Où sont les voileux ?

En navigant en été il y a quelques années sur la cote des calanques entre Marseille et la Ciotat, 20 noeuds de vent régulier, exceptionnel dans la région et idéal pour la voile, j'ai entendu sur la VHF un "voileux" locataire appeler son agence de location (que je ne vais pas nommer car ils n'y sont pour rien) à l'aide pour un remorquage car ils étaient en panne de moteur. Pas un remorquage depuis l'entrée du port, non, un remorquage depuis une quinzaine de miles au moins.
Il faudrait un permis pour pouvoir louer un voilier...
Juillet aout en Méditerranée c'est l'enfer. Vivement spetembre.septembre

Ici c est blindé de bateaux

des bateaux qui restent au port on peut critiquer pour différentes raisons
des bateaux qui sortent et font n'importe quoi sur l'eau ou dans les mouillages ça me pose à moi plus de problème pour profiter du mien

je ne pense pas qu'il faille un permis pour acheter un bateau moteur et le laisser amarré

Bonjour,
Une bonne quinzaine de voiles à l'Est de Banyuls ce samedi, montée et descente parallèle à la côte dans une petite brise légère. Huit voiliers rentrés au moteur vers le port, cinq sur bouée dans la baie, sans parler de Paulille saturée.
Le dimanche, tout autant, plus les planches, dériveurs et "papillons"(?) car le vent était monté à 10/12 nd environ.
Pierre

Hello,
Mon frère et sa "belle", avant d'acheter leur bestiau à trois pattes, avaient navigué 15j aux Antilles sur un mono de 15m, via une association Bretonne.
Il m'avait à l'époque piteusement avoué qu'ils n'avaient fait que du moteur, la GV était au mieux hissée les jours sans vent...
La moyenne d'âge des "stagiaires" tournait autour de 70 ans, et ils avaient embarqué un skipper très prudent...

Hello,

En Juillet dans le var, je me suis fait la réflexion inverse, d'habitude je suis souvent à la voile avec autour des voiliers au moteur malgré la brise et cette fois ci deux fois une semaine avec petit temps et à chaque fois plein de voiliers sous voiles. plus que voiliers au moteur. Plus que d'habitude en tous cas.

Même, la deuxième semaine, en rentrant dans la rade, j'avais affalé un peu à l'avance pour éviter de tirer les deux bords restant contre le vent, j'ai fait le fainéant quoi, j'étais seul à la manœuvre (ce qui n'est pas une excuse) et j'ai du laisser passer deux voiliers qui passaient les digues à la voile par la petite passe.

Donc je me suis dit "tiens, ça s'améliore?" Peut être juste une impression ...

Chacun a un degré de passion différent. Sur l'estuaire, j'ai quelques potes dont le raisonnement est :

• du vent : mais, tu sors ? mais... ça clapote, tu vas te faire secouer !
• pas de vent : pfff, j'ai un voilier, quoi, je vais pas cramer du gasoil bêtement !

Mon raisonnement est :

• du vent : comme je n'ai pas de destination, juste je profite, je trouve une allure à peu près confortable, et je me fais plaisir. Si ça doit secouer au retour, eh ben ça secouera, j'ai signé... ;-)
• pas de vent : je vais à la pêche ou j'emmène des potes faire du rase falaises à Meschers, avec un moteur qui consomme un litre et demi à l'heure, je ne me vautre pas non plus dans le luxe...

@Jiviot : ne vois pas d'animosité dans la remarque qui va suivre, mais j'estime que si les gens qui louent ont de facto les mêmes droits que les proprios que nous sommes, une fois en mer, ils ont aussi les mêmes devoirs, et ça, ils ont tendance à l'oublier.

Il y a des propriétaires qui ne savent pas naviguer ou n'ont pas de respect pour les autres usagers de la mer.
Il y a des locataires pour qui c'est le contraire.

Et puis il y a la majorité de chacune de ces catégories.
Il ne faut pas généraliser pour autant, mais on voit bien la différence globale entre la saison des locations et le reste de l'année.

Je pense que l'utilisation du moteur est normal et actuel.
C'est lié au culte de la vitesse et à nos habitudes sociétales.
Quand tu choisis un bateau pour sa capacité à aller vite plus qu'en raison de sa robustesse, capacités marines ou confort, qui est capable d'avancer à 9 ou 10 kn, il est difficilement acceptable de marcher à 3 ou 4 par petit temps, être encalminé ou mettre le double de temps que normal pour arriver à destination en tirant des bords.
Il est d'ailleurs flagrant que les plus gros utilisateurs du moteur sont les bateaux dits "rapides".
Avant, on rentrait des Antilles réservoir vide, maintenant, rares sont ceux qui ne partent pas avec leur ribambelle de bidons jaunes ou oranges sur le pont.
C'est une évolution qu'on retrouve partout. Il faut aller vite, le temps est précieux. Mais quand tu n'as que 3 semaines de vacances ou 1 an pour faire un TdA, rester 48h à attendre le vent, c'est dur.

Bien sûr que c'est chiant de se retrouver encalminé, ou d'être obligé de tirer des bords plus ou moins carrés avec le vent dans le pif, mais... C'est le jeu ma pauvre Lucette, et c'est là, à mon sens que réside tout le charme du truc. Le luxe de l'incertitude. Je m'explique.

J'ai pris pour descendre à Laredo 2 équipiers qui voulaient se préparer pour une transat. Pour l'aller, on l'a jouée 35 heures de moteur, ben oui, la météo avait tout faux. Donc, pétole, moteur, hop, c'est fait, on coche la case.

En revanche, sur les conseils d'autres héonautes avertis, j'ai décidé de prendre le temps. On devait caboter un peu, puis remonter tranquillement. Au lieu de cela, je leur ai fait la proposition suivante : vous voulez vous préparer pour une transat, on la joue transat. Au lieu de faire du tourisme, on tire direct depuis Laredo vers Port Médoc, il nous reste 5 jours ensemble. Si ça passe en 2, on ira se promener dans les pertuis rochelais ou vers les Sables, voire Yeu. Dans le cas contraire... On se retrouve 2 jours empétolés ? Qu'il en soit ainsi ! Le vent se lève plus que prévu ? On gère. On se prend des grains, typiques de Gascogne à cette période ? Le bateau sait faire, à vous de jouer ! On tire des bords carrés dans une mer un peu hostile ? On serre les dents et on y va ! On peut faire, on a le temps, et au pire, si sur les dernières 24 heures, on est toujours empétolés, là, on mettra le moteur.

Ils ont signé des deux mains, parce c'est comme ça qu'ils concevaient l'affaire.

Taper les limites de carène de mon vaillant destrier me rend parfaitement heureux. Contempler avec lui la majestueuse beauté qui m'entoure, aussi. Le jour où je m'emmerderai dans un calme, j'achèterai un bateau à moteur, mais c'est pas pour demain.

Une époque ou les discussions de soirées entre bateau, à l'h du ti ponch tournaient sur l'utilité ou non d'avoir un moteur à bord ou quelle méthode on utilisait pour faire le point, il etait fréquent de rester encalminé.
Le pot au noir se passait plus lentement ou la traite Panama Galapagos pouvait durer des semaines.
Notre record a été de 13 jours encalminés entre Darwin et Timor.
Ou avions bouffé une tortue après 5 jours sans bouger entre la Grece et la Sicile.
C'est quelque chose qui n'existe plus, maintenant.
Et je suis comme tout le monde, je demarre le moteur au lieu d'attendre plusieurs jours. Des bateaux de tdm sans moteur, ça n'existe plus.
Tout se perd.

Je ne sais pas où vous naviguez les gens en commentaire, mais de mon côté Méditerranée (proche Marseille), les voiles sont bien sorties, du moment qu'il y a un peu de vent.
Après, les gens qui font des trucs bizarres, on peut passer la journée à les citer, et c'est très loin d'être que les voiliers.

Et pourtant ... un des meilleurs moment lors d'un départ, que ça soit pour un jour, pour un mois ou qu'importe, c'est quand on à hissé les voiles qu'on coupe le moteur et qu'on sens le bateau se caler et marcher tout seul, dans un léger bruissement d'eau le long de la coque, ça reste magique même après tant d'années j'adore toujours ce moment la ...

Moi, je pense que le rapport au temps a changé dans tous les domaines. Quand on regarde des films des annees 70, "il etait une dois dans l'W" ou "2001 space odyssey", je suis frappé de la lenteur. En voilier, c'est pareil, on ne sait plus vraiment attendre. Voir un port et n'y arriver que le lendemain soir parce que pas de vent, on ne sait plus.

plus ca va, moins çà va ....Le temps t'accule ...

Quand on a une dame a bord a qui tu as dit:
On arrivera au mouillage avant le coucher de soleil…t’arretes de tirer des bords carrés,rectangulaires ,voir circulaires ,tu demarres un moteur tu gardes les voiles et tu evites un:
Ouaiii tu m’avais dit avant le coucher du soleil..tu mens !!! 🤣🤣🤣

Moins je démarre mes moteurs ,mieux je me porte
Mais si j’estime que c’est necessaire,je les ai ,je les utilise.

Bah, on le fait tous d'utiliser le moteur, sinon, pourquoi le laisser à bord? Débarqué ainsi que le réservoir de GO, ça fait un gain de poids ! 😁

Pour moi c'est variable en fonction de l'humeur, de l'équipage et de plein d'autres choses.

Il m'arrive de tirer des bords quand beaucoup sont au moteur (peu de vent ou au contraire beaucoup de vent) surtout quand une amie de longue date et équipière motivée est à bord, on s'amuse comme des gosses à manœuvrer ... et puis il m'arrive aussi d'être au moteur quand d'autres sont à la voile, pour un tas de raisons, ça ne me pose pas de soucis.

Ce qui est difficile à comprendre c'est quand les conditions permettent d'avancer à la voile plus vite qu'au moteur et ça arrive quand même assez souvent, je dépasse rarement 5 nds au moteur alors qu'a la voile, dés qu'il y a un peu de vent le bateau file ces 7nds et plus. La, quand je vois des voiliers au moteur sur le même cap je comprends pas ... C'est pas une critique, chacun fait comme il veut/peut, pas de soucis, mais sauf problème technique, c'est difficile à comprendre, mais bon, ça dure 30 sec, on s'en moque un peu non?.

Hier , je suis remonté de Cargése en Corse a Calvi , tout au moteur , j avais entre 18/22 nds de vent de face et une mer haché d environ 1.50 pénible , a la voile j ai essayé , trop merdique avec cette mer , mais j ai vu peut être 1 voilier sur 8 mono et cata qui descendaient donc au portant , au moteur et même certain avec les pare battages a poste ...................