une ancre flottante. Mais tu peux quand même participer.

L'équipage
10 juin 2003
10 juin 2003

Moi, je m'en fous,
je ne navigue pas en Iroise. C'est donc un sujet limité ?

:)

10 juin 2003

Non, non... ce n'est pas limité
Salut Osmose. Déjà au boulot.

10 juin 2003

Statistiques
Un rapport des Gardes cotes Américains, fait apparaitre que 70% des repéchés masculins en mer ont la braguette ouverte.
Donc depuis que je sais ça, quand je pisse par dessus bord je m'attache.
Sinon, je pense que trainé à 4 ou 5 Nds derrière le bateau, c'est un coup à se noyer.

Bonjour Osmose, ça va ou tu fait toujours la gueule....?

10 juin 2003

Tests
Les glénans ont fait des tests.
Trainé a 4, 5 noeuds est a peu pres la situation la plus désagréable qui soit (grosse panique pour les testés!) SURTOUT AVEC LE HARNAIS VENTRAL. c'est pour cela que les harnais glénans sont dorsaux (mais n'existent pas dans le commerce).
Donc: Si il y a du monde pour arreter le bateau, c'est mieux.

Donc: S'ammarer court c'est encore mieux (quand on peut)

De toute facon: Si tu tombes et que tu n'est pas vaché, en solo, t'es mort

Si t'es vaché et que tu es hercule, t'as une micro chance e remonter
Si t'es vaché et que t'es pas hercule, tu mourra plus vite que si tu dois attendre l'hypothermie...

Donc: si vous trouvez des ensembles brassière harnais dorsaux prévenez-moi!

10 juin 2003

Ouaf.. ouaf...
J'ai trouvé un harnais dorsal, mais il était fourni avec manteau à carreau et longe en cuir, alors je me suis méfié.

10 juin 2003

question sur harnais dorsal
dans plusieurs rapports d'accidents (entre autres celui de la méchante sydney hobart) on conclut qu'il doit y avoir un moyen de décrocher très vite le harnais du coté de l'équipier, est cela possible avec un point d'attache dorsal? et comment?

10 juin 2003

harnais dorsal
Le harnais dorsal n'existe pas!

Il n'y a que les glénans qui le font faire pour leur usage perso. Donc personne ne s'est préoccupé d'un systeme pour l'enlever.

Et comme aux glénans, on ne navigue pas en solo, on trouve assez de monde pour te remonter a bord...

Mais j'aimerais bien connaitre ces rapports d'accidents et la raison de la nécessité de décrocher très vite.

Basile:
Si, si achète-le, c'est le meilleur modèle! Le tweed est un peu chaud en été mais on s'y fait.

10 juin 2003

voilà les rapports
www.lawlink.nsw.gov.au[...]t_index

rapport très intéréssant pour tout ce qui concerne la sécurité dans le mauvais temps

ou (désolé pour le majuscule c'est un copiécollé)

THAT PHILLIP RAYMOND CHARLES SKEGGS DIED ON 27TH DECEMBER, 1998, OF IMMERSION, IN THE TASMAN SEA, OFF EDEN, AT AN APPROXIMATE POSITION OF 37 DEGREES 16.5 MINUTES SOUTH AND 150 DEGREES 11.2 MINUTES EAST, WHEN THE YACHT "BUSINESS POST NAIAD", OF WHICH HE WAS A CREW MEMBER, WAS STRUCK BY A WAVE AND OVERTURNED, HE BECOMING ENTANGLED IN EQUIPMENT AND REMAINING UNDERWATER WHILST THE SAID YACHT WAS INVERTED.

Une des conclusions est que dans certains cas (bateau couché, ligne du harnais qui reste emmélée dans le safran, equipement à la mer -tangon, etc) des gens sont morts de noyade car il n'ont pas reussi à se décrocher, soit pour perte de connaissance soit car les mousquetons sous traction ne pouvaient pas e^tre ouverts.

Je n'aime pas du tout les harnais qu'on trouve dans le commerce et je me fais les miens, si qq'un pouvait me décrire l'attachement dorsal... cela pourrait me donner des idées..

10 juin 2003

harnais dorsaux
J'en ai 3, achetés il y a plus de 20 ans. il s'agisssait d'un modèle "Beg Rohu" développé par une école de voile du même nom, dans la tradition Glénans. Je pense qu'ils n'existent plus. L'avantage est d'assurer un retournement automatique, sur le dos, de la personne à la mer et donc de maintenir la tête hors d'eau.

Les rapports qui parlent de la nécessité de pouvoir larguer le harnais coté gilet traitent du cas ou le bateau est retourné par une vague et tarde à se redresser. Il s'agit alors de pouvoir remonter à la surface. Ce sont des conditions de tempêtes extrêmes.

AMHA, en solitaire si on doit se larguer en pleine tempête d'un bateau retourné, les chances d'y revenir me paraissent faibles.

Il faut donc faire un choix, du matériel pour conditions extrêmes ou du matériel pour conditions ordinaires où on tombe à l'eau sans chavirage du bateau.

Et puis mieux vaut un bateau qui se redresse vite en cas de chavirage.

Michel Laurens

10 juin 2003

harnais dorsaux description
les harnais que j'ai sont assez simples:
ils sont cousus sur un gilet avec flotabilité sur la poitrine et dans dans le cou (dans le dos).

Harnais et gilet sont homologués indépendemment et vendus cousus ensemble.

Une sangle horizontale se ferme sur la poitrine avec une ferrure. Elle coulisse sur deux sangles en forme de bretelle. Une sous cutale part de la sangle horizontale dans le dos et vient se boucler sur l'extrémités des deux bretelles devant.

Sangle horizontale, à ses deux extrêmités et sous cutale sont ajustables en longueur.

La sangle d'amarage part de la liaison sangle horizontale- sous cutale (dans le dos). 2 mousquetons permettent un amarrage court ou long.

Michel Laurens

10 juin 2003

merci Michel
nm

10 juin 2003

compression des cotes
Le modele de michel me fait un peu peur car la ceinture se sert sur la poitrine au niveau des cotes. Ce qui ne me semble pas indiqué pour pouvoir respirer librement...

Perso je prefererais une ceinture au niveau de la taille donc des bretelles plus longues et une sous-cutale plus courte.

Du coup, la sangle d'ammarage doit se fixer sur les bretelles et pas sur la ceinture (sinon point de tire trop bas)
Des idées...?

Sinon un bon test est de se suspendre au mat par la brassiere et de juger si la position est acceptable.

10 juin 2003

pas tellement d'accord Benoit
amha, ou plutot de l'avis du coroner (!), il y a beaucoup de cas de colonne vertebrale cassée/endommagée (et mort ou paralyse) par un point d'attache en dessous du sternum, et cela pas seulement dans des tempe^tes monstre: une vague qui emporte l'équipier, ou une chute du bord particulièrement méchante, le rappel perpendiculaire d'une longe (testée à deux tonnes) est supporté pas le milieu de la colonne dans une géométrie des efforts on ne peut pire.

Amha, et cela n'engage que moi, le point d'attache devrait e^tre plus haut, au moins au meme niveau du sternum. J'ai essayé avec mes harnais faits comme ca et je réussis à respirer plutot bien, le problème est plutot qu'on respire de l'eau, et le rappel quoi que brutal ne fait pas faire crack au dos!

amha, etc etc

10 juin 2003

D'accord...
Ouaip, c'est sensé.

Mais si on monte le point de tire sans monter la ceinture (point de tire sur les bretelles?), peut-etre que... (<-- manque de conviction!)

10 juin 2003

harnais, choc et compression
Dans le modèle dont je dispose la sangle sur la poitrine fait à vue de nez 50 mm de large et la ferrure est encore plus large ce qui m'a toujours paru extraordinairement large. D'autant plus que l'amarre est plus étroite.

Les remarques de Benoit et Roberto me font comprendre que c'est vraissemblablement destiné à répartir le choc et la traction sur une plus grande surface.

La respiration se faisant aussi avec le bas des cotes et le diaphragme je ne pense pas qu'il puisse y avoir un effet de compression étouffant. D'autant plus qu'une fois le retournement assuré l'angle de traction doit être relativement parallèle au dos et repris en partie par la sous cutale.

Michel Laurens

10 juin 2003

Wouii Moâ..
Wouii j'suis tombé (mais pas dans la tombe..) à l'eau en Solitaire..

Déprofondis... (des profondeurs.. )

10 juin 2003

Solitaire..
Ben Moâ.. je suis assez souvent attaché lorsque je navigue en solitaire.. surtout lorque ça piaule et souvent la nuit.. Pour faire Pipi. je fais ça dans le CoQuePit.. (qd il fait môvais..) une vague après, c'est rincé..

Parce que Basile, mes zancres.. elles sont pas flottantes.. :0)

Je me suis dejà amusé par petit temps, à me faire traîner derriere le batô.. pas évident de remonter..

10 juin 2003

A tester !
Je ne l'ai jamais testé, on ma donné un truc pour naviguer solo.

Attacher son harnais à la drisse de spi.

Avantage : on s'y prend jamais les pieds.

Peut être pas si bête et peut-être à tester.

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O
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10 juin 2003

plouf
y a le harnais y aussi le long bout qui traine a l'arriere du bateau quand on est a la barre seul ca rassure ca permet pas de remonter tout seul mais enfin on se dit toujours que ca peut servir et en tout cas chaque fois que je barre seul je laisse traîner bye

10 juin 2003

Mauvaise idée
Pour peu que ton batal gite un peu, tu te retrouve tiré à 5 noeuds et a 3m de ton bato. Impossible d'y remonter...

10 juin 2003

je parlais de la technique de TOM
mais Alban a cliqué plus vite que son ombre...

18 juin 2003

Rubrique cauchemardesque !
Froid dans le dos, l'idée de se faire trainer par son propre bateau en attendant la noyade. Froid dans le dos l'idée de voir s'éloigner tout seul le bateau pendant qu'on fait la brasse. J'ai lu attentivement nos contributions et reflexions, elles ne sont pas rassurantes, mais n'est il pas possible de réfléchir à un dispositif ( radio) qui stoppe immédiatement le bateau, en le mettant à la cape, dès le plouf du skipper, ça doit pouvoir se cogiter à l'aide d'un capteur aérien de pilote électrique, ou d'une girouette, associé à un petit émetteur sur le skippeur, et d'un récepteur aux abords du tableau arrière. Passé une certaine distance : Plus de reception ca déclenche ... je dis ça mais je n'y connais rien en électronique. Au fait c'est Kersauzon qui disait qu'un mec qui passe par dessus bord , n'avait de toutes façons "plus rien à faire à bord"... dur. Moi j'ai réussi à tomber par dessus bord en pissant entre les haubans... au mouillage, si vous trouvez plus con, n'hésitez pas à me le dire. Ma femme en rit encore.

18 juin 2003

Salut Ausone,
Non, c'est Tabarly qui a dit cette connerie. Tu vois le résultat.

Un tel dispositif électronique exsite avec le gyro-pilote NKE.

A bientôt.

18 juin 2003

Alarme de chute à la mer
Ces alarmes existent .... sur ce site j'en ai détaillée une assez facile à réaliser (voir ici : www.hisse-et-oh.com[...]cle.php )

Je me suis aussi équipé récemment d'un pilote hydraulique NKE, avec sa télécommande sans fil comportant un système "homme à la mer". En cas de chute, il y a une alarme sonore et le pilote se met "dans les coins": le bateau n'ira pas loin. J'ai testé ça marche. Faut tout de même que quelqu'un soit à bord pour gérer ensuite la situation. En solitaire, y a rien à faire :-(

Robert.

Manière encore plus con de pisser: utiliser les toilettes du bord :-)

18 juin 2003

bout à la traine
à mon avis il ne peut etre efficace que si une extremité agit sur la barre pour mettre le bateau fil au vent

on profite de la med pour se faire trainer par le bateau de temps en temps, ce que j'ai constaté:

à partir de 2.5/3nd de vitesse il faut se retourner sinon on en boit tellement que les ambientalistes interviennent, et encore la vague faite par la tete commence à passer par dessus de la tete à 3/3.5noeuds, la respiration n'est pas très aisée meme si on n'a pas perdu connaissance

l'effort sur le bras qui tient le bout est très grand déjà en maillot de bain et à 2.5nd, à mon avis en ciré et à cinq noeud il est presque impossible de pouvoir s'accrocher à un bout trainant en le serrant dans la main, meme avec des noeuds, mais certes la peur donne des forces inéspérées

Enfin, après etre tombés, il ne faut pas sousestimer la difficulté de remonter à bord en solitaire, spécialement si on a un bateau un peu grand: déjà à deux -équipage typique en couple- un équipier pas trop fort a beaucoup de difficultés pour remonter un homme conscient, il/elle n'y réussit pratiquement jamais si l'individu est inconscient; alors remonter tout seul..
Je me méfie beaucoup des jupes arriére, par mer agitée on y risque la vie.

Intéréssant ce thread (bien comme tous les autres!), il y a de quoi étudier un nouveau système

18 juin 2003

Tropille amicale ...
Vu récemment, une torpille électrique amicale, contenant un petit radeau de survie. Accrochée sur le tableau arrière, elle est automatiquement larguée en cas de chute à la mer du solitaire qui porte un émetteur sur lui. La torpille fait du "homing" sur l'émetteur porté par le nageur pour le rejoindre. Arrivée à proximité, le nageur presse le bouton d'ouverture du radeau de survie.

Cette solution ne prévoit pas de remonter sur le bateau en solitaire, ça ne semble par très réaliste !

Robert.

18 juin 2003

système electronique
vu au Salon de Barcelonne un Système electronique qui sonne et met le bateau à contre dès que le porteur d'une mini balise que l'on porte est à plus de 20 mètres (environ 300 euros)...Encore faut-il pouvoir rattraper le bateau et avoir le moyen de se hisser à bord (juppe + echelle + force),...même attaché!

18 juin 2003

Quick quick
Pour Ausone.

Dans de nombreux domaines, moins on passe de temps dans une situation dangereuse, moins on prend de risques. Il y a donc ceux qui foncent sur route. Ceux qui foncent sur l'eau.
Je te suggère, si tu passe trop de temps pour uriner, de te faire examiner.

18 juin 2003

Qu'est ce que tu me fais là, Basile ?
Je ne suis certes, jamais passé par dessus bord en navigation ( je touches du bois)et cela reste chez moi une hantise, même si je ne prend aucune précaution particulière, et si je ne me suis attaché en tout et pour tout qu'une seule fois. Mon cauchemar consisterait à abandonner mon épouse peu aguerrie ( même si nous naviguons en couple depuis 1977), seule dans un méchant coup de bafrougne. Je lui impose déjà suffisament de chose pour espérer la tenir à l'abri de ce genre de risque, même là encore si elle connait la procédure pour tenter de me récupérer. J'imagine son stress et le risque d'accident de manoeuvre avec 45 noeuds de vent... c'est peut être pour cela et rien que pour cela que pour l'heure, je ne suis pas encore passé par dessus bord en navigation, mais je te le répète et je le confirme, je suis tombé à l'eau au mouillage, en pissant entre les haubans, et cette précision n'est pas innocente, et na pas pour unique but de me m'auto-couvrir de ridicule. Cela revient à préciser que tout cela est peut être une affaire de vigilance, d'éveil et de reflexion. J'ai été souvent faire l'acrobate à l'avant dans des conditions scabreuses, sur un bout dehors pour essayer de rentrer un génois ( notamment dans le pacifique sud) j'ai été également faire le charlot dans les barres de flèches au portant par houle formée... et je me suis foutu à l'eau un soir, au mouillage, en alant pisser la clope au bec, parce que j'ai loupé le haubans auquel je croyais me tenir... Tout cela c'est donc bien une affaire de vigilance, et que celui qui n'est pas tombé bêtement dans un coffre de cockpit, sur un catway, ou entre deux bateaux, me jette la première ... manivelle de winch

18 juin 2003

(:-))
Bonjour Ausone

Ma dernière phrase t'as peut-être paru d’un humour un peu cinglant par sa sécheresse. Mais je plaisantais tout simplement.

Ma copine aussi serait désarmée si je tombais, et à partir de cette année, j'ai laissé tomber le harnais réglementaire de base à 10 € pour prendre plus sérieux.

Quant aux systèmes de sécurité, je crois qu'il ne faut pas donner trop d'idées aux législateurs avec des appareils sophistiqués. Beaucoup de personnes seraient ravies de vérifier ces instruments tous les ans moyennant finance. A mon avis, une bonne sécurité doit fonctionner sans énergie pour réduire les pannes.

18 juin 2003

Qu'est ce que tu me fais là, Basile ?
Je ne suis certes, jamais passé par dessus bord en navigation ( je touches du bois)et cela reste chez moi une hantise, même si je ne prend aucune précaution particulière, et si je ne me suis attaché en tout et pour tout qu'une seule fois. Mon cauchemar consisterait à abandonner mon épouse peu aguerrie ( même si nous naviguons en couple depuis 1977), seule dans un méchant coup de bafrougne. Je lui impose déjà suffisament de chose pour espérer la tenir à l'abri de ce genre de risque, même là encore si elle connait la procédure pour tenter de me récupérer. J'imagine son stress et le risque d'accident de manoeuvre avec 45 noeuds de vent... c'est peut être pour cela et rien que pour cela que pour l'heure, je ne suis pas encore passé par dessus bord en navigation, mais je te le répète et je le confirme, je suis tombé à l'eau au mouillage, en pissant entre les haubans, et cette précision n'est pas innocente, et na pas pour unique but de me m'auto-couvrir de ridicule. Cela revient à préciser que tout cela est peut être une affaire de vigilance, d'éveil et de reflexion. J'ai été souvent faire l'acrobate à l'avant dans des conditions scabreuses, sur un bout dehors pour essayer de rentrer un génois ( notamment dans le pacifique sud) j'ai été également faire le charlot dans les barres de flèches au portant par houle formée... et je me suis foutu à l'eau un soir, au mouillage, en alant pisser la clope au bec, parce que j'ai loupé le haubans auquel je croyais me tenir... Tout cela c'est donc bien une affaire de vigilance, et que celui qui n'est pas tombé bêtement dans un coffre de cockpit, sur un catway, ou entre deux bateaux, me jette la première ... manivelle de winch

18 juin 2003

Moi j'ai trouvé plus con !
Un de mes équipiers occasionnels est tombé DEUX FOIS de suite en pissant à l'arrière du bateau et se tenant à la (grande) antenne flexible du Decca (oui, ça date un peu). Mieux que les haubans non ? Moi, je me suis retrouvé pendu aux filières, les deux pieds (mollets et cuisses)dans la flotte, pris d'un fou rire inextinguible - ça n'aide pas pour remonter à bord - parce que j'avais commencé à écarter le bateau qui s'était amarré à couple, et qui est parti d'un coup. Grand écart, et plouf...

18 juin 2003

Toujours plus fort !
Je ne peux pas m'empecher de vous livrer ce que j'avais lu il y a quelques temps, pour illustrer la discussion:

un couple américain naviguait aux Antilles. Le bateau marchait à la voile, il faisait chaud et Mister décide de mettre à l'eau avec un bout pour se faire tirer. Au bout de quelques temps, il décide de remonter mais se rend compte qu'il n'a pas assez de force pour remonter tout seul. Il appelle Miss à l'aide, qui tire tant et si bien qu'elle tombe à l'eau. Grosse panique de Mister, qui choisit de se détacher pour aller porter secours à Miss.

Ils sont restés je crois huit heures dans l'eau, avant d'être repéchés, nus comme des vers, par des gardes cotes. Le bateau, lui, a été retrouvé une semaine plus tard sur une plage de Porto Rico ... Je n'aurais aimé être à leur place, surtout au moment de devoir donner des explications aux gardes cotes et au loueur !

Le système du pilote qui pousse la barre à fond me parait super, même si le bateau doit se mettre en vrac !

18 juin 2003

chute en solitaire
J'ai installé un systeme qui est actionné par un bout de 25 mts en polypropilène (flotte)
avec des petits flotteurs tout les 5mts utilisés par les pécheurs prof pour leurs filets ils sont de couleur brune le dernier etant blanc.
ce système par un bras de levir ejecte le P A de son support et en bout de course pousse un switch a double effet d'une part il coupe l'alimentation du PA et alimente un vibreur dans la cabine et sur le même circuit je coupe le diesel par un electro aimant sur la vanne ;prévue a cet effet.
Au moteur tout est alors réglé.
A la voile il faut espérer que le voilier ne restera pas sur son cap et des qu'il le quitte il va certainement ralentir et vous donner une chance de remonter mais il faut également avoir prévu le systéme pour remonter ce qui dépendra de l'état de la mer de toute façon ce systeme est valable pour le beau temp ;
Si c'est mauvais toujours attaché court même sur la sangle de sécurité eventuellement une seconde lanière qui fait le tour du mat si on y travaille
Mais le bout est toujours derriere par tous les temps

18 juin 2003

chute en solitaire
J'ai installé un systeme qui est actionné par un bout de 25 mts en polypropilène (flotte)
avec des petits flotteurs tout les 5mts utilisés par les pécheurs prof pour leurs filets ils sont de couleur brune le dernier etant blanc.
ce système par un bras de levir ejecte le P A de son support et en bout de course pousse un switch a double effet d'une part il coupe l'alimentation du PA et alimente un vibreur dans la cabine et sur le même circuit je coupe le diesel par un electro aimant sur la vanne ;prévue a cet effet.
Au moteur tout est alors réglé.
A la voile il faut espérer que le voilier ne restera pas sur son cap et des qu'il le quitte il va certainement ralentir et vous donner une chance de remonter mais il faut également avoir prévu le systéme pour remonter ce qui dépendra de l'état de la mer de toute façon ce systeme est valable pour le beau temp ;
Si c'est mauvais toujours attaché court même sur la sangle de sécurité eventuellement une seconde lanière qui fait le tour du mat si on y travaille
Mais le bout est toujours derriere par tous les temps

30 juin 2003

presque chute en solitaire
L'été dernier, au large de la côte ouest de Majorque (côte assez sauvage).

Après m'être fait malmené de puis qque jours, puis, par une grosse houle de face et pas beaucoup de vent du côté de Andraitx, je remonte, enfin à la voile, la côte sauvage de Majorque, au largue tribord amure (env. 6 noeuds). Il y a une seule voile à l'horizon à environs 4-5 miles.

J'suis ben content, le bateau marche bien, y fait enfin soleil... sauf qu'il y a un petit bout qui pendouille de la bôme et que ça m'agace...

Je me mets donc debout sur le banc babord de cockpit pour attraper ce sacré bout et commence à le rattacher, appuyé "en parfaite sécurité" sur la bôme.

C'est le moment qu'a choisi l'écoute de GV pour se dégager du taquet coinceur du palan.

Evidemment, la bôme choque en grand, et moi avec : piquage de tête droit devant.

Je me suis retrouvé, pendant 5 à 6 secondes (qui m'ont paru des minutes), retenu par les pieds et une main à une filière, la tête dans l'eau à ne pas savoir comment remonter. Je ne sais toujours pas comment j'ai fait dailleurs...

En conclusion, et pour être d'accord avec Aussone, c'est bien une affaire de VIGILANCE.
Celà fait 25 ans que je navigue, souvent en solo, et j'aurais été le premier à traiter d'inconscient celui qui m'aurait fait le même récit (ce que vous faites certainement...).

Je pense que ma vigilance a été endormie par ma fatigue (choppé pas mal de baston les jours précédents) et la relative acalmie de la situation qui a conduit à une certaine désinvolture et une trop grande confiance.

En tous cas, ça remet les pendules à l'heure !!
Et depuis, c'est plus la fatigue que les conditions météo qui font que je m'attache.

01 juil. 2003

chute en mer
Tout a fait d'accord ,c'est bien une affaire de vigilance ,et celle-ci est plus souvent prise en default dans le petit temps , 3/4 n , beau temps
belle mer ,sous pilote ,une petite ballade sur le pont ou un petit besoin a satisfaire ,un moment d'inattention ,légitime dans ces conditions idylliques , et hop a la baille , il m'est arrivé souvent dans ces conditions et en solitaire de trébucher sur le pont, ou de chercher un haubans la ou ily en avait pas ,ca a été toujours sans conséquence ,mais ya des jours ou la chance n'est pas au R/V !!
Alors Vigilance

01 juil. 2003

Attention au très beau temps
Bonjour tout le monde.

Comme je le disais dans panneau de pont = danger, il m'est arrivé aussi de buter sur le panneau entre-ouvert, par mer lisse, moteur et pilote.

01 juil. 2003

Prévention d'abord!
Lapalissade: Le meilleur moyen d'éviter tous ces désagréments est de ne pas tomber à l'eau! :)
La sécurité 100% n'existe nulle part, mais on peut réduire les risques:

  • En choisissant un bateau à cockpitt profond (évidemment dans les petites tailles la sacro-sainte cabine arrière en souffrira mais faut savoir ce qu'on veut!)

  • En ramenant tous les bouts au cockpitt, des violons judicieusement disposés sur une bôme assez longue permettent même d'ariser sans s'exposer (et tant pis pour les garcettes)
    Au pire on peut se passer de GV... De toute façon faut être maso pour tenter du près dans le gros temps. Enfin, c'est mon opinion et je la partage!

  • En endraillant, avant que ça se gâte vraiment, le tourmentin sur son bas étai à poste, avec retour de drisses et écoutes en place of course, juste au cazou

  • En acceptant l'idée en solo de naviguer légèrement sous-toilé dès que le ciel crayonne ses noirs desseins, et en renonçant au spi sauf par grand beau temps bien établi. Perdre un noeud donne souvent une marge de sécurité de quelques minutes qui peut faire toute la différence ensuite.

  • Si vraiment on doit quand même aller sur le pont, parce qu'un bout ou une poulie coince, respecter ce vieil adage: "une main pour toi, une main pour le bateau" et quand ça bouge vraiment, y aller en rampant, y'a pas de honte à ça, en empruntant le passavant au vent et en essayant toujours de se coincer une botte quelque part.

Il y avait naguère une culture du danger entretenue par des dictons marins du genre: "Un homme à la mer est un homme perdu" et en ces temps où les enrouleurs n'existaient pas et où la radio était réservée aux unités de luxe, on faisait vraiment attention au moindre geste.
On avait l'oeil attentif, l'oreille vigilante, la perception affutée et le réflexe prompt.

Paradoxalement, se harnacher comme un petit cheval de cirque est pour certains une fausse sécurité car ils se croient dès lors protégés. Ils font moins attention. Ils utilisent leurs deux mains pour défaire un noeud, et tout concentré qu'ils sont à cette tâche, ils n'entendent pas arriver la déferlante qui va les jeter par dessus bord. Et, comme dit par d'autres, après il faudra remonter...

01 juil. 2003

Dicton
Skipper par dessus bord,
Skipper presque mort

01 juil. 2003

Dicton
Qui casse son harnais,
part souvent pour l'éternité

01 juil. 2003

Dicton
A ne pas s'attacher,
on risque de se mouiller

01 juil. 2003

Pas vraiment dac avec christian
je n'ai pas l'impression que les risques de chute soient plus grand lorsqu'on va manoeuvre a l'avant ou en pied de mat dans le baston pour la simple raison que c'est a ces seuls moments que l'on est vraiment conscient du danger. Typiquement, c'est a ce moment qu'on fera bien attention a "une main pour soi..." ou qu'on se vachera court.

Le danger, il me sembe, c'est force 2-4, je suis content et je vais soulager la nature (p.exemple).

Pour la situation qui nous préoccupe (le solo), j'ai pas vraiment de solution a part l'ammarage court. Mais si il faut le pratiquer des que le bateau depasse 4 noeuds, ca va etre pénible...

01 juil. 2003

Va savoir!
Pour passer par dessus bord à force 3, il faut vraiment être très maladroit, très malchanceux ou complètement bourré (rayer les mentions inutiles)

01 juil. 2003

Mais...
...toutes les histoires de gars passés à la baille que j'ai entendu, c'était toujours dans un temps de demoiselle (sauf, une ramassée par l'écoute de GV dans un empannage sauvage...)

Bien sur on navigue bien plus souvent dans des conditions clémentes donc la statistique est biaisée.

Et relis plus haut, tu as au moins 2 exemples.

P.S. dans la brafougne en solo (pas beaucoup d'expérience) je m'ammarre court!

01 juil. 2003

Dicton
A faire pipi entre les haubans
on risque de se retrouver dedans

01 juil. 2003

Dicton
En mer comme à terre
la prostate, c'est l'enfer

01 juil. 2003

Dicton
Solitaire qui tombe dans l'onde,
solitaire comme dans la tombe

01 juil. 2003

Dicton
Lorsque tout seul, sur ton navire,
tu es pris d'une envie irrésistible,
dans le cockpit te soulagera,
et pas dans l'onde plongeras

01 juil. 2003

Dicton
Pour rester vivant,
va pisser dedans

01 juil. 2003

Christian,
ça ira ?

01 juil. 2003

Encore une!
Tu as oublié celle-là:
Qui pisse dans son caleçon
Reverra sa douce maison.
(La prochaine, j'essaie en alexandrins)

01 juil. 2003

Dicton
Une main pour le batô,
une main pour le batard

01 juil. 2003

Oui, ma femme
et bon vent!

01 juil. 2003

plouf
Benoit,

T'as raison, c'est ce que je voulais dire.
Y'a souvent plus (+) de problèmes avec du temps de demoiselle qu'avec baston.

Je me suis rarement senti en danger de tomber par baston, parce que dans ces cas là, c'est ammarage court + une main ferme (au moins) pour le bonhomme.

Donc, y'a pas photo : baston = harnais court (avec point d'attache au niveau de la ligne médiane du pont).

Mais depuis peu : fatigue = harnais court ossi...

Mais aussi : temp maniable = fait gaffe quand même !

01 juil. 2003

Lignes de vie
Ben, puisque vous parlez d'attache, j'aimerais revenir sur un point qui me tient à coeur, un de mes combats solitaires, ou presque, celui des lignes de vie en sangle.

Je sais que c'est la mode, on installe des lignes en sangle de préférence à l'inox, c'est plus joli, ça fait pas de bruit et ça roule pas sous les pieds. A mon avis, c'est un produit dangereux, parce que si les sangles ont la solidité requise, il n'en va pas de même des coutures, qui s'usent à caude du sel, du raguage et des UV. Il faudrait, à mon avis, se contraindre à changer les sangles souvent, sans doute tous les 3 ans, ce que personne ne fait jamais. Qu'en pensez-vous ? Merci.

Cordialement à vous.

01 juil. 2003

sangles
Je pense qu'il faudrait prévoir une sorte de gaine protectrice UV au niveau des coutures.

J'avais fait des lignes de vie en sangle sur mon ancien canote. Les coutures étaient en gros fil à surlier méga-balaise (j'ai dû mettre au moins une journée à faire les 4 coutures, avec paumelle et pinces pour tirer l'aiguille).
Elles n'ont pas bougé en 5 ans, j'ai revendu le bateau après.

Par contre, je ne les sortait qu'en nav. et elles ne passaient pas l'année dehors.

Les sangles, c'est vrai que c'est mieux question encombrement sous les pieds et traces de rouille sur le pont. Mais je pense que c'est quand même moins solide qu'un bon câble de 7mm. (enfin, ça dépend des sangles...)

01 juil. 2003

re-sangles
Un autre truc au niveau des sangles :

Elles s'allongent quand elles sont mouillées (par baston donc).

Il faut y faire gaffe parce que si on règle un amarage court quand le pont est sec, il risque de devenir beaucoup moins court (donc, certainement beaucoup plus long ... ;-) ) quand les premiers embruns viendront les imbiber.

En plus, ça fait des boucles sur le pont.

03 juil. 2003

Sangles
Fabrice a, je trouve, raison de signaler l'allongement, assez considérable à vue de nez, des sangles. Pour ma part, Bûûûût (ça veut dire bateau en mauvais néerlandais) à l'eau toute l'année, régates hiver et tout'l toutim, et comme Osmose l'indique, changement de tout le machin tous les 3 ans, y compris les sangles, c'est pas pour ce que ça coûte.
JL

01 juil. 2003

sangles et amarage
bonjour,
un petit truc que beaucoup doivent avoir et qui est bien pratique, quelle que soit la nature de l'équipage :
4 cadènes avec de bonnes contreplaques dans le cockpit, 2 sangles ce qui permet de ne pas avoir à s'accrocher et se décrocher à chaque virement et en plus on peut répartir la charge sur 2 sangles en équipage.
autre avantage lorsque l'on a une "longe double" c'est la possibilité de s'amarer aux lignes de vie sur le pont avant de se décrocher du cockpit
pour l'instant que des avantages si ce n'est les miettes de pain qui se coincent dessous...
cordialement

01 juil. 2003

Qui m'a poussé?
Pour le moment, je n'ai eu de baignade imprevue qu'au port et j'ai survecu...
Mais bien d'accord avec les autres, les grosses alertes, c'est souvent par petole et dans les manoeuvres les plus bétes:
Histoire arrivée a un pote l'année derniere. Au mouillage et en solo, il etait parti faire des provisions en annexe, et en revenant à bord avec un sac à dos bien lesté, bien sur l'annexe a chaviré, y voulait pas larguer le sac avec pognon, papiers ect...Son bateau n'avait pas de jupe, lui nageur moyen, ben y n'arrivait pas à remonter et commençait à se voir partir.
Heureusement un voisin l'a remarqué, et lui a donné la main, mais il a eu vraiment une grosse peur.

01 juil. 2003

Sangles à changer ...
Osmose, "à cause de ce que tu dis" je démonte toujours mes sangles, et ne les monte que pour naviguer ! ça limite beaucoup l'usure, surtout celle due aux UV !

Robert.

02 juil. 2003

boute a lo
et pourquoi pas un boute trez long flottant attaché sur la barre et qui passe devant le chandelier avant de se jeter dans l eau..... celui qui passe dans l eau peut s accrocher dessus qui tire sur la barre et le bateau fait des 360 °........... au bout d un moment le bateau va se tanker face au vent ou au mouins ralentir, et le joyeux nageur n a qu a rejoindre son bateau

Ps C est vraiment si on a pas de harnais a bord et c est valable en equipage pour ne pas perdre celui qui est passé a la baille......

03 juil. 2003

boute a lo et barre aussi
a mon avis Norbert, la barre risque de partir avec ton "joyeux nageur". non seulement tu perds le mec mais tu casses ton bateau. a voir.

27 mai 2007

Du nouveau ?
Je viens de lire ce sujet fort interessant, et m'interessant beaucoup à tout forme de navigation en solitaire, je me demandais si depuis 2003 les choses avaient évoluées ?

27 mai 2007

voila
les précautions que je prend quand je navigues seul , ou avec quelqu'un completement néophyte ?

je laisses trainer un bout d'une 10 zaines de metres, histoire d'avoir le temps de le rattrapper en cas de chute a l'eau lors d'un petit pipi, ou de ballade sur la plage avant, (pour le spi par exemple)
ensuite j'ai expliqué et fait des simulations de ce qu'il faut faire pour arretter le bateau (facile a dire peut etre pas autant a le faire dans la panique)
c'etait ma hantise lors du convoyage d'un bateau de grece, tomber a l'eau pendant que le skipper dormait et voir le bateau partir tranquillement a moins de 4 noeuds.
donc je m'attachais systématiquement des qu'il partait dormir ou que les conditions forcissait.
le skipper n'etait pas pour laisser un trainard, pensant qu'il etait impossible de se rehisser a bord, je lui ai prouvé le contraire,
on a fait le test.
on marchait a 5,6 noeuds, j'ai sauté a l'eau et récuperé le trainard, deja rien qu'en me trainant le bateau a ralenti a 4 noeuds, j'ai pu remonter le filin, aggriper le bateau, remonter le bateau par le coté, j'aurais pu meme larguer le génois et me hisser a bord.
c'etait un sur un petit 6 metre avec un franc bordsuffisament bas pour me hisser a bord.
sinon en plus du trainard j'aurais laissé l'echelle arrierre a poste.

Loop Head, Irlande

Phare du monde

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2022