Oceanis 42cc ou Amel Santorin
Nous vivons a deux en permanence a bord de notre bateau. Nous sommes en train d' en changer. Notre programme est un tour de Méditerranée avec l' automne prochain:
soit une traversée vers le Brésil
soit vers le sri Lanka via le Canal de Suez.
Nous avons le choix entre un Oceanis 42CC d' une vingtaine d' années d'âge ou un Amel Santorin de 15ans plus âgé.
Question pensez-vous que l' Oceanis 42cc serait un bon choix , il est moins couteux et permet donc quelques aménagements ... le budget est plus serré pour le Santorin.
Votre avis m' intéresse>
Alors ni l'un, ni l'autre.
Règle no 1: ne pas se mettre dans le rouge niveau budget et surtout pas avant le départ.
Règle no 2: acheter de la qualité.
Revoyez votre copie et demandez-vous si un Sharki 39 ne serait pas plus dans vos moyens. Il est certes un peu plus petit, mais ça signifie moins cher sur tous les postes.
Une remarque: c'est vous qui avez cité un Amel, donc j'ai pris cet exemple. Cela correspond à une façon "datée" de naviguer (certains diront "surannée") qui n'est pas forcément celle de tout-le-monde.
Un conseil: partez sur une base saine. Évitez les pièges tels que bateaux trop grands - chers à entretenir -, ponts en teck ou moteurs Volvo avec MDI.
Bonne chance et bon vent.
Sans présumer de ton état de santé, pour moi, en vie à bord, la profonde descente de l'Océanis est rédhibitoire par rapport au carré presque de niveau avec le cockpit du Santorin.
Je regarderai aussi du côté du Sharki ou pourquoi pas du C&N38 pour rester sur un bateau dans le même esprit.
Personnellement, et de très loin, je choisirais Amel. La différence de qualité, de comportement, de vitesse et de facilité de manœuvre est importante. Bateau bien plus stable, plus lourd et plus grand bien plus facile à mener avec une raideur à la toile supérieure et beaucoup plus tolérant.
Bon, ce que j'aime moins chez les Amel, c'est le "tout électrique", mais c'est un avis personnel. Je trouve qu'ils sont un peu sombres, mais c'est pareil, c'est juste un avis.
Par contre, le cockpit protégé, profond, fermable et habitable est vraiment un gros plus. Par rapport au cockpit en hauteur de l'Océanis avec cirés obligatoires à chaque grain, il n'y a pas photo.
Pour moi, Amel très loin devant.
Sinon pour un bateau de voyage par excellence il y a un Caborico 38 pieds ketch à vendre sur LBC en parfait état. Faut aimer les voiliers vieille marine, intérieur en tek. Très bien équipé haut de gamme. Quille longue ultra confortable en mer. Un peu atypique
Mais pourquoi se fixer sur 2 bateaux uniquement? Un qui est haut sur pattes pas tres bon marcheur et l'autre vraiment âgé et susceptible de maintenance importante?
Et pourquoi pas garder votre bateau actuel que vous connaissez par cœur et l'améliorer tout simplement ?
Quand au projet de navigation....comment dire sans te vexer.... il me paraît bien optimiste !
Bonne recherche !
D' abord mon bateau actuel est vendu. (Eh oui, je vends avant d' acheter un autre.)
Ensuite en ce qui concerne mes deux projets de navigation océaniques, je les ai déja effectués sans problèmes par le passé. Le Brésil sur un Bavaria 36 et l' Indien à plusieurs reprises, sur différents bateaux. En ce qui concerne l' Indien, je dois attendre une meilleure situation politique, d' où les deux options.
Bonjour,
Pour avoir possédé un Oceanis cc puis un Amel, je choisirais le Amel sans aucune hésitation si le budget le permet.
Le cockpit des Oceanis cc est vraiment petit et inconfortable et on est très haut perché. Le cockpit des Amel est bien plus confortable.
Les performances sont comparables mais dans le mauvais temps on sera plus à l’aise avec un Amel.
Quant à la maintenance, elle est plus facile sur un Amel.
L’Oceanis cc séduit par son intérieur plus gai et plus lumineux mais la construction est moins bien faite (collages au lieu de stratification, même pour le contremoule).
Après, le choix se fera en fonction des bateaux disponibles à la vente et de leur état respectif.
Allez sur le site Hallberg Kassy vous y trouverez quelques belles opportunités en occasion. DT...
Bonsoir,
Je ne connais pas l’Océanis 42CC pour établir un quelconque comparatif avec le Santorin. Cependant j’ai été propriétaire d’un Santorin sloop (1994), de 2004 à 2012 (environ la moitié des Santorin a été produite en sloop).
Ci-dessous des reprises de certaines de mes contributions sur le forum Amel relatives à mon expérience du Santorin. Environ 30000 NM de navigation essentiellement en couple sauf l’incursion Antarctique et un peu de solitaire, dont 27000 entre juin 2009 et juillet 2012.
« Nous venons de terminer une traversée Gambie – Martinique. Sur 19 jours de traversée (en mars), nous avons porté le couple génois + ballooner pendant les 9 derniers jours. Préalablement, le vent n’était pas assez portant. Nous avons conservé cette combinaison jusqu’à +/- 20° du vent arrière d’une amure ou l’autre, en jouant un peu de l’écoute au vent (dans ces circonstances, il importe de ne pas toucher aux réglages initiaux préétablis du tangon afin que celui-ci reste bien perpendiculaire au mât). Certains jours avec 20 nds de vent, grains à 25/27 nds, nous avons navigué avec quelques tours d’enrouleur.
Nous avons à bord un spi asymétrique que nous n’avons pas utilisé pendant cette traversée. Les premiers jours, grand-voile + génois nous suffisaient.
Avec des vents qui ont varié pendant la seconde partie de la traversée du NE/E à E/SE, le gréement génois + ballooner donc sans grand-voile, nous a évité de nombreux empannages. Et la possibilité de rouler les 2 voiles, des manœuvres d’envoi/ affalage à répétition.
Nous ne portons pas l’asymétrique de nuit alors que les possibilités de réduction nous ont amenés à conserver le ballooner dans ces conditions. »
« Nous naviguons à bord d’un Santorin sloop depuis 7 ans et demi. Nous venons d’achever un premier voyage de 3 ans qui en 27 000 M environ nous a menés de La Rochelle jusqu’en Martinique via le Groenland, la Gambie, Panama et l’Antarctique.
Du près, nous en avons fait. En particulier lors de notre descente du Pacifique. 1850 M De Panama à Callao (Lima) Pérou, en tirant régulièrement des bords. Puis un long bord 1350 M de Callao jusqu’au Sw de l’ile Juan Fernandez, avant de virer sur Valdivia. Vent très variable de faible à 25 nds.
Nous en avons également fait lors de notre retour d’Antarctique, en particulier dans le dernier tiers de notre traversée du Drake. 13h dans du vent de 21 à 26 nds réels puis 15h dans du vent de 30-33 nds, mer agitée devenant forte.
Le sloop compense l’absence d’artimon par un génois porté de 54 à 60 m2 et une grand-voile de 23 à 30 m2. Voiles qui de toutes façon sont réduites par les enrouleurs électriques ! Nous enroulons le génois sans doute un peu plus tôt qu’un ketch, autour de 18 nds apparents. Le profil de la voile n’est pas altéré par ces premiers tours d’enroulement. En jouant de la grande barre d’écoute et du bon contrôle de la voile par le point d’écoute en bout de bôme, nous pouvons porter la grand-voile entière jusqu’à 25 nds apparent. La chute concave de la grand-voile, à l’image d’une grand-voile suédoise favorise le port de la grand-voile par brise soutenue au dépend de sa performance par petit temps. Nous n’avons jamais senti le moindre inconvénient à naviguer à bord d’un sloop. Dans la brise, nous envoyons une trinquette. Le bateau ne nous a jamais paru déséquilibré. L’état de la mer influence aussi la réduction de voilure.
Quel avantage aurions-nous eu à naviguer dans ces conditions, au près, avec un ketch ? D’ailleurs, combien de ketchs Amel ont les réglages de l’artimon entravés par le rangement sur le roof arrière de l’annexe ?
Je rejoins D M sur les chiffres qu’il donne ci-dessus (cf ma 1ère réponse à Valépélo, en Mars) et l’intérêt d’une voile d’avant légère, pour nous un spi asymétrique en plus du ballooner utile au-delà du grand largue. Et sur sa remarque qu’un Amel n’est pas un bateau de régate. Quel voilier de 14m embarque 800l d’eau et 400l de GO ? Et puis comment parler des performances d’un voilier dont certains exemplaires sont utilisés en croisière estivale et d’autres en grande croisière avec la différence d’équipements et de réserves à bord que cela implique ? De même que tirer un bord liston dans l’eau est amusant dans un pertuis et tuant pour l’équipage et le matériel au large.
Cependant… au près dans le petit temps, un grand génois n’est-il pas plus performant qu’un artimon ? Et c’est une voile de moins à régler.
Quant à la forme de carène, une carène profonde, n’engendre-t-elle pas plus facilement du roulis lors d’une traversée océanique au portant ?
L’essentiel étant d’aller sur l’eau,
Bon vent
Philippe »
« Si finalement, le Santorin rentrait dans vos recherches, intéressez-vous de préférence aux modèles à partir de 1994 pour des raisons d’amélioration technique sur lesquels je pourrais vous apporter des précisions si vous le souhaiter.
En particulier à partir de1994 (1993 ?) le mécanisme de la transmission Amel, très agréable et fiable, ne comporte plus de pièces en aluminium qui ont parfois nécessité le remplacement de la transmission.
L’un des points forts des Amel par rapport à la grande majorité des voiliers de série, sans parler des enrouleurs électriques et des tangons en 2 parties extrêmement pratiques, est son poste de barre abrité avec toutes les commandes à porter de main et de regard, et l’écran du radar (Furuno 1832, excellent) visible depuis le siège de barre. Sur le Santorin, l’ouverture complète du pare brise devant le barreur assure une parfaite ventilation par temps chaud et calme.
Par hasard, nous avons embarqué pour l’Antarctique un couple qui navigue sur un Ovni. B et C ont été très contents de faire cette croisière à bord d’“Iléna“. »
« Par rapport au Maramu et pondérés par les améliorations reçues au fil des ans par le Maramu, les avantages du Santorin seraient :
-enrouleurs électriques GV et génois
- à partir de 94 enroulement génois et ballooner simultané possible
-propulseur d’étrave qui n’empiète pas dans la cabine avant
-dessus du cabriolet rabattable et non fixe. Meilleures visibilité et mobilité lors des manœuvres d’accostage (ports, écluses)
- poste de barre moins profond (pratique pour une meilleure vision dans les manœuvres par exemple)
-la présence du grand coffre arrière (indispensable en grand voyage)
- le coffre de cockpit beaucoup moins profond donc plus pratique
-le gréement à double étages de barres de flèche
-tangons “Amel“ en 2 parties
Les formes de carène du Santorin doivent lui être favorables en particulier au portant.
Bon vent
Philippe / Iléna «
Il est en effet vraisemblable qu’un HR soit plus luxueux qu’un Amel. Mais il y a beaucoup moins d’intelligence pratique dans sa conception en tout cas lorsqu’on considère la production Amel milieu des années 80 jusqu’à 2000.
Par exemple : Protection du poste de barre, enrouleurs électriques de série, système de tangon, propulseur rétractable très efficace, bastingage rigide et haut, passe-avants larges, descente peu profonde.
Rapport à l’âge de matelot 136956, et sans écarter la première remarque de jef370 relative au ratio longueur/budget (je suis beaucoup moins d’accord sur le “daté“ d’un Amel), j’ai 71 ans et naviguer même en solitaire à bord du Santorin ne me soucierais absolument pas. D’abord c’est un “petit“ 14m en regard de la largeur, du franc bord, du gréement, déplacement plus moyen que lourd, certains y verront un inconvénient j’y vois l’avantage de profiter du confort de la longueur en mer et pour les emménagements, sans trop d’embonpoint.
Et globalement tout est fait pour économiser l’équipage lors des manœuvres : enrouleurs électriques (qui deviennent manuels en quelques minutes avec une ou deux clés de 13), propulseur d’étrave, facilité et sécurité des déplacements sur le pont, y compris la sortie du cockpit, accessibilité des organes techniques, facilité offerte par le tangon en 2 parties ne serait-ce que pour tangonner le génois,
Bonne recherche
Philippe
Merci de ces infos oh combien précieuses. Merci aussi de cette indication de date du modèle (1994) que je ne connaissait pas. Personellement je prefererais aussi un sloop... mais l' idéal n' est pas toujours réalisable :-)