Percussion de ma survie périmée depuis 2011...

Bonjour,

Matériel :
Bib BOMBARD Classe V container
Dernière révision: 15 Juin 2008 avec mise à la norme pour la prolongation à 15 ans
Réformé: 15 Juin 2011 (remplacée par une Seasafe Coastal 6 places)
Percuté : 16 Septembre 2014

Tout d’abord, quelques vers d’Alain Souchon :

On nous prend faut pas déconner dès qu’on est nés
Pour des cons alors qu’on est
Foule sentimentale etc…

Ben oui, si tu as mis en service ta survie en Juin, quand elle est naze, il t’en faut une autre de suite, sinon ton été est niqué…
En même temps, si tu l’avais achetée en Septembre, l’été avant l’achat aurait été niqué aussi. Alors, quoi que tu fasses, si tu n’as pas avec toi ton pot de vaseline et ton pinceau en poil de martre, ça pique un peu les yeux.

Franchement, qu’est ce qui se passe dans le container au cours de la nuit du 15 au 16 Juin 2012 ?
OK, je ne vais pas vous la refaire, voir Bigard.

Bon, suggestion : on pourrait par exemple aligner les dates de validité sur l’année civile, c'est-à-dire que le matos de sécurité en général serait valable jusqu’au 31 Décembre de l’année de péremption, quel que soit le mois où il a été mis en service. Voilà une idée qu’elle est bonne, non ?

Mais ce n’est pas le cas. Bon, quand même, ça, c’est fait.

Passons aux choses sérieuses.

Paramètres :

1/ Ce bib traîne dans mon garage depuis Juin 2011.
2/ Mon épouse râle deux fois par semaine au minimum contre la présence de l’engin qui lui bouffe la place nécessaire au stockage de ses pulvérisateurs de jardin.
3/ Mon gênois est à poste depuis Avril, et vu la fréquence des pluies cette année, j’ai de la mousse bien verdâtre qui s’est mise dedans, ça fait vraiment dégueulasse quand il est déroulé, faudrait quand même le nettoyer.
4/ La même épouse citée ci-dessus va m’arracher les yeux ( non, pas le reste, elle n’est quand même pas si bête… ) si je tente de me servir de la baignoire pour cette opération.

Idée :

Pourquoi ne pas percuter le bib, le remplir d’eau, rajouter du savon de Marseille en copeaux, et se servir de tout ça pour nettoyer le gênois qui sèchera ensuite peinard sur le gazon?

Rapport :

Allez, on y va.
On la sort sur la pelouse, on accroche un bout à la petite sangle qui sort du container et, à deux mains, on tire un coup sec. On se retrouve sur le cul car il est sorti deux mètres de plus sans résistance. OK, on va tirer doucement jusqu’à ce que l’on sente une résistance. Et là, on recommence, à deux mains, et rien ne se passe. Rebelote, pareil. Bon, elle est vraiment naze. En regardant bien, je vois qu’un nœud bloque la drisse au niveau du trou de sortie. Avec un tournevis, je fais passer le nœud à l’extérieur, je recommence, deux mains, et là, schhhwwouuffff, ( j’imite bien la survie qui se gonfle, pas vrai ?) ça se gonfle impeccablement.
Pourquoi ce nœud, à cet endroit ? Si tu es en panique avec le bateau qui s’enfonce sous toi, le coup du tournevis, ça doit déjà pas être évident.

Donc, c’est gonflé, mais de l’air s’échappe en continu des boudins. Je localise la – ou plutôt les – fuites, ce sont deux valves extérieures, une par boudin, qui laissent échapper l’air. Je suppose qu’il s’agit d’une sécurité pour gérer la surpression. Là où ça se corse, c’est qu’il y a deux bouchons scotchés sur les boudins, que j’ai vus en étant debout à côté, mais que je ne vois plus si j’embarque. Il faut enfoncer ces bouchons dans les valves pour que l’air cesse de s’échapper.
Pareil pour un « couteau » à bout rond, scotché sur le boudin supérieur, pas facile à voir de l’intérieur, et surtout à identifier comme un couteau car entouré de ruban adhésif.
Il vaut mieux avoir un couteau sur soi avant de quitter le bateau en détresse.

Un sac est lui aussi scotché à l’intérieur.

Il contient :
- Une écope en triste état, carrément explosée.
- Un miroir de signalisation.
- Une lampe « étanche » (faut le dire vite) et 8 piles, 1 blister de 4 et 2 blisters de 2, un de ces derniers est déchiré et réparé avec de l’adhésif orange. La date de validité des piles est 04/2012. Testées, elles sont toutes au top. J’en mets deux dans la lampe, qui ne s’allume pas. Il me faut l’ouvrir, redresser la languette de contact et là, elle fonctionne… deux minutes, l’ampoule a grillé.
- Un gonfleur minuscule, HS, il reste tout plat et ne veut rien savoir. Plusieurs embouts sont joints, il y en a quand même un qui s’adapte aux valves de gonflage intérieures.
N’empêche, regonfler à la bouche, j’essaierai même pas.
- Deux fusées et six feux à main, date de validité 08/2011. Correct, donc.
- Une ancre flottante, de la taille d’un grand mouchoir, je n’ai pas encore réussi à démêler le bout en polypropylène de 4.
- Deux pagaies démontables en deux morceaux, impossible, à rabouter, le diamètre du tube est supérieur à celui de l’embout de serrage en plastique.

Une bâche orange est ferlée sur les boudins, elle se ferme par une fermeture éclair. Mais en l’absence d’arceaux, je ne vois pas trop l’utilité.

Conclusion :

Globalement, elle a quand même fonctionné, le matériel joint est carrément de la m... inutilisable, pas vraiment vital, mais je suis bien content de n’avoir jamais eu à m’en servir.

Mais pour le gênois, magique : trempage toute la nuit, brossage à la brosse souple, rinçage, il a de nouveau un aspect normal. J’espère qu’il ne se salira plus avant 2026, sinon, je ne sais pas comment je vais faire…

Et ce qui devrait être obligatoire, c’est un mode d’emploi sérieux afin qu’on ne découvre pas les astuces une fois dans l’eau…

Ah, oui, aussi: je l'ai achevée au cutter, mise dans le coffre de la voiture, et à la déchetterie, ils voulaient que je la ramène au magasin... ça s'est arrangé avec un pack de bière, sinon, je l'aurai immergée dans le Vidourle. Avec la crue d'hier, si ça se trouve, elle serait retournée à la Grande Motte.