quel architecte?!!

apres avoir regarde un peu la quantite d'architectes sur le marche on s'y perd un peu. J'imagine que la reputation et le bouche a oreille sont de bons moyens pour trouver l'architecte qui dessinera son bateau...
En fait je souhaiterai savoir si le choix d'un architecte se fait un peu de cette maniere ou alors si certains sont plus connus pour leurs realisations de plans pour des bateaux de croisiere hauturiere en alu en forme de 11 metres"?

L'équipage
10 juin 2003
10 juin 2003

Bonjour,

Mon cher (chére ?) Maccene,

Question fort pertinente que celle du choix d'un architecte.
D'abord bravo! Faire dessiner son propre bateau alors que le marché regorge de bateaux de toutes sortes, de toutes tailles, qui ont fait leurs preuves et plus, souvent; suréquipés, avec tout ce qu'il faut et parfois aussi, le reste. Et ce à des prix parfois hyper compétitifs, et bien ça c'est une attitude sympa, responsable, compétente et aussi, disons-le, généreuse.

Avec la masse de barlus sur lesquels il n'y a rien à dire que l'on trouve sur le marché, vraimlent vouloir se faire crobarder un boat "à soi" ça c'est une idée, et je le redis: chapeau!

Ceci dit il y a un syndicat des archi de marine, et dans cette liste il n'est pas terriblement ardu de sélectionner ceux qui ont une expérience de la coque en forme en alu (ou en dural, ou en strongal, ou en aginox, etc...), même si on veut une coque de 11 métres trés précisément.

Bref moi ce qui me branche ce serait plutôt un boutre de chez boutre, avec des voiles arabes de chez mer rouge. Evidemment ça n'a rien à voir avec l'alu. A bord une équipe de poëtes, de mecs sympas à peine déjantés, quelques nanas un peu pareilles, et le bonheur par-dessus. Un équipage inconséquent qui ne pense qu'à maintenir le bateau en fonctionnement, qui ne responsabilise personne, qui est plein d'amabilité pour les fautes, les erreurs, les manques des autres. Un alizé qui pousse l'oiseau un peu par-ci, un peu par-là, on bouffe du poisson, on rêve, on jette la pioche face à des plages desertes, on se baigne, on bulle, on n'a ni calendrier ni obligation. Des fois on mouille devant un village et on va à terre aider les gens, on demande rien, on tâche d'apporter ce qu'on sait... on reste discret, on les respecte, et puis si notre présence n'est pas désirée on s'en va comme on est venu.

Sous l'antenne sur-toilé
Glisse le boutre effilé
Il va, le long d'une cote rouge
De roches et de sable... rien ne bouge.

Sur l'horizon qui passe
Quelques nuages effacent
Comme une gomme au papier
Une pâle ombre ... esseulée

Sur le pont de bois rêche
Traîne un filet de pêche
Et, contre le pavois
Un tas de vieilles toiles
Sur lesquelle un marin
dort...à la belle étoile.

De la dunette basse
Dans ce réduit obscur
Filtre la mélopée
Qu'une flûte sussure

Quelques notes de roseau
Sautent entre les vagues
Effleurent à peine l'eau
Lorsque l'écoute rague.

Dieu a posé son doigt
Sur le boutre tout seul
Qui taille son sillon droit
Sur la mer en linceul...

On appelerait ça "LE PARADIS"... je rigole: c'est de l'utopie bien-sûr!

A+ les gus,
VENTANPOUP'

11 juin 2003

budget
et bien Maccene, t as interet a en ramasser des langoustes, car des plans d archi + coque alu en forme, ca va te couter bonbon!!
a+

11 juin 2003

Boutre alors!
Vouais...ce qui me laisse perplexe est l'immense voile et l'antenne en conséquence, qu'il faut, entre autres, changer de bord à chaque virement. Ca pèse son poids, et avec le vent qui en rajoute dans la toile, cela demande un sérieux apprentissage et de n'être pas trop inconséquent
Un copain routard avait acheté en Inde un voilier local de 26 m en bois: il avait embauché l'équipage ( 8 hommes quand même ) et , après avoir fait quelque traffic pendant un certain temps, avait n

11 juin 2003

Boutre alors!
..navigué jusqu'aux Seychelles ou le bateau avait coulé, bouffé par les tarets.

Conscient de la difficulté et de la pénibilité de la manoeuvre des voiles de boutre, Daniel de Monfreid avait fait des recherches et réussi à conserver la dynamique de la voile arabe au moyen d'un gréement moderne, en remplaçant le petit mât , obstacle au gambeyage de la voile, par la poussée du vent, tout simplement. Quand cette poussée ne s'exerçait plus, une simple retenue empêchait que la vergue ne s'abatte en arrière. Il suffisait de pousser la barre pour virer, et, de plus, c'était solide.
Plusieurs bateaux ont été gréés ainsi: le sien ( l'"Obock") les "Zaroug", "Zeima" , le trimaran de 15 m "Aigrette" et un "Chebec" à deux mâts dont j'ai vu les plans mais ne sais s'il a jamais été construit.

bon courage. Tout est possible ( voyez Pierre Brenet et son trois mâts) en ajoutant au rêve une solide dose de courage, de ténacité, de persévérance et ... d'organisation.

Phare du monde

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2022