Quand réduire au portant ? Et pourquoi ?

Bonjour,
Ma question est la suivante, au près on réduit lorsque ça forcit pour les départs au lof.
Mais au portant pourquoi réduire ?

L'équipage
06 oct. 2024
06 oct. 2024

Parce que après la marque à virer, il est possible de se retrouver au près.
Le vent apparent au portant est en général plus faible que le vent réel. Et c'est l'inverse au près.
Exemple :
Vent réel 20 noeuds.
Vitesse au vent arrière : 8 noeuds.
Vent apparent : 12 noeuds. C'est bien agréable, il fait beau et même chaud.

Vitesse au près : 6 noeuds à 45° du vent.
Vent apparent : 20 + 6/1,42 = 24,2 nds. Cela souffle bien, réduction de voilure + ciré bienvenus 🥺


06 oct. 2024

on ne reduit pas forcement ,perso je mets souvent le spi ..80m2 en plus


06 oct. 2024

au portant je reduit si le bateau deviend difficile a tenir au pilote ou au regul car je ne barre jamais...je parle bien sur de nav au large


BWV988:Rien à rajouter, on peut fermer le fil..😏.·le 06 oct. 16:41
06 oct. 2024

Parce que, généralement, les grands bords bien agréables au portant surtoilé, où le bateau donne sa pleine mesure, où on est vachement content de soi et de son bateau, finissent par une manœuvre (entrée de port, passage de bouée, cap à franchir, etc…) où l'on doit remonter au vent. Et là, ça se complique, surtout si le vent a peu à peu forci (mais ce n'était pas grave, ça augmentait le plaisir !) : le bateau surtoilé devient difficilement contrôlable, le pilote ne tient plus, on doit aller réduire alors que les conditions ne sont plus bonnes, et généralement, il y a urgence, cailloux, digue qui se rapproche, etc…. C'est là que l'on se dit : "bien fait pour moi, je suis allé chercher les emmerdes !".
Ps : c'est vrai que je parle en solitaire, en équipage, c'est peut-être moins crucial.


06 oct. 2024

Cela dépend du contexte.

Si on n'est pas joueur on porte au portant la toile dont on aurait besoin au près.

Exception: le spi. Si on est pas joueur on le porte quand on a pas besoin de réduire au près.

Après si on est en course...


06 oct. 2024

Drôle de question, le vent monte à 50 noeuds, le bateau part au lof😀


Ebraball:Pas forcément… Le mien va sans doute enfourner, peut-être sancir, mais ne partira pas au lof…·le 06 oct. 18:48
Kifenlo:Moi je suis complètement d'accord 🙂. Au grand largue et si en plus il y a de la houle, une bonne rafale arrive et hop ça part au lof, la bome peut même aller taquiner l'eau et les équipiers doivent d'accrocher aux filières....·le 06 oct. 21:59
Kifenlo:Et quand tu essaies d'abattre pour contrer l'auloffee et qu'à la barre est à fond.... Bah après ton départ au lof, tu prends un ris....·le 06 oct. 22:02
Calypso2:Perso au portant je rentre la dérive et je met tout dessus, pas de risque de lof ni d'auloffee·le 07 oct. 08:31
06 oct. 2024

En fait il s'agit de garder un voilier équilibré et donc d'adapter la voilure à la force du vent.
Pour qu'un bateau soit efficace, qu'il marche bien, qu'il avance le plus vite possible (et avec son meilleur cap) il faut pas mettre le plus de voile possible mais les voiles qu'il faut et les régler du mieux qu'on peut.
Si au tu mesure le risque d'un départ au lof, tu risques aussi un départ à l'abatté, autrement plus dangereux.
Si tu régates et que y a plein de monde sur le bateau au rappel tu peux porter plus de toile, c est valable au portant aussi même si on se place pas au même endroit...
Bref c est toujours une question d'équilibre...


06 oct. 202406 oct. 2024

Bonjour, perso surtout pour pas bourriner sur le matos.
Si je peux reduire et garder la même vitesse,j'hésite pas.
Qui veut aller loin ménage sa monture.
La question serait plutôt "pourquoi ne pas reduire?" Ca fait pas aller plus vite d'etre surtoilé en général.

(Je parle au large, et c'est tout de même parfois rigolo de pousser au max!)


06 oct. 2024

il faut réduire quand l'étrave enfourne trop et reste sous l'eau façon sous-marin 😅


06 oct. 2024

Quand réduire au portant (1), et pourquoi (2) ?
(1) Quand le vent monte en force. Le calcul donné par Polmar donne une bonne idée.
(2) Pour ne pas éclater le spi - ça coûte trop cher.


Lulu2:(2) Pour être manoeuvrant en cas d’homme à la mer. ·le 06 oct. 21:33
Duduche Braz:Très juste... ·le 07 oct. 11:41
06 oct. 2024

Il y a belle lurette que mon anémo ne marche plus, et je ne cherche même pas à savoir pourquoi.

Aux allures portantes, au large, je laisse le bateau s'exprimer autant qu'il en a envie, et je me fie uniquement à l'état de la mer. Après, je suis parfaitement d'accord avec ce qui a été dit précédemment.

  • Si je commence à enfourner dans la vague devant, je réduis
  • Si je me rends compte que le pilote travaille trop, je réduis
  • Si je trouve qu'en réduisant, je ne vais pas moins vite, alors je réduis, suis pas maso, les voiles, ça coûte...

Mais il est vrai que la question est légitime. Autant au près il est facile de savoir quand il faut réduire, autant aux allures portantes, en tout cas pour moi, c'est beaucoup moins évident et il faut rester vigilant.


06 oct. 2024

Moi, je vais simplement reprendre ce que dit kifenlo plus haut : c'est pas parce que tu es au portant que tu ne vas pas partir au lof comme un goret par une vague qui te prend la hanche.

T'en fais un, ça va, au second, tu réduis sans te poser trop de questions.

Ca m'est arrivé deux fois, une fois vers 4h du matin en remontant de Porto à Calvi pour me protéger de la houle de sud, vent calme en début de nuit, tout dehors, et ça a fraichi. J'étais à une heure d'arriver, la flemme de réduire, et on avançait bien. Pas vu la vague dans la nuit (c'était pas la première, mais les autres, j'avais géré), vlan, salade de tout ce qui trainait dans le bateau au milieu du carré. Bon, je réduis le génois (c'est facile). Ben heureusement qu'on était pas loin du cap, parce que le ris dans la GV était vraiment pas loin non plus.
Deuxième fois au cap Creus (saloperie de cap Creus), un ris génois deux tours, mer hachée. Grand voile bien fatiguée trop puissante quels que soient les réglages, pilote aux fraises, vlan ! Je prends la barre, je tiens pas 5 minutes, re-vlan. Dans la lessiveuse qu'était la mer (et avec le pilote qui ne comprenait plus rien), j'ai pas eu envie d'aller crapahuter prendre le second ris, et puis on avait presque passé les cailloux du cap, la mer était plus calme derrière. Sinon, je n'y coupais pas !
Je ne parle là que des gros plans surtoilés au portant avec départ au lof grandeur nature, parce que les petits, je ne les compte pas...


07 oct. 2024

Personnellement, je regarde la correction de la barre sur le pilote en mode vent réel ou compas). Si je suis à plus de 5° de correction (ou si la barre devient dure lorsque je barre manuellement, ce qui est rare), je prend un ris dans la GV (avec un peu de vitesse ça se fait facilement). Si ça ne s'équilibre pas je prend le 2ème ris, voire j'affale le spi et déroule le génois. J'ai un bateau qui est fait pour le portant mais tout ça dépend des bateaux et de l'état de la mer. Sur le mien je porte spi (70m2) et GV haute jusqu'à environ 20nds réels si pas de grosse houle.


tonic56:Je comprends que tu restes au portant pour prendre les ris dans la Gv ? Ça n'accroche pas dans les barres de fléche ?Merci ·le 07 oct. 22:37
tonic56:20 noeuds reel sous spi de 70 m2 avec un bango tu es à 10 noeuds ?·le 07 oct. 22:39
juliusse:@tonic, je pense que oui. Déjà un biquille au portant c'est méga stable et tu peux envoyer, alors si en plus c'est un Bongo, autant se faire plaisir ·le 07 oct. 23:40
cleden:Vers 10nds de vitesse dans 20nds de vent oui, je suis presque au travers en vent apparent et je peux affaler la gv sans toucher les barres de flèches qui sont peu poussantes. Sous génois seul c’est pas possible car pas assez de vitesse. Effectivement, c’est l’allure de prédilection du bongo.·le 08 oct. 09:03
cleden:Mais méfiance à la fin du bord de largue, la faiblesse du vent apparent est un piège classique et on peut se retrouver à la rue si gv haute (la mienne est défoncée et trop puissante). Je grée un solent dans ces conditions. ·le 08 oct. 09:08
07 oct. 2024

Au portant ou n'importe quelle autre allure, on réduit si le bateau est difficile à tenir ou si ça n'est pas assez confortable. Je ne vous pas quoi ajouter :)


07 oct. 2024

Je rajouterai juste un truc c'est que tout comme au près, on peut aussi partir au lof au portant, c'est le cas sous spi, le bateau glisse, glisse, c'est grisant, tout va bien jusqu'au moment où, à l'occasion d'un petit écart, que celui-ci soit dû au barreur ou au pilote, le bateau part et youpi!!!... y'a plus qu'à remettre le bateau en position verticale et à ramasser le linge...ou... à reprendre la cavalcade...


csb:je dois avouer mal comprendre. Autant des départs au lof au portant sous spi dans des conditions un peu musclées et houle de l'arrière je vois bien ce que c'est. Autant, je n'ai jamais connu un départ au lof au près. Mon bateau gite, devient moins performant et dérive s'il est trop toilé, mais jamais il ne 'part au lof'. Il reste toujours parfaitement contrôlable au près. Autrefois on parlait de bateaux qui passaient sur leur barre au près. est ce la même chose? En tout cas c'était considéré comme un défaut de conception et un vice·le 07 oct. 12:00
BWV988:Je suis d'accord avec toi , c'est pareil chez moi,, les départs au lof au près je connais pas, en fait sur mon bateau cette réaction a lieu plutôt aux allures de travers si mon bateau est trop toilé, et/ou mal réglé. ·le 07 oct. 13:31
tiktak:Mon bateau part au lof au près quand il est surtoilé En effet il passe sur ca barre. Cela se controle quand même assez facilement.Évidemment c’est moins violent que sous spi puisque lorsque le bateau a passé le pres on reprend le controle·le 07 oct. 20:44
07 oct. 2024

En général, lorsque tu te poses la question, c'est que c'est le moment de réduire.


07 oct. 2024

J'adore le spi par gros temps...(> 25 kts), surtout le symétrique.
Il est largable au bras, avec au besoin un mousqueton rapide ouvrable sous tension.
Et la GV 2 ris pour tenir le près à venir, ou le HLM
En plus, le spi respire mieux dans le haut.
Et le départ au lof est beaucoup plus gérable.


Grand Voile haute, généralement , cela te mets dans le rouge assez vite


tonic56:Pour larger le bras de spi, cela t'oblige à aller à l'avant ? Ou du cockpit ?·le 07 oct. 22:43
BWV988:Pour larguer le bras de spi, tu as deux possibilités, soit tu vas à l'avant et tu ouvres le mousqueton, soit tu largues le bras directement du cockpit. En fait ça dépend des bateaux, si le bras est équipé d'un mousqueton, si tu spis tranquillement en équipage avec un bateau tranquille, tu peux aller à l'avant larguer le mousqueton. A contrario, si tu es seul à bord d'un petit bateau sensible à la répartition des poids, si ton bateau est un bateau vif à tendance sportive, surtoilé, et que tu spis en mode "énervé", alors il vaut mieux larguer le bras du cockpit en vérifiant toutefois qu'il soit clair; pour être certain qu'il soit clair on peut aussi le mettre à l'eau avant d'ouvrir le bloqueur, à chacun ses habitudes.·le 08 oct. 08:43
nigrisnivert:"Mettre le bras à l'eau avant d'ouvrir le bloqueur", oui, systématiquement. Rien de pire qu'une coque qui coince un bras à moitié largué. Rodéo garanti. ·le 08 oct. 08:55
Polmar:Question annexe. A l'extrémité du bras (au vent donc), un noeud de bocage, ou pas 🤔?·le 08 oct. 09:42
BWV988:Perso je fais des nœuds d'arrêts sur les bras, écoutes et drisses, qui sont un peu plus longues que nécessaire, d'autres ne le font pas, à chacun sa religion. ·le 08 oct. 09:48
tonic56:Pour préciser, tu larges combien fe mètres, la longueur du bateau moins 2-3 metres ? Ou jusqu'aux noeuds de blocage. Merci ·le 08 oct. 21:09
BWV988:T'as pas besoin de te préoccuper de ça, tu n'as juste qu'à préparer le bras pour qu'il file bien, c'est tout , et le point d'amure du spi sur lequel est fixé le bras viendra jusqu'au cockpit en passant sous la bôme. C'est d'ailleurs la même chose pour un spi asymétrique quand tu largues du cockpit le bout d'amure. Maintenant selon les circonstances et/ou tes préférences, tu peux aussi comme je l'ai indiqué plus haut, relier le bras au point d'amure du spi avec un mousqueton à ouverture rapide, dans ce cas après avoir débrassé le tangon près de l'étai, tu vas à l'avant et tu ouvres le mousqueton, par contre fais attention avec cette manip, car s'il y a de la tension sur le bras, lors de l'ouverture du mousqueton, le tangon, par effet de ressort risque de te revenir en pleine poire, il convient donc de faire attention. Essaye les deux méthodes, et tu choisiras celle qui te convient le mieux, en fonction de ton bateau et de ton équipement, et aussi bien sûr de ton équipage. Perso je préfère larguer du cockpit.·le 08 oct. 21:42
Addiction:Dans la brise le tangon est très haut, si il faut grimper sur le tangon pour larguer ça va être sportif, c'était une méthode il y a 50 ans sur les gros bateaux qui avaient des bras en câble !! Depuis on a du Dyneema !!·le 09 oct. 04:33
07 oct. 2024

Pourquoi réduire au portant?.. certains se posent la question inverse...avec ce résultat, hahaha!
Allez, pour le fun, celle-là je l'adore!😁


mayko:c'etait couru d'avance hahaha·le 07 oct. 19:48
Polmar:Pas assez nombreux à bord pour charger le balcon arrière 🥺·le 08 oct. 08:23
Requiniste:Et pourtant pas des homards de l'année·le 08 oct. 22:34
07 oct. 2024

Histoire de rigoler, en voici une autre, peut être un chouia moins maîtrisée que la première.


07 oct. 2024

Pour ce qui est de la GV, quand on a le moindre petit doute c'est qu' il faut réduire. On est souvent étonné comme tout se passe mieux quand le ris est pris, voir le deuxième ris. Procrastiner un ris c'est la meilleure façon de se mettre soi-même dans un coin duquel on a mal à s'en sortir par la suite. Attention au piège du vent apparent au portant. On peut décider d'essayer de faire un record d'étape aussi, pas de soucis avec ça mais il faut bien juger de ses forces, ne pas les surestimer. Avec mon vieux bateau j'essaye de le ménager aussi, c'est d'ailleurs plus économique de cette façon...:-)


07 oct. 2024

Mon budget voile n'est pas le même que celui de ces régateux... et mes enjeux non plus. Souvenir d'un jour où nous partions vers les anglo-normandes au départ de St Malo. Nous avions dépassé la bouée d'atterrage et j'avais renoncé à envoyer le spi compte tenu des prévisions de vent (et de mon équipage). Des régateux arrivant de l'ouest virent la bouée d'atterrage partent au nord et envoient le leur... en quelques minutes nous avons vu quelques cabrioles et 3 spis partir en lambeaux...


07 oct. 2024

Une nuit en solo au portant dans le Golfe de Gascogne j'ai senti que je devrais réduire pour faciliter le travail du pilote et me rendormir avec plus de confort. Mais je n'ai pas voulu stresser le pigeon voyageur qui se maintenait tant bien que mal sur mes panneaux solaires depuis le coucher du soleil : j'ai pris la barre pour qu'il se repose jusqu'à l'accalmie que j'espérais.


07 oct. 2024

Bonjour.
Il y a un viel adage qui conseille de porter la toile du temps
Notamment si tu as un homme à la.mer
Pas simple de faire demi tour et remonter au vent si tu es beaucoup trop toilé


08 oct. 2024

bonjour,
expérience personnelle:
départ un soir de l'ile de Batz vers Guernsey avec un coup de huit d'ouest annoncé pour la nuit.
je confie à mon second la préparation du bateau pendant que je prépare la nav.
une fois partis et dégagés de la côte, le vent monte et il me dit que le bateau est difficilement contrôlable malgré un ris dans la gv et le foc 2 et propose de réduire.
je lui fait descendre complétement la gv et renvoyer l'inter devant en le tangonnant.
résultat une nuit tranquille à la barre et un bateau plus confortable qui n'avait rien perdu en vitesse voir en a gagné un petit peu.
seul revers à la médaille : ses deux quarts de nuit (8 - 12 et 4-8, j'avais gardé le 12-4 pour assurer la nav et rester en réserve) se sont passés sous la flotte et le mien sous un splendide ciel étoilé.
à moins d'un bateau particulier, j'ai toujours préféré au portant n'avoir qu'une voile d'avant si possible tangonnée, et pas de gv des que le vent monte. le bateau reste agréable et rapide et en cas de chasse il est plus simple de s'adapter aux nouvelles conditions.


Encolpis:Attention aux voiles d'avant seules, c'est comme ca que l'on casse un mat !...·le 08 oct. 21:54
roc:Non.·le 08 oct. 23:15
diaoulig:cher ami encolpis, peut-être que l'accident que tu décris est arrivé, très probablement même mais personnellement je ne l'ai jamais subi, vu ou entendu parlé en45 ans de navigation en pratiquant ainsi. c'est un ancien de la pêche à la voile qui m'avait appris ce "truc" et pour être honnête, je ne vois pas comment un mat de croisière correctement tenu pourrait tomber dans ces circonstances.·le 09 oct. 04:06
Polmar:La GV hissée contribue grandement à la bonne tenue du mât !·le 09 oct. 08:21
Encolpis:diaouling, tu précises mat correctement tenu, un bas étai aide grandement à ce que le mat ne fléchisse vers l'arriere, au même titre que la GV souligné par polmar ...·le 09 oct. 08:51
juliusse:Diaoulig, à la pêche à la voile, ils n'avaient pas des Marconi ·le 09 oct. 09:28
juliusse:@encolpis, je confirme, les voiles d'avant seules, à moins d'avoir des bastaques, c'est comme ça que l'on pète un mât ·le 09 oct. 09:29
cowboy bebop :Expliquez nous la mécanique de cette problématique, une réponse aussi péremptoire mérite un éclaircissement, non ? :) ·le 09 oct. 10:20
BWV988:Je pense que tout ça mérite un peu de nuance, tout dépend en effet de l'allure, près ou portant, et aussi de la géométrie du gréement·le 09 oct. 10:31
juliusse:@cowboy, ce n'est pas péremptoire (en tout cas ça n'était pas le but). La voile d'avant seule, le bateau va marcher, ce n'est pas un souci. Mais le faire trop souvent/longtemps fatiguera le profil du mât car les efforts seront déséquilibrés. La GV participe à la tenue du mât (Harlé disait que c'était la meilleure bastaque.)De plus, lorsque l'on est sous génois seul on a tendance à "sortir plus de surface" pour compenser le manque de GV, ce qui déséquilibre et fatigue encore plus le profil.·le 09 oct. 10:31
cowboy bebop :j'ai beau y réfléchir, comment une GV ouverte (on est au portant) à la drisse peu étarquée, puisse participer à la tenue du mat. ·le 09 oct. 10:37
Calypso2:on peut dire celà , mais de là a casser un mat ??? combien d'heure navigue t-on avec une seule voile à l'avant ? quel est le taux de fatigue ? ...et avec les deux voiles le mat fatigue aussi ..tout celà n'est pas tres serieux ....·le 09 oct. 10:39
Calypso2:cowboy , par l'écoute ..c'est une evidence ..·le 09 oct. 10:41
juliusse:@cowboy, on ne parle pas bien entendu du petit temps (drisse peu étarquée) ou bien sur il n'y a pas de problème. ·le 09 oct. 10:42
juliusse:@Calypso, j'en ai vu, surtout en Espagne où les gens aiment bien faire ça. Le mât casse dans le milieu dans ce cas. Isabelle Autissier avait confié dans une interview avoir cassé un mât à cause de ce qu'elle appelait "une mauvaise habitude de naviguer avec le génois seul". ·le 09 oct. 10:45
roc:Harklé disait que la GV était la meilleure bastaque, et je lis plus haut qu'il faut empêcher le mat de fléchir vers l'arrière. Je vous laisse disserter sur ces deux phrases.·le 09 oct. 10:49
cowboy bebop :L'écoute une fois la voile ouverte ne génère plus de tension sur la bordure. C'est le hale bas qui joue ce rôle, mais avec un angle de bome ouvert je ne vois 0as comment cela puisse jouer sur la tenue du mat.·le 09 oct. 10:55
juliusse:C'est pas tant la bordure que le guindant qui tient le mât ·le 09 oct. 10:57
cowboy bebop :Erreur se frappe je parlais de la chute. Au portant on détend toujours la drisse. ·le 09 oct. 11:00
Calypso2:on voie m^me des mats cassé avec les deux voiles !!! et m^me sans voile ...il faut arrété de se faire peur pour rien ·le 09 oct. 11:00
BWV988:A priori ,et au portant, je précise bien au portant, je ne vois pas trop de problèmes, d'autant qu'il est facile de sécuriser le mât avec les deux bastaques quand il y'en a, et aussi si on en éprouve le besoin, avec la bôme bordée et le basé étai. Par contre aux allures près du vent je serais beaucoup plus circonspect, et d'ailleurs je n'en verrais pas l'intérêt.·le 09 oct. 11:03
juliusse:Au portant dans la brise, non, tu ne laisse pas la drisse complètement molle non plus.@calypso, fait ce que tu veux, c'est juste des conseils. De toute façon, je n'aime pas naviguer sous voile d'avant seule, surtout au portant. Le bateau est mal équilibré, ça roule plus, et si jamais il faut faire demi-tour dans la piaule, tu es Grosjean ·le 09 oct. 11:04
juliusse:@BWV, c'est pour ça que je précise plus haut "à moins d'avoir des bastaques". ·le 09 oct. 11:07
BWV988:Je sis assez d'accord avec toi juliusse sur le côté désagréable de naviguer au portant sous voile d'avant seule, je n'aime pas non plus, ceci indépendemmemet de l'aspect tenue du mât.·le 09 oct. 11:07
cowboy bebop :Au portant ds la brise, peu de tension e drisse de gv, angle de bôme très ouvert... la gv pousse dans les barres de flèche .... je réfléchis toujours à comment elle puisse participer à la tenue du mat. ·le 09 oct. 11:13
Domde:L'idéal c'est le gréement ketch on peut portait de la toile sur l'avant, et l'artimon éventuellement arisé et le bateau est sur des rails. C'est plus à la mode (une voile en plus qui encombre le cockpit) mais quelle souplesse à toutes les allures et dans toutes les conditions de vent si on sait le faire marcher. Par contre faut pas rester passif y du boulot.·le 09 oct. 11:24
viking35:Depuis 50 ans, je n'ai pas encore entendu parlé de mat cassé en naviguant sous génois seul. MAIS il était excessivement rare d'observer des voiliers sans GV en Manche. Pour ma part, je n'ai jamais navigué au portant sans GV. 2/3 fois, cela m'a été utile. ·le 09 oct. 11:37
mocitoo:Je ne vois pas comment la chute de ma gv pourrait participer a la tenue de mon poteau au portant par apport a mes 2 pataras de 7 et mes 2 bas haubans ar de 7 également, et je ne parle pas des inters en 6 pour le latéral.......mais bon les sachants ont dit :-)·le 09 oct. 12:16
Calypso2:Dombe ; on est bien d'accord ..il y a bateau ..et bateau .. et si en plus on a une derive alors là c'est le pieds m^me par vent fort ... ( que personne ne prenne ombrage😊)·le 09 oct. 12:27
09 oct. 202409 oct. 2024

En cas d’HLM ou d’obstacles sur la route avoir juste une toile d’avant par vent fort et mer formée peut rendre la manœuvre très difficile. En urgence il faudra utiliser le moteur pour manœuvrer. Sauf en fuite si vent est trop fort je préfère garder un bout de grand voile surtout en côtier pour rester manœuvrant à toutes les allures.


09 oct. 2024

pour repondre à la queston ..il est bien certain que je reduit plus tard lorsque le bateau est au portant que lorsque je suis au près..autant profité de la glisse et du plaisir ...


09 oct. 2024

La vitesse critique de nos voiliers majoritairement non planant est vite atteinte dans la brise au portant.

En dehors de la régate, en croisière tranquille à deux et à partir d’un certain âge 😀 je ne vois pas trop l’intérêt de surtoiler pour ne pas gagner grand chose à part des enmerdes 😂


BWV988:Peut-être pour s'amuser, non? "Conduire" vite est plus marrant que "conduire" doucement... 😏Bon, c'est juste un peu de provoc à prendre au second degré.😋 ·le 09 oct. 11:32
cowboy bebop :c'est de la gentille provoc :) je suis assez d'accord, pour le plaisir de faire chauffer la marmite: )Croisière tranquille à deux (maintenant avec notre fille de 4ans) c'est notre programme, mais c'est l'ambiance qui est tranquille, si il s'agit de faire marcher le bateau, on y va :) ·le 09 oct. 11:36
Imarra:@cowboy bebop Si tu as une fille de 4 ans, nous n’avons pas le même âge… mes petits enfants ont 4 ans 😂😂😂😂Quand j’étais jeune et en équipage on traversait l’atlantique sous spi dans l’Alize, mais c’était avant 😭·le 09 oct. 11:52
cowboy bebop :Je pense à un ami qui se fait construire un lift45 pour sa retraite... il a pas l'intention de pantoufler :)·le 09 oct. 12:04
09 oct. 2024

trop de "réponses" sur mon post ci dessus. je "répons" à mon tour ici pour plus de clarté.
- pour commencer les anciens n'avaient effectivement pas de marconis, mais dans le cas qui nous intéresse des auriques, raison de plus pour réduire très vite une grand-voile grande, lourde et difficile à manipuler avec en plus des bômes débordant largement des pavois. si vous n'avez jamais pris un pic de 10 m fait dans un poteau de téléphone dans l'estomac, je vous recommande d'essayer.skipper d'un vieux gréement de 17 m au pont, j'ai fait l'essai et ai fini 3 m plus loin dans le pavois ( Pépé, si c'est bien ce qui lui est arrivé, n'a pas eu cette chance, son bateau est trop étroit et sans filières) c'est beaucoup plus facile de renvoyer un bout de gv aurique pour revenir du portant au près que de la réduire au vent arrière.
- pour ce qui est de la casse éventuelle du mat, je ne vois vraiment pas comment une gv marconi arisée
peut contribuer à la tenue d'un mat mais mes connaissance en physique ne sont pas nobelisables. ceci dit j'ai parlé d'un mat de croisière bien tenu tant en longitudinal qu'en latéral (profil de bonne section,bas haubans avant et arrière et bas étai), pas d'un mat limite sous dimensionné et mal haubanné comme beaucoup de gréements modernes de mon point de vue.
- enfin pour le confort, dans les alizés je confirme qu'un génois tangonné ou non avec ou sans gv est une usine à roulis rythmique, par contra au portant dans la brise ou la brafougne je n'ai jamais eu à me plaindre de faire ainsi, retirer la gv rendant le bateau plus "souple" à la barre avec des mouvements plus doux mais je reconnais n'avoir jamais eu à exécuter cette manoeuvre avec des bateaux à lest profond .....


Encolpis:Bravo diaouloing tu le precises toi même : "et bas étai .."si mes souvenirs sont bons le second dématage de penduik six était la rupture du bas étai sous spi, évidement la c'était le tangon qui poussait le mat vers l'arriere Le premier étant l'affaissement de l'épontille ...·le 10 oct. 09:20
09 oct. 2024

Tout dépend du bateau, en particulier carène planante ou non.


10 oct. 2024

Quand reduire au portant ?
Comme au près : quand tu commences à te poser la question… ce moment est très très variable selon bateau, capitaine, conditions etc… mais c’est ma meilleure réponse à cette question metaphysique.

Pourquoi reduire au portant ? Parce que tu viens de decider qu’il faut le faire. Donc tu le fais.

J’attends avec impatience le prochain topic : « quel est votre cap compas favori ? » (humour) moi c’est 280•


10 oct. 2024

Pour ce qui est de la supériorité de la voile d'avant sur la GV au portant, je pense que ça dépend du bateau, du gréement, et des voiles.
Comme CowboyBebop, je ne vois pas en quoi la GV participe à la tenue du mât et compense la traction génois lorsqu'elle est choquée, au contraire, elle rajoute une contrainte. Elle ne tire pas le mât vers l'arrière, mais exerce comme le génois une force vers l'avant, ce qui fait avancer le bateau. Si elle exerçait une force vers l'arrière, le bateau sous GV seule au portant reculerait ! Le problème est différent au près très serré ou avec la GV bordée à plat, mais là, elle ne sert plus à la propulsion.
Je parlais de différence entre bateaux, le mien est gréé en tête, 2 pataras et barres de flèche non poussantes, le mât supporte très bien le génois seul. Pour ce qui est de la remontée au vent, il fait aussi bien sous génois que sous GV seule, c'est à dire du près bon plein. Pour la maniabilité dans l'urgence en cas HLM, ce serait sur mon bateau beaucoup plus rapide de lancer le moteur et de rouler le génois que d'affaler et ferler la GV. Ce que je dis ne concerne peut-être que mon bateau, je crois qu'il faudrait éviter de faire des généralités de son cas particulier, chacun a sa propre expérience.


10 oct. 2024

On affale? Non on y va. Mince nous sommes coincés.


Phare du monde

  • 4.5 (53)

2022