qualité de l'eau de pluie VS qualité de l'eau de ville

voici la copie d'un article trouvé sur le Net concernant la qualité de l'eau de pluie et de l'eau de ville. Une conclusion s'impose : la filtration de l'eau de pluie est la meilleure solution rapport qualité / prix.

Cet article est destiné à l'utilisation de l'eau de pluie dans la maison. Mais l'idée peut facilement être adaptée au bateau. Je suis entrain de préparer un bateau pour partir en 2004. Je testerai cet été un système de filtration et ne manquerai pas de vous faire connaître les résultats.

Bonne lecture.

Une eau “ potable ” ou “ biocompatible ”

Par Joseph ORSZÁGH, membre de la Commission des Eaux de la Région Wallonne
Université de Mons-Hainaut
19, avenue V. Maistriau
B-7000 MONS (Belgique)
joseph.orszagh@umh.ac.be

L’eau que nous absorbons avec notre alimentation ou tout simplement en la buvant est un facteur non négligeable de préservation de la santé. La confiance du public dans la qualité de l’eau de distribution est ébranlée, ce qui se traduit par une augmentation de la consommation de l’eau en bouteilles et aussi par la multiplication des systèmes de conditionnement do-mestique (filtres divers) qui fonctionnent au départ de l’eau de distribution. La première solution est onéreuse, sans parler du fait que toutes les eaux vendues dans le commerce n’ont pas la qualité que l’on souhaiterait avoir ; la seconde demande un investissement au départ et l’amélioration de la qualité n’est pas toujours à la hauteur des dépenses consenties. A moins d’être spécialiste en la matière, comment trouver la solution adaptée à ses besoins et à ses possibilités ? Par la suite, nous essaye-rons de donner quelques éléments qui aideront à faire son choix pour disposer d’eau alimentaire de qualité.

  1. Eau de distribution ou eau du robinet ?

    Les sociétés distributrices d’eau, comme toute entreprise commerciale, dé-fendent leurs intérêts. De ce fait, les informations provenant de ces sociétés doivent être considérées comme des informations à caractère commercial.

Une donnée me semble importante : lorsqu’on parle de la qualité de l’eau dis-tribuée, il faut faire la distinction entre la qualité de l’eau sortant des installations de la société distributrice et celle qui coule au robinet du consommateur. Entre ces deux points, il y a des kilomètres de tuyaux où la qualité de l’eau peut s’altérer.

Une autre donnée concerne les critères d’évaluation. On se réfère toujours aux normes légales de potabilité. A ce propos, il y a quelques remarques à faire.
n Ces normes varient d’un pays à l’autre. Une eau peut être potable dans un pays et ne pas l’être dans un autre.
n Les normes ont évolué dans le temps vers une qualité moindre. Cette tendance va-t-elle se poursuivre ou s’inverser ? Où se trouve la limite ?
n Pour établir ces normes, notamment microbiologiques, à ma connaissance au-cune étude épidémiologique n’a été faite pour fixer la limite de tolérance d’un or-ganisme sain par rapport à la présence éventuelle de microbes dans l’eau. Pour des raisons pratiques, on a fixé la barre au niveau des eaux chimiquement désin-fectées, sans tenir compte des effets de la désinfection sur la santé.
n En ce qui concerne les critères physico-chimiques, des recherches en bio-électronique montrent qu’une eau légalement potable peut ne pas être biocompa-tible : sa consommation prolongée peut altérer la santé.

Il est donc utile de faire la distinction entre l’eau dite “ potable ” qui est un concept légal et l’eau que je qualifierais “ bonne à boire ” ou “ biocompatible ” dont la consommation prolongée ne peut en aucun cas altérer la santé.

Souvent on me demande :

n Quelles peuvent être les relations entre la qualité de l’eau que nous buvons et la santé ?
n Y a-t-il des solutions alternatives et/ou complémentaires à l’eau de ville ?

  1. Qu’est-ce qu’une eau légalement potable ?

    Elle doit satisfaire à une cinquantaine de paramètres physico-chimiques et microbiologiques consignés dans la loi. On oublie volontiers que ces critères ne sont légalement obligatoires que pour l’eau distribuée pour un usage public. Dans les faits, il est rare que l’eau qui se trouve dans notre verre non désinfecté au préalable soit légalement potable. Les normes de potabilité ont été fixées par des techniciens des sociétés distributrices d’eau en fonction d’une certaine technique de purification dont l’élément essentiel est la désinfection chimique. Les normes physico-chimiques ont été fixées de manière à ce que la plupart des eaux captées dans les gisements habituels (puits, sources, rivières) y répondent sans nécessiter un traitement trop onéreux. Quant aux normes microbiologiques, elles reflètent une situation créée par la désinfection au chlore.

Côté consommateur, une étude très détaillée a été faite par les laboratoires CSTC portant sur la qualité de l’eau distribuée dans toute la Belgique (K. DE CUYPER, K. DINNEG “ La qualité de l’eau à la sortie du robinet ” Tribune de l’eau, n°568/2, mars-avril 1994). D’après cette étude, il semblerait qu’il y a une différence entre la qualité de l’eau injectée par le fournisseur dans les réseaux de distribution et celle qui sort côté consommateur, bien que dans la majorité des cas de détérioration la responsabilité de la compagnie distributrice n’est pas engagée. Il est tout à fait logique que le passage à travers les canalisations publiques et aussi à travers les tuyaux dans la maison peut avoir une influence sur le produit final réellement consommé. En Belgique, la responsabilité du fournisseur s’arrête (heureusement) à la sortie du compteur d’eau.

L’eau de distribution a été comparée à l’eau de pluie stockée dans des citer-nes. On relève dans ce travail un fait apparemment surprenant : l’absence de diffé-rence au point de vue microbiologique entre la qualité de l’eau chaude sanitaire pro-venant d’une citerne et du réseau de distribution.

  1. Une eau potable est-elle biocompatible ?

    On ne peut malheureusement pas fixer avec certitude des normes corres-pondant à la biocompatibilité. On peut tout au plus donner des éléments suivant no-tre meilleure connaissance. Heureusement, les dernières recherches en la matière se recoupent bien et commencent à dégager une série de tendances pour mieux cerner le problème.

    Il y existent deux écoles : les “ pasteuriens ”, représentés par la tendance offi-cielle, et un nouveau courant scientifique interdisciplinaire qui commence à sortir de la marginalité.

La démarche des pasteuriens est basée sur deux hypothèses :
n La cause d’une série de maladies est la présence de microbes (bactéries, virus) dans l’eau.
n L’organisme humain est un système physico-chimique dans lequel les équilibres sont régis par des lois thermodynamiques simples.

Le nouveau courant scientifique élargit son champs d’investigation et admet la spécificité du milieu vivant. Il s’en tient aux observations et donne la priorité aux faits observés devant les théories.

Les normes légales de potabilité sont issues du courant pasteurien. Pour les représentants de cette tendance, dès que la concentration des substances indésira-bles est en dessous d’une certaine limite et que l’on a rendu impossible le dévelop-pement de toute vie dans l’eau à l’aide de biocides, elle est déclarée “ potable ”.

  1. La bio-électronique de Vincent et l’eau alimentaire

    Depuis les années ’50 où Louis-Claude Vincent, pionnier de la bio-électronique, a tiré la sonnette d’alarme pour attirer l’attention sur les dangers de la chloration de l’eau (Lire à ce sujet les travaux de L-C. Vincent, entre autres “ Le très grave danger des adductions d’eau ” La commune française, n°10, février 1952 et “ L’eau source de santé et de vie ou de maladies et de mort ” n°15, mars 1952, et “ Le problème de l’alimentation en eau potable de la région parisienne ” L’ingénieur-constructeur, n°78, janvier 1964) les faits et observations s’accumulent et semblent lui donner raison. D’après la bio-électronique, les traitement oxydants (chloration, ozonolyse) et alcalinisants (chau-lage) altèrent la qualité de l’eau à un point tel qu’on se demande si le remède n’est pas pire que le mal, si toutefois “ mal ” il y en a. Un troisième point que la bio-électronique étudie, concerne la teneur en sels minéraux.

    La formation des composés organochlorés toxiques dans l’eau, suite à la chloration n’est qu’un aspect mineur du danger que la désinfection fait courir au consommateur. Il en va de même, en ce qui concerne la présence de nitrates en faibles quantités (moins de 25 mg/l). On minimise par contre les effets sur la santé d’une dureté (plus de 15 degrés français) et minéralisation (plus de 250 mg/l) exces-sives.

    Les traitements oxydants, comme la chloration ou la désinfection par l’ozone diminuent l’activité électronique de l’eau. Cette dernière est caractérisée par le rH2, grandeur qui n’est pas prise en compte dans les normes officielles de potabilité. Plus le rH2 est élevé, plus l’activité électronique est faible. Dans l’eau chimiquement pure et indifférente au point de vue de rédox , le rH2 = 27,6 à 25°C. Une eau biocompati-ble a une activité électronique correspondant à un rH2 compris entre 18 et 29. La plupart des eaux de distribution ont un rH2 supérieur à 32. Quand l’eau “ sent le chlore ”, le rH2 peut atteindre 39 !

    D’après la médecine bio-électronique certaines maladies infectieuses ou non ne peuvent se développer que dans un milieu où le rH2 et le pH (acidité - basicité) ont des valeurs bien déterminées. Chaque milieu aqueux, y compris le milieu vivant, peut donc être caractérisé par des coordonnées bio-électroniques qui sont le rH2, le pH et le r (prononcer rô) ou la résistivité électrique. La plupart des maladies bacté-riennes se développent dans un milieu à rH2 correspondant au point d’indifférence rédox de l’eau ou à un rH2 moins élevé. Les maladies virales affectionnent les mi-lieux à rH2 nettement plus élevé. Sur des milliers de cas, on a constaté que le rH2 et le pH du sang des cancéreux au dernier stade était identique au pH et rH2 de la plu-part des eaux de distribution. Dans de nombreux cas, en diminuant le rH2 du sang, on a pu inverser le processus du développement du cancer. Il existe actuellement des préparations enzymatiques susceptibles de diminuer le rH2 du sang. Elles déve-loppent leur activité dans les intestins. Ces traitements sont combinés avec un ré-gime alimentaire approprié dont l’objectif est de corriger le terrain bio-électronique du malade. Les résultats cliniques sont étonnants dans le cas des maladies réputées incurables.

    Il n’a pas encore été possible de clarifier le mécanisme d’action de l’activité électronique sur le développement du cancer ou sur d’autres maladies, comme le sida, la sclérose en plaques, la thrombose, l’ostéoporose, les carences magnésien-nes ou calciques. Les corrélations observées sont empiriques, mais bien établies. Récemment, un biologiste français, Daniel Pinon a formulé l’hypothèse suivant la-quelle le rH2 qui régule, comme une sorte de balance, les activités théoriques de l’hydrogène et de l’oxygène moléculaires, agirait sur les équilibres ioniques dans les cellules. Les concentrations relatives des ions comme le sodium, magnésium, potas-sium et le calcium seraient influencées par l’activité électronique du milieu. En cas de diminution de l’activité électronique du sang (rH2 en augmentation), de graves perturbations des potentiels électriques peuvent apparaître dans les cellules qui pourraient être à l’origine de la formation des cellules cancéreuses. L’altération du terrain bio-électronique de l’individu suite à la consommation d’aliments pasteurisés, désinfectés, stérilisés et dénaturés est un processus lent qui peut prendre des an-nées que l’on a suivi par des milliers de mesures sur un grand nombre de patients. La consommation régulière d’eau chlorée est un des facteurs de ce processus. L’état précancéreux est détecté par des mesures bio-électroniques bien avant l’apparition des premiers signes cliniques de la maladie. Le schéma proposé par Daniel Pinon intègre les mesures analytiques faites sur des malades et révèle un fait étonnant : des maladies aussi diverses que le cancer, la sclérose en plaques ou l’ostéoporose et d’autres encore ont un point commun : la dégradation du terrain bio-électronique de l’individu. Est-ce la cause ou la conséquence ? Dans beaucoup de cas, la guérison est obtenue avec des médicaments très simples, par le redresse-ment bio-électronique du terrain.

    Mais revenons à l’eau. La désinfection par le chlore augmente donc considé-rablement le rH2. Les bactéries éclatées libèrent leurs endotoxines dans l’eau et, à partir de leur matériel génétique, les virus peuvent librement se développer car l’activité électronique est faible (rH2 élevé). Le chlore n’est virulicide qu’à une concentration insupportable pour l’homme.

    Si la chloration ou le traitement par l’ozone altère l’activité électronique, une autre technique, couramment pratiquée par les sociétés distributrices d’eau, le chau-lage altère son activité protonique. Cette dernière est aussi une coordonnée bio-électronique, quantifiée par la valeur du pH. Une eau trop alcaline (pH supérieure à 8), combiné avec une activité électronique déprimée semble préparer le terrain à toute une série d’affections. Pour Louis-Claude Vincent, l’inventeur de la bio-électronique, c’est une évidence prouvée. La technique de chaulage sert à protéger les tuyauteries du réseau de distribution. Une eau biocompatible a un pH légèrement acide.

    La bio-électronique Vincent évalue aussi la vitesse à laquelle l’énergie chimi-que est dissipée dans l’organisme. La quantification de Vincent, qu’on désigne dans la littérature par le symbole W en est l’expression. (lire à ce sujet J. Országh, Sciences du Vivant, (Ed. Arys), n°4, p.45-62 (1993)). La teneur en sels minéraux est un facteur clef qui influence la va-leur de W de Vincent. Affirmer ou laisser sous-entendre que les sels minéraux contenus dans l’eau sont indispensables pour couvrir nos besoins en ces éléments ne tient pas compte du fait que ces sels sont éliminés avec les urines 20 à 30 minu-tes après leur absorption. L’assimilation des ions au départ de l’eau de boisson ne se fait que dans des conditions tout à fait exceptionnelles. Si les sels minéraux étaient assimilés au départ de notre eau de table il suffirait, pour guérir une carence calcique par exemple, de boire de l’eau dure. Une carence magnésienne n’a jamais pu être guérie par l’absorption de l’eau contenant des sels de magnésium.

En fait, l’assimilation des éléments comme le calcium, le magnésium, le po-tassium ou le fer est un processus plus complexe pour qu’on puisse le corriger par des préparations pharmaceutiques contenant directement ces éléments.

Le rôle principal de l’eau de boisson est l’élimination des déchets métaboli-ques de l’organisme. Pour remplir ce rôle, elle doit être très peu minéralisée. Cela ne signifie évidemment pas qu’il faut boire de l’eau déminéralisée. La théorie des élec-trolytes permet de calculer la concentration minimale en ions pour structurer l’eau. Cette limite inférieure est aux environs de 10 milligrammes par litre. A titre d’exemple, l’eau de Mont Roucous, une des meilleures eaux vendue dans le com-merce, contient 16 mg/l de sels minéraux. Tout excès de sels minéraux ne fait que surcharger les reins et n’apporte rien à l’organisme.

Les eaux minérales à usage thérapeutique ne sont pas concernées par les considérations développées ici. Ces eaux ont des vertus bien déterminées et doivent être consommées en cure suivant les indications du médecin.

  1. Les nitrates plaident peu coupables

La loi fixe la teneur en nitrates de l’eau potable en-dessous de 50 mg/l. Il y a un peu moins d’un siècle, cette limite était à moins de 3 mg/l. A cette époque, la plu-part des eaux naturelles étaient presque sans nitrates. Depuis lors, il y a eu 50 an-nées d’agrochimie, la généralisation des W-C et le réalisme du législateur pour ajus-ter la teneur admissible. On reproche aux nitrates de se réduire en nitrites dans les intestins et de former des nitrozo-amines cancérigènes. C’est sans doute vrai, mais il faut relativiser ce danger.

N.B. Certains vont même plus loin dans ce raisonnement et affirment, preuves troublantes à l’appui, que l’absorption des nitra-tes, même en quantités relativement importantes, n’est pas nuisible à la santé. Réf. : Jean L’hirondel et Jean-Louis L’hirondel, Les nitrates et l’homme. Le mythe de leur toxicité. Ed. Institut de l’Environnement, BP 226, F-35340 Liffré.

L’apparition du cancer dépend plus de l’état de notre système immunitaire que de la quantité de nitrates que nous pouvons absorber avec l’eau. Il y a d’autres fac-teurs favorisant le cancer. Il suffit de bien lire les indications données par les fabri-quants de nombreux médicaments qui dépriment à des degrés divers nos défenses immunitaires.

Avec notre alimentation, même biologique, nous absorbons 20 à 100 fois plus de nitrates et même des nitrites qu’avec une eau courante. La contribution de cette dernière est bien souvent modeste par rapport à l’ensemble absorbée. Cela ne justi-fie évidemment pas un laxisme au niveau de l’eau alimentaire. Dans le même ordre d’idées, lorsqu’on admet 50 mg/l de nitrates, il n’est pas logique de fixer la teneur en nitrites et en ions d’ammonium en-dessous de 0,1 et 0,5 mg/l respectivement. Au départ de 50 mg/l de nitrates, dans les intestins il se formera bien plus de nitrites et d’ammonium que ne le permet le législateur pour l’eau potable.

Dans une eau biocompatible, faut-il donc fixer la limite à moins de 10 mg/l de nitrates et à 0,25 mg/l pour les nitrites et à 1 mg/l d’ions d’ammonium ? Eu égard aux transformations en anaérobiose dans les intestins, je pense que ce sont des valeurs raisonnables. Il est tout à fait évident qu’il vaut mieux avoir le moins possible de ces ions dans l’eau, mais lorsqu’on s’impose la non désinfection chimique et une activité électronique élevée (rH2 inférieur à 28), dans la pratique, il est difficile de descendre en permanence en-dessous des limites mentionnées plus haut.

Niveaux guides physico-chimiques pour une eau biocompatible

Légèrement acide.....................................Légèrement réductrice..............................Peu conductrice d’électricité.....................Peu minéralisée........................................Dissipant peu l’énergie ............................ pH compris entre 5 et 7,5rH2 compris entre 18 et 29résistivité entre 5.000 et 100.000 ohm.cmou la conductivité entre10 et 200 µS/cmentre 10 et 150 mg/lW compris entre 3 et 30 µWatts()
Teneur en nitrates NO3-...........................Teneur en nitrites NO2-............................Teneur en ammonium NH4+.....................Dureté totale.............................................Saturation en oxygène..............................Turbidité....................................................Odeurs, couleurs saveurs particulières..... inférieure à 10 mg/linférieure à 0,25 mg/linférieure à 1 mg/lInférieure à 5°Fminimum 85%inférieure à 0,05 FNUabsence
(
) W : Quantification de Vincent, voir à ce sujet J. Országh, Sciences du Vivant (Paris), N°4, p.45-62 (1993)

Les valeurs mentionnées dans ce tableau ne sont pas des normes rigides. A titre d’exemple, une eau contenant 200 mg/l de sels minéraux avec une dureté de 10°F peut encore être d’une qualité tout à fait acceptable, si les autres paramètres sont bons.

  1. L’information sur la qualité peut aussi être une opération commerciale

    Très rares sont les eaux de distribution qui satisfont aux critères de biocompa-tibilité. Elles sont en général trop alcalines, oxydées par le chlore (rH2 trop élevé), trop dures et contiennent trop de sels minéraux.

    On peut comprendre les démarches des sociétés distributrices d’eau qui, par l’intermédiaire de luxueux dépliants toutes-boites, essaient d’améliorer l’image de marque de leur produit. Dans un de ces dépliants distribué régulièrement en Belgi-que, la SWDE (Société Wallonne de Distribution d’Eau) reprend même la dénomina-tion de “ l’eau bonne à boire ” pour désigner son produit, concept que j’ai lancé il y a quelques années pour distinguer une eau légalement potable d’une eau biocompati-ble. Le consommateur a intérêt à éviter la confusion entre ces deux notions. Une démarche semblable se fait en France où sur simple demande téléphonique, la CIEAU envoie gratuitement un magnifique livret richement illustré intitulé “ Les recet-tes de bien boire l’eau ” dans lequel le lecteur apprend que le calcaire qui entartre nos robinets (et nos reins) est en fait bon pour la santé.

N.B. Une vieille étude canadienne (Can.Med.Ass.J., 105/2, pp.155-160, 1971) que l’on sort régulièrement quand nécessaire est à la base des confusions concernant les effets sur la santé du calcaire (la dureté de l’eau) consommé. D’après cette étude, dans une ville où la population a consommé de l’eau dure, il y avait moins de maladies cardio-vasculaires que dans une autre ville alimentée en eau douce. Une relation de cause à effet n’a jamais été établie entre ces deux données. De plus, aucune autre étude n’a confirmé ce résultat.

  1. Les bactéries dans l’eau

    C’est le point le plus controversé dans les discussions concernant la biocom-patibilité.

    Comme nous l’avons mentionné plus haut, le courant médical pasteurien at-tribue une grande importance à l’absence de micro-organismes. Est-ce une des ex-pressions d’une vision philosophique dont l’objectif, parfois non avoué, est la volonté de domination de la nature ? Il y a, en tout cas, une volonté de standardisation.

Les maladies ou même les épidémies qu’on attribue à l’eau trouvent-elles ré-ellement leur origine dans les bactéries de l’eau ? On cite souvent la “ maîtrise ” des épidémies dans les pays en voie de développement par la distribution d’eau chlorée. A-t-on examiné le profil sanitaire global des populations intéressées après cette opé-ration ? La maladie est un phénomène déterminé par une multitude de facteurs. Son apparition dépend plus de l’état du système immunitaire d’une population que des facteurs extérieurs. Une épidémie peut apparaître subitement, sans que la qualité microbiologique de l’eau consommée se soit dégradée par rapport à une situation qui a duré des années auparavant. Nous ne connaissons pas encore les mécanis-mes d’apparition d’une épidémie. Des exemples historiques montrent qu’elles appa-raissent et disparaissent sans que les conditions extérieures aient changé.

Le principe de précaution nous suggère de ne pas boire une eau contaminée. Mais est-il raisonnable de vouloir en éliminer toute vie ? Surtout si nous connaissons les inconvénients de la désinfection chimique.

N.B. La désinfection par les ultraviolets n’altère pas l’activité électronique, mais nous ne connaissons pas bien les al-térations dans la structure supramoléculaire (que certains appelle “ dynamisme ”) de l’eau, suite à l’absorption de cette énergie lumineuse. Le fait que l’eau absorbe la presque totalité des rayons UV prouve qu’à l’échelle moléculaire, cette absorption d’énergie provoque des transformations. Celles-ci sont-elles inoffensives ou peuvent altérer la santé, nous ne savons pas encore. Leur innocuité n’est pas encore prouvée, mais seulement supposée.

Où se trouve la limite acceptable de la présence des micro-organismes ? Au-tant de questions auxquelles il est difficile de répondre. Cette limite est différente d’un individu à l’autre, mais aussi d’un jour à l’autre pour le même individu. A ce su-jet, je ne puis que lancer le lecteur sur des pistes de réflexions et surtout l’inviter à faire abstraction des théories et ne s’en tenir qu’aux observations et aux faits, mais avec un esprit critique.

Nous vivons dans la biosphère qui porte bien son nom, car nous sommes pour ainsi dire plongés depuis des millions d’années dans un milieu où la vie est omniprésente. A chacune de nos inspirations, nous inhalons des centaines, voire des milliers d’êtres vivants. Notre système immunitaire est génétiquement prévu pour maintenir un équilibre dynamique avec les micro-organismes qui nous entourent et que nous absorbons et rejetons. La maladie n’est que l’expression d’un déséquilibre. En ce qui concerne la relation de cause à effet entre l’absorption de bactéries répu-tées pathogènes et la maladie n’est pas évidente. Une chose semble être bien éta-blie : on observe la présence des microbes en quantité en cas de maladie qui leur est imputée. Mais ces mêmes microbes inoculés rendent malade ou non suivant le cas. Dans ces conditions, il serait plus juste de dire que l’absorption des microbes est un des facteurs qui peut ou non contribuer à nous rendre malade. Il n’est pas judicieux d’attribuer tous les maux à ces êtres microscopiques et encore moins de leur donner la chasse à coup de chimie.

On peut même aller plus loin dans ce raisonnement. La présence en faible quantité de ces micro-organismes dits pathogènes dans notre alimentation et bois-son n’est-elle pas un facteur qui stimule notre système immunitaire et le maintient en bon état de fonctionnement ? J’ai vu des villages du Bas-Zaïre dont les habitants buvaient l’eau de leur étang alimenté par une source tarie en saison sèche. Ces pe-tits plans d’eau servaient aussi pour les bains, les lessives et les vaisselles faits di-rectement dans l’étang. Ces populations ne se portaient ni plus mal, ni mieux que celles des villages voisins qui buvaient l’eau d’une source de bien meilleure qualité microbiologique. Il n’est évidemment pas souhaitable d’encourager de telles prati-ques, mais force est de constater qu’une population peut développer une immunité particulière vis-à-vis des microbes qui se trouvent dans l’eau qu’elle consomme régu-lièrement. Je pourrais citer de nombreux exemples en Europe où, en milieu rural, on consommaient une eau “ non potable ” pendant des générations, sans attraper plus de maladies infectieuses que les citadins, même plutôt moins.

Est-il raisonnable dans ces conditions de déclarer une eau non potable dès qu’elle contient plus de 10 germes à 37° et 100 à 22°C dans un échantillon de 100 ml ? De plus, la loi ne tolère pas la présence d’un seule germe réputé pathogène (Réf. J.O. des CE n°L 229/16 à 22 du 30-08-1980). Dans la pratique, il n’y a que des eaux chimique-ment désinfectées qui peuvent répondre à des normes aussi sévères.

Malheureusement nul ne peut tracer une limite bien définie dans le nombre de germes au-dessus duquel il y a danger (si toutefois il y en a). En cette matière, cha-que cas est un cas particulier lié à l’état du système immunitaire. Le problème est plutôt de nature psychologique et philosophique. Ne sous-estimons pas l’emprise de notre cerveau sur le corps. La peur et l’absence de responsabilité est un facteur de maladie. La preuve de cette affirmation se trouve dans les données statistiques de la sécurité sociale. Nous avons été trop habitués à la standardisation qui nous donne, comme nous venons de le voir, un sentiment de (fausse) sécurité. Le consommateur remet la responsabilité de gérer sa santé aux techniciens. Nous avons donc le choix. Soit nous tenons à cette sécurité et continuons à “ chercher la petite bête ” dans no-tre eau, soit nous prenons la gestion de notre santé en mains et nous restons atten-tifs à notre état de santé. Cette seconde option nous rend plus responsables et né-cessite une information permanente.

Dès que l’on a pu évacuer la peur névrotique des bactéries, des solutions simples et bon marché sont à notre disposition pour disposer chez soi d’eau bio-compatible soit au départ de l’eau de distribution, ou encore mieux, au départ de la citerne à eau de pluie.

Cette voie, qui mène vers l’autonomie de la pensée, est jonchée d’informations qui font peur. Les mots comme streptocoque, staphylocoque, cadavé-rine, putrescine salmonelle, légionelle, etc., suscitent en général une peur bien profi-table à certains. On propose alors des solutions pour que l’eau devienne le bien de consommation standardisé, contrôlé, stérilisé, désinfecté, pasteurisé, aseptisé dé- et reminéralisé. Bref, on contrôle tout et on garantit la conformité. Si vous êtes de na-ture inquiète ou adepte de ce type de démarche, n’utilisez pas l’eau de pluie, ouvrez grand votre portefeuille et surtout préparez-vous moralement aux affections allergi-ques et à d’autres maladies de dégénérescence.

  1. La citerne à eau de pluie : source d’eau biocompatible

    Il existe des solutions techniques très simples pour disposer chez soi, au dé-part de l’eau de pluie, d’eau sanitaire très douce et d’eau alimentaire biocompatible pour un prix de revient tout à fait raisonnable. Le prix de l’eau de pluie sanitaire (vaisselles, lessives, bains) est de l’ordre de 0,75 € le mètre cube, tandis que l’eau alimentaire biocompatible revient à environ 0,01 € le litre pour l’eau bactofiltrée et environ 0,08 € pour l’eau osmosée, compte tenu de l’amortissement de l’installation. C’est le système qui s’étend de plus en plus sous le nom de PLUVALOR.

    Lorsqu’on opte pour ce système, l’objectif premier n’est pas l’économie de l’eau de ville, mais pouvoir disposer chez soi d’eau de haute qualité. Lorsque la su-perficie du toit est insuffisante pour couvrir les besoins en eau du ménage, on ali-mentera le W-C (si toutefois on ne le remplace pas par une bonne toilette sèche) et le robinet d’arrosage du jardin avec l’eau de ville et on réservera l’eau de la citerne aux autres usages.

    Attention, il est rigoureusement interdit d’alimenter le même circuit dans une maison au départ du compteur d’eau de ville et d’une citerne à eau de pluie !

    Ce n’est pas pour autant qu’il faut dédoubler les canalisations dans la maison. La solution la plus rationnelle est d’alimenter toute la maison au départ de la citerne (sauf le W-C et le robinet d’arrosage qui seront raccordés au compteur d’eau de ville) et de prévoir l’introduction d’eau de ville dans la citerne en cas de sécheresse prolongée.

    L’eau sanitaire obtenue par un passage à travers un filtre de 10 microns convient à tous les usages domestiques (se laver les dents, laver les salades, cuisi-ner, pour la vaisselle etc.), sauf la boisson, le café et les tisanes. Elle peut être quali-fiée d’inoffensive, car son absorption accidentelle n’entraîne pas de conséquences fâcheuses pour la santé. Mais c’est un choix que l’on doit faire au départ.

Ce choix s’étend évidemment à l’eau alimentaire aussi, obtenue de l’eau de la citerne soit par filtration bactérienne (microfiltration) soit par osmose inverse. A l’heure actuelle (mars 2000) environ un peu plus de deux mille de familles utilisent déjà ce système avec satisfaction, depuis des années. Les personnes inquiètes peuvent apparemment consommer cette eau, sans tomber malade, tant qu’elles ignorent son origine. Le cas d’une personne m’a été rapporté qui a fait une poussée de fièvre et une diarrhée après avoir réalisé qu’elle buvait, à son insu, depuis des mois de l’eau de pluie. Après analyse, il s’est avéré que l’eau consommée et incrimi-née était conforme aux normes légales de potabilité.

Pour les 2,5 litres d’eau alimentaire dont nous avons besoin par jour, on ins-talle un système qui élimine par filtration la presque totalité des bactéries.

D’après Louis-Claude Vincent, une eau biocompatible n’est jamais obtenue par désinfection d’une eau contaminée. Dans la pratique, on constate qu’il est de loin plus facile d’éliminer les bactéries d’une eau contaminée que de corriger les données physico-chimiques déficientes (pH, rH2, résistivité, teneur en nitrates, etc.). Un simple filtre céramique d’une porosité comprise entre 0,4 et 0,7 microns élimine 98 à 99 % des bactéries, sans favoriser le développement viral. Ce système est utili-sé depuis plus de 80 ans, surtout dans les pays tropicaux, pour produire de l’eau de boisson au départ d’une eau suspecte de contamination (système Katadyn). Une des premières descriptions en est donnée par H. Gauthier et G. Charpy dans Leçons de chimie, Éd. Gauthier-Villars à Paris en 1913 !

L’eau de pluie recueillie dans une citerne en béton, en maçonnerie ou en pier-res naturelles (jamais de plastique ou de revêtement hydrofuge à base de goudron!) a des caractéristiques physico-chimiques parfaites et peut être rendue biocompatible par un simple passage à travers un filtre en céramique. Des systèmes complets de filtres bactériens prévus pour potabiliser l’eau de pluie sont déjà commercialisés en Belgique depuis quelques années et sont à présent disponibles en France égale-ment. Ils fonctionnent à la grande satisfaction des usagers et au grand dam des pro-ducteurs d’eau. Pour être certain de la qualité des parois de la citerne, actuellement certains mettent un enduit fait de ciment de qualité “ alimentaire ”. C’est un ciment qui n’a pas été fabriqué avec des combustibles de “ substitution ”, comme des dé-chets toxiques qu’on brûlent couramment dans les cimenteries.

Lorsqu’on souhaite une eau encore moins minéralisée, les systèmes à os-mose inverse conviennent bien pour un usage domestique. Cette technique est même incontournable quand on ne dispose que de l’eau de distribution. Au départ de cette eau, seule l’osmose inverse peut fournir une eau biocompatible. Avec l’eau de citerne, l’usager a le choix entre le filtrage bactérien sur filtre céramique (moins onéreux) et l’osmose inverse. J’ai les deux systèmes à la maison. Le choix entre les deux est surtout une question de goût.

N.B. Les avis sont partagés, car certains préfèrent l’eau bactofiltrée (minéralisation : ± 50 mg/l). À titre de comparaison, l’eau de Spa Reine contient 35 mg/l et l’eau de Volvic 100 mg/l. L’eau bactofiltrée a “ plus de goût ”, tandis que d’autres optent pour l’eau de pluie osmosée (minéralisation ± 10 mg/l, celle de l’eau de Mont Roucous est de 16mg/l).

L’analyse des eaux bactofiltrées prélevées chez les usagers montre que dans l’écrasante majorité de cas elles répondent au normes légales microbiologiques de potabilité pourtant très sévères. Dans de rares cas, elles peuvent contenir jusqu’à 200 germes par ml. Il est très rare qu’on relève la présence de quelques germes ré-putés pathogènes. Même en cas de fonctionnement défectueux ou d’usage incor-rect, on n’a pas encore signalé d’accidents par maladie. Ce fait n’est pas étonnant, car dans de nombreuses régions on buvait traditionnellement l’eau des citernes sans aucun filtrage.

Il ne faut jamais perdre de vue qu’avec l’utilisation intégrale de l’eau de pluie, on devient son propre fournisseur d’eau avec toute la responsabilité que cela implique.

On accuse souvent l’eau de pluie d’entretenir une culture de bactéries dans les installations domestiques d’eau chaude sanitaire (voir à ce sujet, entre autres, Charles Legros “ Eau de pluie : impure ! ”, Le Ligueur, 4 mai 1994, p.8). Au vu des résultats exposés dans le travail de De Cuyper et Dinneg cité au début de cet article, on peut se poser des questions sur les dangers réels ou imaginaires de l’utilisation sanitaire de l’eau de pluie.

De nombreuses personnes qui ont assisté à mes conférences ont regretté les options prises et suggérées par les spécialistes en matière d’approvisionnement en eau de leur habitation (Cf. Le livre blanc de l’eau conditionnée édité par Aqua Belgi-ca). Recommander des adoucisseurs coûteux et polluants quand on dispose d’eau de pluie douce et ne pas indiquer les possibilités d’obtention d’eau alimentaire bio-compatible au départ de la citerne, c’est aller à l’encontre des intérêts du consomma-teur. Déclarer d’autorité que l’eau de pluie ne peut en aucun cas servir de boisson (Test-Achat Magazine n°329, page 15), c’est tenir le consommateur à l’écart d’une solution économique particulièrement respectueuse de sa santé et de l’environnement.

  1. Protéger aussi l’environnement

Faut-il encore insister sur le fait que l’usage de l’eau de pluie naturellement douce permet d’économiser 60 à 80% de savons, poudres à lessiver et produits pour la vaisselle ? Les ménages utilisant la source céleste rejettent donc une eau usée bien moins polluée. De plus, lorsqu’on sait que la régénération d’un système d’adoucisseur familial rejette annuellement 150 à 250 kg de sel (chlorures écotoxi-ques en milieu aqueux naturel non marin) dans les égouts, on se demande pourquoi les autorités compétentes n’encouragent pas plus l’usage de l’eau de pluie.

Chaque litre d’eau de pluie consommée diminue la pression sur nos réserves d’eau potabilisable. Dans certaines régions, comme la Bretagne ou la Flandre, la seule source d’eau de bonne qualité encore facilement disponible se trouve dans les citernes à eau de pluie.

  1. La pollution de l’eau de pluie

L’eau de pluie est polluée comme pratiquement toutes les eaux naturelles. Le contraire tiendrait du miracle. Son niveau de pollution se mesure en microgrammes par litre, mais prétendre, sans avoir fait des analyses, que l’eau de citerne contient trop de métaux lourds et de pesticides n’est pas une position objective. On incrimine souvent les chenaux en zinc de polluer l’eau de pluie. En milieu acide (or l’eau de pluie qui tombe sur le toit est naturellement acide) le zinc est insoluble. Dans l’eau d’une citerne récoltée avec des chenaux en zinc, nous avons systématiquement me-suré et relevé une concentration en moyenne 40 fois moins élevée que dans l’eau de distribution de Mons (qui contient déjà moins de zinc que le niveau légal admissible). Il y avait également dix fois moins de fer et nettement moins de plomb et de cad-mium.

Il est vrai que ponctuellement une averse peut contenir une quantité de pesti-cides supérieure aux normes légales de potabilité. Ce phénomène est rare et géné-ralement localisé dans les régions à grandes cultures. D’autre part, on gère dans une citerne l’eau de dizaines d’averses et la valeur moyenne de la concentration a très peu de chances de dépasser les normes. Même si tel était le cas, le filtre de charbon actif toujours associé à tous les systèmes de potabilisation de l’eau de pluie élimine ces micropolluants ou en diminue notablement la concentration. Rare sont les installation de purification d’eau de ville où l’on utilise une technique aussi pous-sée que dans des systèmes commerciaux de potabilisation d’eau de pluie.

Il ne faut tout de même pas perdre de vue que la destination logique des pes-ticides n’est pas leur dispersion dans l’atmosphère, mais le sol. L’eau de ruisselle-ment et de percolation qui alimente les eaux de surface et souterraines contiendra dix, cent, voire mille fois plus de pesticides que l’eau de pluie. C’est l’eau qui ali-mente les sources d’eau potabilisable. Heureusement, le sol est un excellent filtre naturel, mais il a également ses limites.

Dans une citerne en béton ou en maçonnerie où l’eau stockée est utilisée couramment, la qualité a peu de chances de s’altérer. Des odeurs de citerne sont parfois imputables à la fermentation anaérobie des boues de fond. Ce problème est facile à maîtriser à l’aide d’un simple aérateur d’aquarium ou par le placement d’une petite citerne de décantation en amont de la citerne de stockage.

  1. Avant de passer aux actes...

    Un système de valorisation de l’eau de pluie ne s’improvise pas. Pour éviter des erreurs, il vaut mieux consulter une entreprise qui connaît le PLUVALOR. A pré-sent, il y en a en France aussi.

Il faut également être conscient du fait qu’un tel système demande un certain entretien. Celui-ci n’est pas compliqué. Il est accessible même aux personnes qui n’ont aucune connaissance scientifique ou technique. On peut toutefois le confier à des hommes de métier qui le font sous forme de contrat d’entretien. Ce contrat peut aussi comporter l’analyse régulière de l’eau de l’installation par un laboratoire officiel de contrôle.

En consommant et buvant l’eau de pluie, nous devenons des gestionnaires responsables de notre santé et aussi de notre environnement.

Joseph ORSZÁGH

Pour en savoir plus :

Lire le livre de Joseph Országh, intitulé “ PLUVALOR & TRAISELECT : la gestion écologique de l’eau dans la maison ” , paru aux éditions Enviroways P&I (Belgique). Pour l’obtenir en Belgique, contacter l’auteur (Tél. : 065/37.33.71). En France, le livre est disponible chez Patrick Baronnet, Route de Louisfer, 44520 Moisdon la Rivière, tél. : 02.40.07.63.68. ou Trophia Environnement, 87, rue du Général de Gaulle, 67190 Dinsheim, tél. : 03.88.50.00.20. Télécopie : 03.88.50.00.71.

Cet ouvrage de référence décrit aussi un système d’assainissement, le TRAISELECT (traitement sélectif des eaux usées domestiques), basé sur le principe de prévention de la pollution. Avec un système enterré et compact, on peut réutiliser ses eaux usées épurées pour les nettoyages et les arrosages. Infiltrées dans le sol, ces eaux amélio-rent la qualité des eaux souterraines. Le prix de revient d’un tel système d’assainissement est moindre que le prix du tuyau pour se raccorder à l’égout, mais ici, il ne faut ni égout, ni station d’épuration.

L'équipage
15 mai 2003
15 mai 2003

Bigre !
Merci. J'imprime, je le lirai demain soir, sur le bateau !

Sur le même sujet, un petit jeu, anecdotique mais édifiant :

  • Savez-vous combien il y a d'eaux minérales légalement potables distribuées en France ?

A lire vos réponses....

03 déc. 2012
16 mai 2003

bravo !
Je bois regulierement l'eau du puits depuis que j'ai quite la ville et c'est peut etre pour ca que je vais mieux.

de toutes facons, c'est l'ideal en bateau. mais evidemment, ca ne fait pas les affaires des marchands d'eau, j'allais dire de soupe.

Cape Point, South Africa

Phare du monde

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2022