Nos instruments nous compliqué bien la vie
Et finalement avons nous besoin de toute ces choses dite indispensable.
Il se trouve que par un manque de temps ou de paresse l'anemometre il lui manque une coupelle, le sondeur n'affiche plus rien, le compte tour est nas et le speedo n'est plus mi en place depuis plusieurs années
Et bien j'ai navigué le plus simplement du monde en me passant de toute ces choses sans aucune difficulté
Bon je vais mettre tout ça d'équerre petit à petit ça va m'occuper
Nous sommes des esclaves du monde de la consommation
Complètement d'accord... Et ça coûte cher en plus !
Actuellement j'ai seulement un combiné vhf/gps, on s'en sort bien.
Bon aller j'avoue, j'ai aussi Navionics sur mon portable.
Si je devais ajouter un instrument que je trouve important en terme de sécurité, c'est un sondeur.
Sondeur, girouette mécanique et gps tablette.
Baluchon a-t-il un sondeur ?
Depuis le temps que je le dis ici ! 🤫🤣
Ah bas le 12v et le GPS ! Ca me ferait de la place au mouillage en "Keurse"...🤣☻
Le speedo qui souvent fait loch est quand même la base de l'estime, le sondeur sert à vérifier la position, on vérifie par rapport au paysage, mais aussi au fond. Alors oui, nous sommes tous au gps, mais la sécurité c'est le croisement des info.
Je suis assez d accord
Je ramène un Fantasia de la Loire à la baie de Seine, avec uniquement une vhf asn pour la sécurité un GPS tout simple , mes cartes , et une paire de jumelles Steiner avec compas de relèvement. J oubliais ma réglé Cras
Pas de lock ni sondeur, en panne
Ça le fait très bien, et aucun soucis de connexion entre les divers instruments, ca a l avantage d être super simple
Vos interventions me rassure enfin
Bon il me reste pour naviguer en sécurité, un lecteur de cartes magique, pas mal de cartes papier, une règle Crass et un compas de relèvement
J'ai navigué pendant un an avec mon cata, sans sondeur, sans anémo, sans pilote. Pas de soucis, on navigue sans soucis. Un peu de stress quand même quand on arrive dans des endroits que l'on ne connait pas pour aller mouiller sans sondeur. Les longues navigations (plus de 100M) sans pilote sont un peu longues, mais on s'y fait.
L'année dernière pareil avec mon nouveau tri, pas de loch, pas de soudeur, pas d'anémo. Juste GPS, pilote et VHF.
Oui on navigue trés bien sans tout ces trucs, mais je suis bien content d'avoir cette année une centrale complète pour améliorer la connaissance de mon bateau (surtout les bons angles pour le prés ou le portant).
si je dois n'en laisser qu'un ça sera bien sur le sondeur.
pour le reste développer les sensations est le meilleur apprentissage qu'on puisse proposer et le meilleur gage de prendre du plaisir. en dériveur on se passe de tout. on barre avec ses bras, ses oreilles, ses fesses, ses jambes, beaucoup mieux qu'avec des instruments.
Bonjour,
Tout le monde dis ça, mais en réalité tout le monde à de l'électronique à bord et s'en sert, c'est écrit dans vos commentaires et partout sur le forum.
La vérité c'est que bien sur qu'on peu se passer de pas mal de cette électronique, d'ailleurs quand c'est en panne on arrête pas sa croisière pour autant, mais comme ça nous facilite la nav (et pas ça nous complique) et bien on en a et on s'en sert. Qui n'a pas au moins un GPS à bord ?
Moi j'ai commencé sur un 6m avec en tout et pour tout le fameux sondeur à éclat dont parle Flora. J'ai acheté le bateau comme ça, le gars naviguais comme ça, je n'y connaissais vraiment pas grand chose, donc je suis parti comme ça. Pas de GPS, pas de pilote, rien, nada, queudechi.
Quand j'ai acheté mon petit Atohelm 800 quelques années plus tard, c'était le luxe ultime!, et bien j'assume avoir aujourd'hui pas mal d'électronique à bord (GPS, pilote, sondeur, girouette/anemo, AIS, carto, VHF) je m'en sert et je trouve ça bien mieux.
Si je devais faire un choix, ça serait le sondeur et le pilote que je trouve le plus utile. Quand j'aurais du temps j'apprendrai certainement le sextant, pas pour naviguer, mais juste par curiosité pour le fun et comme ça je pourrais venir frimer sur H&O 😉🤣
Les instruments GPS/cartographie pour le positionnement et AIS pour la veille sont facteur de sécurité. Dans un grand nombre de cas. Ils sont aussi facteur de danger quand on s'appuie uniquement sur eux. Le dernier fil sur le bateau perdu car il est passé au nord d'une bouée sud en est un exemple flagrant. Sans GPS et carto, le skipper aurait tourné la balise, par sécurité. Avec la pleine confiance dans son positionnement, il a coupé et perdu son bateau.
A chaques fois que je disait que j'envisageais de faire le tour du monde on me posait la question de l'équipement électronique.
Quand je disait que gps, vhf et sondeur me paraissaient suffisant, tout le monde ou presque m'ont dit que c'était inconscient, irresponsable, dangereux, prétentieux etc...
C'est vrai que si je tape un cargo car je n'ai pas d'AIS, je m'en voudrais très fort de ne pas en avoir acheté.
Idem si on prends une grosse depression au large et que je n'ai pas voulu prendre d'iridium.
Mes caprices et mes rêves d'aventure ne doivent pas exposer ma compagne à des risques évitables, surtout que son orgueil ne lui pose aucun problème pour s'équiper.
Par contre une chose est sùre: sur les bateaux sans AIS avex lesquels j'ai traversé, il y avait une veille effective permanente 24-24.
Sur le bateau avec AIS c'était un tour d'horizon visuel tout les quart d'heures, sinon veille avec un bouquin dans le carré.
Les cargos et autres grands navires n'ont sans doute plus de veille visuelle effective, donc sans emeteur AIS ils ne dévient pas.
C'est donc le manque de veille des navires avec AIS qui rend la navigation sans AIS de plus en plus craignos.
Et pour la météo au large, on s'est cassé le ** pendant un an et demi pour refaire complètement notre bateau dans les règles de l'art, j'aime à croire qu'il peut se prendre F12 sans broncher. A terre on trouve toujours de quoi télécharger 5j de gribs pour le départ.
Mais c'est vrais qu'il y a le confort de pouvoir éviter la pétole, ou la tempête...
Bref en résumé mon orgeuil et mes principes me disent de ne prendre que le minimum (ils navigueraient avec joie avec un sextan seul, eux!) et d'assumer.
Ma raison et mes responsabilité de chef de bord me disent qu'il serait idiot de se passer de ces précieuses assistances.
Le sportif me dit "une tempête en mer, ça fais les bras, et tu peux pas devenir un vrai marin si tu a jamais subis un bon coup de chien"
L'esthète me dit "c'est tellement beau les étoiles la nuit que de toute façon vous ferez toujours vos quarts dans le cockpit"
Le gamin de la génération y,z,truc me dit "houlala ça a l'air dangereux ton projet, attend je regarde si y'a pas une appli pour apprendre à se servir des appli expliquant le fonctinnement des bateaux!"
L'hommo compulsivus du 21e siècle passe son temps à me souligner que pour 200e de plus seulement, mon gps fait sondeur de pêche, et que je peut pas louper ça! (Alors que mon orgueil et mes principes remontent fissa à la surface pour me rappeler que de toute façon ils ne permettraient jamais que je pêche au sondeur.)
Le philosophe remarque amusé, mais avec une pointe de tristesse a quel point notre société nous a conditionné à l'aversion du risque, et à la recherche du confort comme une fin en soi.
Ma compagne me dit qu'elle préfère qu'on joue la sécurité, je lui parle alors du prix, et elle se met à bien vouloir prendre des risques.
Le banquier fait la tronche.
L'enfant me demande "bon, alors, c'est quand qu'on va où?"
Dématage , il y a longtemps. Px solaire hs = plus d'électricité. Juste 1 lampe pétrole qui me donnait le mal de mer🥴🥴
Les cartes marines ont été perdues donc obligé de calquer. C'est comme cela que je me suis trouvé super heureux à l'arrivée en Martinique. Mat manchonné en 3 morceaux mais grosse envie de transater solo.
Maintenant , un peu plus de matos pour confort et sécurité.
Je n'aime pas que tout soit interfacé car bien paresseux coté informatique et électronique.
Je regrette surtout que les écrans lcd ne durent pas.
Hello,
Se passer du sondeur, bon, pourquoi pas, si on a un cata ou un DI...je suis bien content de l'avoir avec les 1.85m de tirant d'eau de mon bestiau...ça a bien servi à Cuba ou aux San Blas par exemple.
Idem pour le pilote, barrer ne m'éclate pas vraiment, encore moins avec une barre hydraulique et l'option régulateur est difficilement envisageable puisque j'ai une grande plate forme fixe à l'arrière.
Pas d'anémo par contre, ça, je m'en passe très bien...assez réfractaire à l'iridium aussi, mais bon, c'est comme le bluetooth, hein...
J'ai un speedo, mais il n'est pas installé...peu de courants sous les Tropiques, la vitesse fond me suffit.
C'est la première année que j'ai un AIS émetteur et récepteur, il fallait que j'installe un GPS, et le Matsutec 528A qui fait les deux était très abordable, donc je me suis laissé tenter et je ne le regrette pas.
Moi qui ne suis pas le roi de la veille(...), j'apprécie de ne plus avoir à me demander en pleine nuit dans quel sens et de quel côté vont arriver les cargos, puisqu'ils m'évitent désormais à chaque fois.
Si j'ai tout de même un doute, un coup d'oeil sur l'écran permet de clarifier rapidement la situation.
Et l'alarme réglée sur 5 miles me réveille gentiment si par hasard(!) je me serais assoupi trop longtemps dans le cockpit...
Personnellement, les instruments me simplifient la vie. Dans les coins peu fréquentés, la nuit, les alarmes AIS et radar me suffisent; je dors. Mon principal ennemi en solo : la fatigue.
Autre exemple, il y a très longtemps, avant l'ère du GPS, je me suis salement paumé dans la brume des Anglo Normandes, j'ai alors été très content d'avoir une radio gonio à bord.
On peut se passer des instruments, c'est vrai, mais, dans les coins mal pavés, je n'ai aucune appétence pour la navigation au doigt mouillé, notamment la nuit ou dans la purée de pois.
Now a bien raison mais moi j'ai toujours navigué minimaliste (vu le prix du matos😂).
Le sondeur revient souvent, mais cela dépend de la navigation. Le Baluchon, a part une tablette et maintenant un régulateur d'allure, pas sur qu'il est beaucoup plus.
C'est juste des gadgets d'une société de hyper consommation.
Toujours et tout le temps dans toutes les conditions?
Je suis plus nuancé, des fois pas grand chose peut suffire un compas, deux bouts de laine, des fois c'est très juste et d'autres carrément dangereux.
De fait la plupart du temps j'utilise pas grand chose juste le compas et j'ai une girouette qui marche, les cartes du coin.
Mais quand tu arrives dans un endroit inconnu avec une réputation douteuse, un sondeur c'est très bien et lire une carte sur un traceur c'est toujours lire une carte qui te dit ou tu es...je m'en cogne que cela soit électronique ou pas faut juste que cela reste pratique et pas chiant à utiliser, avec cela comme critère le minimum vital c'est toujours mieux faut juste pas se gourer- par principe,idéologie,mode,dogmatisme,aversion,conservatisme etc- sur le minimum indispensable par rapport à sa nav...
Comme mon nom l,indique je suis pour le minimum,a part un petit lecteur de carte proto ,je n'ai jamais achete d'aide a la navigation electronnique pour mon bateau ,par philosophie et par manque de cash ,je precise que je ne fais que de la navigation cotiere avec petite traversee en corse et sardaigne ,et franchement je ne me suis jamais senti en danger !
Pour nous, il y a des dates d'équipement qui ont changé la vie.
1) 1983, les panneaux solaires. On a pu avoir de l'électricité à bord. Des feux la nuit et un frigo.
2) 1988 : L'enrouleur de foc. On a pu libérer la soute à voile de ses voiles d'avant et arrêter d'aller faire le zigoto à l'avant par mauvais temps.
3) 1995 : GPS : Sextant dans un placard. On a su en permanence ou on était, même par temps nuageux ou bouché.
4) 2015 : Cartographie sur tablettes et ordinateur. On ne garde à bord que des routiers papier. Les centaines de cartes sont débarquées.
5) 2019 : AIS transpondeur. On voit les cargos. Au large, en traversée, 99,9% des bateaux en sont équipés. On est bien plus tranquilles
6) 2022 Iridium : On a la météo au large et on communique avec les parents et les enfants en pleine mer.
Un joli « marronnier « que celui-ci. Calypso veut nous faire croire qu on peut se dispenser d’électronique. Ça me paraît difficile voire impossible ne serait-ce que pour échanger sur ce sujet via le forum 🥴
Iridium c'est quand même une sacrée invention.
Je me suis fait du soucis pour mes parents il y a vieux.
Je n'avais plus de nouvelles pendant des mois (j'avais même demandé de l'aide sur heo).
J'ai eu des nouvelles des mois plus tard quand ils sont arrivés en Australie.
Comme quoi HEO fonctionne bien, mon père a été au courant que je le cherchais :-)
Je suis tellement d'accord. Je n'ai qu'une vhf fixe, mes feux de nav' et carto sur tablette. Un gps main bien protégé et cartes papiers grande echelle en back-up. Sondeur à main pour savoir combien je lache au mouillage si besoin, et roule.
Le plaisir de ne jamais tomber en panne, d'affuter son sens marin, d'être energetiquement autonome avec une seule batterie de servitude relié à un seul panneau solaire. Largement assez pour charger nos téléphone, ordi, écouter la musique, etc. Ca fonctionne bien pour deux personnes 7j/7 depuis 2 ans, sur 27 pieds. Ne pas être esclave de son bateau / gadgets, c'est ma définition du confort en mer ! Bon, mon couloir flottant de 1969 je commence à le trouver étriqué, ça, je vous l'accorde ! 😁❤
En tout cas, il n'y a pas besoin de grand chose pour naviguer (sûrement moins qu'hier en tout cas), mais c'est quand même la course à l'armement.
La dernière mode étant la casquette de roof(avec plus ou moins de goût !!), et les 3 enrouleurs à l'avant (le gse standart, la trinquette classique et le spi asy de mode!!).
Dans autre côté c'est une époque superbe pour les montures légères. Plus besoin d'une soute pour les voiles. Des batteries plus légères, des consommateurs plus économes,des batteries pleines même si tu as oublié d'éteindre tes feux au matin, plus besoin d'une demie tonne de bouquins divers rien qu'en guides. De la place à revendre. Du matériel de luxe d'occasion. Pour un minimaliste c'est vraiment le pied.
Le problème Tupperware c'est que la plaisance d'aujourd'hui c'est surtout un 45 p pour 2 avec tout le confort ''comme à la maison ". Si t'a pas 400 w de panneaux solaires et 500 ampères de batterie à 50 ans, t'a raté ta vie !!(pour plagier notre Sarko favori).
La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. ” Antoine de Saint-Exupéry ..
J'ai un petit bateau de 8,23m. Il y a de tout, multiplexer, système wifi, écho max, corne de brume dans le mat, radar, navtex, aïs, etc etc...... Un truc de fou. Je ne me sert pas d'un dixieme de tout ça. Un voisin aimable à tenté à plusieurs reprises de me montrer tout ça...... C'est du chinois. Ça ne sert strictement à rien tout ce bazard. Tout est interconectè. A mon avis un seul tombe en panne et le reste suit.......
Je pense aussi que moins tu navigues loin, plus tu es équipé. Non pas parce que tu as moins de connaissances, mais parce que tu es beaucoup plus sollicité. Sur l'eau, t'as d'autres bateaux et tu veux faire le meilleur près possible, gagner quelques dizièmes de noeuds. Au port ou au mouillage, les autres sont très équipés. Ils parlent de multiplex, de centrales de nav etc... T'as dans chaque port un ou plusieurs shipshandlers qui n'ont qu'une idée, te vendre le dernier buzin dont en fait, t'as pas vraiment besoin, mais qui fera de toi le mieux équipé de ton groupe de copains et le vendeur te convainc que "naviguer sans, c'est prendre des risques infinis".
Quand tu vas loin, peu à peu, tu te rends compte qu'à part te situer et situer les autres, tout le reste est très très accessoire.
Nos instruments nous compliqué bien la vie
Visiblement pas le correcteur d'orthographe ou de grammaire XD
@ED850 , je suis sûr que tu trouveras un puriste qui pense que ta liste est bien trop fournie... on estime toujours être le juste milieu. Après les instruments pointus sont faits pour des bateaux pointus, pas trop chargés et rapides, il faut une cohérence d'ensemble qui souvent fait défaut en effet.
Je lis le commentaire de ED850 ci-dessus et note que les éléments concernant la navigation, notamment tablette ou ordi avec cartographie dessus + GPS est un des éléments les moins cher, de plus transportable et de moins spécifiquement "bateau" (achat d'une tablette en grande surface) que l'on puisse s'acheter (fraction du prix d'un winch ou d'une voile).
Comme électronique "fixe" et spécifiquement bateau reste le sondeur, vraiment utile qu'au moment de mouiller ou dans une passe peu profonde au eaux troubles. Pour l'AIS, il faut soit être un habitué des grandes traversées soit naviguer assez intensivement dans un coin à brume. Pour le reste de l'électronique, à part la vhf, je classerais dans la catégorie jouets pour adulte ou béquilles pour handicapés du sens marin, ou les deux ensemble (il n'y a pas de mal d'être un handicapé du sens marin vu que pour la plupart d'entre nous 95% de notre vie se situe à terre).
Vivement qu'il existe une appli couplée à la centrae nmea et au clinomètre digital qui nous indiquera quand prendre un ris!
Et puis avec des tensiomètres électroniques sur les écoutes, couplées à des caméra de hauban à visées laser, on pourra aussi avoir un historique en temps réel du réglage des voiles, qui pourra s'afficher sur la porte du frigo!
Pis comme ça on aura les winch electriques qui feront les réglages automatiques, et si besoin on pourra aussi les commander via la machine à café numérique!
Quel bonheur ainsi de pouvoir naviguer seul sur un 60 pieds sans avoir à sortir dans le cockpit une seule fois! Faudrait pas prendre un rhume quand même!
Ah et j'oubliais le parre-bat digital qui te dit comment régler les amares, un must!
Bon je file faut que j'aille acheter une demi tonne de batteries et une pergola de paneaux solaires :)
Je suis une chaîne youtube qui s'appelle "sail life". Un danois qui a rénové son bateau de fond en comble donc la masse de savoir faire dans ses trés nombreuses vidéos est assez encyclopédique. Maintenant la rénovation est terminée et ils naviguent sur leur bateau équipé de tous les gadgets possible et imaginable. Chaque traversée de 100 miles est le fruit d'une longue attende d'une "parfaite fenêtre météo" et ils partent en serrant les fesses d'appréhension sans pour autant être des débutants ce qui expliquerait la prudence. Si un de leur gadgets foire c'est jurons et angoisses. Ils présentent à deux des spécimens intéressants d'homini occidentali angoissibus connaribus en ce qui me concerne. Sous espèce actuellement dominante dans nos contrées semble-t-il. En antidote je regarde après une autre chaîne au une jeune américaine traverse seule les océans sur son wharram ultra simplifié et ça me redonne l'impression de ne plus être totalement une espèce en voie de disparition...
Morteen, je pense que tu a sans doute l'expérience te permettant de pouvoir te passer de tout équipement électronique sans sourciller.
Tu a peut-être aussi les moyens où les contacts te permettant de naviguer sur du tout high-tech.
En résumé tu semble véritablement libre de pouvoir choisir de t'amuser avec des jouets électroniques ou pas, et c'est une chance.
Par contre le nouveau plaisancier, le jeune sabbatique, ou tout simplement celui qui n'a pas encore suffisament confiance dans ses capacités se fera piéger à tous les coups, et n'osera pas prendre la mer sans tous les gadget (divertissant sans aucun doute) qui lui seront vendus comme indispensables à sa sécurité.
Il fera donc ses armes en construisant son expérience marine sur une béquille, et sera donc bien en difficulté le jour où cette béquille lui sera retirée.
C'est ça qui à mon avis est dommage, ce consensus pour dire qu'il faut à tout prix s'équiper au max.
Le vieux loup de mer a passé des années à ramer avec ses droites de hauteur, gonio, BLU et j'en passe. Il a du se pencher sérieusement sur chaque appareil pour les comprendre et les maitriser, et aujourd'hui il est très heureux d'avoir accès à la facilité des nouvelles technologies, et c'est très bien.
Par contre, tant qu'il est physiquement en forme, si l'un de ces appareil fait défaut, au pire il sera contrarié de devoir ressortir sa calculatrice, mais il saura se débrouiller.
Le plaisancier post années 2000, lui, sera complètement pris au dépourvu, et déclenchera sa balise à la moindre défaillance électronique. Ça c'est dommage, mais ce n'est pas tant de sa faute, c'est juste que depuis le début on lui a dit "avec cette girouette-anémomètre, tu sera en sécurité".
Je sais de quoi je parle car je suis justement sur la mer depuis le début du covid à peine, dont pas loin de 2 ans passé à retaper intégralement mon bateau pour un tour du monde (pour changer!).
Au début, je ne voulait l'envisager que comme Moitessier:le sextan, la bi*e et le couteau sinon rien!
Puis au bout de 2 ans de chantier intense et de préparation méticuleuse, le doute a fini par s'installer: "et un AIS, c'est pas indispensable? Et un iridium, si tu n'en a pas et que tu sancit par F12 avec ta femme à bord, que pensera-tu de toi à ce moment là? Et, après tout ce que t'a payé pour tout refaire à neuf, qu'est-ce que c'est, 500euros pour mettre une girouette?"
Je ne suis pas un marin d'expérience, je n'en ai même pour aindi dire aucune, donc ces questions travaillent. La plupart des plaisancier que je rencontrent sont unanimes: plus on a d'équipement mieux c'est.
Mais certains s'en passent volontier.
Ils ont des années d'expériences, que je n'ai pas, mais ils ont aussi forcément débuté, et à une époque où il n'y en avait pas, d'équipement. Donc c'est possible, même si le discours ambiant nous pousse à penser le contraire.
Quelles sont nos motivations à prendre la mer? C'est à mon avis la seule vraie question.
Pour ma part j'ai toujours aimé me plonger par mes propres moyens dans les éléments naturels (montagne, puis mer), et cela de façon quasi-mystique, ou presque! Mais je suis aussi fasciné par la distance qu'on peut parcourir sans l'aide de personne avec sa maison, sur l'eau. J'apprécie aussi plus que tout le sentiment procuré par le grand large, où il n'y a plus aucune autre sollicitation que les besoins du bateau, où le temps n'existe plus.
Et enfin je trouve ma vie bien plus intéressante dès lors que je sort de ma zone de confort.
Par contre j'embarque ma compagne, qui, si elle aime le large, la mer et le voyage, ne ressent pas le besoin de s'immerger dans les élément où de sortir de sa zone de confort.
Je me sent directement responsable de la bonne marche de notre équipée, et de notre retour à bon port.
Cruel dilemme alors...
La raison me dit "si à un moment donné tu en a les moyens et qu'une opportunité se présente, équipe toi!"
Pourtant mon coeur sait qu'avec tous ces instrument, mon voyage n'aura rien à voir, et que je n'y trouverait pas ce que je recherche de cette manière.
Donc pour l'instant c'est statut quo, je freine l'équipement. Dans un peu moins d'un an, quand ça sera la saison pour partir, alors je verrai bien qui de ma raison ou de mon coeur auront gagné, et je pense que d'ici-là j'aurai trouvé le juste milieu, mon (notre) juste milieux.
Mais à mon sens, la mer ne peut pas se consommer, ni se conquérir. Elle se laisse emprunter par celui qui a fait le chemin pour.
Un sabbatique qui a 362j pour faire son programme, pas un de plus, et qui a un gros budget partira sur un bateau sur-équipé, pour s'épargner le temps d'apprendre, mais en route, aura-il vraiment rencontré la mer?
Un retraité qui a fait de la voile par intermitence depuis des années, et qui souhaite vendre sa maison pour passer du bon temps sur un beau cata aux antilles, avec tout le confort domestique, aura sans doute besoin de toute la panoplie pour se lancer.
Mais cherche-t-il la mer ou plutôt une vie facile au soleil?
Pour rencontrer la mer, il faut s'y présenter nu. Un bon bateau, sois-même, et puis elle. Quand on en est revenu, et qu'elle nous a apprit, alors on peut sereinement s'équiper pour se faciliter la vie.
Mais sans ce chemin, c'est se mentir à soi-même que de dire qu'on est marin.