Pas d'évac dans la baille à mouillage de l'armagnac ?

Bonjour à tous !

Je viens d'acheter un Armagnac et je suis dans des petits travaux de réappropriation et de rénovation (je refais toute la peinture des coffres et des fonds)... Quand j'ai mis ma tête dans la baille à mouillage (désolée à l'idée de la galère que ça allait être à poncer...) j'ai constaté une fuite à partir d'une des fixation du chandelier avant... flûte...du boulot en perspective, rien de grave après analyse...

En revanche... Me voilà le nez dans la baille à inspecter tous les coins à la frontale à la recherche d'une autre potentielle mauvaise surprise, et là je constate un peu d'eau tout tout au fond (le bateau était protégé par un taud d'hivernage donc il était protégé de la pluie pendant tout le temps de sa mise à sec, l'eau n'était pas vieille). Et surtout je constate qu'il n'y a absolument aucune évacuation à partir de la baille à mouillage.

Les anciens proprio m'ont dit que l'eau passait de fait par les interstices entre les cloisons et j'ai observé deux trous dans la cloison, mais nettement plus haut que le fond de la baille...

Néanmoins cela m’interroge (d'autant plus qu'avec mes supers peintures les interstices sont comblés). Surtout que les copains charpentiers de marine m'ont parlé d'un des points faibles de l'Armagnac qui serait la "pourriture" de la pièce de bois tout en dessous qui va de la proue à la poupe (je ne connais malheureusement pas les termes...)

Alors j'avais envie d'avoir vos avis... Certes, il n'y a qu'une chaîne qui passe par un puit qui de plus tombe dans un seau donc à priori peu d'eau à rentrer mais je ne suis tout de même pas tranquille du tout avec l'idée d'une baille à mouillage sans évac...

Depuis lorsque je traînasse sur les pontons j'observe tous les Armagnac que je croise que vraiment, je n'ai encore pas vu d'évac rajoutée après coup...

Merci de vos avis !

Pimprenelle.

L'équipage
17 mai 2018
17 mai 2018

Dans le Cabernet idem, la question me taraude, merci de l'avoir posée.

18 mai 2018

J'avais le même problème sur mon Cabernet. J'ai divisé en deux le coffre de la pointe avant avec un cp époxy et j'ai fait deux trous d'évacuation.

17 mai 2018

si l'eau ne peut pas rentrer, en grande qté, c'est pas trop grave si ce n'est qu'il faut assécher manuellement de tps en tps
passer par les interstices, c'est pas la meilleure soluce, ça passe inévitablement ds le bois, le chant du CP, pas bon
l'avantage qu'il n'y ait pas d'évacuation, c'est que ça ne rentre pas par là qd le bato marsouine
mais par où tu vois l'intérieur de la baille ? (je ne connais l'armagnac qu'en bouteille :-p )
JL.C

18 mai 201816 juin 2020

Très bien vu pour le chant du CP, d'ailleurs ca m'était venu à l'esprit mais j'ai ensuite complètement oublié cet aspect !

Voilà l'ouverture vers la baille à mouillage, on voit aussi les deux trous dont je parlais. juste en dessous du bas de l'ouverture il y a une planche horizontale sur laquelle repose le seau dans le quel vient tomber la chaine.

Il faut évidemment assécher manuellement dans ces conditions...Mais avec le seau et la taille de l'ouverture et cette planche à enlever je me demande les chances que cela soit fait régulièrement (on a acheté ce bateau à plusieurs)...

18 mai 2018

il me semble de mémoire que ces trous permet de mettre un bout servant d'étalingure à la chaine de mouillage

toujours de memoire pour évacuer l'eau du puits il y avait deux trous dans le bordé m^me

18 mai 2018

Ah oui...pas bête pour l'étalingure... je n'y avais pas songé. Merci !
Pour les trous dans le bordé, je suis formelle, chez moi il n'y en a pas !
Tu as eu un armagnac ?

18 mai 2018

oui j'ai eu un armagnac ..il y a longtemps

18 mai 2018

pour l'étalingure ,c'est a mon avis bien vu car en cas de gros pepin on peut rapidement la couper

18 mai 2018

Bonjour,

L'Armagnac que j'ai acheté est basé à Paimpol et il se trouve dans un chantier au port de Lézardrieux où il a passé beaucoup de temps.

Il s'appelait Bulle d'O, a été rebaptisé Bulle d'Oych et changera aussi de nom avec nous.

De ce que l'on m'a raconté, nous serions les 3e propriétaires. Le premier l'ayant conservé pendant 35 ans n'aurait jamais dépassé les 3/4 semaines de navigation consécutive, par an. Le reste du temps il était au sec au chantier. Il est allé un peu plus loin avec les propriétaires suivant qui ont voyagé 1 an 1/2 avec. Quand nous l'avons acheté voilà 1 an 1/2 qu'il était encore au sec et nous arrivons à sa 40e année puisqu'il est de 1978.

Puisque je vais à Lézardrieux pour faire mes travaux j'ai eu l'occasion de trainer mes basques du côté du port de Paimpol et il me semble avoir vu deux armagnac mais plus ancien (pas de inbord et safran sur le tableau arrière). Tu as l'un d'eux ?

Bonne journée,

Kaëlig.

18 mai 2018

Je suis le propriétaire d'un des Armagnac paimpolais. Il n'y a jamais eu d'évacuation vers l'extérieur, et pour cause... Ce que vous appelez baille à mouillage n'a jamais été conçu pour être isolé du reste de l'intérieur du bateau. C'est ce qu'on appelait un puits de chaîne, et le peu d'eau qui y rentre en même temps que la chaîne circule dans les fonds par des anguillets qu'il faut laisser libres.
Pimprenelle, quel est l'Armagnac dont tu parles ? Réponse en mp si tu préfères.

18 mai 2018

Bonjour,

je confirme ce que viens d' écrire "nigrisnivert", sachant qu' en plus, l' écubier est d' origine coudé et tourné vers l' arrière, avec une trappe "guillotine", ce qui fait qu' on ne prend pas d' eau par là, quel que soit l' état de la mer (sauf retournement mais jamais entendu parlé d' Armagnac ayant fait un soleil).

Seules quelques gouttes peuvent finir dans les fonds, mais je n' ai jamais été obligé d' éponger, que ce soit sur ma Corvette, Loisir 7.30 ou mon Armagnac.

A ma connaissance, ce montage était utilisé sur tous les CP des années 60/80 n' ayant pas de baille à mouillage mais un puits à chaîne.

Gorlann

18 mai 2018

il est vrai que baille à mouillage signifie une ouverture au dessus et des litres qui rentrent par le panneau qd il pleut, le puit à chaîne est la terminologie à employer ds ce cas
rien n'empêche comme le bato est en travaux de faire une évacuation dans un bidon à l'intérieur à travers un écoulement genre siphon d'évier et vider de tps en tps, plus simple à faire que des sorties ds le/les bordés dont il faudra protéger les chants et crée un vraie entrée d'eau ds le puit
enfin bon, tj plus facile à écrire qu'à faire... :reflechi:
JL.C

18 mai 201816 juin 2020

Même problème sur le cabernet. Résolu en divisant la baille avec un plateau en cp époxy et l'ajout de deux trous d'évacuation au plus bas du nouveau coffre.La cloison intérieure est complètement étanche. J'ai ajouté une trappe de visite à visser en cas de problème. C'est assez grand pour la chaine. Je me suis un fait un peu c..., mais ça fonctionne parfaitement.

18 mai 2018

à Goarlann et nigris vert : oui...c'est vrai que j'ai abusivement appelé ça une bailel à mouillage. Je m'étais bien fait la remarque qu'il y aurait sûrement très peu d'eau à rentrer, auquel cas si elle a de quoi s'évacuer vers les fonds, ce ne serait pas très grave. C'est bien ce dont vous parlez quand vous parlez d'anguillets ? Je ne connais absolument pas ce terme...

18 mai 2018

Oui, les anguillets sont ces trous sous les varangues (c'est le nom de ces espèces de côtes perpendiculaires à la quille...) qui permettent au peu d'eau qui finit toujours par entrer dans le bateau de circuler pour se concentrer dans le point le plus bas de la coque, au milieu du carré dans l'Armagnac. À bien laisser libres.
Les deux Armagnac que tu as vus sont en effet du modèle précédent le tien, mais construits de la même manière, et par le même chantier, l'excellent Aubin.
Le tien a été construit par le premier propriétaire, à partir du kit que vendait Aubin aux amateurs.
Quant au mien, regarde mon pseudo...

18 mai 2018

Oui, les anguillets sont ces trous sous les varangues (c'est le nom de ces espèces de côtes perpendiculaires à la quille...) qui permettent au peu d'eau qui finit toujours par entrer dans le bateau de circuler pour se concentrer dans le point le plus bas de la coque, au milieu du carré dans l'Armagnac. À bien laisser libres.
Les deux Armagnac que tu as vus sont en effet du modèle précédent le tien, mais construits de la même manière, et par le même chantier, l'excellent Aubin.
Le tien a été construit par le premier propriétaire, à partir du kit que vendait Aubin aux amateurs.
Quant au mien, regarde mon pseudo...

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