Naviguer en solitaire: quels plaisirs ?
Bonjour... Voilà je pose cette question car perso j'aime pas trop.. Je parle pas de la sortie à la journée pour régler et s'entraîner ou envoyer le boat dans un autre endroit...
Je pense à partir une ou plus de une semaine tout seul...??? De surcroît sans escale du tout bien sûr... Je préfère être à deux voir trois pour partager... pour la secu.. pour rigoler... En fait j'ai jamais fait tout seul plus de trois jours sans escale je précise... et jecommençais déjà à causer au bateau 🤔🤔..
Sans doute je ne visualise pas ce que cela apporte à long terme ???
Jean
Le sentiment de liberté, d’autonomie, l’introspection. L’impression de ne dépendre de personne. Le besoin d’être sans cesse entouré cache souvent des problèmes plus profonds. Les solitaires ne peuvent rien se cacher car ils sont seuls face à eux mêmes et à leur responsabilité.
Mon plaisir personnel ? Bouquiner à l’ombre de mon mât sous pilote auto. Pas besoin de faire deux semaines de nav pour ça mais c’est une forme de plaisir solitaire.
Hésiter à naviguer en solitaire est normal.
Une que les appréhensions et les craintes dépassées / assimilées * (* il peut falloir plusieurs jours pour les dépasser et les assimiler), naviguer en solo loin au large permet de savourer autrement la mer, de reprendre conscience que nous sommes infiniment petit, de se (re)connecter avec l'immensité de l'univers.
Seul, avec/sur son bateau, au milieu de nul part, sans terre en vue, on se trouve dans des conditions propices à l'écoute et à la découverte.
Une bonne approche est la navigation de nuit avec tout le monde qui dort, celui ou celle qui se trouve seul(e) de quart est projetée dans un autre univers
Ca ne remplace pas la navigation en équipage, c'est autre chose de très différent.
Mon plaisir écouter
Idem, quasi toujours seul, c'est une corvée quand je dois embarquer quelqu'un (obligation familiale, promesse faite lors d'un apéro...)
Exception faite de la jolie fille qui veut bronzer quelque part dans un mouillage isolé...mais avec l'age cette opportunité à tendance à se faire râre ! 🤣
J'ai remarqué il y a longtemps, qu'on manquait bien plus souvent de main d'œuvre les jours de carénage que de volontaires les WE de beau temps...😁
Bref, tout seul on part et on rentre quand on veut, on est moins tributaire d'horaires.
On va ou on veut (ou ou on peut) sans critiques ou suggestion "appuyées", on n'envoie pas le spi sous pression, on n'est pas obligé de cuisiner si un morceau de pain paté suffit, on peut faire durer la sieste ou au contraire appareiller à la marée à 4h00 du matin sans entendre rochonner la femme du copain qui n'a pas pu prendre sa douche à la capitainerie...
On peut même conserver une hygiène douteuse pendant 15 jours ! 😅
Plus sérieusement, je me sens plus en sécurité seul qu'avec un équipage car je ne fais que ce qui doit être fait au lieu de me plier à un programme consensuel pré établi et de déléguer certaines tâches que je préfère assurer moi même.
En équipage une bonne partie de mon attention est tournée vers les copains ou la famille.
Je délégue aussi une partie des manœuvres.
En équipage, mon objectif est plus de vivre de bons moments avec l’équipage tout en faisant une bonne navigation si possible. Et non pas le contraire.
En solitaire, toute mon attention est tournée vers la navigation, le mer et le bateau.
Au bout de quelques jours, je ressens la moindre variation de comportement du bateau. Je ressens la mer même de l’intérieur du bateau et un changement de mer va m’alerter rapidement même en plein sommeil.
En solitaire, je vois aussi beaucoup mieux les meilleurs réglages à faire, j’ai plus d’attention sur les routes à faire.
Bref deux pratiques de navigation tout aussi plaisantes l’une que l’autre mais complètement différentes
Pourquoi naviguer seul ?
Parce que basta !
On n’a pas su convaincre la femme qu’on aime que chaque croisière n’est pas un naufrage.
On en a eu marre d’attendre que le bon copain soit libre. Qui est libre aujourd’hui ?
On n’a plus la chaleur de tous ceux qui auraient voulu et auxquels on pense, partis surfer sur de vieilles vagues du temps.
On n’ose plus proposer de partir à ceux dont le corps est usé ; leurs yeux diraient trois fois oui puis se noieraient de tant d’amertume.
Parce que l’été d’Europe est si court, il faut faire vite…La vie est si courte aussi et il est déjà bien tard…
Parce que « S’en fout la mort ». Déjà trois fois senti son haleine pourrie sur mon cou. Elle m’aura bien sur ; mais pas ma révolte à cet inéluctable, qui restera inutile et inobservée.
Parce que j’aime ce creux au ventre qui se fait à chaque dépassement de soi et là d’oser le large. Il n’est pas fait pour nous, il peut nous avaler avec indifférence n’importe quand, mais il est si beau...
Parce que « La véritable paix de Dieu commence à cent milles de toutes terres. » Joseph Conrad.
Parce que c’est bon de crier cela de toute sa voix, au large, sur la peau nue de la planète, sans humain pour l’entendre.
Parce qu’enfin il faut que j’y aille et que je ne cherche à convaincre personne.
C'est une question de caractère. Les quelques voyages que j'ai pu faire tous seul, j'ai aimé être en mer. Les traversées me paraissaient toujours trop courtes, je portais de la toile et me foutais un peu de tout, et surtout du confort.
Je m'ennuyais aux escales. Bon, comme j'étais jeune et avenant, je ne restais pas vraiment seul longtemps.
En équipage,c'est plus difficile. Bon, c'était le boulot et les équipiers des stagiaires qu'il fallait surveiller, contrôler et être toujours attentif à tout.
En famille, c'est ce que je préférais. Avoir ses enfants à bord, faire l'école, leur faire découvrir le monde tout en navigant est un grand bonheur.
En couple, c'est toujours un plaisir aussi. Mais autant c'est la configuration qui permets de profiter le plus du voyage, des escales et des copains, autant les traversées sont plus longues. On s'ennuie un peu. La période ou on faisait l'école, ou on jouait avec les enfants, lisions des histoires... nous manque un peu.
C est tellement agréable de naviguer en couple que je n ai jamais compris ceux qui naviguent en solitaire pourtant j en vois beaucoup
Pfff, je ne navigue jamais tout seul, je navigue toujours avec MOI, et il se trouve que je m'entend très bien avec MOI, on discute entre MOI et MOI de choses et d'autres de manière décontractée entre gens de bonne compagnie, on philosophe, on refait le monde, c'est sympa, même si quelquefois il peut y avoir une petite engueulade, mais ça ne dure pas et on se réconcilie assez vite, c'est cool. 😏
je navigue rarement seul a part les sorties à la journée ...sinon on est deux pour les "grandes croisiere" qui durent environ 3 semaines .
et finalement dans la pratique on est deux "solitaires" à bord ..chacun a son propre rôle ..
Mais seul durant plusieurs jours ça m'est arrivé je ne trouve pas celà bien plaisant .
Quand tu navigue a avec de jeunes enfants c'est encore plus complique.
Moi, j'aime bien les deux.
En équipage, c'est super et en solo c'est super aussi mais différent
La nav en solo ( je ne parle pas des escales ) c'est un des rares moments où on ne peut compter que sur soit, où on prend vraiment ces responsabilités, où on peut sentir la grandeur des éléments, ...
Et puis, il y a des choses qui ne s'expliquent pas entre soit, son bateau et les éléments.
Un jour, quand j'étais un jeune equipier inexpérimenté, un marin d'expérience qui naviguait parfois loin en solo et qui n'était pas très bavard, m'a dit, " mon bateau, est un peu un prolongement de moi même" j'avais acquiescer sans vraiment comprendre.
J'ai compris cette phrase bien plus tard, quand j'ai commencé à faire des petites traversées solo sur un bateau que je connaissais bien. ( C'est un peu pour ça aussi qu'on préfère son bateau à de la location, mais c'est une autre histoire)
En fait les plaisirs de la nav, qu'elles soient solo ou en équipage d'ailleurs, c'est difficile à expliquer (pour moi) il faut découvrir pour voir si ca nous convient.
c'est diogène ,mais plaisancier .
il vaut mieux être seul que mal accompagné .
alain
Je me sens terriblement en insécurité seul sur un bateau. Ne serait ce que pour la veille.
Bonjour et merci pour vos messages... L'important est que chacun y trouve son compte.... Du coup je vais essayer par curiosité 10 ou 15 jours plutôt vers Irlande... On verra.... Un équipier me rejoindra à l'issue des 15 jours... Jean
Autant a terre je suis très sociable, j’aime parler et discuter.
Sur un bateau je déteste parler, expliquer, justifier mes choix.
Mon bateau est « à ma main ».
Je n’arrive pas à déléguer j’ai tellement l’habitude de faire les manœuvres seul.
Pour être seul et se sentir bien sur un bateau il faut « bien s’entendre avec soit même » dixit VDH ( avant sa GGR)
Bonjour,
Une lecture souriante sur ce sujet : le chapitre "le soliloque du barreur" dans La mer est ronde de Jean-François Deniau.
Bonjour... En fait suis déjà allé tellement de fois en Irlande c'est pas la destination qui est souci... Mais jamais seul... Bon faut j'essaye... C'est pas loin du tout... 50 a 55 heures pour mon boat sans escale scillys.... Mais du coup si je veux une semaine seul faut je monte mayo direct... Bon je vais préparer ça... Jean
Je trouve ce post très intéressant, vraiment. Beaucoup de témoignages sincères.
Je n'ai pas encore navigué seul, et cette perspective ne m'enchante pas, car je trouve qu'un moment est bien plus beau lorsqu'il est partagé.
Mais il y a un aspect qui n'a peut-être pas encore été abordé : la difficulté à ne pas s'engueuler, lorsqu'on voyage en couple par exemple.
J'ai passé quatre semaines idylliques cet été à naviguer avec ma compagne, dans des conditions parfois clémentes ou parfois plus rudes. Et c'est lorsque le stress monte (avec le vent et la houle) qu'il faut se méfier.
A cet instant, le chef de bord doit être directif, et décider clairement de la marche à suivre. Les "ordres" peuvent être donnés de manière calme et posée, ou de manière moins claire et moins posée si le chef de bord est lui-même sujet au stress, par manque d'expérience par exemple. J'en parle à l'aise, car c'est mon cas.
Et dans cette situation, les choses partent vite en sucette. Au retour, j'ai mis trois semaines à retrouver le contact avec ma compagne, indignée que je me comporte de manière "autoritaire".
Le voilier est donc le plus bel endroit du monde pour un couple, comme le pire. Pas moyen de s'échapper, pas moyen de fuir, le temps que la tension redescende. A méditer pour ceux qui tiennent à leur relation.
Hello,
Lors de ma dernière "grande "nav solo(800+400miles, il y a 2 ans), c'est drôle, je n'ai pas souffert du mal de mer, et ce malgré les 3 premiers jours plutôt musclés.
Sur le trajet retour, l'année d'après, j'étais accompagné d'une très charmante "equipiere" complètement novice(concernant la nav, hein...).
Et ben le mal de mer ne m'a pas quitté du voyage...
Je ne sais pas trop quoi en conclure?😁🙄
J'ai la chance de pouvoir profiter du meilleur des deux mondes. Je navigue au printemps et en automne avec ma compagne et l'été en solo. La défection d'un équipier m'a obligé de tester mon fonctionnement en solitaire l'an dernier. Oh, pas grand chose: après deux premières navigations diurnes d'une douzaine d'heures, un retour de la Gomera à Las Palmas en 32 heures, une remontée d'Arrecife sur Madère au près en 58 heures et enfin, et enfin six jours pour remonter de Porto Santo à Portimao. Une première "vraie" navigation semi-hauturière qui tient plus du déniaisage que du fait d'armes. ;-)
Ce qui m'a sidéré, outre ma facilité à me mettre en mode solo, c'est cet état de conscience "amplifiée" (? Je ne trouve pas d'autre mot...) où tout devient évident. Je programme une phase de sommeil de 20 minutes? Je me réveille automatiquement après 19 minutes et 30 secondes. Le vent ou les vagues changent de force ou de direction? Je suis dans le cockpit avant que l'alarme du pilote n'indique une saute de vent.
Enfin, il y a ce luxe absolu de mettre l'écran de l'AIS sur la plus petite échelle et de savoir que l'on est le seul humain dans un rayon de 32 milles. Après six jours de navigation, j'étais certes content d'arriver à bon port, mais sans plus et j'aurais volontiers fait deux ou 3 jours de plus.
Bref: le pire dans la navigation en solo, c'est qu'une fois qu'on y a pris goût, ça devient terriblement addictif!
Il y a solo et solo.
Il y a ceux qui partent en solo pour des grandes ballades, avec des navs de nuit. C'est une chose que je ne connais pas.
Et il y a ceux qui sont en solo pour bouger le bateau, pour des petites traversées, pour quelques jours. Ca je fais et j'aime bien. Bouger le bateau, c'est aller de la bouée au port ou du port à la bouée une fois la baston passée. C'est changer de coté de baie parce que la bouée va être exposée alors que c'est calme de l'autre coté. Je fais ca tout le temps, et le solo s'impose parce que je n'ai pas envie de solliciter quelqu'un pour ca. Et que j'aime bien dérouler le truc proprement, faire une belle prise de bouée, un beau mouillage.
Les petites traversées, c'était pour aller en Corse quand les gamins étaient petits. Il me rejoignaient en ferry avec ma femme. C'était déja autre chose. Je me préparais dans ma tête quelques jours avant. Et c'était d'excellents souvenirs, même dans des conditions rudes. Je me rappelle d'une traversée Cavalaire Sagone dans un solide mistral durant la moitié de la nuit. Fallait gérer le truc, la belle houle, trouver un angle de descente qui permette d'arriver quelque part sans partir dans des surfs de fou. Gérer un truc tout con : j'étais parti en fin d'aprèm et j'étais à la barre en short et tshirt. La mer s'est vite levée, ca devenait trés sportif, GV trois ris, pas de foc. Impossible de lâcher la barre. La nuit tombe, une vague, deux vagues, trois vagues, et je suis trempé jusqu'à l'os. Toujours impossible de lâcher la barre, d'autant que le pilote est à 3 m, de l'autre coté du cockpit. J'attendrais encore 2 h, en me refroidissant vraiment, avant que le vent passe à 30 nds et que je puisse en une poignée de seconde, traverser le cockpit en courant, connecter le pilote, descendre me changer et remonter reprendre la barre. j'ai mouillé le matin à Sagone, après avoir fini la nuit comme toujours en med dans ce coin, dans la pétole. Souvenir marquant. Il y en eu d'autres, qui tenaient plus de la longue glisse tranquille sous genak. Mais elles sont vraiment toujours toutes dans le top de mes belles navs.
Et des petites ballades de 3 ou 4 jours, tranquille, des petits mouillages, des courses dans les patelins au calme de l'arrière saison, des promenades dans les petits chemins déserts. C'est encore autre chose, pas de difficulté technique, juste profiter du temps qui passe. Ca aussi, une collection de bons moments.
Il faut tenter, je pense, pour savoir. Je conçois bien que cela peut ne pas plaire.
Après, c'est sur qu'avoir le bateau à la bouée simplifie les choses. C'est archi facile de partir et d'arriver, que cela soit à la voile ou au moteur. J'ai connu quelques places de port où c'était une autre histoire, et quasi impossible de manœuvrer seul dès qu'il y avait un peu d'air.
Je rajouterai que, pour que la navigation en solo soit un plaisir, il faut avoir le bateau adapté, pas forcément grand ou confortable mais bien accastillé: les winch ST bien dimensionnés, les ris autos, un guindeau pour les mouillages et surtout un pilote auto indéfectible.
Avec mon ancien First 25 c'était un peu une mission, les winchs trop petits et pas ST (ou le génois trop grand), la barre dure et le pilote de barre franche merdique. Avec mon Bongo actuel c'est un autre monde et tout se fait avec une grande facilité.
Hello,
L'avantage en solo, c'est aussi qu'on s'organise comme on veut au niveau du sommeil.
En couple, il faut parfois(souvent?)gérer les angoisses(parfois légitimes)de sa partenaire.🙄🙂
quand j’étais jeune et incompétent, je rêvais de solitude et de courses au large.
Maintenant que je sais être seul, plus du tout.
Si je devais être seul aujourd'hui, je crois que je serais seul au port , sans but. je bricolerais en permanence un bateau déjà au top pour un voyage autour du ponton...
Pour aporter un autre son de cloche,
Autant en cotier (nav de 24/48h max) j'ai adoré etre en solo, on rencontre plus facilement du monde et des situations rigolote je trouve. Fin pareil que n'importe quel voyage seul.
Mais ma seule traversée seul un peu longue (2semaine) je me suis profondément ennuyé, rien d'autre a faire que lire (ce que j'adore! Mais bon pas 14h/jour). Ducoup j'ai bouffé un bouquin par jour.
Bon les conditions étaient pourri, 25/30knt au près, de la flotte quasi en permanence sur les 10 derniers jours... Pas d'autre position possible que couché. (Sur un 8m) , les draps trempé d'eau de mer..
C'était dur, et cette traversée m'a apporté pas mal d'humilité (et d'humidité 😀) je me pensais plus costaud que ca.
Je retenterais avec une nav plus sympa, peut etre que que je changerais d'avis.
Ne pas oublier que nous sommes des animaux sociaux, la présence de nos congénères est vitale a notre santé mentale.
(Même si ils nous cassent parfois les noyaux).
Je suis un peu trop hedoniste pour aimer naviguer seul. J'aime bien les bons petits plats, le bon vin et tous les plaisirs qu'on partage avec une compagne. D'autant plus qu'en traversée, on a le temps de prendre son temps pour faire durer ces plaisirs. Les dauphins ou autres dorades coryphenes sont rarement dérangés par les manifestations bruyantes de ces plaisirs (en tout cas, il ne le disent pas) et, hors contrées froides, dans lesquelles se rechaufer mutuellement peut aussi être un objectif, la navigation se pratique le plus souvent dans le plus simple appareil, ce qui facilite les choses.
Donc non, naviguer seul, tres peu pour moi.
Je me souviens lors du "convoyage" de mon bateau de la Normandie vers la Baltique, au début on était à 4. L'équipage était plus lourd à gérer que le bateau. Le sentiment d'être un "gentil organisateur". Ensuite, pour la plus grande partie, j'étais juste avec mon fils aîné dont le passe temps favori est d'être sur la couchette en V à l'avant le nez dans son téléphone. Il n'en strictement rien à faire de la navigation. Il sort de la que quand ça secoue trop ou quand il n'a plus d'internet ou si il a très faim. Quelle calme...:-) Cette partie de la croisière était fantastique, j'ai vraiment bien profité de la navigation comme d'autres ont écrit plus haut. Un peu comme avoir un chat domestique qui pionce quelque part sur une voile mais qui tient compagnie 2 heures toutes les 24H. Avec ma compagne c'est super clair, elle tout ce qui l'intéresse c'est les escales, sont truc c'est de me rejoindre aux escales et rien qu'aux escales. A la rigueur 4 heures de nav par mer calme. Il vaut mieux être un peu contemplatif pour naviguer, elle est une boule d'énergie, elle s'emmerde après 3-4 heures.
Mon grand projet est de faire une partie de la Norvège, l'Ecosse, Faroe et un cinglé en moi-même me murmure parfois des conneries (Groenland !?). Tout cela seul bien entendu. Au moins en partie. Il y a aussi une dimension "défi", crise de 2/3 (3/4?) de vie. Je viens d'un milieu familial/culturel ou la valeur pivot est souvent la trouille (très belge ça, la rue d'à côté c'est l'exotisme et le danger). Besoin de m'exposer, de me sentir vivre. Quelqu'un ici aurait le guide Imray Faroe, Iceland, Greenland écrit par Willy Kerr ? Il devient introuvable.
Bonjour... Encore une fois merci à tous d'avoir répondu à mon post. Super chacun y va de son ressenti... De ses expériences personnelles... Y'a pas de certitudes..... Super et remarquez y'a pas de frictions... Pas de gens qui ont raison ou tord... Juste des ressentis personnels....
Jean
C'est aussi quand les équipier(e)s ou ami(e)s sont partis que ça fait tout d'un coup un grand vide .
Plus de bruits de conversations,de rires... ça fait tout drôle un moment ce contraste.
Naviguer seul aussi quel plaisir !
Un autre monde ,de l'autre côté du miroir...
Surtout sur les grandes traversées loin sans personne, où la veille est légère comme le sommeil...
En naviguant seul j'ai souvent écrit pour mes chéries des livres de bord ,ou pour ma mère simplement.
Pour l'aptitude au solo il suffit probablement de voir si on a tendance à se suffire à soit-même sans trop de soucis à terre & si on est sensible à la beauté de son environnement. Dans mon cas ces deux cases sont cochées. J'aime beaucoup la compagnie d'une seule personne, à 4 ça commence à me peser un peu au bout d'une semaine, rien de dramatique mais irai chercher le calme quand possible. Si je suis parmi un grand nombre de personnes (grand groupe, disons 20-30), j'aime, ça me stimule mais si c'est bruyant comme une soirée ou l'espace est confiné après plus ou moins 2-3 heures le plaisir d'être la laisse graduellement place à la saturation et suis contend quand je pars. D'autres seront la comme un poisson dans l'eau sans limite dans la durée.
De notre coté, on navigue 90% du temps en couple, ma petite femme etant aussi passionnée que moi... ce qui est amusant chez nous c'est qu'autant il peut arriver d'avoir des tensions a terre, autant il n'y a jamais eu aucune tension entre nous sur l'eau !!!
Pas de capitaine entre nous, pas d'ordre, on sait tout faire tous les 2 : un réel bonheur !!!
Mais... j'ai fait une experience de 2 ans en mini 6.50 et forcement les courses sont en solitaire (meme s'il en existe en double).
Donc le solitaire... en fait j'aime bien, mais au bout de 24 h, ma moitié me manque... alors j'ai decidé d'arrêter et nous avons acheté un 40 pieds... (ca change...)
Finalement ce qui me plait dans la voile c'est aussi le partage de cette passion, et comme le dit si bien ED850, un bon vin avec des copains c'est trop cool aussi !!!
Bref, un convoyage solo ok, mais pas trop longtemps...
Mon ressenti est une synthèse de celui de tous ceux qui ont dit leur préférence pour le solo (élégamment exprimé par CLK que j'avais eu le plaisir de croiser à Santona il y a quelques années). A cela j'ajouterais que j'ai un peu de mal à faire de la place à un équipier, j'ai beaucoup de mal à déléguer, et les personnes qui naviguent avec moi, y compris la famille quand cela arrive, sont plus en situation d'invités que d'équipiers, j'ai du mal à laisser des responsabilités aux autres, et c'est sans doute inconfortable pour eux et pour moi. Cela peut être agréable pour des sorties WE, mais je ne me vois pas faire du charter pendant un mois...
La seule personne avec qui j'ai pu naviguer en co-responsabilité était "Akwaba" qui nous a hélas quitté. J'apprécie donc la croisière en solitaire pour les navigations, de jour comme de nuit, mais parfois la solitude aux escales me pèse, il m'arrive de ne même pas descendre à terre, je n'ai pas l'envie d'aller au restau ou de faire des balades seul, j'ai passé l'âge de chercher une compagnie à terre, et je me vois pas trainer ma solitude de bistrot en bistrot, alors que c'est une chose que j'aimais faire avec les amis. Donc pour moi, l'idéal serait la navigation en solitaire, en retrouvant des amis sur un autre bateau aux escales.
Bercé plus jeune par les lectures des ouvrages de B. Moitessier j'ai toujours révé de partir en hauturier. Ayant beaucoup navigué en Manche avec les bateaux des copains ou des bateaux de location, j'ai du pour des raisons familiales et professionnelles attendre l'age de la retraite pour concrétiser ce reve.
Ayant pu faire l'acquisition d'un Moody 30 que j'ai remis en état et équipé au maximun, je suis donc parti un beau jour de septembre de Port Medoc en direction de santander. puis la Corogne, le Portugal et l'Algarve avant de traverser vers Porto Santo dans l'archipel de Madère.
Mon épouse qui était encore en activité me rejoignait de temps à autre mais la plupart du temps je naviguais en solo, sauf pour la traversée de Faro à Porto Santo ou je m'étais fait accompagner d'un jeune équipier portugais. La presence de celui-ci était sencée me permettre des temps de repos plus longs.
Il s'avera qu'il n'en fut rien car après 2 jours et demi il passait plus de temps sur sa couchette que dans le cokpit.
Au cours de cette traversée d'un peu plus de 500 mn nous avons essuyé 14 grains. Le plus sévère qui ne dura que 26 minutes nous fit subir des vents entre 40 et 50 noeux dans des creux de 4.50 metres.
Mon équipier qui avait fini son quart 1h30 plus tot resta dans la cabine avant.
Lorsque le grain fut passé, je le vis emerger de sa couchette et voyant qu'il y avait un peu de "désordres" dans le carré il me demanda ce qui c'était passé. Lorsque je lui expliquais ce que nous venions de subir, il prétendit avoir dormi, ne rien avoir senti ni rien entendu...
Si vous dites cela à un cheval de bois, il vous donne un coup de pieds.
Bref, il est parfois préferable de naviguer en solo mais cela implique plusieurs choses:
Bien connaitre son bateau.
Que celui-ci soit en très bon état.
Que celui-ci soit bien équipé dans le but de nav en solitaire
Avoir une trousse à pharmacie bien garnie.
Prévoir des pièces détachées de rechange pour palier à toutes casses ou avaries
L'une des 1ères choses que j'ai acheté après le radeau de survie fut un transpondeur AIS.
Pour la sécurité du solitaire c'est indispensable meme si ce n'est pas une garantie à 100% il est inenvisageable de s'en passer.
J'ai également appris qu'on ne s'attache pas uniquement par gros temps mais aussi par beau temps. En effet, on est moins attentif et c'est là que le danger est plus réel.
Toujour avoir des chaussures aux pieds et deux mains au bateau pour monter ou descendre du carré vers le pont. Un mauvaise chute à bord pourait avoir des conséquences desastreuses.
Il faut également prévoir de pouvoir s'alimenter régulièrement et si possible prévoir egalement des repas chaud.
Après, viennent les sensations. Dans ma situation personnelle, je suis parti seul car mon épouse etait encore en activité mais nous naviguons tous les deux depuis notre plus jeune age.
Il n'y a rien d'anormal dans le fait de parler à son bateau ou aux objets qui nous entourent.
Pour occuper le temps dans les longues périodes de navigation, la lecture est un bon passe temps.
En ce qui me concerne je n'étais parti qu'avec 3 livres mais je n'en ai ouvert aucun. Régulièrement j'écrivais un roman inspiré de mes aventures marines, de mes reves et de mes fantasmes.
Le reste du temps était consacré à la bonne marche du bateau et à son entretien.
Plus vous naviguerez seul plus vous ferez corps avec votre bateau. Certain jours vous le hairez, d'autres vous le bénirez en le remerciant de vous faire vivre de telles senstions.
Pour débuter en solo, un parcours de nuit avec 36 heures de navigation dans une zone pas trop compliquée est une bonne mise en jambe mais c'est à chacun de se créer ses expériences.
Après les escaless n'en seront que plus belles..
Bonnes navigations à tous.
J'ai eu l'occasion de naviguer en solo, sur des durées plus ou moins longues(2 à 15j), entrecoupées d'escales ou pas, mais toujours contraint et forcé (manque d'équipiers). je ne dois pas avoir une vie intérieure suffisamment riche pour m'en accommoder. En mer, le partage me manque, je flippe un peu (même attaché, une chute est forcément mortelle, car il est impossible à un sexagénaire trainé dans l'eau de se rétablir à bord tout seul). Les escales sont épouvantables (rien de plus pathétique qu'un vieux marin seul dans un bar), au point que je me terre à bord. Je me demande si les aficionados du solo ne font pas de nécessité vertue. Ils sont souvent influencés par la prose de B.Moitessier, sinistre gourou qui ne recherchait que la gloire et barjotait pas mal. Le modèle des courses spectacles en solo doit également jouer son rôle. Ils oublient que ce sont des compétitions ( où "seule la victoire est jolie"). Le plaisir ne joue absolument aucun rôle et les concurrents ne sont pas solitaires (constamment en contact radio ou vidéo) avec leurs proches. Tous, de leurs propres aveux, préfèrent naviguer en équipage. Mais ils n'ont pas le choix : les courses sponsorisées en france sont des courses en solitaires, contrairement aux pays anglo-saxons, où la plaisance est populaires depuis bien plus longtemps. Ainsi vogue la mode de l'onanisme nautique franco-français.
Sinon, je suis trop j'm'en-foutisme pour baliser. Je me suis attaché une fois au mât l'an dernier le temps d'un bricolage pour lequel il me fallait les deux mains, mais je constate après deux ans de croisière que je n'ai jamais utilisé les lignes de vie, bien trop contraignantes et tout sauf pratiques. Puisque la mort est inéluctable, pourquoi la craindre, à plus forte raison si on a la chance de faire les choses qu'on aime? ;-) ·le 08 nov. 15:07
Un peu de folie aussi.
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Bonjour
je pense qu'il y a un ADN "solitaire" !
Assez peu partagé contrairement à l'ADN "grégaire"
Certains, très rares, sont capables de faire un tour du monde sans escale (en mode croisière) et d'autres se sentent mal à l'aise passés quelques jours en solo.
Entre ces deux extrêmes, se logent pleins de statuts intermédiaires.
Perso, je trouve que le but le plus passionnant du voyage, c'est la rencontre d'individus issus d'une culture étrangère à la notre. La mer devenant un moyen très chouette de se déplacer, mais les longues traversées peuvent devenir pesante par trop d’isolement.
Moi aussi j'apprécie la navigation en solitaire, mais je ne la pratique qu'en côtière, avec seulement des étapes de jour. En ce qui concerne les navigations au large, c'est toujours en équipage. Je n'imagine pas faire l'impasse sur une veille constante.
Évidemment, dans certaines zones du globe le risque d'abordage est quasi nul, ce n'est pas le cas dès lors que l'on s'approche des côtes, et c'est parfois là que des traversées se terminent mal.
Par ailleurs, et au milieu de nulle part, être deux ou plus offrira plus de chance de se sortir d'un mauvais pas, par exemple en cas d'avarie majeure, de blessure ou tout autre problème.
En ce qui me concerne, l'équipage idéal, pour de longues traversées, c'est un minimum de 3 équipiers, nombre qui permet des "quarts de banette" confortables.
Jean
n'étant pas le premier à aborder le sujet ,
antoine l'a fait avant moi/
es-ce que la poupée gonflable remplace une équipière ou pas .la question, est bien :quels plaisirs ...?
alain
bonjour ...je suis content que le post attire beaucoup de réponse.....pour autant un aspect n'a pas ete évoqué.....
au vu es réponses je ne vois que des hommes à faire du solitaire....les femmes étant présentent soit en tant qu'épouse ou en équipieres ou les deux.....
ce qui m'interesse c'est si il y a des femmes qui pratiquent en solitaire????je parle pas de la compétition
jean
Rien n'est figé, suivant l'âge, les rencontres ...
Jeune je ne rêvais que de ça naviguer en solo, faire des traversées, avec les livres qui vont avec.
Quand on a eu une corvette en copro je sortais souvent seul, de jour, de nuit, écouter le bateau glisser...
Mais bon on était quelque uns dans ma tête, longues discutions sur les réglages la glisse.
A présent ça fait longtemps que nous naviguons avec mon épouse, maintenant sans les enfants et je ne retrouverai aucun plaisir à naviguer seul sans pouvoir partager.
Attention on n'est pas tout le temps en train de dire béatement regarde comme c'est beau ou comme on va morfler avec la météo (!), mais on le vit ensemble, on partage émotions et souvenirs.
Après une petite traversée sur la corse en solo juste pour me challenger pourquoi pas, c'est comme régater c'est autre chose.
Qui sait peut être même qu'un jour j'aimerai faire des traversées sur mon bateau avec d'autres personnes. Pour le moment plus d'une journée ça me stress 'et pourquoi on ne va pas là, et tu avais dit que ...' sources de conneries.
"tout est relatif et dépend du lieu ou l'on est par rapport à l'idée qu'on s'en fait il est néanmoins ..."
Je n’ai jamais navigué en solitaire, jamais, car notre bateau est aussi notre maison, alors je ne connais, maintenant j’imagine que ça doit ressembler à un quart de nuit quand on veille, allongé dans le cockpit… au bout d’un certain les pensées prennent le dessus, joie, tristesse un mélange de sentiments de sensations.
Le plaisir d'être perfectionniste car en solo, une boulête ou un truc pas anticipé peut vite devenir plus compliqué à gérer.
En solo, j'aurai tendance à prendre plaisir à faire des choses plus techniques, pour le fun et aussi parce que quelque part c'est toujours bien de se prouver quelque chose à soi-même
C'est pas pour se prouver quelque chose ( je simplifie) ... ce n'est pas non plus difficile, rien de risqué, de périlleux ... comme évoqué un peu plus avant, il faut travailler pour amener le bateau à un niveau correct, et c'est du boulot, c'est le plus gros de la tâche ... personne ne peut le faire à votre place, ce serait même dangereux, car il faut tout savoir sur son bateau (ou presque), disposer de tout un tas de matériels, pièces, médicaments, ... le plus difficile à mon sens est que vous devez rester concentré, attentif, pendant 20 ou ... 40 jours, face aux pannes, aux problèmes, anomalies, casses, qui ne manqueront pas d'arriver : je n'ai jamais connu une traversée sans problème ..... Quand j'arrivais à la fin d'un long parcours, je mettais plusieurs jours à "décompresser", c'était presque douloureux ... rester attentif plus de 20 jours ce n'est pas évident ... faut de la chance aussi je pense ... J'ai fait en solo 20 jours (Sénégal - Brésil), 40 jours (Robinson Crusoe island - Gambiers), 25 jours (Gambiers - Nouvelle Zélande), 12 jours (Malaisie - Bali ... le plus difficile avec des grains incessants et des centaines de pêcheurs) .... et quelques autres pas piqués des vers ... la distance ou la durée ne sont pas significatifs, les cargos, les pêcheurs ou la météo rendent la chose tellement plus difficile. Le Pacifique par exemple ce peut être impressionant (ça l'est) ... mais on dort bien !!
@ "je n'ai jamais connu une traversée sans problème"
Faut quand même pas exagérer, il y a beaucoup de traversées qui se passent sans problèmes, et perso les traversées océaniques que j'ai faites (en couple et non en solo) se sont toutes effectuées sans l'ombre d'un problème. Mais bon, j'ai peut-être eu de la chance.
En tous les cas en risque de voie d'eau en solitaire le risque de perdre son bateau est clairement beaucoup plus important. Je note deux récits de voie d'eau, l'un avec perte de bateau, l'autre sans perte du bateau. L'un en solitaire, l'autre non, la différence entre es deux est clairement le manque de "ressources humaines". Je l'ai déjà écrit mais on ne peut être au four et au moulin. Envoyer un mayday et faire le suivi avec les secours et en même temps chercher l'origine de la voie d'eau et vider le bateau avec un seau toutes les 5 secondes. On est très vulnérable en solo et il faut accepter de mettre sa vie en jeu. Je note beaucoup de témoignages de navigation solo ou on parle de tranches de sommeil de 20 minutes etc. A part en Manche et dans les zones très fréquentées je ne suis pas convaincu du tout que ça soit un bon calcul du risque, vraiment pas. Pour moi je sais que les risques en rapport avec le manque de sommeil extrême (maladresse, mauvaise analyses et réactions) l'emporte largement sur le risque que le cargo ou le pecheur sans AIS me coule. Je n'ai pas dit non plus que je me mets en pyjama et brosse mes dents à 21h30 en mettant mon réveil à 08h00, mais que je dois contre-intuitivement me forcer à me relaxer, comme un gosse qu'on doit convaincre que non, il n'y a pas de monstres sous son lit (mais si il est la le cargo russe qui fonce sans AIS tous feux éteins ! juste sous ma banette...). Comme je compte navigué un peu en solo j'essaye d'analyser les vrais risques, j'aurais plus tendance à installer une deuxième pompe de cale 12V gros débit, avoir tous mes passes coques accessibles avec la pinoche qui correspond voir une toile prévue que je puisse l'enfiler par l'étrave en cas de voie d'eau dans cette zone plutôt qu'arriver à destination en ne sachant plus comment je m'appelle tellement je suis crevé (si j'y arrive dans cet état). Le plaisir du solo c'est aussi ça, se rendre la vie acceptable.
J'aime bien la navigation en solitaire. C'est plus difficile, en particulier pour la gestion du sommeil, et c'est un peu flippant quand tu navigues de nuit à 50 milles des côtes, mais ça rend tout ce qu'on vit plus intense. Un couché de soleil au large, je m'en émerveilles plus facilement en solo. Pour caricaturer, je comparerais cela à une montée du Mont-Blanc à pied ou en hélico : tu ne savoures pas pareil le paysage en haut. Pour la navigation, ce n'est pas une question de qualité physique ou technique mais d'être seul face à un environnement difficile. Ça change ton rapport au monde.
J'ai souvent pratiqué la navigation en solitaire mais sur des trajets avec maximum deux nuits, je me prépare à l'avance pour être dans une bonne forme physique. Depuis quelques années l'age aidant c'est plus rare. Je dors effectivement par tranche selon les endroits je veille en permanence à proximité des côtes ou traversée d'un rail, plus au large je dors par tranche de 20 mn meme dans les endroits relativement fréquentés, j'ai l'AIS et la Radar en veille permanente sur le traceur au poste de barre et je dors dans le cockpit. J'évite les traversées un peu trop musclées de nuit et j'essaie de dormir un peu plus en journée au large si je ne suis pas sur une route fréquentée.
Je fais un tour régulier toutes les deux heures pour vérifier que tout va bien. Deux nuits c'est un maximum surtout en méditerrannée ou en été le trafic est important.
Je prends du plaisir à être seul à comtenpler la mer, les étoiles, les vagues, le lever de soleil et à réver. C'est aussi un petit challenge personnel avec moi-même.
J'ai rarement eu des problèmes vraiment genant. Sinon deux fois une panne moteur(bactéries dans le GO). Je suis rentré à la voile au port et me suis fait aider pour prendre une place.