Navigation électronique, premiers pas.

Une navigation responsable repose sur la critique permanente et le recoupement des informations et non sur le suivi aveugle d'un seul moyen de positionnement, dont les données peuvent être plus ou moins justes ou qui peut même devenir inutilisable. Dans tous les cas il faut d'abord commencer par maitriser complètement les astuces de son logiciel de nav préféré. Perso, avec mon DI acier, j'ai testé deux fois du rase cailloux par nuit noire, mais lentement et mer plate, avec GPS+radar+sondeur. C'est très aventureux et un peu angoissant, bref à ne pas faire si on a d'autres possibilités (y compris celle de jeter l'ancre et d'attendre d'y voir un peu.
L'énorme inconvénient d'une nav au traceur, en bateau ou en avion, est surtout psychologique en se laissant aveuglement guidé, sans plus rien vérifier, par ce procédé par ailleurs remarquable et qui peut aussi vous aider à sortir d'un mauvais pâs.

En complément, pour info, en avion les tablettes commencent à être utilisées (surtout en ULM) mais des pannes brutales par surchauffe ou autre ont été rapportées, ce qui ne permet pas de les valider officiellement pour cette utilisation (alors que les systèmes de nav à afficheurs numériques intégrés à une machine sont homologués).

Ouais, mais le matos utilisé dans ce cas là ne doit pas être exactement le même que nos gadgets à deux balles, si ?

Sur Isailor les alignements sont portés sur la carte. Navionics n'est peut être pas le top en terme de navigation.

Il existe une énorme différence entre les navires de commerce et nos modestes esquifs. Lesdits navires de commerce naviguent au large où un positionnement éventuellement approximatif ne pose guère de problème car il n'existe pas d'obstacles. A proximité des côtes, ils restent toujours sur des fonds importants, empruntent des chenaux de bonne taille et parfaitement balisés et ont recours obligatoirement à des pilotes pour les entrées et sorties de ports.
De notre côté, nous fréquentons principalement des zones côtières, de faibles fonds, certains chenaux plus ou moins balisés et devons faire attention en permanence à la hauteur d'eau sous nos quilles. Un positionnement précis est donc une nécessité absolue pour notre sécurité.

Et ben....
Point un : les situations évoquées m'angoissent également, et comme je l'ai déjà dit autre part, je n'ai nulle prétention à être un marin, juste un plaisancier. Mais si moi ça m'angoisse, elle ça la bloque.
Point deux : sur les copies d'écran ci-dessous, moi je vois une très très nette différence entre la carte Navionics et la carte papier. Et puisqu'on parlait d'angoisse un peu plus haut, c'est notamment le point 4 qui me fait frissonner. En jouant avec le zoom on arrive effectivement à trouver les amers des alignements 1,2 et 3. Mais le 5 walou et donc le point 4, que nib.
Point trois : jamais dit que c'était dangereux, juste que ça me refroidissait. Et si j'étais sur un truc avec quelques milliers de tonnes de ferraille entre moi et les cailloux, je serais sans doute plus rassuré. :mdr:

Cela dit, merci pour les suggestions, vais regarder aussi du côté de Isailor et des cartes Navioinics à what mille dollars, tant qu'à faire des tests, autant y aller jusqu'au bout.

Si tu avais connu la navigation dans le brouillard à l'estime et gonio, tu trouverais la carto actuelle sacrément confortable...

la navigation ne se résume pas à l'emploi d'une carte (quelle soit papier ou électronique); les autres documents indispensables pour la préparation comme pour la suite sont les IN, les guides de toutes sortes (pilotes côtiers, IMRAY, etc etc ...); et Google earth est aussi très utile je trouve;
le très gros avantage de la carto électronique (et tu le dis), c'est qu'elle situe instantanément le bateau, presque au bon endroit;
pour le reste, les cartes ne présentent pas toutes les infos importantes des lieux où l'on navigue

Aaahhhh !
Yes, ok, grâce à la copie d'écran de Pytheas, j'ai fini par trouver le bouzin. Faut jouer avec le zoom ET le centrage de la carte... Humpf. Ca doit être une habitude à prendre, mais pour l'instant, faut que je fasse ce genre de truc quand il n'y a pas d'urgence, vu le temps que ça me prend... Conclusion, c'était donc moi qui suis une buse, et qui avais raté un truc (rappel de ma question existentielle du premier post ;-)). Merci !

Quant à la gonio, je n'ai jamais connu ce luxe. L'immense majorité des bateaux sur lesquels j'ai navigué entre mes 15 et mes 30 ans n'avaient pas de loch. C'est dire si l'estime était pour le moins... estimative.
:mdr:

Mouarf.
Je ne suis pas près de tomber là dedans. :mdr: