Prise d'eau de mer moteur sur dériveur intégral
Lorsqu'un dériveur intégral échoue - volontairement ou involontairement - ou lorsqu'il fréquente des fonds un peu lourds et incertains (genre canal du midi par exemple), il y a un risque que la prise d'eau de mer se bouche. Comment palier à ce problème ?
Hormis le keel-cooling, comment placer, protéger sa prise d'eau au mieux ?
Tu pourrais mettre 2 prises d'eau. Une sur chaque bord avec une vanne 3 voies.
Si c'est bien fait, l'emplacement a été étudié pour éviter ce problème.
Dans mon cas, il faudrait que je sois gité d'au moins 20°, et si ça devait arrivé sur de la vase amoureuse, suffit de mettre un tuyau d'eau coté aspiration de la pompe.
Salut,
J'ai un DI depuis 2009 et pratiqué l'échouage sur toutes sorte de fond ainsi que 3 fois la canal du midi.
Ma prise d'eau ne c'est jamais bouché, je retrouve des saleté dans mon filtre Vêtus.
Une fois j'ai eu un doute dans le canal du midi avec l'abondance des algues suite au COVID (trop peu de bateaux passés), j'ai plongé et nettoyé.
Je ne pense pas que tu dois te soucier particulièrement de ce problème, d'autre pratiquant de l'échouage vont te donner leur avis.
Bonne nav.
La vase est thixotropique, c'est à dire que si elle est manipulée elle redevient (provisoirement) liquide. Elle devrait donc passer sans problème dans le circuit de refroidissement. Mais il ne faut certainement pas qu'il en reste un peu dans le circuit à l'arrêt du moteur.
Honnêtement, même bien planté dans la vase, je n'ai jamais eu ce souci, que ce soit en dériveur ou biquille. Généralement quand tu re-flottes, la vase se nettoie d'elle même.
Il ne faut pas démarrer le moteur tant que le bateau repose sur la vase ou qu’il y a des particules en suspension dans l’eau. Sous peine de tuer les roulements de la pompe malgré le filtre.
Dans l'état actuel des choses, ma prise d'eau moteur se trouve dans le conduit de vide-cockpit tribord. En effet, j'ai deux grosses "colonnes" de 15cm de diamêtre qui descendent depuis le bas de l'avant du cockpit (central) verticalement jusqu'à traverser la semelle du DI. La prise d'eau de mer moteur est repiquée dans ce conduit à 30cm au-dessus de la semelle. C'est original !
L'ancien propriétaire - qui avait redescendu de Toulouse à Sète par le canal - m'avait averti qu'en cas de fonds chargés ça pouvait poser problème (de fait, je me demande s'il a pas tué l'ancien moteur de cette manière).
Cet été, on s'est échoué involontairement dans les vases du petit Rhône. Dans une brûme épaisse, on n'a pas su rester bien au milieu, là où il y avait l'eau : la sanction a été rapide, on s'est tanqués tout en douceur mais pour de bon dans la vase. Après avoir essayé deux trois coups de repartir en marche arrière - moteur à fond - j'ai coupé le moteur de peur de boucher le tuyau... Les minutes furent longues. Je commençais à réfléchir à comment emmener mon ancre secondaire de 20 kg sur ma petite annexe pneumatique... Ma compagne faisait des grands signes aux bateaux moteurs qui passaient sans nous voir ou si peu. Finalement, une vedette un peu plus grosse que les autres est passée assez rapidement créant une vague d'étrave conséquente. La voyant arriver vers nous (la vague, pas la vedette), géo-trouvetou s'est réveillé : la vague allait nous déhaler ! Donc j'ai rallumer le moteur en vitesse, le temps que la vague arrive, et effectivement elle était suffisament forte pour nous faire rouler et nous dé-ventouser du fond. Machine arrière plein pot, miracle, ça bouge. Ouf ouf ouf... simple avertissement sans frais...
Du coup, je vais bouger ma prise d'eau vers un passe coque sur un bouchain arrière...
Note : géo-trouvetou avait aussi imaginé, en solution de secours, de jetter des grands seaux d'eau de mer dans le cockpit pour alimenter le moteur. Ça aurait sans doute marché, mais c'est un peu précaire comme plan B.