Mouillage forain en Méditerannèe, Sage ou pas?

C'est beau? mais c'est triste.....
Si tu les vois le jour, y sont-ils la nuit?
Et puis il y a des stations VHF en continu et entre d'autres moyens.

Personne ne laisse son bateau au mouillage dans une baie en Méditerranée par plaisir.

C'est parce que l'on n'a pas de place dans le port.

Après, passer l'hiver au mouillage, alors que les ports proposent des contrats d'hivernage, c'est un choix personnel qui appartient à chacun.

Perso, je ne le fais pas. Erendil est à la bouée de mai à septembre, mais au port, justement en hivernage, d'octobre à avril.

Et dans les 5 mois où il est au mouillage, on navigue trois semaines et quelques week ends avec et je le rentre au port 4 ou 5 fois pour éviter des coups de mer. Parfois pour rien, le coup de mer annoncé n'arrivant jamais, parfois pour me rassurer parce que la météo n'est pas claire et que je ne suis pas là, mais je l'ai aussi sauvé quelques fois en le rentrant.

Je me rappelle l'avoir fait à l'arrache un samedi matin, il pleuvait, 2 m de creux dans la baie, l'abordage en kayak avait été un moment à filmer, quand tu as la jupe qui monte 2 m au dessus de ta tête pour s'enfoncer d'autant dans l'eau.

Tout le monde ne le fait pas. Il y a une grosse trentaine de bateaux au mouillage à Bandol. Il y en a 5 ou 6 qui restent l'hiver à la bouée. Il y en a chaque année, 4, 5 ou 6 qui vont à la cote. Sur une trentaine de bateaux, donc. Certains y sont même allés plusieurs fois.

J'en ai tiré la conclusion que laisser son bateau au mouillage en med suppose de surveiller la météo en permanence et d'être continuellement disponible sous quelques heures max pour pouvoir rentrer son bateau dans un port, qui doit être à proximité immédiate du mouillage.

Jacques

Au sec ou à flots les risques d'incendie sont toujours là. Je me fais des idées ou c'est Madness qui a bouté le feu à Port Nape ?

Il y a une part de chance aussi sur le "contrôle visuel".

Il y a deux ans, retour au mouillage après la nav d'été. Je vérifie la ligne de mouillage. C'est un bout toronné monstrueux, genre 50 ou 60 mm de diam, épissé au deux bout. Tout est impec. Une semaine après, une des épissure était défaite sur les 2/3 de sa longueur.

Cet automne, pareil, vérif du mouillage au retour de la ballade d'été. Tout va bien. 15 jours après, je remarque qu'une des 4 aussières est complètement cisaillée par son œil inox qui avait bougé.

Tu peux limiter les risques en évitant les situations qui d'évidence seront dangereuses en rentrant ton bateau à chaque bulletin météo alarmiste, mais cela n'est pas une garantie totale.

Jacques

Et j'ajoute aussi qu'une part du problème des mouillages, c'est qu'il est difficile d'imaginer, en été, comment une baie calme et tranquille peut devenir pendant une largade un maelstrom avec des vagues déferlantes de 2 ou 3 mètres.

J'ai perdu mon premier bateau, une barcasse de rien, comme cela. Je l'ai laissé sur la plage l'hiver, sans imaginer que la mer allait monter lors du premier coup de vent pour l'embarquer je ne sais où.

Je l'avais pourtant tiré assez haut sur la plage.

Jacques

je suis resté quasiment 6 mois au mouillage à Cannes,
à partir de debut avril,
c'est gerable si on peut changer de zone rapidement: il y a 3 mouillages, avec toujours un abrité quelque soit les conditions:
soit devant le port canto, soit de l'autre coté du palm beach devant le port du mouré rouge, soit, si houle du large, au Nord de l'ile ste marguerite (mais là, il faut rentrer sur le continent en navette, ou bien dormir à bord).

Au large de Bandol il ne s'agit pas de mouillages forains mais de mouillage sur corps morts. Il n'empêche que par gros temps, surtout par Sud-Est, chaque année il y en a qui finissent à la côte.

Tu es très bien renseigné sur les iles (on sent le vécu) et je partage complètement ton avis ! j'adore cet endroit et franchement, si vous débarquez la bas après une nav solo (ou pas) vous êtes sûr en de passer une super soirée avec des gens top ! (ne pas oublier le rhum/pastis/etc et évidemment en hiver c'est un peu plus calme..)
Pour le yacht gris type "ovni" précisons qu'il est nudiste et d'un certain age, se mettre trop près c'est se faire mal au yeux et à l'estomac, puis sur 300m aurtour de lui les fonds sont désertiques et pollués... (d'ailleurs c'est un autre débat mais j'ai été impressionné cette année par la dégradation de la faune et flore...)

Pour ce qui est de l'association qui "régie à villefranche le coin de la darse" je ne partage absolument pas cette avis mais peut être parles tu d'une autre que moi, d'un autre coin et/ou d'un autre temps...

effectivement j'ai mal lu ou trop vite... et ne parle pas de forain...
Pour ce qui est du stationnement abusif je ne suis pas d'accord : AOT

Dans tous les cas de figure, quitter le bateau est toujours source de stress...
- sur ancre : ça semblait avoir bien accroché, je laisse le bateau pour 2 ou 3 jours. Le lendemain, ma balise tracking envoie des SMS de sortie de zone. Je redescends en trombe : l'ancre avait chassé, heureusement vers une zone de bouées où on l'avait amarré. Ça m'a coûté une caisse de champagne, peu de chose à côté des dégâts évités.
- sur ancre encore : un coup de mistral prévu, pas de place au port, je décide de rester à bord pour la nuit. Bien m'en a pris, le bateau a pivoté autour de l'ancre d'où décrochage (à plus de 40 nds de vent tout de même) à 4h du matin. J'ai essayé d'ancrer de nouveau, mais seul je n'y arrivais pas, donc pan-pan et appel à la SNSM. Au moment où les valeureux sauveteurs arrivaient à leur canot, le vent a baissé à 25 nds et j'ai pu recrocher l'ancre de nouveau, je leur ai dit d'aller se recoucher avec toute ma reconnaissance bien sûr.
- sur bouée (j'ai un corps-mort comme damsterdam mais avec 3 ancres à vis et une seule bouée) : surveillance quasi-quotidienne, je retrouve le bateau tenu par un seul brin de sa patte d'oie ; l'autre était sectionné net (couteau, outil... ça ne s'est pas fait tout seul) et il y avait un gros impact sur la coque juste en face. Pas de carte de visite du bélier...
Comme les autres, j'hiverne soit à sec, soit dans un port exotique bien protégé et pas hors de prix pour les catas. Mais dans les ports tout n'est pas rose non plus : certaines tempêtes hivernales se passent très mal, avec des bateaux qui montent sur les quais ou sur leurs voisins... Au moins au mouillage on est à l'abri de ça et des feux des autres.

Ici en Bretagne sud, le nombre de gendarmes maritimes a bien augmenté ainsi que leur équipement nautique...Le respect de la loi est appliqué avec professionnalisme.

Tous les bateaux en mouillage forain ont été identifiés et ont reçu en 2014 et 2015 une lettre de mise en demeure d'enlever le bateau et tous les systèmes enfouis dans le sol. Ceci sous la menace d'une amende de grande voirie...

Aucune AOT individuelle ne peut être fournie, des zones de mouillages ont été définies avec un AOT globale (renouvelable tous les 9 ans après une étude d’impact sur le littoral et les fonds) gérées par les mairies ou des sociétés privées sous traitantes. Certaines zones ne sont valables que l'été, tous les bateaux devant être mis au sec d'Octobre à Avril.

Bref aucun bateau au mouillage forain sans la présence d'une personne à bord n'est autorisée.

En automne au mouillage de Landrezac (Château de Suscinio-) j'ai été contrôlé au petit matin ...je dormais au mouillage sur ancre, ils m'ont offert le café à leur bord. Sympa.