Orin d'ancre

je remonte toujours mon mouillage à la main car mon guindeau manuel est bien plus fatiguant .

Les orins d'ancre emmerdent tout le monde. Ils se prennent dans les bateaux mouillés au vent... Gênent les bateaux qui passent... etc...
En particulier quand le vent tourne :
Ayant remarqué (par exemple) qu 'un bateau avait un orin, on ne mouille pas à son vent (bien sûr), mais à côté de lui. Mais le vent tourne de 90°... on se retrouve alors à son vent sans l'avoir voulu, et on se prend l'orin dans le safran !
Dans les mouillages encombrés, avec des bateaux relativement proches, c'est impensable !
Quant à ceux qui disent "justement, mon orin emmerde les autres, c'est pour les tenir à distance que je le mets"... Tout comme ceux qui prennent deux places quand ils garent leur voiture ! Je ne leur dis pas ici ce que j'en pense, mais le cœur y est !

Certains mettent un orin tenu le long de la chaîne avec des brins cassants mais je n'ai jamais essayé.

Girolata aout 1980 22heure, 4 bateaux de mouillés, je tourne pour chercher une bonne place, il y a 35 nœuds de vent.
Un type sur un centurion a une centaine de metres me fait des grands gestes et hurle dans le vent.
Au bout d'un moment, le type insistant fortement et redoublant de gestes étranges, je fait vite fait tour de mon bateau, pensant qu'il me signalait un problème grave, et ne voyant rien d'anormal je m'approche pour comprendre.

Je fais un passage rapide pour avoir de l'erre et pas me faire dépaler sur lui, 20 m au vent de son étrave, pour comprendre ce qu'il veut.

La mon moteur s’arrête net et je suis rabattu brutalement à couple du centurion, tète bêche.

On se cramponne et on part tous les deux sur son ancre qui dérape.
Je largue la mienne en tas, et ça s’arrête, mais on talonne tous les deux à chaque vague sur le sable de la plage

Mouillage de secours dans l'annexe, on porte ça au vent mais pas moyen de se séparer du centurion.

Je plonge avec la lampe, la nuit est tombée désormais , il y a un bout dans l'hélice, qui mène à l'ancre du centurion qui pendouille sous mon safran.
Le nylon a fondu autour de l'arbre, c'est soudé.
A trois heure du mat, après 2 heures d’effort en bouteille, dans le noir, en faisant gaffe de pas se coincer les pieds sous la quille qui talonne dans le clapot, on redémarre le moteur et on remouille chacun de son coté.
Les 2 bateaux on failli finir a la cote, on s'en sort content avec 2 balcons tordus un un peu de gelcoat.

A, oui, au fait, qu'est ce qu'il hurlait, le mec gesticulant sur son centurion?
je vous le donne en mille: "faites attention, j'ai un orin "

Bonjour. Nouveau matelot qui vous suit depuis un moment, je crois pouvoir vous donner l'astuce que j'utilise pour oringuer. A la fin des années 80 j'ai fait 2 semaines de croisière dans les Cyclades avec, en autres mouillage à Santorin. Au lieu de mouiller sur la tonne au pied de Thira, j'ai fait le tour pour jeter l'ancre au pied de la ville antique ensevelie d'Akrotiri. Roches volcaniques et cailloux au fond et donc orin conseillé. J'avais à mon bord un vieux marin de 73 ans qui m'a conseillé ce qui suit:
Frapper l'aussière sur la tête de l'ancre puis sur un maillon de la chaine à environs 1,5 fois la hauteur d'eau en laissant du mou. Lorsque vous relevez le mouillage l'orin émerge un peu avant l'à pic et il vous suffit de le prendre en main pour faire basculer l'ancre si nécessaire. Cela m'a servi aussi à me dépétrer de la salade de chaines à Mikonos ou à Egine.